Thalia est la fille unique de Amalia Fawkes, une sorcière connue dans la communauté magique pour son appartenance à une grande lignée de sorciers, ainsi que pour sa grande beauté. Thalia n'a jamais connu son père, une absence dont elle n'a jamais réellement souffert . Sa mère d'ailleurs n'était jamais rentrée dans les détails le concernant, la seule fois où Thalia lui avait demandé des informations sur son géniteur, elle s'était contenté de lui répondre : "C'était un homme plaisant, de bonne famille et aux moeurs charmantes ..." avant de changer subtilement de sujet.

Thalia vit le jour dans l'un des quartiers de Oxford. C'est d'ailleurs dans cette ville qu'elle passera la plus grande partie de sa vie. Fille unique de Amalia Fawkes, la riche héritière d'une grande lignée de Sang Purs , l'existence de Thalia promettait d'être marquée par le sceau du luxe. Seulement, la jeune fille allait vite se rendre compte que tout avait un prix.

Amalia Fawkes semblait vouloir prouver au monde qu'elle excellerait dans son rôle de mère. Ainsi sa fille unique allait être un jour son héritière, celle qu'il allait falloir préparer à affronter le monde. Thalia devait ainsi être la fille parfaite et accepter sans broncher que sa mère corrige sa façon de penser, de marcher de respirer... Plus les années passaient, plus cette dernière se laissait complétement submerger par la vision utopiste de l'éducation qu'elle voulait pour sa fille. Celle-ci grandissait, mais les manifestations de douceur à son égard se firent de plus en plus rares, seule l'excellence comptait, celle à laquelle sa mère aspirait... celle qui devait être innée pour elle.

Puis le grand tournant eut lieu lors de son onzième anniversaire, lorsqu'elle reçu sa lettre pour Poudlard, l'école de Sorcellerie. Jamais sa mère ne sembla aussi fière qu'à ce moment là et cette dernière s'efforça de tout faire pour préparer la rentrée de sa fille au mieux. Ainsi pas une journée ne se passait sans qu'elle ne rappelle à sa fille que ce n'était pas une rentrée ordinaire qu'elle s'apprêtait à effectuer mais une véritable entrée dans le monde et que par conséquent, la première image qu'elle allait renvoyer allait être décisive pour le reste de sa scolarité, voir de sa vie. Il fallait qu'elle choisisse minutieusement ses fréquentations, qu'elle ne s'attarde pas sur des gens qui ne valaient pas son rang et surtout qu'elle fasse honneur à la maison Serpentard.

Parce que bien entendu pour Amalia Fawkes, il allait de soi que sa fille allait être envoyée dans la maison de Salazar Serpentard. Comment pourrait-il en être autrement ? C'était la tradition et tous les membres de leur famille avaient un jour fierement porté le blason vert et argent.

Thalia effectua sa rentrée, dans un stress sans précédent. Se rappellant les recommandations de sa mère, ses consignes également. Et puis la cérémonie de répartition tant attendue se déroula et Thalia crut voir son monde s'écrouler lorsque le Choixpeau décida de l'envoyer à Gryffondor. A aucun moment sa mère ne l'avait préparé à cette éventualité. D'ailleurs qu'allait penser celle-ci en l'apprenant ? Thalia ne tarda pas à le découvrir lorsque sa mère lui envoya dès le lendemain, une lettre dans laquelle elle tentait de lui expliquer la deception incommensurable qu'elle avait ressenti en apprenant qu'elle n'avait pas été envoyée chez les Serpentards. Une certaine culpabilité naquit en Thalia qui se rendit compte que c'était la première fois qu'elle décevait réellement sa mère. Mais les années passèrent et Amalia Fawkes finit par accepter l'idée que sa fille appartenait à une autre maison et que cela n'enlevait rien à son rang.

De son côté Thalia se fit enfin une raison quant à son envoi à Gryffondor. Ses années d'études se poursuivirent sans encombre et elle fit la rencontre de quelques Gryffondor qu'elle compte comme amis. Même si aujourd'hui, son cercle d'amis reste cependant essentiellement composé de Serpentards qu'elle connait pour la plupart depuis son enfance - les enfants des amis de sa mère ou juste de simples connaissances. La jeune fille semblait avoir trouvé un certain équilibre et la fin de sa scolarité s'annonçait sans nuages. Du moins c'est ce qu'elle croyait avant d'apprendre la mort de Cedric Diggory lors du tournoi et puis plus tard la chute de Harry Potter et ses amis. Elle ne l'avait jamais vraiment fréquenté, ses amis n'auraient d'ailleurs pas permis une telle chose mais il incarnait l'espoir. Après lui, l'ambiance ne fut plus jamais la même ni à Gryffondor , ni à Poudlard. L'heure était à la suspicion : pour les Serpentards... elle demeurait une Gyffondor, pour les Gryffondor elle demeurait "celle qui trainait avec des fils et filles de Mangemorts" , prise entre deux feux... Elle n'avait de choix que d'essayer de paraître neutre en attendant la suite des évenements.

La séance d'essayage s'éternisait et la jeune Thalia ne semblait plus en mesure de refrener l'agacement et la lassitude qui l'envahissaient. Elle jeta un regard sombre à la vendeuse qui s'agitait autour d'elle, réajustant pour la quinzième fois les pans de la robe de sorcier bleue nuit qu'elle venait d'essayer - elle retint soudain sa respiration et jeta un regard interrogateur en direction de Mrs Fawkes qui observait sa fille en long et en large d'un air impartial. Après un instant de reflexion, cette dernière finit par déclarer « Cette fois c'est parfait ... » . La jeune vendeuse semblait au bord de l'apoplexie , des larmes de soulagement miroitaient dans ses yeux tandis qu'elle se pressait derrière son comptoir pour chercher de quoi emballer la robe. Thalia quant à elle ne put s'empêcher de laisser échapper un soupir en entendant la fin de son calvaire. Près de la porte, Mrs Fawkes elle, dévisageait furtivement le profil de sa fille qui elle faisait mine de ne pas sentir le poids du regard de sa mère, posé sur elle. Elle représentait ce qu'elle avait de plus cher au monde, son accomplissement personnel et l'objet de son idôlatrie. Ce qu'elle voulait par dessus tout était qu'elle soit absolument parfaite. Que le monde entier lui voue admiration, crainte et respect . Elle y avait toujours veillé en faisant en sorte que sa fille ne manque de rien par exemple. Le moindre de ses désirs, le moindre de ses caprices était exaucé . Peut-être aussi une manière pour elle inavouée, de pallier l'absence de son véritable père ? Pourtant on ne pouvait pas réellement dire que l'absence d'une figure paternelle avait manqué à Thalia. La jeune femme avait grandit au gré des fréquentations de sa mère et comptait de nombreux beaux-pères d'ailleurs. Mais il lui arrivait parfois de se demander ce qu'aurait été sa vie avec un schéma familial normal, à savoir un père, une mère et pourquoi pas des frères et soeurs . Bien entendu, jamais elle ne se serait hasardée à confier le fond de ses pensées à sa mère mais il s'agissait de la seule chose qui lui paraissait presque inaccessible.

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