Ma famille est l'une des choses les plus précieuses à mes yeux. Avant, elle me semblait parfaite, sans défauts, sans tâche. Aujourd'hui bien que j'adore et adorerai toujours mon père, un grand vide s'est creusé au domicile familial. Ma mère était partie rejoindre les anges, je me suis trop souvent sentie seule lorsque mon père, afin de passer sa peine et ses malheurs, écrivait, étudiait ou vaquait à ses occupations. Puis, j'ai rencontré une très bonne amie, Ginny Weasley. Allez savoir pourquoi, elle ne m'a pas jugée du tout. Elle s'est avérée très sympathique et m'a introduite à ses propres amis, Harry, Ron, Hermione et Neville. Je me suis rapidement attachée a eux. Ils étaient tous très sociables. Avec eux plus le fondement de l'AD, j'ai redécouvert ce qu'était une vraie famille. Unie, puissante, aimante, généreuse, présente. Entre mon père et moi, les liens se sont rétablis au fil du temps. La découverte de multiples points communs, notamment mon intérêt pour le Chicaneur, c'est révélé être le déclencheur de se regain de compréhension l'un envers l'autre.

Mon histoire commence par la rencontre de deux sorciers particuliers et originaux - mon père et ma mère. Ils étaient différents, certes, mais habitués à dire qu'il s'agissait de leur force. Leur grand point commun, le désir de recherche et l'amour des mythes, les ont unis. Puis, quelque chose de plus fort encore les ont liés. Ma naissance. Je suis née de leur amour, sous l'aura bienveillante d'une nuit bercée par la lune. Ma mère et mon père, constatant ce fait ainsi que les diverses significations occultes de ce prénom, se sont rapidement mis d'accord dessus. Luna. J'ai grandi entourée d'amour et de découvertes, de magie et d'expériences, de contes de fées et de couleurs vives. Enfant, je rêvais de voir le plus de créatures possibles, de les dresser, les amadouer, d'apprendre à connaître tout ce qui m'entourait, peut-être même de partir en voyage avec eux. Papa et maman étaient toujours très présents et l'un comme l'autre adorait me raconter ses aventures, ses récits, ses merveilles et ses rêves.

Je me souviens de tant de beaux moments passés avec ma mère. Nous avions des tas de points communs. Plus je grandissais et plus j'aspirais à devenir une sorcière de sa trempe, ouverte, délicate, gracile et rêveuse. Nous aimions les mêmes histoires, riions des mêmes blagues, nous émerveillions des mêmes petites beautés. Puis, elle est partie. Pouf. Engloutie par ses rêves, l'un de ses sorts expérimentaux a mal tourné. L'océan de magie sur lequel elle s'est très longtemps laissée transporter s'est retourné contre elle, la noyant au coeur de sa puissance. Pour mon père, cela a été la perte d'une moitié, d'un amour, d'une vie. Pour moi, celle d'une amie, d'une confidente, d'une partie intégrante de mon identité. J'avais neuf ans. Et tout mon monde, mis à part une partie isolée de ce dernier représentée par mon père et quelques de mes rêves refusant de me quitter, s'est écroulé. Il s'est donc passé une période intense lors de laquelle je n'avais plus envie de rien. Ou les couleurs ne m'attiraient plus. Ou les astres et les créatures ne me susurraient plus à l'oreille. Une période de profonde noirceur. Celle-ci s'est terminée lorsque mon père a recommencé a écrire. Un peu avant que je ne reçoive ma lettre de Poudlard. Alors, je me suis jurée que je deviendrais aussi puissante et colorée que ma mère. Que rien ni personne ne me replongerait jamais dans un tel état. Je me suis fait la promesse et alimentée du rêve de ne jamais décrocher et de devenir quelqu'un qu'il me rendrait fière d'être. Quelqu'un qui jamais, jamais ne quitterait les siens. Et qui jamais ne changerait pour les autres.

J'ai donc approfondi ma personnalité suite à ces encouragements mentaux. Poudlard m'est vite apparue comme un coup de main, une découverte et une grande amie, si si. Le Choixpeau, considérant mon avidité à la découverte, ma mémoire et ma capacité d'apprendre, ma conduite à Serdaigle. Ensuite, tout a été très vite. Décidément, j'étais différente. Et qui dit différence dit jugement, moqueries, paria. De Luna, on m'a tiré Loufoca et me l'a collé dessus. Quelques fois, en première et deuxième année, les méchancetés des élèves m'ont porté aux larmes et au désespoir. Mais chaque fois, une petite voix comme celle d'une fée, me conseillait de ne pas laisser tomber, me susurrant ma promesse envers moi-même à l'oreille. Alors, tout a été mieux. Je me suis fait des amis adorables, ait pénétré dans un groupe d'étudiants prêts à défendre leurs convictions et le monde magique que j'ai moi-même appris à chérir. Puis, voilà qu'encore une fois, l'océan de magie se rebellait, plongeant suite à la bataille ardue de l'an passé, nôtre espoir et nos amis en plein coma. Mais il existe toujours le bon coté des choses. Ils ne sont pas morts. Ils reviendront. Et Vous-Savez-Qui sera vaincu.

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