La journée arrivait à son terme et les élèves semblaient soulagés d’en avoir finit avec les cours. Pourtant, il ne s’agissait que du premier jour et si certains paraissaient exténués pour si peu, on se demandait bien comment ils allaient réagir au bout d’une semaine. Quant aux professeurs, ils s’efforçaient de reprendre le rythme du travail et de refaçonner leurs méthodes d’apprentissage ainsi que leur programme. Certains d’entre eux avaient dû retirer des notions que le ministère avait interdites et en ajouter des supplémentaires qui n’avaient aucune utilité si ce n’est retarder l’enseignement des élèves. Dolores avait jeté un coup d’œil à ces programmes et pour le moment, ils étaient plutôt satisfaisants même s’il y avait toujours une partie pratique en sortilèges et en métamorphose. C’était assez problématique mais Cornelius n’avait pas encore pris la décision de les supprimer. Il considérait ces matières comme peu dangereuses par rapport à la défense contre les forces du mal qui a pour but de se défendre contre les ennemis. Malheureusement, la théorie que les experts du Ministère avaient mise en place semblait bien trop fondée sur des hypothèses non vérifiées pour des élèves adeptes de la pratique. Cela aussi était problématique et il fallait y remédier en imposant la discipline adéquate.

Parmi ces étudiants, une certaine Ambre MacKenzy s’était particulièrement montrée grossière à l’égard de ce que Dolores voulait leur apprendre et cette conduite ne pouvait être excusée si facilement. Les enfants devaient apprendre à respecter les principes et les recherches adultes et non pas se considérer comme supérieurs et contredire des visions parfaitement structurées. Ce fut pour cette raison que la jeune Gryffondor devait venir en retenue, tous les soirs, jusqu’à la fin de cette première semaine. Le vieux crapaud était assis dans son bureau principal, coloré de roses et d’assiettes alors qu’elle écrivait son premier rapport à Cornelius. Tout d’abord, il y avait Dumbledore qui était la cause de certains retards, puis les bouleversements des élèves suite aux anciens enseignements. Décidément, cette première journée avait été enrichissante quant à la qualité des études de ce château. A l’époque, cela ne se passait pas comme cela ; les élèves ne se permettaient pas de contredire le professeur, en 1930. Les coups de fouets étaient autorisés et on n’avait aucun scrupule à faire du mal à un élève, si cela était nécessaire pour le calmer. Aujourd’hui, les choses étaient différentes et on attribuait bien trop de choses aux adolescents alors qu’on ne devrait pas le leur accorder. Aux alentours de dix-sept heures, trois petits coups vinrent se faire entendre à l’extérieur du bureau. Dolores leva la tête de son rapport, patienta et finit enfin par autoriser l’invitée à pénétrer dans cette pièce où une tonne de parfum féminin occupait l’espace entier du bureau. Avec un grand sourire, l’enseignante se leva et désigna une petite table en bois de rose située à côté de son grand bureau. Il y avait une petite nappe rose en dentelle et une somptueuse chaise digne d’un salon de thé pour grand-mère.

« - Bonsoir Miss MacKenzy. Asseyez-vous, je vous en prie. »

Elle suivit la petite du regard qui alla s’installer sur la chaise montrée du doigt. Notre pie du ministère aimait le sentiment qu’elle ressentait à cet instant ; elle se sentait puissante et supérieure à la gosse qui allait être retenue pour quelques heures. C’était si bon de savoir que des personnes étaient placées sous son autorité et qu’ils ne pouvaient que lui obéir. Au Ministère, c’était exactement la même chose et elle retrouvait ce doux plaisir dans cette école. Finalement, il y avait des points positifs à être professeur.

« - Et bien, j’espère que vous avez assez profité de votre misérable comportement d’aujourd’hui, puisque je m’assurerais dorénavant que vous vous teniez de façon convenable et digne d’une véritable élève studieuse. » dit-elle d’une voix douce et enfantine.

Elle se tourna vers son bureau, et tira délicatement un tiroir vers elle, éclairant toute une panoplie de plumes roses. Certains étaient plus longues que d’autres ou plus pointues. De ses gestes gracieux, elle tira une longue plume assez mauve qu’elle caressa avec ses petits doigts boudinés de bagues d’améthystes.


« - Aujourd’hui, vous allez copier des lignes, miss MacKenzy. Mais avant, je veux que vous effectuiez un travail d’invention qui mettra à l’épreuve vos connaissances et votre réflexion. En effet, je pense que vous avez suffisamment lu le premier paragraphe du livre de Wilbert Eskivdur pour pouvoir rédiger votre propre commentaire à propos des méthodes de défenses non magiques. Vous ferez cela sur un minimum de 20 centimètres de parchemin. Bien sur, il est inutile de réprouver quoi que ce soit à propos de ces méthodes judicieuses puisque le moindre blâme en considération de ce sujet m’obligera à noter ce devoir. Non, non, ne sortez pas votre plume ; vous allez prendre une de mes plumes personnelles ! » dit-elle sur un ton chantonnant.

Elle saisit deux parchemins d’une trentaine de centimètres et déposa cela devant l’élève, en plus de la plume. Cette demoiselle souffrirait durant des heures mais elle saurait désormais à quoi s’attendre lorsque l’on espère jouer les rebelles en carton. Le rose bonbon avait hâte d’entendre ses petits gémissements de douleur et de pouvoir contempler sa main droite ou gauche tailladée de lettres ensanglantées. Après tout, un commentaire composé ainsi que des lignes à copier ne lui ferait pas le plus grand bien physiquement. En revanche, cela devrait avoir un impact plus ou moins satisfaisant sur sa façon de concevoir les choses.

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Hors Jeu :

Je rappelle que la punition est censée être douloureuse et désagréable donc il est inutile de mentionner que vous, élèves, appréciez ces heures de retenue.

J'aimerais également que cette retenue prenne un peu plus de votre temps, à vous, qui incarnez ces personnages irrespectueux envers la future Grande Inquisitrice !
De ce fait, miss MacKenzy, vous rédigerez un minimum de 300 mots sur le sujet des méthodes de défense non magiques. A chaque lettre/caractère écrit(e), vous attribuerez une couleur différente. Un minimum de trois couleurs non similaires est attendu.

Par exemple :

Je me dois d'être une fille modèle.

La journée s'était terminée bien trop vite et l'avait rapproché à la vitesse de l'éclair de feu de sa retenue. Aussi, une fois son dernier cours de la journée achevé, elle se dirigea vers le bureau du professeur Ombrage en traînant des pieds. En cet instant précis, Ambre incarnait le manque de motivation absolue : elle traînait des pieds, se tenait légèrement voûtée, les sourcils froncés, et avançait aussi vite qu'un escargot sous anabolisant. Katie avait bien essayé de la rassurer, lui disant que ce n'était pas bien grave de s'être fait collé, surtout que la question des points avait été réglé lorsqu'elle en avait offert de nouveau lors d'un autre cours à sa maison. Mais ça n'empêchait pas qu'Ambre n'avait qu'une envie, faire demi-tour et ne surtout pas aller à cette retenue. Surtout que celle-ci allait durer toute la semaine, et qu'à cause de ça, elle ne pourrait même pas participer aux éliminatoires de quidditch. Ambre était tout bonnement dégoûtée, bien que son amie de dortoir lui avait assuré qu'elle essayerait de s'arranger avec le capitaine de l'équipe. Comme si c'était suffisant pour remonter le moral de la rouge et or...

* Bon sang, si je pouvais tuer cette vieille peau... Enfin... Quand même pas, mais au moins la faire partir. *

Ambre poussa un soupir tandis qu'elle arrivait devant la salle où aurait lieu la retenu, le bureau d'Ombrage en fait. Elle ferma les yeux un instant, se redressa, vérifia que son uniforme était parfaitement mis, resserra sa cravate rapidement en la remettant droite, puis estimant que sa tenue vestimentaire et son allure général devaient convenir, elle entra dans la salle après avoir toqué et reçu l'autorisation, se tenant droite, la tête plutôt haut. Mais à peine la porte passé, elle ne pu empêcher une légère mine de dégoût d'apparaître sur son visage en voyant la décoration. Mine qu'elle fit disparaître bien rapidement pour éviter que le professeur ne le voit. La décoration faisait vraiment mal aux pauvres yeux d'Ambre qui n'était pas vraiment habitué à voir tant de rose réuni dans une même pièce. Allié au parfum, qui étouffait à moitié Ambre, celle-ci se demanda si la tête de crapaud ne voulait pas donner un aspect féminin à son antre. Ce qui fit légèrement sourire Ambre, sourire qui pouvait passer sans peine pour de la politesse. Si le professeur avait su ce que représentait réellement le rose, peut-être aurait-elle opté pour une autre couleur ? Car en effet, le rose n'était qu'un dérivé du rouge, rouge qui représentait le courage et la force, rouge qui était ainsi une couleur masculine. Mais elle s'abstint de faire part de ses connaissances à la rose bonbon, se contentant d'hocher la tête lorsqu'elle lui fit signe de s'installer dans un fauteuil tout aussi immonde que le reste de la salle de retenue.

* Je vais tourner de l'oeil à cause de tout ce rose... Sérieusement, c'est juste très laid. Enfin, passons... *

Elle fit abstraction de la remarque du professeur et attendit de savoir ce qu'elle aurait à faire. Apparemment, elle aurait à rédiger, entre autre, un parchemin ur le cours d'aujourd'hui auquel elle n'avait pas fini d'assister. Ayant plus ou moins compris la logique de celui-ci, elle s'apprêtait à sortir une plume pour pouvoir rédiger lorsque le professeur l'interrompit en lui tendant la sienne.

-Bien professeur, comme vous voudrez. Et pour l'encre... ?

Légèrement surprise, elle prit la plume entre ses mains, Sans savoir vraiment pourquoi, elle se sentait légèrement mal à l'aise en saisissant la plume. Elle l'observa un instant, sans comprendre l'intérêt d'utiliser la plume du professeur. Elle lui dit qu'il n'y aurait pas besoin d'encre, et le sourire qu'eut le professeur en cet instant ne plut pas vraiment à Ambre. Elle respira profondément et se pencha sur la feuille qu'elle avait devant elle. Le parchemin, de couleur rose comme tout ce qui se trouvait ici, semblait attendre avec impatience d'absorber l'encre. Néanmoins, la blonde réfléchit quelques minutes avant de poser sa plume sur le papier. Elle allait devoir improviser une rédaction sur un cours qu'elle n'avait pas eu, mais se doutait déjà plus ou moins des points qu'elle aurait à aborder. Elle commença à écrire, ne sentant rien au début, bien que la couleur de l'encre la surpris quelque peu. Mais au fur et à mesure que les mots et les lignes se succédaient, une douleur dans la main droite commençait à se faire sentir. Instinctivement, elle tourna les yeux en direction de sa main, qui l'aidait alors à tenir le parchemin et vit avec horreur des lignes rouges, comme des griffures, allant jusqu'au sang. Fronçant les sourcils, elle observa alternativement la plume et sa main, et releva la tête vers le professeur, pour émettre une protestation. Mais lorsqu'Ombrage releva les yeux vers elle, avec son sourire, Ambre se ravisa. Elle laissa son regard redescendre vers la feuille et l'observa un instant. Elle s'était arrêté en plein milieu d'une phrase. Elle prit une grande inspiration et reprit l'écriture, tandis qu'elle sentait que la plume déchirait sa peau à mesure qu'elle avançait, puisant dans son sang pour tracer les mots. Serrant les dents, elle continua d'écrire, hésitant à plusieurs reprise à sortir quelque chose pour arrêter l'écoulement du sang au moins.

Mais à chaque fois qu'elle hésitait, s'arrêtant d'écrire, elle sentait le regard de la vieille folle sur elle et elle reprenait. Elle savait que ça ferait trop plaisir au crapaud de la voir se plaindre. Ambre songeait déjà à ce qu'elle ferait une fois sortie de cette retenue, exercice difficile quand une plume vous lacérait littéralement la main. Elle marqua une pause, faisant jouer les doigts de sa main droite pour vérifier qu'elle fonctionnait toujours malgré tout. Elle ferma un instant les yeux en sentant remonter la douleur le long de son bras. Elle devait en parler à un autre professeur après. Mais en même temps... Que pourraient-ils bien faire ? En parler à Dumbledore ? Si elle avait l'appuie du ministère, il risquait de se retrouver bloquer, grand magicien ou non. Surtout maintenant qu'on le disait fou. Elle acheva ses vingt-centimètres de parchemin avec un soupire de soulagement et releva la tête vers Ombrage, un sourire victorieux sur le visage. Elle avait tenu jusqu'au bout sans se plaindre, et c'était à ses yeux une belle victoire.

-J'ai fini mon écriture d'invention.

Car oui, c'était bien de l'invention ce qu'elle avait mis la-dedans, dans la mesure où elle n'y croyait pas le moins du monde. Maintenant, il ne restait plus qu'à ce que la vieille femme vienne le prendre ou le lire, peu importait. Sa main la brûlait, mais elle s'en fichait.

Se défendre face à une attaque magique n'est pas une chose facile. Pour beaucoup de sorciers, elle relève de l'impossibilité la plus totale sans l'utilisation de sa baguette et de sorts défensifs. Néanmoins, il ne fait aucun doute que ces sorciers n'ont pas réfléchit à toutes les possibilités existantes.

Tout d'abord, avant d'engager un combat ou quoi que ce soit de ce type, il faut prendre en compte la capacité de discussion du parti adverse. Sera-t-il en mesure ou non de négocier avec vous afin de résoudre pacifiquement un quelconque conflit ayant lieu d'être ou non ? Si c'est le cas, alors il vaut mieux choisir d'engager la conversation et même dans le cas où il ne semble pas disposé à discuter, essayer de le raisonner reste une possibilité. Il est toujours possible de persuader quelqu'un de ne pas attaquer même si ça semble impossible.

Ensuite, dans le cas où une négociation échouerait, vous pouvez toujours ruser en vous rangeant du côté de votre détracteur. Par exemple en le flattant, ou en affichant des opinions allant dans son sens. Ceci dans l'unique objectif d'éviter de faire encore grandir le conflit initial, ce qui n'est pas utile, convenons-en. Cela permet également de pouvoir revenir à la source du conflit et d'éventuellement le résoudre grâce à une certaine compréhension mutuelle.

Il existe également la possibilité de se cacher ou d'éviter le conflit le temps que la police magique intervienne et permette à chacun de s'en sortir sans dommage. Néanmoins cela demande un certain art de l'esquive, ce que doit sans doute posséder M. Eskivdur.

Pour conclure, on peut dire que le conflit peut ainsi facilement être évité grâce à ses différentes façons d'agir. La baguette devient ainsi un outil totalement inutile, qui effectivement ne peut conduire qu'à l'aliénation et au combat, un combat aussi stupide qu'inutile.

[j'finis plus tard]