- Nox - A vous de rallumer l'espoir.

La 6eme année touche presque à sa fin à Poudlard, le trio de Gryffondor, toujours dans le coma, ne peut rien faire contre l'avancée des Mangemorts...A vous de vous battre pour faire gagner votre camp !
 
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 Pédagogie apocalyptique [pv Kay]

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MessageSujet: Pédagogie apocalyptique [pv Kay]   Pédagogie apocalyptique [pv Kay] Icon_minitimeDim 8 Juil 2012 - 21:07

1er février 1997

Un soupçon d'amertume, fumé d'une pointe d'agacement acidulé, habitait la sémillante élève d'ordinaire atteinte d'une jovialité pathologique. C'est ainsi pincée au cœur qu'elle portait mollement ses pas en direction de son « tombeau futur », comme elle se le répétait inlassablement. En réalité, rendre son devoir d'Histoire de la magie était une préoccupation devenue déserteuse de son esprit, se logeant certainement dans les méandres sinueux de ses aires cérébrales. C'était une première pour elle, ayant l'habitude d'être une écolière assidue et très à cheval sur les dates de devoirs à rendre. Sa vision altérée par des remords cuisant, elle en délaissait même son activité favorite qui consistait à examiner minutieusement la matière granitique des murs du château afin d'y déceler quelque dessin singulier. Ces derniers représentaient souvent des ornements floraux complexes révélant parfois glaïeuls élégants ou encore lotus gracieux. Avançant dans une pinède de blouses noires, c'est à contre courant qu'elle serpentait entre les élèves désireux de quitter les lieux d'enseignement que la plupart maudissait intérieurement. "Tu n'avais qu'à pas être aussi bête" était une idée tintinnabulant dans sa boîte crânienne tel le glas séraphique de sa fin prématurée annoncée. Sa douce cape d'ébène se déployant derrière elle, semblable aux rideaux membraneux d'un polatouche, formait désormais la seule source sonore régissant le couloir désertique. Pareille à un cow boy solitaire tiré d'un vieux western des années 50, elle s'avançait "on her own" à la rencontre de son destin qu'elle imaginait fatal. C'est ainsi que ses jambes élancées, quelque peu renforcées par le vélo d'appartement qu'elle affectionnait particulièrement lors des périodes de vacances scolaires, la portèrent timidement devant l'imposante porte de la salle d'Histoire de la magie. Serait-ce un gobelin adorateur de Leibniz sous l'emprise de champignons hallucinogènes armé d'un couteau fait de dent de requin gargantuesque tué au sabre par un antique navigateur ayant lui-même fait la rencontre de Monstro la baleine, épistémologue de surcroît, qui l'attendait après cette barrière aux aspects de barricade? S'interdisant de regarder dans le judas lilliputien se situant à hauteur de ses yeux, elle implora Amaterasu, grande Déesse du Soleil, de toujours faire abonder brillance et paillettes sur le cheminement de sa vie tandis qu'elle toquait à la porte.
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MessageSujet: Re: Pédagogie apocalyptique [pv Kay]   Pédagogie apocalyptique [pv Kay] Icon_minitimeJeu 12 Juil 2012 - 20:43

Il retrouve dans sa mémoire
La boule de cheveux châtain
T’en souvient-il à n’y point croire
De nos deux étranges destins.

    «Nom d’un castor préhistorique » !
    Deux minutes.
    Il s’en était allé deux minutes. De sa démarche élastique, corollée de candeur, s’égarant dans la vêprée moussante au cœur de la vallée. Où redondaient, épars, les cohortes givrées,… Où s’accrochaient encore quelques haillons de lumière. C’était ce moment précis de la journée, juste avant que l’alcôve nocturne ne s’en vienne ensommeiller le monde… Cet instant journalier, suture entre le Soleil et la Lune, aussi fugace qu’un souffle de vie, enivrait Kay de son carcan suave écumant de remembrance. Profitant ainsi de l’haleine hivernale, une cigarette entre les lèvres, il se laissait aller à une certaine apathie jusqu’à ce que la rosasse du temps s’engrenant sans relâche finisse par faire retentir son sinistre glas. Pensées et syllogismes s’évaporaient alors dans l’air du soir, se retranchant au-delà du clos grillagé d’empirisme. Ainsi, l’homme se coulait le long des marches avec toute la candeur qui l’animait encore, toujours insouciant de l’état dans lequel macérait sa salle de classe…
    Et enfin…
    La Porte.
    Trivial passage, qui cette fois, ne se complaisait pas dans l’usuelle obédience… Négligeant de verrouiller la serrure, il n’eut qu’a pousser la porte du plat de la main… Pour dévoiler les vestiges de la pièce, les remous vigoureux du massacre. S’agissait-il d’un élève profitant de sa cervelle d’espadon qui, en s’infiltrant au cœur du royaume hanté par le passé, se serait laissé à la spiritualité de faire apparaitre un Diplodocus dans la salle aux courbes déjà enflées par la connaissance ? Le calembour n’aurait plu qu’a moitié, et heureusement, point de Diplodocus il n’y avait, et si l’envie lui avait pris de faire un tour, jamais le double vitrage n’aurait résisté face à sa stature houleuse.
    Non, même un T-rex ne ferait pas plus de dégâts qu’un scarabée aux mandibules acérées en comparaison au véritable coupable…

    « Viens ici, ‘spèce de Grognass… Euuh, je veux dire, gentil p’tit chien !!!! »

    Le compliment sembla s’éprendre de sa cible allégrement.
    Une houppette cardinalice, puis une silhouette canine dégarnie se muèrent entre deux livres épais, une amarante défraîchie entre les crocs. L’homme ne s’enquit même pas de la façon dont son A-DO-RA-BLE chien chinois s’était teint les quelques poils qu’il arborait et qui ne cachaient en rien son anatomie. Ainsi, la carpette bariolée folâtrait entre les ruines de la connaissance, les débris de l’expérience et les amas de curiosités.
    D’un geste écumant de désinvolture, qui semblait être sa leitmotiv, Kay caressa l’air d’un revers de baguette qui fit recouvrir à Socrate, son chien, la virginité immaculée de ses crins. Derechef, le même mouvement aérien orchestra la remise en place de chaque objet, morceau de tapisserie, de bougie, à leur place originale, restituant aux lieux leur aspect bien plus banal.
    Après quoi, le professeur laissa aller son postérieur rebondi s’éprendre du confort de son fauteuil, lequel jouxtait son bureau. Renversant sa nuque contre le bois rutilant, des lambeaux de sommeil coulant aux coins de ses cils, il s’empiffra sans compter de son bien-être, de la chaleur de Morphée. A ce stade, son état approchait de la béatitude, jusqu’à ce que…
    Toc, toc, toc !

    « Wouuuf !!! Grrrr »
    « Couché face de gommette pelée ! » maugréa-t-il, son timbre dégringolant de dix octaves.

    « Entré !!! …. Ah Miss Sweetlove, quel plaisir de vous voir ! » Articula-t-il, alors que la demoiselle n’avait pas encore posé un demis orteil dans la salle.
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MessageSujet: Re: Pédagogie apocalyptique [pv Kay]   Pédagogie apocalyptique [pv Kay] Icon_minitimeLun 6 Aoû 2012 - 20:43

Ca y est. Elle avait osé. Elle l’avait fait : Elle avait toqué à la porte.


Le stade premier de son aventure assassine s’empêtrait dans les dédales de sa mémoire de carpette, menu fretin précédant le plat principal colossal. Cette étape achevée, un manteau d’angoisse, provoquée par une attente psychologiquement interminable, enduisait chaque parcelle de son être. Les bruits secs, ayant martelé la porte auréolée d’un mystère séculaire, corroborèrent le sentiment de mal-être coulant dans les veines juvéniles de la jeune fille. Son tourment était insensé, elle le savait pertinemment, mais elle était incapable de séparer le bon grain et l’ivraie. M’enfin, il suffisait qu’elle se dise qu’elle avait un quotient intellectuel équivalant à celui d’une kippa endimanchée pour s’auto-rassurer. Il en faut peu pour être heureux comme dirait l’autre. Une fugace vision s’imposa à son esprit, où abondaient scintillantes étendues de sable quartzeux et surfaces lisses et azurées sur une île esseulée. Aaaaaah la Corse… souvenir intarissable enivrant l’adolescente d’une douce impression de chaleur factice. Les horizons teintés de couleurs diaprées miroitant paisiblement sur l’ondée méditerranéenne, les saucissons au fumet si singulièrement appétissant, la rosette, le jambon de parmeou encore quelque charcuterie locale…De tels fantômes idylliques ne pouvaient hélas s’inscrire dans la durée et déjà le mirage psychique se voilait subitement de nimbus opaques à l’entente d’un énergique :


<< Entrez !!>>

La voix singulière de l’homme qui avait prononcé ces paroles ne semblait emprunte d’aucune animosité, ce qui eut un effet rassérénant sur la mignonne… Voix entendue des myriades de fois à l’occasion de leçons où s’entremêlent les racines centenaires d’une histoire ancrée entièrement dans le feuillage de neurones de l’historien. A peine eut-elle poussé la porte qu’elle fut accueillie par un :

<< … Ah Miss Sweetlove, quel plaisir de vous voir !>>

Secouée par un « hic » tonitruant qui aurait même fait vibrer les vibrisses d’un chat borgne aux muscles herculéens, un vif coup d’œil sur la croupe du chien semi-poilue et l’immensité de la pièce regorgeant de Savoir suffit à imprimer une image se sérénité sur le visage de la demoiselle. Les livres eux-mêmes semblaient palpiter sous le poids écrasant de connaissances immémoriales. Au souvenir du samedi soir dernier, synonyme de perte de connexions synaptiques colossale pour la jeune fille qui s’était frappé le crâne à maintes reprises pour solliciter sa matière grise, ses traits se crispèrent de nouveau. Non. Elle devait mentalement s’empêcher de se jeter ventre à terre aux pieds de l’étrange professeur et de pleurer toutes les larmes de son corps en l’implorant de lui pardonner sa faute impardonnable. Après diverses vocalises défectueuses, un son argentin, émis faiblement mais clairement, s'enfuit d’entre ses lèvres quelque peu desséchées :

<< J … Je vous prie de m’excuser et j’espère ne pas vous déranger, mais j’avais omis de vous rendre ce devoir le cours dernier et… et je l’ai là avec moi alors j’espère que vous l’accepterez et que vous ne me pénaliserez pas énormément pour ce retard et… et… eeeeeet… >>


Ca y est. Elle l’avait fait: elle avait demandé. Et elle avait les larmes aux yeux.
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