- Nox - A vous de rallumer l'espoir.

La 6eme année touche presque à sa fin à Poudlard, le trio de Gryffondor, toujours dans le coma, ne peut rien faire contre l'avancée des Mangemorts...A vous de vous battre pour faire gagner votre camp !
 
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 Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]

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Norihiko Yokoya
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MessageSujet: Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]   Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias] Icon_minitimeSam 28 Jan 2012 - 13:13

    Cette semaine, j'avais reçu un colis de la part de ma très chère mère. Elle m'avait envoyé une nouvelle robe de sorcier ainsi que quelques friandises. Je lui avais écrit une lettre pour la remercier, mais n'avais pas encore eu le temps d'aller à la volière pour l'envoyer. En effet, j'étais assez occupé avec ces fichus ASPIC. Les devoirs nous tombaient dessus par milliers, et il fallait aussi que je constitue mes partisans. Voldemort ? Pfeuh, il n'allait rien être comparé à moi. Je ne cherchais pas spécialement la puissance. Mais surtout la reconnaissance. Je voulais que le monde entier voie ma grandeur.

    Bref, j'avais donc continué à recruter du monde autour de moi. Comme d'habitude, il s'agissait simplement de faire connaissance avec les « bonnes » personnes et de devenir ami avec elles. J'étais donc très occupé.

    J'avais réfléchi à tout cela tout en sortant de la salle commune des Serpentard, habillé d'une simple robe noire. Mes cheveux et mes yeux étaient de la même couleur. J'avais traversé les cachots et était finalement arrivé dans le hall d'entrée. Une légère brise fraîche venait de dehors. En effet, la porte était grande ouverte. Râlant intérieurement contre les gamins manquant de respect et surtout, oubliant les bases de la politesse, je montai les escaliers de marbre et me dirigeai lentement vers la volière. Nous étions dimanche matin et je croisai peu d'élèves dans les couloirs de l'école. Ils devaient certainement tous se prélasser dans leur lit. Alors qu'il y avait tant et tant de choses à faire...

    Arrivé à destination, l'odeur de vieille paille et de fientes de hiboux me chatouilla les narines. Une horreur. Je levai la tête à la recherche de Akira, mon hibou grand-duc. Dans ce nuages de plumes multicolores, je ne pouvais le retrouver facilement. Après un long soupir, je sifflai brusquement et Akira s'envola de son perchoir -le plus haut- pour me rejoindre. Il se posa délicatement sur mon épaule et je me dirigeai vers l'une des grandes ouvertures vers l'extérieur. Mon hibou descendit de mon épaule pour se placer sur l'appui de fenêtre.

    J'attachai ma lettre de remerciement pour ma mère à une de ses pattes et il s'envola dans le ciel d'un gris clair. Longuement, je regardai le paysage : le parc, le lac, le ciel, la forêt interdite. C'était tout simplement magnifique.

    Tout d'un coup, j'entendis quelqu'un entrer dans la volière. Je ne me retournai pas, restant figé dans ma position, accoudé contre l'appui de fenêtre. Je n'étais pas d'humeur à me bagarrer. Mais il fallait quand même que je montre ma supériorité. Ah... Il était parfois fatigant de devoir faire cela...

    Je ris doucement. D'après ce que j'avais entendu, il s'agissait d'un petit garçon ou bien d'une jeune fille. Proie facile.

    « Qui va là... ? »
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MessageSujet: Re: Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]   Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias] Icon_minitimeSam 28 Jan 2012 - 18:12

Excédé par une nuit troublée de nombreux cauchemars, Mathias n’avait pas réussi à fermer l’œil, à l’instar de ses petits camarades qui eux, ronflaient tendrement.
Il décida alors de prendre pour compagnons nocturnes une plume et un parchemin; puis, retourna se blottir sous les épaisses couvertures qu’offraient les dortoirs de Poudlard.  Armé d’une faible lueur d’un lumos, il entama alors une lettre à l’attention de ses parents, ou il n’avait de cesse d’encrer son malaise. Être envoyé à Serpentard l’avait vertigineusement perturbé, car il estimait, bien sur, ne pas être fait pour cette maison. Et le temps passé à Poudlard n’y changeait rien, bien au contraire, il sentait son mal-être s’accentuer de jour en jour.
« Je ne suis définitivement pas fait pour être un Serpentard, je n’ai pas à ma place ici, je ne suis pas assez bien pour être l’un des leurs… » Se murmura t’il dans un faible souffle.
 
La nuit passa bien plus vite qu’il ne se l’était imaginé, et lorsqu’il daigna regarder sa montre maladroitement posée sur sa table de chevet, elle lui indiquait déjà une heure décente pour le levé. Mathias se réjouissait en réalité de cette avance, et en profita pour aller directement se préparer. Lorsque ce fut fait, c’est accaparé d’un t-shirt gris-chiné, d’un jean d’une jolie couleur délavée et du gilet gris foncé de son uniforme qu’il descendit discrètement dans la salle commune. Il l’admira sereinement l’espace de quelques minutes, puis, décida de partir explorer le château; enivré du doux et léger parfum féeriquement vanillé de sa mère, qui résistait aux nombreux lavages de son gilet.
 
Son expédition lui prit presque toute la matinée, et il se sentit même assez fier d’avoir bien mémorisé la plupart des lieux. Il voulut prendre le temps d’aller petit-déjeuner, mais, il remarqua qu’il avait inconsciemment « trimballé » la missive destinée à ses parents, et décida d’aller leur envoyer.
 
Il mit un petit moment à retrouver la volière, car il n’avait pas l’habitude d’y aller, et l’escalier lui paraissait interminable…
Mais, il fit preuve de courage et le gravit tant bien que mal.
 
Une fois le « sommet » atteint,  il en soupira de joie, malgré son essoufflement.
Et à peine eut-il fait un pas dans la volière qu’une voix assez sobre l’heurta, à tel point que cela le rendit nerveux et qu’il eut le hoquet.

 ***Oh non ! Il ne manquait plus que ça !***
 
Il essaya de se calmer l'espace d'un instant, mais en vain. Précipitant ses neurones pour rapidement honorer son interlocuteur d'une réponse en mesure de le satisfaire.
 
« P…Personne *hic*, ne faites pas attention à moi… Je suis désolé d’avoir interrompu votre solitude *hic*. »
 
Il voulut s’engouffrer davantage dans ce capharnaüm, mais, l’élève qui lui tournait le dos l’impressionnait et quelque part, le fascinait de part son « imposante » et méticuleuse présence.
Cependant, il n’attendit finalement que quelques secondes avant d'aller retrouver son hibou qui se posa gracieusement sur son avant-bras. Ce dernier était un grand-duc assez majestueux, de couleur gris, et parsemé de taches noires. Plutôt docile et affectif, il se laissa faire lorsque Mathias accrocha la lettre à sa patte. Il s’approcha ensuite d’une fenêtre dépourvue de vitre et le laissa s’envoler au loin, sans oser se retourner et faire face à son interlocuteur, essayant tant bien que mal de contenir son hoquet.
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Norihiko Yokoya
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MessageSujet: Re: Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]   Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias] Icon_minitimeDim 29 Jan 2012 - 14:44

    Pendant quelques instants, un silence de plomb se fit sentir. S'en était limite malsain. La personne qui venait d'entrer n'était donc pas très confiante. Sûrement un jeune, donc. Un petit de première ou deuxième année qui avait peur des « grands ». Amusant. Amusant et intéressant. Ce le fut encore plus quand ce petit être fut pris d'un violent hoquet. Ah ! J'allais m'amuser. Je restai néanmoins dos tourné, même si toute mon attention était maintenant tournée non pas sur le paysage, mais sur le nouveau venu. Je ne savais pas contre pas encore si il s'agissait d'une fille ou d'un garçon.

    Enfin, il prit la parole -parce que oui, c'était bien un garçon qui s'était engouffré dans la volière. Sa petite voix résonna contre les murs de la volière. Il commença même sa phrase en bégayant. Mignon. J'analysai alors ses paroles l'espace d'un court instant. Et, regardant toujours au loin, je me mis à lui faire part de ma réflexion, d'une voix toujours aussi calme et posée.

    « Personne ? Tu ne te considères donc pas comme quelqu'un ? Tu n'as pas de sentiments, pas de but ? Pas d'envie ? Pas d'ambition ? Et surtout... Tu n'as pas de nom ? Ensuite, tu me dis de ne pas faire attention à toi. Je crois que c'est trop tard, mon attention est déjà posée sur ta piètre personne. Et pour terminer, tu n'as pas à t'excuser pour cela. Si j'avais vraiment voulu être seul, je pense que je me serais réfugié ailleurs que dans la volière. »

    A peine avais-je terminé ma phrase que je me retournais. Et quelle ne fut pas ma surprise de voir que ce petit garçon était à Serpentard. Un gamin manquant tellement de confiance faisait donc partie de notre maison... Cela dit, Daphné aussi, manquait de confiance à une époque. Et pourtant, elle était tout de même allée dans la maison des serpents.

    Ce gamin, personne n'y faisait attention. Certains de mes camarades se moquaient quand même de lui en murmurant dans son dos. Je trouvais cela stupide. Ils ne le connaissaient pas, pourtant. Enfin, l'intelligence ne faisait pas toujours partie des qualités des membres de Serpentard. Tant mieux, il était d'autant plus simple de les manipuler. Bref. Je faisais partie du peu de personnes à avoir remarqué ce frêle enfant. De toute manière, je remarquais tout le monde. Je l'avais déjà analysé de loin. J'en étais arrivé à la même conclusion qu'aujourd'hui : il n'avait pas confiance en lui... Bien... Ca allait changer. J'allais m'approcher de lui, gagner son amitié, et le manipuler. Un être faible peut révèle souvent des tas de surprises. Et j'étais certain que j'allais être agréablement étonné par ce gamin.

    Il était occupé à attacher une lettre à un magnifique hibou grand-duc. Puis, évitant toujours mon regard, il s'était dirigé vers une des fenêtres et avait lâché son oiseau. Je m'approchai alors de lui et posai un main sur son épaule, cherchant à ce qu'il me regarde dans les yeux.

    « Allons petit. Calme-toi, je ne te mangerai pas. Comment t'appelles-tu ? »
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MessageSujet: Re: Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]   Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias] Icon_minitimeDim 29 Jan 2012 - 21:48

Il n’y avait strictement rien de nouveau là dedans, mais Mathias avait toujours détesté prendre la parole. Non pas pour cause de bégaiement intensif, mais parce qu’il était réellement malhabile avec la langue de Shakespeare; qui était pourtant sa langue maternelle.
Ses pensées dépassaient pour la plupart du temps son éloquence, et de ce fait, son ténor s’entremêlait de mots incompréhensibles se situant entre les badinages d’enfants et la maturité.
Lorsque l’élève, plutôt sur de lui, se mit posément à analyser la légèreté de son élocution, il comprit que, -quitte à paraître impoli au possible-, il aurait mieux fait de se taire.

Le mot « piètre » fut de trop. Et même si Mathias se reconnaissait volontiers piètre à tout va, ce petit mot composé de 6 lettres à son actif ; lui donna comme une indication précise sur la possible personnalité de l’élève qui lui faisait maintenant face.
Mathias ne lui fit pas l’honneur d’honorer son regard, et détourna la tête; regardant ainsi le sol. Sa bouche s’ouvrit délicatement, mais, aucun son n’en sortit, car cette fois-ci, il y réfléchit à deux fois, avant d’être puéril et d’hoqueter.
Cependant, le mutisme n’étant guère une solution, il décida de rompre ce silence saupoudré de froideur sur le même ton mielleux que son interlocuteur.

« Non, j’ai juste estimé qu’il était sage de ne pas… » –Il marqua une légère pause, s’interdisant d’hoqueter- «…Perdre de temps avec de telles futilités… »

Et sa phrase lui resta en tête comme un délicat écho qui n’avait de cesse de croître. Et lorsqu’il se rendit enfin compte qu’il lui avait vraiment avancé ces propos ; il contemplait déjà  Sølv –Argent (couleur) en Norvégien-, le second hibou familial, s’envoler au loin.

Quelques secondes plus tard, une main se posa affectueusement sur sa frêle épaule.
Et à sa grande surprise, il réussit à contenir ce qui aurait dû s’avérer être un imminent sursaut; et fit de nouveau lentement pivoter sa tête afin de l’observer.
Se refusant toujours de faire face à l’élève, de peur de se trouver à nouveau en position de faiblesse ; position dans laquelle il se trouvait déjà tout en étant conscient, mais ce n’était pas dans ses habitudes d’aggraver son cas, bien que l’on puisse fortement en penser le contraire.

« Les présentations sont-elles vraiment nécessaires ? » Lui demanda-t’il de sa timide petite voix d’enfant, finissant de ravaler son hoquet qui disparut définitivement.
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MessageSujet: Re: Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]   Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias] Icon_minitimeSam 4 Fév 2012 - 16:23

    Ce gamin semblait plongé dans ses pensées. Il était certainement du genre à réfléchir avant de parler. Enfin, quand il n'était pas sous l'état du stress. Je le sentais par ailleurs légèrement plus calme que lors de son arrivée. Un lourd silence s'était mis entre nous. Finalement, il décida de le rompre, lançant qu'il n'avait pas estimé « sage » de perdre du temps avec de telles « futilités ». Hum. Il fallait bien l'avouer, j'étais assez d'accord avec lui. Même si j'estimais que connaître le nom d'une personne, c'était aussi en connaître beaucoup de lui. Et donc, un certain gain de temps.

    Je souris, tandis que l'enfant se dirigeait vers son hibou. Un bel animal. Aussi beau que le mien. Sûrement était-il d'une grande famille de sorciers. Intéressant. Très intéressant. Je plongeais allègrement dans mes pensées tout en continuant de le fixer. Un enfant était si facile à manipuler... Surtout à cet âge-là. Il ne devait pas avoir plus de douze ans, étant donné qu'il était en première année -j'assistais toujours à la cérémonie de répartition des élèves avec un grand intérêt. Ça allait être bien pour les affaires futures. Peut-être même que ce petit allait prendre une place importante dans mon règne. C'est à cet âge qu'on devient ce que nous sommes, adulte. C'est à cet âge que nous décidons de notre personnalité. Bref, c'est à cet âge que nous évoluons. Enfin, il n'est jamais trop tard. Même des adolescents de quinze ou seize ans sont encore « influençables ».

    Alors que le petit lâchait son hibou, je posai ma main sur son épaule, lui demandant directement comment il s'appelait. Sa réponse m'étonna. Il répondit à ma question par une autre question. À savoir, si les présentations étaient réellement utiles. De la surprise, de la confiance, ainsi que de l'amusement purent se lire sur mon visage. Ricanant doucement, j'approchai ma tête de la sienne, devant me courber pour être à sa hauteur. Je lui murmurai alors :

    « Bien sûr, qu'il est utile de se présenter. On en apprend énormément sur une personne, rien qu'en connaissant son nom. Ne soit pas agressif mon petit. Tu sauras qu'il vaut mieux m'avoir comme ami que comme ennemi. »

    Je fis une légère pause et repris, ne lui laissant pas le temps de m'interrompre.

    « Je m'appelle Norihiko Yokoya. Je suis élève en septième année, dans ta maison, Serpentard. Et je peux te dire que tu es un garçon très intéressant. Que tu pourrais devenir quelqu'un d'important, si je te prenais sous mon aile. »

    Cette fois, ma pause se fit plus longue, pour qu'il comprenne bien l'ampleur de ce que je venais de lui dire. Il était quelqu'un de timide et de maladroit. J'étais certain qu'il voulait changer, comme toutes ces personnes. Il voulait prendre de l'importance. Il ne voulait plus que l'on se moque de lui, ouvertement ou pas. Je repris d'une voix plus forte, mais toujours aussi calme et posée.

    « Alors, petit, comment t'appelles-tu ? »
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MessageSujet: Re: Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]   Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias] Icon_minitimeDim 15 Avr 2012 - 13:34

Et soudain, le temps s’arrêta.
Mais il n’y avait point de « Tic-tac », ni de « Lapin blanc » à pourchasser pour s’enfuir de la réalité.
Il n’y avait que le son des battements de cœur affolés de Mathias camouflés par le bruissement des battements d’ailes.
Il insistait pour connaître son nom, et cela l’embarrassait. Pourquoi, mais pourquoi se poser tant de questions inutilement? Ils étaient certes dans la même maison, mais ils avaient au moins trois années d’écart… Cela ne rimait à rien.
Ce jeune homme avait de l’assurance et confiance en lui, alors, Mathias estima qu’il pouvait facilement se faire des ami(e)s. Mais, il reconsidéra plus profondément la question et l’espace d’un instant, le fait qu’il puisse lui aussi être voyant lui traversa l’esprit. D’où son insistance.

*** Mais non, s’il l’était vraiment lui aussi, c’est sans doute la première chose qu’il m’aurait dite… *** Pensa t’il fortement.

Il se sentait épié, et de plus en plus mal à l’aise. Mais il retourna l’échiquier. Et s’il ne lui voulait « aucun mal » comme le voudrait la logique ? Bien sur, il ne se sentait pas agressé par sa présence et ses dires, mais, il ne pouvait s’empêcher d’être pessimiste et accessoirement un tantinet peureux parce qu’il se sentait vulnérable.

Au final, il estima qu’il réfléchissait surement trop aux divers sens cachés possibles de cette rencontre. Et lorsqu’il s’extirpa de ses pensées ; il remarqua que le jeune homme s’était abaissé à sa taille et que sa tête était proche de la sienne, attendant une réponse digne de ce nom.

Mathias sursauta une fois de plus et fit quelques pas en arrière, surpris par tant d’attention pour sa petite personne. Il se demanda pendant combien de temps il avait bien pus réfléchir tout en étant attentif à « l’individu ». Une goutte de sueur perla sur sa tempe. Comme s’il était épuisé. Il le laissa finir, puis se mordit la lèvre inférieure et lui répondit enfin.

« Je, je suis désolé. Je ne voulais pas vooous… » Le son de sa voix baissa et il fut hésitant l’espace d’une seconde, mais reprit aussitôt. « …T ‘agresser. Et après, qu’est-ce que j’en sais… ? Je ne te connais pas. Vraiment pas. »

Il détourna la tête, reprit son souffle, puis, continua d’une voix plus sûre.

« Mais c’est vrai que ça n’aboutira à rien, hormis d’avoir des préjugés, si nous n’apprenons pas à nous connaître… »

Et il s’avança à nouveau vers lui, par politesse.

Puisqu’il insistait tant pour avoir son nom, il pouvait bien l’avoir après tout.
Dans les histoires que lui comptait sa mère lorsqu’il était petit, il était souvent dit que donner son nom revenait à donner une emprise sur soi à son ennemi. Il ne se trouvait, bien sûr, pas dans un conte, mais, qui sait ce qui pouvait arriver à Poudlard en confiant simplement son nom à autrui ?

Mais, c’était complètement stupide de pousser ses réflexions jusque-là. Norihiko était loin d’être un monstre, puisqu’il lui proposait même de le prendre sous son aile. Mathias décida de ne pas répondre à cette question qu’il trouvait quelque peu déplacée. Et puis, ça ne devait être qu’une phrase en l’air. Il devait avoir beaucoup d’humour à revendre.

Quoi qu’il en soit, Mathias décida de ne pas le faire patienter plus longtemps et se présenta donc à son tour, formellement.

«  Je m’appelle Mathias Alexander, et, comme tu le sais, je suis en première année. »
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MessageSujet: Re: Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]   Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias] Icon_minitimeLun 16 Avr 2012 - 20:13

    Ce petit était très malin pour son âge. Malin car prudent. D'un autre côté, j'aurais réagi comme lui, à l'époque. Il devait certainement se demander pourquoi un « grand » de septième année lui parlait aussi gentiment. Souvent, mes collègues s'amusaient à dénigrer les élèves de niveau inférieurs au leur. Même ceux de leur propre maison. Enfin, c'était évidemment le cas pour les Serpentard. Je n'en savais trop rien pour les autres maisons. Et quand bien même, cela m'était totalement égal.

    Le petit garçon resta en retrait, il ne s'avança pas d'un seul pas, me contournant en un cercle parfait. Une fois que je me fus approché de lui, et abaissé pour être à sa hauteur, il sursauta. J'étais tellement proche de lui que je pouvais voir la seule et unique goutte de sueur perler le long de sa tempe. Il stressait, le pauvre enfant ! Heureusement qu'à cet âge, ils avaient le coeur solide. Il finit par me répondre, bégayant toujours autant. Au début, je remarquai qu'il tenta de me vouvoyer. Finalement, il opta pour le tutoiement. Moins poli, mais cela montrait qu'il était plus en confiance. Il disait qu'il ne voulait pas m'agresser. Voilà, il y avait du progrès. Après une légère pause, il reprit, avouant que c'était stupide de ne pas apprendre à nous connaître. Bon sang, je n'en aurais pas moins espéré !

    « Non, tu ne me connais pas. Et tu as raison, il vaut mieux que nous apprenions à le faire, si nous ne voulons pas nous quitter avec des préjugés l'un sur l'autre. Tu es un garçon intelligent. Je vais certainement pouvoir de compter parmi mes amis d'ici quelques jours. Si tu le désires... même si cela vaut mieux pour toi. Enfin, je dis ça mais après tout, je quitterai Poudlard l'année prochaine. »

    Je le testais, lui laissant une ouverture pour devenir l'espace d'une année, mon petit ennemi. Néanmoins, vu comment il réagissait -et de toute manière, vu le niveau nous séparant...- j'étais presque certain qu'il allait continuer sur la carte de l'intelligence et ne pas faire l'idiotie de m'avoir à dos. De toute manière, si il devenait agressif, je ne ferais plus attention à lui. C'était aussi simple que ça. Mais je devais tout de même le rassurer.

    « Cependant, si nous devenons amis, je te promets de rester en contact avec toi. Ton magnifique oiseau t'apportera souvent mes lettres. »

    Finalement, je m'étais présenté en premier. Normal, je devais le mettre en confiance. Et c'eut l'effet désiré : après de longues secondes, le petit brun se présenta. Il s'appelait Mathias. Mathias Alexander. Si je me rappelais bien, il s'agissait d'une famille de sang-purs. Néanmoins, je ne me rappelais plus de si oui ou non un de ses parent avait un certain statut au Ministère de la Magie, ou autre chose du genre. En tout cas, le petit Mathias allait devenir un de mes compagnons. J'en étais certain. Je me remis droit comme un I, tout en reprenant la parole.

    « Mathias Alexander... Ce nom de dit quelque chose. Tu es issu d'une famille de Sang-Purs, n'est-ce pas ? Ou un de tes parents travaille au Ministère, peut-être ? »

    Il allait me répondre, c'était sûr. Une large éclaircie vint illuminer la volière et une brise légère diminua l'odeur de la paille souillée par les fientes de hiboux et de chouettes. J'avais l'impression que les silences étaient maintenant moins lourds et moins tendus. Je lançai un regard paternel au jeune Mathias et repris.

    « Tu t'habitues à l'école ? Si tu as des soucis pour certains cours, sache que je serai toujours là pour t'aider. Sauf en histoire de la magie, malheureusement. »
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MessageSujet: Re: Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]   Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias] Icon_minitimeMar 17 Avr 2012 - 21:41

C’était, comment dire ? Une bien étrange situation. Non, c’était plutôt une bien étrange rencontre. Elle avait beau être assez mielleuse, elle n’en restait pas moins amère. Quelque chose clochait, mais Mathias n’arrivait pas à définir cette mystérieuse subtilité. Cette rencontre avait comme un doux parfum d’hypocrisie mélangé à de l’ambition. Il était conscient d’être sous l’emprise de Norihiko, mais quelque part il aimait ça, et se laissait prendre à l’éphémère jeu de l’amitié. Il ne savait pas ou tout ça allait le mener, et après tout il l’avait dit lui même : pourquoi avoir des préjugés quand on à l’opportunité de connaître mieux la personne ? L’élève laissait planer sur lui un enivrant et profond voile d’ombre, mais, il fascinait Mathias qui ne savait plus sur quel pied danser. Son cœur le malmenait. D’un côté il ne savait que trop bien que cela risquait d’être une bien étrange amitié, mais de l’autre, il avait fait attention à sa petite personne, et dans son cœur, ça n’avait pas de prix.

Mathias était de plus en plus à l’aise, le dialogue s’était tranquillement installé entre le bruyant battement d’aile des hiboux, et il avait comme l’impression de jouer aux échecs. Il voulait lui montrer que malgré son enveloppe corporelle d’un gamin de douze ans, il en avait plutôt dans la cervelle. Il ne cherchait en réalité pas à l’épater, mais, à s’en protéger. Parce qu’il n’y avait pas plus vrai que l’adage : « On ne sait jamais sur qui on tombe. » Et que ce cher Norihiko pouvait bien avoir plusieurs facettes.

Il se sentait flatté par ses dire, et en rougit presque. C’était si rare qu’ils reçoivent des compliments en dehors du cadre familial et scolaire moldu.

Il esquissa un léger sourire amusé, pour camoufler sa gêne et son incompréhension, puis, répondit d’un ton assez sur.

« Je vois. »

Puis, il réfléchit à nouveau, et reprit bien vite la parole.

« C’est la seconde fois que tu insistes sur le fait qu’il faut mieux t’avoir comme allié. Mais, tu sais bien qu’on ne peut pas être ami avec tout le monde… As-tu peur de la solitude ? Pourquoi est-ce que tu cherches à avoir tout le monde à tes côtés ? »

Il se voulut mature, mais au final, on pouvait définitivement percevoir l’innocence d’un enfant dans ce qu’il disait. Mais bien sur il ne s’en rendait pas totalement compte. Et puis, il réfléchissait déjà beaucoup trop pour son âge. Et fouiner ne jouait pas spécialement en la faveur des personnes qui usaient de ce stratagème. Le mieux c’était de laisser faire le temps et d’apprendre à se connaître pas à pas, comme ce qui était prévu car c’était tout simplement normal.

Et voilà qu’il le flattait à présent sur son hibou. Il était certes magnifique. Mais il était loin d’être le seul, et puis, c’était le hibou familial, et il était déjà bien vieux. Pourquoi tant de compliments ? Sont-ils au moins sincères ? Mathias avait beau réfléchir, quelque chose lui échappait vraiment. Mais, quoi ? Et puis il était avertit : il faillait mieux l’avoir comme ami que comme ennemi. Mais, pourquoi ? Quelles étaient ses ambitions. Il y avait tant de mystères… Et cela commençait presque à l’énerver de ne pas savoir. Car oui, « l’inconnu » le terrifiait. Et en tant que petit intellect, il aimait « savoir », mais sans forcément forcer la personne à lui avouer ses petits secrets, car il était loin d’être intrusif, et puis, cela ne se faisait pas.

« Merci, j’aime correspondra, ce sera avec plaisir. Si nous restons en bons termes, bien évidemment. »

Il l’avait mit en confiance et il était de plus en plus à l’aise. Mais il n’avait pas oublié ce curieux sentiment qui s’animait sous sa carapace et qui lui dictait d’être prudent. Mais, c’était son premier « ami ». Et il avait envie d’y croire ne serait-ce qu’un peu. Le temps des déceptions serait pour plus tard.

Tiens donc, son nom lui disait quelque chose. Et Mathias haussa un sourcil. Il n’en croyait pas ses oreilles tout simplement parce que ça lui paraissait impossible. Sa famille n’était pas connue, et nombreux était ceux –et celles- qui travaillaient au Ministère. Sa mère avait en effet déjà publié quelques articles dans des revues spécialisées, mais, elle était créditée sous son nom de jeune fille.

« Heum, tu as surement du l’entendre, à la cérémonie du début d’année non ? Et le sang importe peu. J’ai en effet un parent qui travaille au ministère, mais c'est le cas dans beaucoup de familles de sorciers non?»

Il ne lui posa aucune question en retour. Non pas par égoïsme, mais, il sentait que c’était vain. Et il était trop occupé à boire ses paroles et à réfléchir correctement aux réponses qu’il allait donner. Au final, il ne lui disait pas grand chose non plus, mais ce n’était pas plus mal. Si Norihiko voulait vraiment devenir son ami, il laisserait passer et reviendrait surement à la charge plus tard. D’ailleurs, Mathias commença un peu à s’y retrouver. Si Norihiko revenait toujours vers lui avec une panoplie de questions et qu’elles étaient toujours semblables, ce n’était définitivement pas une vraie amitié. Il avait la désagréable sensation d’être un pion, et pour contrer ce sentiment, il allait jouer au même jeu. Il s’en sentait étrangement capable, mais, qu’avec lui. Il éveillait en lui quelques une de ses qualités qu’il se gardait bien de montrer aux autres.

Au final, la conversation, fut plus que normale et tourna autour de l’école.

« Non, et je pense que je n’aurais pas du être à Serpentard. C’est vraiment très gentil de ta part, j’apprécie et l’histoire de la magie est la matière que je préfère. »

Il marqua une pause puis rit.

« Enfin, je suis bien être le seul ! Hormis ceux qui veulent l’enseigner aha ! Et toi, as tu apprécié toutes ces années à Poudlard ? Qu’est ce-que tu veux faire plus tard ?»

Et voilà, ce n’était rien de plus qu’une conversation basique et primaire, entre deux élèves. En revanche, Mathias commença à se lasser de l’endroit. Et l’odeur commençait à l’irriter. Il s’élança vers la sortie, puis se tourna vers son nouvel ami.

« Il y a mieux comme endroit pour une première rencontre tu ne crois pas ? Et si nous allions ailleurs ? Enfin, si tu n’as rien d’autre à faire bien sur ! » Conclut t’il avec un large sourire d’enfant.

Et que la partie commence.


Dernière édition par Mathias Alexander le Lun 30 Avr 2012 - 0:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]   Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias] Icon_minitimeSam 21 Avr 2012 - 15:01

    Le petit Mathias semblait de plus en plus à l'aise. Tant mieux, cela voulait dire que je commençais à avoir de l'influence sur lui. Et j'en étais ravi. J'allais enfin voir comment il réagissait. Mon père m'avait toujours dit qu'il fallait que quelqu'un soit en confiance pour qu'on apprenne à le connaître. C'était vrai. J'avais remarqué qu'on se confiait facilement à moi, quand on était en confiance. Parfois ça prenait du temps, néanmoins ça m'avait tout l'air différent, avec lui, vu qu'il se sentait déjà à l'aise. Sûrement était-ce dû au fait qu'il était encore jeune. Mathias esquissa un léger sourire et me donna l'impression de réfléchir. Il était mignon, ce petit. Mais aussi très intelligent. Je croyais toujours ce que je disais. Ça n'allait pas changer maintenant. Soudain, il reprit la parole. Il me fit remarquer que cela faisait deux fois que je lui disais qu'il valait mieux m'avoir comme ami que comme ennemi. Il me demanda si c'était parce que je n'aimais pas la solitude. Et pourquoi je voulais absolument avoir tout le monde de mon côté. Je me tournai vers la fenêtre, m'appuyant contre l'appui-fenêtre.

    « J'aime que les gens me comprennent. Quand je dis quelque, j'aime qu'on sache que c'est vrai, et que je dis la vérité. Maintenant, je dois t'avouer que je me fiche de la solitude. Elle est parfois utile pour pouvoir se retrouver avec soit-même. C'est nécessaire, de temps à autres. Quant à savoir le pourquoi je veux avoir tout le monde de mon côté, tu le sauras bien assez tôt. Peut-être même quand nous correspondrons. Ce sera un plaisir pour moi aussi de recevoir du courrier de toi. »

    Je souris mystérieusement. Ah ! Si il savait ce que je comptais faire... ! Mon plan était tout simplement incroyable. Mais pour cela, il me fallait des disciples. Des disciples que je traiterai bien mieux que le Seigneur des Ténèbres le faisait avec les siens. Mathias reprit alors, à propos de son nom. Pour ce qui était de ses parents, il m'avoua qu'en effet, un de ses parents travaillait au Ministère de la Magie, mais que cela devait être le cas pour beaucoup de parents d'élèves. Il avait raison. Il sous-entendait donc sûrement que son père ou sa mère n'avait pas un poste très important. Mais je préférais en être certain.

    « Oui, tu as raison. Je suis toujours très attentif à chaque cérémonie de répartition. C'est un plus pour connaître les autres. Et tu as raison, beaucoup de parents d'élèves travaillent au Ministère. Néanmoins, certains ont de très bons postes. C'est ce que je voulais dire, en te demandant ceci. »

    Après lui avoir demandé si il s'habituait à l'école, il me répondit qu'il pensait que le Choixpeau l'avait envoyé dans la mauvaise maison. Je fronçai les sourcils. N'était-il pas content d'être dans l'illustre maison de Salazar Serpentard ? Il m'apprit qu'il adorait l'histoire de la Magie. Ah ! Dire que j'étais d'une nullité affligeante en cette matière. J'avais même dû abandonner après mes BUSE. Ce n'était pas que je ne trouvais pas cette matière intéressante, c'était juste que je pensais qu'il y avait mieux à étudier, comme le cours de sortilège ou de métamorphose. Après une légère pause, il reprit. Il se disait qu'il devait bien être le seul à aimer cette matière. Il me demanda alors si moi-même, j'avais apprécié toutes les années que j'avais passé à Poudlard. Il me demanda aussi ce que je comptais faire plus tard. Un nouveau sourire espiègle se dessina sur mon visage.

    « L'histoire de la Magie ? C'est vrai que peu d'élèves aiment cette matière. Mais il y en a quand même quelques uns qui excellent dans cette matière. Enfin, ce n'est pas le cas pour moi... j'ai toujours été très mauvais. Je préfère de loin les cours de métamorphose. Mais ce n'est pas pour ça que c'est inutile et inintéressant. »

    Je fis une légère pause et repris sur un ton calme et surtout, cruellement persuasif.

    « Le choixpeau t'as envoyé dans la bonne maison, crois-moi. »

    Il était intelligent et avait déjà le charisme d'un Serpentard. Et de toute manière, le Choixpeau ne s'était pas trompé, tout simplement car il ne se trompait jamais. Mathias reprit alors, en disant qu'il y avait mieux comme endroit pour une première rencontre. Il me proposa aussi d'aller ailleurs, pour continuer notre conversation. Malheureusement, j'avais d'autres choses à faire.

    « Tu as raison, ce n'est pas le meilleur endroit pour une première rencontre. En fait, c'est même un triste endroit pour n'importe quelle rencontre. Malheureusement, je me dois de refuser ton invitation à aller ailleurs. J'ai encore du travail, je vais rentrer à la salle commune. »
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MessageSujet: Re: Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]   Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias] Icon_minitimeLun 30 Avr 2012 - 0:40

Mathias attendait sa réponse. Intérieurement, il était assez impatient. C’était assez étrange. Tout en lui s’animait depuis qu’il parlait à son ainé. Il en tapoterait presque le sol de ses pieds. Bien que ce soit perçu comme tel, ce n’était pas un signe de stress chez lui. Mais, il ne voulait pas dévoiler cette fulgureuse hâte d’en savoir plus. Norihiko se tourna vers une fenêtre sur laquelle il prit appui, sous l’air indigné intériorisé de Mathias. Elle était propre au moins cette fenêtre ? Oui, parce le Serpentard n’aurais ne l’aurait jamais prit pour appui sinon, il n’y avait qu’a regarder sa cape de sorcier, elle était aussi propre qu’un Vif d’or. Mais en réalité, c’était assez étonnant de la savoir épargnée par les déjections. Ou alors Mathias s’était fait des idées en le pensant si strict sur la propreté.

Au final, il s’avérait que Norihiko était une personne assez philanthrope. Mais, ce n’était pas non plus le mot exact. Mathias se jura de lire un jour le dictionnaire pour mieux poser les mots sur ses pensées. Et il n’était pas non plus très avancé par sa réponse. Oh ! C’était plutôt bien joué, lui aussi il jouait à « Je te parles, mais je te dis rien. » Merlin que c’était vicieux ! Mais Mathias ne savait pas si le fondement de sa réponse était bien basé là-dessus.
Il y avait tellement de mystères… Il imagina pendant un moment un duel entre Rita Skeeter et Agatha Christie pour savoir laquelle des deux arriverait à percer son petit secret en premier ? Bien sur comparer cette grande romancière à cette piètre, hypocrite et vile Rita, c’était comme comparer du caviar et des flageolets. Cependant Rita parvenait toujours à ses fins et à avoir des informations; c’était exaspérant parce qu’elle tournait tout à son avantage et déformait honteusement les propos ; mais, c’était vrai. Elle arrivait toujours à obtenir les informations qu’elle désirait. Mathias pouffa un instant en s’imaginant la suite. Mais il se reprit bien vite. C’était déplacé d’aller aussi loin dans ses pensées, surtout lorsqu’elles étaient aussi stupides et qu’on était en pleine conversation.

Il reprit le plus vite possible, toujours avec un sourire aux lèvres et son innocence d’enfant.

« Mais, tout le monde est comme ça non ? Enfin, plus ou moins. Pourquoi est-ce qu’on serait susceptible de penser que tu es un menteur ? »

Il réfléchit profondément quelques instants.

« Mh, oui… Ça me dépasse ce genre de choses… Ah, je comprends aussi pour la solitude, se recentrer c’est bien aussi. Enfin ça ressource aussi. Et je veux bien correspondre avec toi, il paraît que le style d’écriture d’une personne en dit bien long sur elle. »

Il se dandinait légèrement, après tout, vous en connaissez beaucoup vous, des gosses de douze ans qui tiennent en place ?
Mathias avait eus raison de penser que Norihiko était attentif aux moindres détails. Ses questions avaient un but bien précis, et il n’en démordait pas. Et une fois de plus, il demanda bien pourquoi ? Pourquoi avait t’il besoin de connaître tant de monde, et d’en savoir autant sur eux, s’il appréciait la solitude ?
Peut-être qu’il voulait travailler dans les archives du Ministère, et améliorer ses capacités de mémorisations? Non, c’était tordu, comme idée. Et il n’avait pas non plus l’air d’un stalker… Mais enfin ou est-ce que cela pouvait bien mener ? Et il y réfléchissait plus que sérieusement. Parce que si c’était un but « sain ». Il en connaitrait déjà les avancées. Mais après tout, ils n’en étaient qu’a leur première rencontre, et lui aussi voudrait surement jouer sur ses réserves. Et c’était d’ailleurs peut-être pour ça qu’il insistait autant sur le travail de son père. Mathias mentit spontanément. Même si au fond, ce n’était pas un mensonge : il ne savait pas ce que faisait son père au Ministère de la Magie…
Il en rougit, tient, ça allait même l’aider dans sa démarche.

« Mon père à un poste complètement banal. » Il haussa les épaules. « Il trie de la paperasse, rien de bien transcendant en somme. Et toi ? Que font tes parents ? Sinon je suis d’accord, la répartition, c’est plutôt assez convivial pour de nouvelles rencontres.»

La discussion était de plus en plus agréable et maligne. Mathias le questionna à son tour, et il se demandait bien ce qu’il allait en ressortir. Cela menait-il à quelque chose de le questionner ? Il avait l’air de toujours savoir quoi répondre, et d’insister sur les mêmes questions. Il lui répondit sincèrement qu’il était mauvais en Histoire de la Magie et qu’il préférait étudier l’art de la métamorphose. Rien sur ses intentions futures. Au final, c’était tombé à l’eau.

« Je vois, pour l’Histoire de la Magie, je pense que c’est important de bien connaître le passé pour mieux avancer dans le futur, ne pas reproduire les même erreurs etc. Cependant, je pense aussi que c’est une énorme ressource si jamais on veut en savoir plus sur des Artefacts, ou encore créer de nouveaux sorts. Bien sur il y a des cours plus spécifiques pour ça, mais je pense que c’est une matière qui nous pousse à être polyvalent, curieux et autodidacte… Enfin désolé, j’extrapole. Je m’égare un peu la hum. Les cours de métamorphose m’indiffèrent un peu, je les trouve très intéressants, mais, il n’y a cette petite flamme qui fait que… Enfin tu comprends ! »

C’était difficile pour lui de mettre les bons mots sur ses pensées. Il savait toujours quoi dire et répondre, du tac au tac même. Cependant, ses pensées allaient bien plus vite que ses paroles, et il se perdait, essayant tant bien que mal à faire un discours cohérent qui tienne la route. Il y arrivait assez bien en général, mais là, il se rendit compte qu’il avait une multitude de choses à lui avouer sur le sujet tant ça l’intéressait. Mais, ce n’était pas le moment, pas encore. Il fit une pause puis reprit sur un ton plus persuasif et pénétrant.

Et Mathias se prit comme une grande claque. Il venait de lui affirmer qu’il avait été envoyé dans la bonne maison. Mathias en fut certes surpris, mais il eut le courage de lui répondre directement sur le même ton. Comme s’il avait continué le discours à sa place.

« Et qu’est ce qui te fait dire ça ? »

Il ne fallait pas l’oublier, c’était un sujet plus que sensible pour Mathias, et il le rabâchait sans cesse à quiconque voulait bien l’entendre. Il avait hâte d’entendre la réponse de son ainé. Ce n’était que leur première rencontre, comment pouvait il affirmer cela avec autant d’assurance et de sincérité ?

En revanche, l’odeur commençait réellement à l’irriter. Il était tant de lui proposer d’aller discuter dans un autre endroit. Ce qu’il fit. Et puis après tout, quoi de mieux qu’une escapade ? Les escapades sont silencieuses, mais, elles en disent bien long sur le social de la personne. Du moins c’était que Mathias pensait en lui proposant d’aller ailleurs. La volière, c’était loin d’être un lieu « galant » et agréable pour la vue et l’odorat. Mais, philosopher sur une volière ne servait pas à grand-chose tant c’était inutile. Elle était là pour une fonction bien précise qu’elle remplissait à merveille, et même Merlin ne s’attarderait pas sur la conspiration possible de la Volière. Malgré qu’ironiquement, de précieuses informations arrivaient par courrier. Mais ici bas, c’était le lieu et non son subtil contenu qui dérangeait Mathias. D’ailleurs, par quel miracle avait-ils bien pus rester ici à discuter tout en supportant ces aléas ? S’il existait l ‘équivalent du Guinness Book chez les sorciers, il était temps que leur noms soient inscrits dedans dans une rubrique diverse pour exploit d’apnée.

Mais finalement –et fatalement-, Norihiko, lui confia qu’il avait malheureusement d’autres occupations. Il avait encore du travail. Mathias ne parut pas déçu un seul instant, parce qu’il ne l’était bien évidemment pas. Au contraire, cela l’arrangeait même, même si sa proposition était sincère. Mais, il avait besoin de réfléchir à ce qui venait de se passer et de mettre de l’ordre dans ses idées et pour la suite des évènements s’il venait à le recroiser à nouveau. Ce qui, fatalement, allait arriver; comme s’ils étaient étroitement liés l’un à l’autre. Et il n’avait pas besoin d’un rêve prémonitoire pour le comprendre. Il fit alors volte face, regardant l’immensité du château, et fit le geste amical d’au revoir de la main, plein d’entrain.

« Pas de problème! Dans ce cas, à bientôt ! Je pars devant ne m’en veut pas ! »

Il aurait voulu ajouter : « Bon courage pour tes devoirs ! » Mais, c’était trop débile et féminin.

Il descendit les escaliers en courant. C’était un peut bête étant donné qu’il savait pertinemment qu’il allait être plus qu’essoufflé à l’arrivée. Mais il avait eut envie de le faire, un coup d’adrénaline surement. Une fois arrivé en bas. Il fléchit, mais se redressa aussi vite; le souffle court. Puis, il jeta une dernière fois son dévolu sur la volière et se chuchota à lui même : « Oui, à bientôt Norihiko Yokoya… »

Puis partit d’un pas sur et définitif.
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MessageSujet: Re: Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias]   Un dimanche matin comme les autres. [PV Mathias] Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 12:18

    Le petit Mathias était dorénavant totalement à l'aise : j'avais réussi mon coup. Je le vis même pouffer, plongé dans ses pensées. Il avait dû imaginer quelque chose de drôle. Cet enfant avait plusieurs particularités. Je le pensais aussi assez créatif : ça allait avec l'intelligence. Mais il y avait quelque chose en lui qui n'appartenait pas aux Serdaigle. C'était sa grandeur. Cet enfant était grand et allait devenir quelqu'un d'important. Certes pas aussi important que moi, mais il allait m'être très utile, de par sa grandeur.

    Il me demanda alors pourquoi les gens seraient susceptibles de ne pas me croire. Bonne question ! Après une légère pause, il continua, avouant que cela le dépassait peut-être un peu. Sage, très sage. Je repris mon air détaché, sans pour autant être désintéressé :

    « Tout le monde est comme ça, c'est vrai. Mais il y a quelques exceptions qui aiment se mettre le monde à dos, et qui mentent sans subtilité. Si tu vois ce que je veux dire. Si cela te dépasse maintenant, ne t'en fais pas, tu apprendras bien vite. Et en effet, la solitude est très utile pour se recentrer. Et tu as une fois de plus raison... le style d'écriture en dit beaucoup sur l'écrivain. Énormément... »

    J'avais déjà réussi à manipuler deux personnes grâce à leur style d'écriture. Alors oui, j'étais bien d'accord avec lui. Pour son âge, Mathias était très instruit. Cela en était presque effrayant. Mon petit interlocuteur se dandinait sur place. C'était mignon, comme à cet âge on ne pouvait pas rester calme. Suite à ma question à propos du métier de son père, il rougit et me répondit qu'il ne faisait que trier de la paperasse. Bref, rien de bien important. Et pourtant... je le fixai de mon regard asiatique. Le fait qu'il avait rougi pouvait signifier deux choses : soit il avait honte de son père, soit il avait menti. Mais pourquoi mentir là-dessus ? Si il avait voulu mentir, il lui aurait donné un poste bien plus important. Je supposai donc qu'il avait honte.

    « Je vois. Tu n'as pas à avoir honte de ton père. Un travail reste un travail. »

    Ensuite, Mathias me fit doucement la morale sur l'importance des cours d'histoire de la magie. Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire. Qu'un enfant me dise cela était tellement amusant ! Je répondis, hoquetant toujours légèrement.

    « Oui. Le cours d'histoire de la Magie est intéressant. Néanmoins, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi : bien que nous soyons sorciers, nous sommes avant tout humains. Et les humains font toujours les mêmes erreurs, n'es-tu pas d'accord ? Je suis certain qu'un jour, un autre mage noir fera surface et tentera de prendre le pouvoir. Tout comme le fait Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, maintenant. Mais tu as raison, ce cours nous ouvre des portes. Et tu apprendras à aimer les cours de métamorphose, crois-moi. »

    Quand je lui dis qu'il avait été envoyé dans la bonne maison, Mathias parut sous le choc. Après de longues secondes, il me demanda pourquoi je disais cela. Je souris légèrement, toujours aussi sûr de moi. Je m'avançai alors vers lui et posai une main protectrice sur sa tête.

    « Parce que tu es quelqu'un de prometteur. Tu deviendras une grande personne. »

    Puis, je lui confiai que j'allais devoir partir étudier un peu. Mathias ne le prit pas mal, et partit en premier, sous mon geste d'au revoir paternel. C'était étrange : je voulais qu'il devienne quelqu'un. Et je voulais le protéger, l'aider. Une fois qu'il fut parti, je soupirai. Il était maintenant temps de reprendre mes leçons. D'un pas lourd, je sortis de la volière et une l'odeur insupportable des hiboux s'éloigna au fil de mes pas.
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