Hermione avait littéralement obligé Ron à faire son devoir de Métamorphose. En fait, ses menaces devenaient habituelles car Harry et lui attendaient souvent les remontrances de leur amie avant de se mettre au travail, et ainsi pouvoir bénéficier de son aide providentielle. Ce soir là, le rouquin accepta de sortir son parchemin uniquement pour faire plaisir à Hermione bien qu'il aurait dix mille fois préféré continuer sa partie d'échec avec Harry.
Il s'installa à la table d'Hermione en soupirant, puis sortit ses affaires avec la motivation d'un bylliwig mort. En lisant les notes qu'il avait prise au dernier cours de métamorphose, il se rendit compte qu'il allait avoir beaucoup de mal à faire ses exercices. Il n'avait pratiquement rien écrit et son écriture désordonnée était indéchiffrable par endroits. Catastrophique. N'ayant pas noter les exercices à faire pour le lendemain, il attrapa les notes d'Harry. A leur lecture, il manqua de s'étouffer :
- Quoi ?! hurla-t-il, Une dissertation sur le sortilège de Disparition pour demain ?! il baissa soudainement la voix en se rendant compte qu'il parlait trop fort et que tout le monde le regardait Cette vieille chouette de McGonagall veut nous achever dès la rentrée par Merlin !
Le rouquin soupira à nouveau avant de poser sa tête sur ses mains d'un air désabusé. Tandis qu'Hermione griffonnait des runes sur son parchemin à la vitesse de l'éclair, Ronald n'avait pas même le courage de tremper sa plume dans l'encre. Il jeta un regard à Harry tout en se creusant le cerveau pour trouver un sujet de discussion assez intéressant pour éviter le calvaire de la rédaction. Soudain, il se rappela de ce dont il voulait parler plus tôt dans la journée : cela sonnait comme une évidence et il était d'ailleurs étrange que le trio n'en ai pas discuté en profondeur auparavant :
- Au fait, vous n'avez toujours pas de nouvelles de Hagrid ?
C'était une question ridicule puisque que Ronald savait très bien que si Harry ou Hermione avaient eu du nouveau à propos de la disparition de Hagrid, il aurait été le premier averti. Mais il se devait de lancer la discussion car il se doutait que ses amis étaient au moins autant inquiets que lui à ce propos.