- Nox - A vous de rallumer l'espoir.

La 6eme année touche presque à sa fin à Poudlard, le trio de Gryffondor, toujours dans le coma, ne peut rien faire contre l'avancée des Mangemorts...A vous de vous battre pour faire gagner votre camp !
 
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 A Winter's Tale [PV Drago Malefoy]

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Daphné Greengrass
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MessageSujet: A Winter's Tale [PV Drago Malefoy]   A Winter's Tale [PV Drago Malefoy] Icon_minitimeLun 7 Mai 2012 - 12:34

Jeudi 19 Décembre 1996 – Après-midi – Volière

You And Me by Lifehouse on Grooveshark






Daphné poussa un immense soupir en quittant la salle de divination. Elle ne comprenait même pas pourquoi elle avait choisi de continuer ce cours en ASPIC, de toute façon, ça ne lui servirait plus jamais à rien dans la vie...Franchement, qui lisait son avenir dans les feuilles de thé après être sorti de cette salle de classe ? Même le Professeur Trelawney ne devait pas le faire, la Serpentard en était persuadée. Et a vrai dire, elle-même ne l'avait pas fait pendant ce cours interminable, se concentrant sur une lettre qu'elle avait écrite à son père. Les vacances étaient dans deux jours, certes, et elle rentrait à Sisbey, évidement comme chaque année, mais elle préférait continuer de s'entretenir à ce sujet avec son père par le biais d'un hibou. Beaucoup plus facile ainsi, et au moins elle pouvait apporter des preuves concrètes à Luna. Et puis, jamais elle n'aurait été capable de faire face à Lennox Greengrass et lui parler de ses activités forcées de Mangemort. Il l'impressionnait bien trop et cette histoire la mettait affreusement mal à l'aise. Quand il s'agissait de quelqu'un d'autre, ce n'était rien, mais son propre père...

La jeune fille, serrant la lettre qu'elle venait d'écrire dans son poing, s'engouffra donc dans les couloirs pas vraiment remplis en cette période de l'année. L'isolation à Poudlard était vraiment mal fichue et circuler dans les couloirs en plein hiver une idée suicidaire, le meilleur moyen d'attraper une belle crève et de devoir passer des jours entiers couché à l'infirmerie avec de la fièvre. Au moins, en dehors des heures de début et de fin de journée, la circulation était bien plus facile qu'en été où la fraicheur du château offrait un parfait refuge contre la chaleur extérieure.

Pour se rendre jusqu'à la volière, Daphné devait traverser la quasi totalité du couloir du septième étage et se rendre dans la tour opposée à celle de divination. Ce qui ne lui pris pas plus d'une dizaine de minute en tout. Arrivée à destination, elle s'arrêta sur le pas de la porte, observant avec attention les différents oiseaux qui s'offraient à elle pour remplir le travail qu'elle allait leur confier. La plupart des hiboux de l'école n'avaient rien de bien originaux, tous des Grand-Duc parfaitement normaux. Elle s'approcha donc du premier venu à qui elle confia sa lettre, bien ficelée à la patte. Elle le laissa ensuite s'installer sur son bras et s'avança ainsi jusqu'à la fenêtre la plus proche avant de le laisser s'envoler.

Au dehors, le parc entier et les environs de l'école étaient recouvert de neige. Tout était blanc et calme, froid et apaisant. Du haut de sa tour, Daphné avait une vue imprenable sur tous les environs, depuis les abords du château jusqu'aux collines et montagnes de l'arrière-plan. La neige n'avait rien épargné et seuls les traces de pas des élèves dans la cour de Poudlard dévastaient cette pureté. C'était un paysage magnifique, imposant, qu'elle ne pouvait s'empêcher de regarder avec une certaine humilité. Dans toute cette grandeur, elle n'était rien du tout, qu'un insignifiant point noir. Le lac gelé reflétait le soleil brillant très haut dans le ciel presque entièrement blanc, chargé des prochains flocons qu'il déverserait bientôt, sans doute dans la nuit. Et demain matin, tout serait à nouveau immaculé, pur, pas encore souillé par les insouciants habitants de Poudlard. Tout cela laissait Daphné songeuse, totalement perdue dans sa contemplation elle en avait oublié jusqu'à l'existence du reste du monde. Ou pas tellement, en fait. Elle se demandait comment un monde comme celui-ci, aussi beau, aussi grand, rempli d'une telle pureté, d'une telle beauté, pouvait se préparer ainsi à une guerre. Comment ce paysage apaisé pouvait tourner au cauchemar des corps déchirés, des cris de douleur et de rage. Comment on pouvait encore avoir l'envie de tout détruire après avoir vu cela. Rien n'arrivait à la cheville d'un paysage enneigé, surtout pas de celui-là. Du moins, c'est ce qu'elle croyait jusqu'à ce qu'une autre personne fasse son entrée dans la Volière.
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MessageSujet: Re: A Winter's Tale [PV Drago Malefoy]   A Winter's Tale [PV Drago Malefoy] Icon_minitimeLun 7 Mai 2012 - 14:49

Le cœur battant, je dirigeais ma main vers la poignée de l’Armoire à Disparaître. Je devais être certain que tout marche comme il le fallait, et même si ces sept derniers essais s’avéraient avoir été fructueux, je devais en avoir une dernière certitude. Juste une... Je tournais la poignée lentement, et découvris cet oiseau que j’avais enfermé à l’intérieur... en vie. Celui-ci s’envola aussitôt dans un battement précipité de ses ailes blanches comme la neige qui recouvrait le château et ses environs, et un soupir de soulagement quitta mes lèvres qui s’étiraient en un sourire de joie. Je suivais l’oiseau du regard, me sentant pour la première fois véritablement heureux comme cela ne m’étais plus arrivé depuis longtemps.
J’avais réussi...
Dans deux jours je serai à l’intérieur du Poudlard express. Dans trois jours je serai à Londres, devant Lui. Et je pourrais Lui parler de mon plan. Je pourrais enfin Lui montrer qu’Il avait eu raison de me faire confiance. J’allais Lui prouver la bonne foi des Malefoy et Leur dévotion absolue envers Son règne. Et le Maître allait être fier de moi, j’en étais certain... Quelques détails restaient bien entendu à régler, mais je savais enfin non seulement comment faire pénétrer les Mangemorts dans l’enceinte de l’école et, qui plus est, sans le moindre problème à présent que l’Armoire était parfaitement réparée, ce que j’avais mis un temps considérable à réussir à faire, sa magie étant on ne peut plus instable. Mais tout était réglé à présent, et à vrai dire j’étais fier de ce que j’avais réussi à faire. Il semblerait que ce vieux croulant de Dumbledore n’est pas envisagé toutes les possibilités pour protéger « son » école.

Je refermais alors l’Armoire, mon sourire de soulagement ne voulant plus quitter mes lèvres. J’avais accompli la moitié de ma mission, il ne me restait plus qu’un moyen à trouver pour nous débarrasser de ce pauvre fou... Mais chaque chose en son temps, et même si celui-ci pressait cruellement j’avais besoin de profiter de cette soirée pour pouvoir enfin lâcher prise et savourer cette première victoire. L’espoir renaissait enfin...
Je pris alors le long drap qui recouvrait l’Armoire, le lança au-dessus pour la couvrir et sorti la baguette de la poche de mon costume noir haut de gamme pour lancer au volatile un petrificus totalus, le faisant ainsi tomber au sol. Je me dirigeais alors vers lui et le pris dans mes mains, sortant de la Salle sur Demande dans laquelle je venais de passer un bon moment, ayant quelques heures d’études en cette fin d’après-midi. Je jetais un regard dans les couloirs parfaitement vides, et ouvris une des fenêtres qui donnait sur la cour, laissant alors pénétrer le froid glacial de ce rude mois de décembre. Je posais alors l’animal sur le rebord, et lui jetais un dernier sort pour que celui-ci retrouve possession de son minuscule corps. Je refermais ensuite la fenêtre, le regardant s’éloigner l’esprit et le cœur léger comme cela ne m’était pas arrivé depuis fort longtemps.

Je tournais ensuite les talons et décidais de me rendre dans la salle commune des Serpentards, afin d’envoyer un hibou à ma mère. Si je n’aimais particulièrement pas lui écrire, ayant des choses bien plus intéressantes et importantes à faire, je voulais lui annoncer cette bonne nouvelle, sans lui en expliquer toutefois les modalités. Je voulais simplement qu’elle sache que j’avais trouvé un moyen de faire honneur au Lord Noir, et tenais également à ce qu’elle l’annonce à mon cher père revenu d’Azkaban. Petit à petit les choses revenaient dans l’ordre : les Mangemorts avaient réussi à se libérer de cette prison, et la vengeance du Maître commençait réellement à prendre forme. Oui, tout s’arrangeait comme je n’osais plus l’espérer...
Je descendais les escaliers pour rejoindre le hall avant d’emprunter le chemin qui menait au cachot, où je ne rencontrais pour ainsi dire pas une âme qui vive, ce qui ne faisait qu’en ajouter à ma bonne humeur naissante. Au moins je n’allais pas croiser cet idiot de Yokoya ou je ne sais quel autre troll de bas-étage. Quoique je n’étais pas encore parvenu à la salle commune, endroit où il pouvait toutefois être également. Mais à ma plus grande joie, ça n’était pas le cas, et je me dirigeais vers les dortoirs pour prendre dans mes affaires de l’encre, une plume ainsi qu’un parchemin, avant de revenir dans la salle, m’asseyant au bureau où quelques livres étaient posés. Je trempais alors le bout de ma plume dans l’encre et commençais à rédiger cette lettre, lui contant combien tous deux pouvaient être fiers de moi.
J’attendais ensuite que l’encre sèche et glissais le parchemin dans une enveloppe, avant de me lever pour me diriger vers la Volière.

Je traversais une nouvelle fois l’école, croisant quelques premières années qui me lancèrent un regard inquiet que je ne remarquais pas. A vrai dire aujourd’hui je me contrefichais bien de ces gamins, ayant des choses bien plus importantes à faire. De toute manière leur cas serait bientôt réglé à tous ceux qui ne méritaient pas leur place ici, ça n’était plus qu’une question de temps. J’ajustais au passage un peu mieux mon costume, tirant un peu sur la manche gauche de mon pull noir fin sous ma veste pour être sûr que ma Marque soit bien dissimulée. Puis enfin parvenu à ma destination, après avoir gravis les escaliers en colimaçon qui menaient à l’une des plus hautes tours du château, je poussais doucement la porte pour m’avancer dans la pièce dans laquelle régnait un froid glacial. C’est alors que je remarquais une silhouette devenue bien plus familière encore au fil du temps, dont le regard rêveur et pensif était dirigé vers l’horizon. Je me dirigeais tranquillement vers mon Grand-Duc qui se reposait parmi les autres volatiles, s’envolant alors pour se poser sur mon avant-bras que je repliais.
J’allais alors doucement vers Daphné qui ne semblait pas avoir remarquée ma présence, et lui dis ironiquement d’une voix calme et posée, comme elle l’était bien peu souvent, et particulièrement depuis ces derniers temps :

« Encore toi ? » Plaisantais-je doucement.

Bien sûr, c’était loin d’être une question qui aurait pu lui laisser soupçonner une moindre seconde que j’aurais pu être sérieux et déçu de la voir, ce qui n’était pas le cas, puisque de toute façon nous passions de plus en plus de temps ensemble, chaque jour. A vrai dire, ces deux derniers mois j’avais réellement appris à la connaître, découvrant une personne vraiment intéressante et... différente des autres. Alors non, je n’étais pas déçus de la voir, bien au contraire même, cela me faisait encore plus plaisir...

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Daphné Greengrass
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MessageSujet: Re: A Winter's Tale [PV Drago Malefoy]   A Winter's Tale [PV Drago Malefoy] Icon_minitimeMar 8 Mai 2012 - 13:57


Daphné ne sursauta pas quand la voix bien connue l'interpella. Elle n'avait pas senti sa présence dès son entrée dans la pièce, bien trop occupée par ses pensées mais elle était habituée a devoir garder le contrôle en toute occasion, c'était une seconde nature pour chacun d'entre eux. Elle se sentit simplement frissonner un peu quand il s'approcha d'elle pour laisser son propre hibou s'envoler par la fenêtre. Mais il était parfaitement probable que cela ne soit dû qu'au froid extérieur et absolument à cette proximité à laquelle elle aurait du s'habituer depuis le temps. C'est vrai quoi, ce n'était pas comme si ils se retrouvaient l'un à côté de l'autre pour la première fois, surtout en ce moment. Juste un courant d'air donc, rien d'autre.

Elle ne se vexa pas non plus pour la question avec laquelle il l'avait interpellé, bien qu'on aurait pu croire qu'il parlait sérieusement. Elle avait seulement appris a distinguer les intonations de sa voix, tout ce qui lui était nécessaire pour comprendre les sous-entends, les sens cachés dans ses paroles. Et cette fois-là, elle savait qu'il n'était pas spécialement sérieux. Et de toute façon, même s'il l'avait été, ce n'était pas de sa faute cette fois, elle s'était trouvé ici la première et elle ne l'avait pas forcé a venir.

« Soit tu me suis, soit le Destin s'amuse a te mettre sur ma route, répondit-elle assez sobrement. Mais je ne crois pas au Destin. »

Elle lui adressa un sourire malicieux avant de reporter son attention sur le paysage extérieur, afin de cacher le léger rougissement qui commençait a apparaître sur ses joues. C'est vrai qu'ils se croisaient assez souvent ces temps-ci, même si ce n'était que très rarement un accident et plus souvent fait exprès. Cette fois ce n'était le fait ni de l'un ni de l'autre, puisque Daphné était en cours juste avant d'arriver à la volière. Et dire que pendant cinq ans, ils ne s'étaient jamais vraiment trouvés seuls dans la même pièce et cette année ça arrivait plus souvent qu'elle ne l'aurait espéré.

Daphné observa un moment le hibou de Drago disparaître dans le ciel, laissant un silence s'installer. Ces blancs de leurs conversations existaient toujours mais ils étaient devenus moins gênants, du moins pour Daphné. Elle ne savait pas ce que Drago en pensait, lui, mais elle se sentait à présent suffisamment à l'aise avec lui pour le taquiner un peu ou juste laisser un silence reposant s'installer. Quand le hibou ne fut plus qu'un point noir dans le ciel, elle se permit un nouveau coup d'œil vers le blond. Il avait l'air d'aller bien mieux que ces dernières semaines, ses traits semblaient plus détendus, son visage plus serein. En fait, il avait même l'air assez...heureux ? Non c'était sans doute un mot un peu fort mais en tout cas, il avait l'air bien. Ce qui l'ennuyait, c'est qu'elle ne savait pas pourquoi, et que jamais elle ne se permettrait de le lui demander. Elle aurait pu, peut-être, mais il ne lui aurait pas donner la vraie réponse, elle le savait. Quelque chose s'était créé entre eux depuis le soir dans les toilettes du quatrième, le soir de l'anniversaire de Daphné, quand il lui avait montré sa Marque. Mais ce n'était pas le genre de relation dans laquelle il venait lui confier les plus noirs secrets de sa condition de Mangemort, plutôt le genre où il venait vers elle quand il avait besoin de se changer les idées, de décompresser. Elle l'aidait a se vider la tête mais n'abordait jamais les raisons qui le poussaient a avoir besoin de ça. Ils n'en avaient pas parlé, il ne lui avait pas demandé de ne pas le faire, c'était juste arrivé ainsi, naturellement. S'il ressentait le besoin d'en parler, il pouvait le faire, elle ne trahirait pas sa confiance mais il était clair que ce n'était pas de ça dont il avait vraiment besoin. Cependant, elle n'en restait pas moins Daphné Greengrass et elle rêvait toujours de tout savoir de lui. C'est pourquoi elle demanda sur un ton légèrement moqueur :

« Tu as l'air d'excellente humeur. C'est ma présence qui te fais ça ? »

A vrai dire, elle était tout aussi curieuse de voir ce qu'il répondrait à ça que de connaître la véritable raison de sa bonne humeur. Drago était ce genre de personne dont les humeurs les plus fortes étaient palpables dans l'air à son approche. Lorsqu'il bouillait d'une colère noire, vous pouviez être sûr de le savoir avant même qu'il n'ait posé les yeux sur vous. Quelque chose dans son attitude le montrait tout de suite. C'était la même chose lorsqu'au contraire il était très heureux. Lui qui se targuait de savoir contrôler ses émotions et se montrer toujours indifférent Oh bien sûr, il ne laissait pas souvent transparaitre les choses sur son visage mais plutôt dans son attitude, dans sa manière de se tenir, d'autant plus quand il ne faisait pas spécialement attention. Ou peut-être était-ce seulement elle qui parvenait a le remarquer ?

Avant qu'il n'ait l'occasion de lui répondre, elle le bouscula légèrement en lui donnant un coup d'épaule, montrant ainsi qu'elle le taquinait clairement même s'il devait l'avoir largement compris. C'était une sorte d'excuse pour elle afin de multiplier les contacts physiques, un truc stupide et pas vraiment mature mais elle se contentait de ce qu'elle pouvait avoir hein... Dans certaines situations, Daphné n'était rien de plus qu'une adolescente comme les autres...
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MessageSujet: Re: A Winter's Tale [PV Drago Malefoy]   A Winter's Tale [PV Drago Malefoy] Icon_minitimeMar 8 Mai 2012 - 23:01

La poignée de la porte s’ouvrit lentement, avant que je ne pénètre dans la volière. Promenant alors mon regard sur cet espace que je pensais jusqu’à lors vide de toute présence humaine, mes yeux furent toutefois attirés vers cette silhouette qui se tenait là, face à la large fenêtre qui donnait sur le parc et ses environs. Le paysage était alors dissimulé sous une épaisse couche de neige blanche et scintillante sous les derniers rayons du soleil qui finissait sa descente derrière la cime des arbres, ses rares rayons perçant les nuages bas et opaques qui ne tarderaient plus à déverser de nouveaux flocons. J’avançais alors sans bruit vers les volatiles, regardant un instant Daphné dont le regard rivé vers le paysage semblait absent, à tel point qu’elle n’avait pas remarqué ma présence. Marchant vers mon Grand-Duc qui somnolait sur son perchoir, le hibou s’envola pour venir se poser sur mon avant-bras gauche que je repliais, la lettre dans mon autre main. Là, je me dirigeais alors vers Daphné, et m’arrêtais à côté d’elle face à la vue imprenable que nous offrait la tour.

« Encore toi ? » Lui demandais-je doucement, avec ironie.

Bien sûr, cette phrase aurait pu être comprise d’une toute autre manière que celle à laquelle je pensais réellement. Toutefois, mon léger sourire en coin et le ton que j’avais employé lui laisseraient facilement comprendre -du moins je l’espérais- que ça n’était pas un sarcasme. Non, en réalité j’étais content de la voir, pour la simple et bonne raison que sa présence, d’une étrange manière, m’apaisait. Je partageais des choses avec elle, que je ne confiais pas à d’autres, et si la confiance avait mis du temps à s’installer, elle était pourtant bel et bien présente. Elle savait qui j’étais, et pourtant elle ne me fuyait pas, ni ne m’avait dénoncée à qui que ce soit, et je doutais sincèrement que cela soit dû au fait qu’elle ait elle-même des Mangemorts dans sa famille. Bien sûr, ç’aurait pu être une raison valable pour justifier son silence, mais si tel avait été le cas, rien n’aurait pu l’obliger à vouloir passer du temps avec moi... ni même à m’avoir avoué ses sentiments quelques mois plus tôt. Car si le sujet n’avait jamais été abordé depuis, il n’en demeurait pas moins que j’avais souvent repensé à ses paroles, celles prononcées ce soir où nous nous étions rencontrés au bord du lac. Elle m’avait également prouvé une nouvelle fois que je pourrais compter sur elle, et même si je n’en montrais rien, sa présence me faisait bien plus de bien que je ne voulais le laisser paraître, ni peut-être même l’accepter au fond de moi. Et pourtant j’avais réalisé, depuis cette fois où elle m’avait suivie lorsque je me sentais plus mal que jamais, que ne pouvais pas la considérer de la même manière que je considérais les autres. Elle était différente, et le simple fait qu’elle me voyait un peu plus comme j’étais en réalité me donnait l’impression de pouvoir respirer à ses côtés. Alors depuis nous avions passé de plus en plus de temps ensemble, moi qui jusqu’à présent n’avait désiré que m’éloigner des autres Serpentards pour continuer à réfléchir à ma mission et à ses conséquences si je ne la réussissais pas. Je me sentais bien à ses côtés, c’était un fait aussi étrange qu’établi, et depuis des semaines je l’acceptais enfin.

J’attachais alors fermement ma lettre à la patte du volatile, tandis que Daphné me répondait dans un sourire taquin qu’il n’y avait que deux possibilités : ou bien je l’avais suivi, soit c’était le Destin qui m’avait mené jusqu’à elle, bien qu’elle ne croyait pas en cette dernière possibilité. Un léger rire s’échappa de mes lèvres alors que je lui adressais un bref regard amusé, avant que celle-ci ne détourne une nouvelle fois la tête vers le paysage. Je fis alors un léger mouvement du bras, aidant le hibou à prendre son envol. Puis je lâchais un léger soupir non pas d’agacement, mais d’aise. Combien de temps cela faisait-il que je ne m’étais pas senti aussi serein ? Je ne m’en souvenais plus. Bien trop longtemps, c’était certain.

Je me penchais légèrement en avant, posant mes avant-bras que je croisais sur le rebord de la fenêtre constamment ouverte pour laisser les volatiles aller et venir à leur guise. Suivant un instant du regard le Grand-Duc qui s’éloignait, je promenais ensuite mon regard vers le lac recouvert d’une épaisse couche de glace. Un silence s’installa entre nous, que ni l’un ni l’autre ne perturba. Mais celui-ci n’était pas lourd ni oppressant, bien au contraire. Et si d’habitude, au moindre moment de libre, mon esprit n’était pas occupé par mille pensées tournées vers le Seigneur des Ténèbres, j’arrivais cette fois à faire un minimum le vide. Une partie du problème était déjà résolue, il ne me restait plus qu’à la Lui soumettre, ce dont, j’étais sûr, Il allait être fier. Oui, Il le serait...

La voix de Daphné attira soudain mon attention, lorsque celle-ci me fit remarquer que j’avais l’air d’être en excellente humeur, ce à quoi elle me demanda si c’était dû à sa présence. Là, elle m’assigna alors un léger coup d’épaule pour me faire comprendre qu’elle ne faisait rien d’autre que me taquiner.

« Pas seulement, mais j’avoue que ça y contribue, oui. » Lui répondis-je en tournant la tête vers elle, lui adressant un léger sourire avant de retourner le regard vers le décor.

Elle ne devait certainement pas s’attendre à ce que je lui réponde ce genre de chose, à moins que cela se fasse par une nouvelle plaisanterie lancée sur le ton de la moquerie. Moi-même d’ailleurs j’en avais été surpris, pourtant ça n’était pas ce que j’avais fait, alors que je lui avais dit cette phrase avec une réelle sincérité. J’étais de bonne humeur oui, car non seulement une partie de ce poids que j’avais sur le cœur venait de m’être ôtée, mais en plus je passais un nouveau moment avec elle que j’appréciais franchement de plus en plus.



Dernière édition par Drago Malefoy le Mer 9 Mai 2012 - 11:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A Winter's Tale [PV Drago Malefoy]   A Winter's Tale [PV Drago Malefoy] Icon_minitimeMer 9 Mai 2012 - 1:04


Sa réponse était pour le moins inattendue. Enfin pas tellement la réponse en elle-même, elle se doutait qu'il préfèrerait lui répondre qu'il était effectivement heureux grâce à sa présence plutôt que de lui dire la vérité, qu'il continuerait dans le ton de la plaisanterie qu'il avait lui-même instauré dès son arrivée. Ce à quoi elle ne s'attendait pas en revanche, c'était le ton sur lequel il formula sa réponse. Il avait seulement l'air...sincère. Aucune trace de moquerie dans son ton, pas plus que dans le regard ou dans le sourire qu'il lui avait adressé en répondant.

Cette réponse fit un drôle d'effet à Daphné qui resta immobile, les yeux rivés sur Drago qui lui détourna rapidement le regard. Même après ça, elle ne le lâcha pas des yeux pendant un moment, scrutant son visage à la recherche de ce tout petit indice qui prouverait qu'il se retenait de rire ou quelque chose comme ça. Qui prouverait que ce n'était qu'une blague. Elle ne trouva rien, à son plus grand soulagement il fallait l'admettre. Pourtant, elle continuait de se sentir...étrange. Elle savait, bien entendu, qu'il devait prendre un certain plaisir a passer du temps avec elle sinon il ne le perdrait pas a le faire. Mais il y avait tout de même une différence entre savoir quelque chose d'une manière totalement abstraite et se l'entendre dire, confirmer.

Et la voilà qui ne parvenait plus a détourner les yeux, perdue dans la contemplation de ce visage qu'elle connaissait pourtant déjà par cœur. Son regard caressait dans une lenteur exagérée les traits du visage, la courbe des lèvres et des yeux...Des frissons lui parcouraient l'échine mais elle préféra penser que c'était à cause du froid et se contenta de resserrer sa cape autour de ses épaules avant de pousser un soupir qu'elle espérait suffisamment discret pour qu'il ne le remarque pas. Elle se décida finalement a détourner les yeux à son tour. Rester trop longtemps a l'observer fixement n'était pas le genre de chose recommandée pour elle, cela lui donnait toujours des idées qu'elle se sentait bien incapable de mettre en pratique malgré l'envie qui ne manquait pas.

Encore un peu troublée, elle se sentit à nouveau gênée par le silence qui s'était installé mais ne trouvait rien a lui répondre. Pourquoi fallait-il que ce genre de chose arrive encore ? Depuis le temps, elle aurait pensé qu'elle se serait habituée à sa présence, que tout serait plus facile. Mais ça ne l'était pas, loin de là. Plus ils se rapprochaient, plus l'espoir s'intensifiait pour Daphné. Et chaque fois que son espoir se trouvait déçu, la douleur était plus grande. The harder that you try baby, the further you'll fall... Et avec des phrases dans ce genre, il la ferait tomber d'encore plus haut mais elle ne dirait rien, comme à chaque fois, et il reviendrait vers elle quand il en aurait besoin, elle en serait heureuse et la boucle serait bouclée. Mais pour le moment, il lui fallait faire cesser ce silence pesant, qui ne devait l'être que pour elle. Tout ce qu'elle avait a faire pour que tout se passe bien était d'éviter de lui dire encore une fois qu'elle l'aimait comme elle en crevait d'envie actuellement. Ça ne devait pas être bien difficile...De quoi pouvait-elle parler ? Elle observa le parc devant eux mais il ne lui apporta aucune inspiration, n'étant rien d'autre qu'un tas de neige piétinée.

« Jolie vue, pas vrai ? »

La jeune fille se décomposa a l'entente des mots qui sortaient de sa propre bouche. Sérieusement, Daphné... Elle aurait pu trouver quelque chose d'un peu moins banal, quand même. Enfin...Au moins elle ne lui avait pas sorti le paragraphe sur la météo, là ça aurait été vraiment gênant et elle aurait eu l'air vraiment stupide. Sans compter qu'il aurait sans doute compris qu'elle se sentait plutôt mal à l'aise, il aurait fallu repasser pour la discrétion. Jugeant que tout ce qu'elle pourrait dire après ça serait soit a) parfaitement stupide soit b) ne lui apporterait que des ennuis, elle préféra arrêter le massacre avant qu'il ne soit trop tard et n'ajouta rien d'autre, se contentant de se réprimander dans sa tête.
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MessageSujet: Re: A Winter's Tale [PV Drago Malefoy]   A Winter's Tale [PV Drago Malefoy] Icon_minitimeMer 9 Mai 2012 - 12:26

Est-ce que j’étais content de sa présence ? La réponse était oui, et visiblement elle semblait l’avoir prise de court. Du moins c’était ce dont j’avais l’impression alors que ses yeux légèrement écarquillés se posèrent sur moi, les miens se reportant sur le décor enneigé et reposant par son silence. Peut-être s’attendait-elle à ce que j’éclate d’un rire franc et moqueur, amusé par sa naïveté d’avoir pu croire ne serait-ce qu’un seul instant que j’aurais pu apprécier qu’elle soit ici. Mais ça n’était pourtant pas le cas, car si cela était chose peu fréquente j’étais toutefois bel et bien sincère. A vrai dire, je ne me serai pas moqué pour ce genre de chose, du moins pas depuis cette année, où tout avait basculé en moi. Rayer autant les autres ne m’intéressait plus, même si j’avoue que cela me défoulait par moment. Mais ceux-ci se faisaient bien rares, et tellement de choses bien plus graves me prenaient la tête pour que je veuille continuer à les provoquer. Toutefois, ce changement n’était pas non plus radical, et si un imbécile venait à me chercher des noises, je n’allais certainement pas lui laisser le plaisir de le faire. Je demeurais moi-même, rien de plus. Sauf que dans le cas présent, je n’avais fait que dire la pure vérité. Oui, j’étais vraiment content de la voir ici...

Perdu dans ma contemplation de cet environnement qui, sans aucun doute, ne sera plus jamais le même dans peu de temps, je gravais dans mon esprit l’image des horizons de ce château dans lequel j’avais grandi et dont j’allais grandement contribuer à sa chute. Ça n‘était plus qu’une question de temps. Combien, je n’en savais rien, mais même si c’était pour défendre la cause de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir se nœud à l’estomac de savoir que cet endroit allait disparaître. Le regretterais-je ? Non, pourquoi est-ce que cela pourrait être le cas, car après tout cet endroit aurait pu être bien plus noble si des sorcier impurs ne grouillaient pas comme la vermine dans ces lieux. Mais d’un autre côté, j’étais attaché à cet endroit, pour une raison que je ne m’expliquais pas. Dans quelques mois son histoire serait définitivement terminée, comme un trait tiré sur une page de mon passé que les souvenirs viendraient hanter. Mais de toute manière je n’avais pas à réfléchir à cela, je n’avais pas le choix que de remplir ma mission alors la question de le regretter ou non ne se pose même pas. Une fois mort, la nostalgie n’existe plus.

Je sentis Daphné frissonner légèrement à côté de moi, avant de resserrer sa cape autour de ses épaules. Le froid descendait de plus en plus à présent que le ciel devenait de plus en plus sombre, le soleil ayant définitivement déserté les cieux pour ce soir. Un vent glacial commença à souffler, murmurant doucement à travers les pierres du château à la manière d’un esprit errant. Les nuages gris prenaient une légère teinte orangée, signe annonciateur d’une nouvelle chute de neige qui viendrait ajouter une couche supplémentaire à ce décor déjà féérique. Oui, la vue était belle, comme elle venait de le dire. J’acquiesçais d’un simple hochement de la tête, une question s’imposant aussitôt dans mon esprit : pour combien de temps encore ? Mais non, il ne fallait pas que je gâche ce bon moment avec des pensées aussi sombres de ce genre, et à ma grande surprise je parvins à l’occulter, reportant une nouvelle fois mon attention sur Dapné qui avait soudainement l’air mal-à-l’aise.
Je tournais alors la tête vers elle, intrigué. Et, d’une voix calme, je lui demandais :

« Tout va bien ? »

Mon regard resta un instant posé sur elle, tandis que je ne pensais étrangement à rien. Pour la première fois depuis longtemps je profitais seulement de l’instant présent, mesurant pleinement combien il était aussi fugace qu’important. Je ne voulais pas penser à nouveau à tout ce qui pouvait bien me faire souffrir. Là, je ne voulais penser qu’à ce qui me faisait me sentir bien, et à rien d’autre. Car qui sait si j’aurais droit à de nouveaux moments comme celui-ci, où, étrangement, plus rien ne comptait véritablement que le simple fait d’être là et d’en profiter.

Un nouveau silence plana entre nous, et mon regard glissa sur ses cheveux bruns ondulés, où je remarquais qu’une petite plume s'était posée. Je menais alors doucement ma main vers elle et la lui retirait, lui adressant un petit sourire qui s’étira lentement au coin de mes lèvres.

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Daphné Greengrass
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MessageSujet: Re: A Winter's Tale [PV Drago Malefoy]   A Winter's Tale [PV Drago Malefoy] Icon_minitimeMer 9 Mai 2012 - 20:30


Daphné fut tirée de sa semi-rêverie par la voix calme de Drago. A croire que jamais rien ne le stressait dans ce bas monde hormis ses quelques problèmes... « familiaux ». Elle ne parvenait pas a se sentir aussi sereine pour le moment. En fait, elle était assez partagée. Dès l'instant où il était à ses côtés, elle se sentait mieux. Mais pour l'instant, elle pouvait sentir son regard sur elle et ça avait le don de faire accélérer les battements de son cœur.

« Tout va bien ? »

Il en avait de bonnes celui-là... Elle ne savait même pas quoi lui répondre et se contenta de tourner la tête pour le regarder. Mauvaise idée... La lumière au dehors avait peu à peu changer, sans qu'elle ne s'en aperçoive vraiment sur le coup alors qu'elle avait pourtant les yeux rivés sur le paysage. Le Soleil disparaissait doucement à l'horizon, teintant le ciel et recouvrant tout d'un voile doré. Sous cet éclairage, le teint pâle de Drago semblait moins blafard, ses joues moins creusés...Il ne semblait plus aussi épuisé que ces derniers temps, il était seulement comme il aurait du être si toutes ces histoires ne lui étaient pas tombées sur le dos pendant l'été. Elle le trouva juste éblouissant.

Et cela était loin de l'aider, à vrai dire. Tout à coup, elle repensa à cette nuit de Septembre lorsqu'il l'avait trouvé sortant du lac et qu'elle lui avait dit pour la première et dernière fois qu'elle l'aimait. Une longue dispute avait mené à cet aveux mais finalement elle avait trouvé le courage de lui dire et après le premier moment de choc passé, elle s'était sentie étonnement libérée. Elle restait persuadée que c'était depuis ce soir là que les choses avaient véritablement changé entre eux. Bien avant qu'il ne lui montre la Marque. Il ne lui avait rien dit de plus que « oublies ça », ce soir là. Et ils n'en avaient jamais plus parlé, elle n'avait jamais plus rien dit, n'avait même rien tenté. En cet instant, elle ne comprenait pas comment elle avait pu tenir tant de temps à ses côtés sans ne vouloir plus que son amitié. Car maintenant, tout ce à quoi elle pensait n'avait pas grand chose d'amical.

Pourtant, elle ne fit rien et resta pétrifiée quand il leva la main et l'approcha de son visage. Elle se demandait seulement ce qu'il allait faire, espérant de tout son coeur qu'il avait pensé à la même chose qu'elle, que ce moment qu'elle attendait depuis des années arriverait enfin. Il attrapa quelque chose dans ses cheveux et l'envoya au loin, laissant l'occasion à Daphné de constater qu'il s'agissait d'une petite plume blanche. Elle oublia bien vite la plume quand il lui adressa un sourire.

Le moment était juste parfait : le cadre idyllique, la tension à son apogée, personne pour les interrompre que les quelques hululements des hiboux qu'elle n'entendait même plus. Elle n'aurait pas pu rêver mieux que maintenant. Et pourtant il ne faisait rien lui non plus. Pourquoi ? Pourquoi , Pourquoi ? Trois ans qu'elle attendait qu'il agisse, trois ans... C'était bien trop long. Dans sa tête défilèrent à toute vitesse les trois derniers mois depuis ce fameux soir de Septembre au bord du lac. Le jour de son anniversaire dans les toilettes, quand il lui avait montré son tatouage. Et tous les moments qui avaient suivi, les quelques moments qu'ils avaient passé ensemble a parler de tout et de rien, où elle avait appris a le connaître vraiment et où elle s'était rendue compte qu'elle avait eu raison depuis le début de penser qu'il était plus que ce qu'il ne laissait paraitre. Tout ça les avait mené à ce soir. Tout ça parce qu'une fois, elle avait osé faire le premier pas et ne s'était pas dégonflée, avait totalement assumé ses sentiments, ses mots, ses actes. Peut-être qu'il était temps à nouveau d'agir, de se montrer forte et courageuse.

Ne le quittant pas des yeux, elle pris une profonde inspiration aussi discrètement que possible et observa avec une très grande attention les traits de son visage pour se donner un peu d'encouragement. Puis, très lentement elle fit un pas pour réduire la distance entre eux et releva le visage pour ne pas le perdre des yeux. Elle était suffisamment proche pour sentir son souffle et pour voir chaque détail de son visage avec une grande précision. Du haut de son pauvre mètre soixante-dix, elle se sentait tout à coup minuscule et était persuadée qu'elle n'irait jamais jusqu'au bout même s'il était un peu trop tard pour faire demi-tour. Un peu d'aide n'aurait pas été de refus... S'il restait là sans bouger, elle irait jusqu'au bout, c'était trop tard mais elle priait tous les Dieux et Merlin pour qu'il se décide a y mettre un peu du sien à un moment ou à un autre. Décidée, elle ferma les yeux.


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MessageSujet: Re: A Winter's Tale [PV Drago Malefoy]   A Winter's Tale [PV Drago Malefoy] Icon_minitimeMer 9 Mai 2012 - 22:12

Je la vis s’approcher de moi avec lenteur, ses yeux verts plongés dans les miens, ne les quittant pas un seul instant. Elle franchit ces quelques pas qui nous séparaient, ne se retrouvant plus qu’à quelques centimètres à peine de moi. Nous étions alors à présent tellement près l’un de l’autre que mon cœur prit un battement plus rapide, sans que je ne m’y attende. Je la regardais sans bouger, scrutant la moindre émotion qui aurait pu transparaître sur son visage visiblement aussi déterminé qu’inquiet. Que devais-je faire ? Franchir ce dernier espace ? Mais en avais-je seulement l’envie ? Je ne le savais pas, car je ne m’étais pas posé la question de savoir ce que je pouvais réellement ressentir pour elle. Certes on pouvait dire de moi que je ne faisais pas bien attention aux autres, ce qui, en soit, n’était pas faux, mais une chose qui pourrait sembler étrange et paradoxale, c’est qu’au fond je ne me suis jamais même intéressé à ce que je pouvais ressentir réellement. La haine, la colère, l’envie, ... tous ces ressentiments m’étaient bien plus que familiers et je les laissais bien souvent exploser en moi lorsque la situation m’échappait, chose que je ne supportais absolument pas. Mais les émotions positives telles que la joie, la sérénité, ... l’amour, tout ceux-là je n’en avais que faire. Pour moi ils ne sont que futiles et dénués d’intérêt.

Pourtant, ces derniers temps m’avaient laissés un goût tellement amer de souffrance et de désespoir que cet instant qu’elle m’offrait me donnait l’étrange impression d’être irréel. C’était comme si tous ces moments que j’appréciais n’étaient plus qu’un lointain souvenir que je ne pourrais pas revivre un jour, maintenant que tout avait changé. Et aujourd’hui c’était avec elle que je pouvais réellement les retrouver, même si ce n’était qu’éphémère. Alors je passais de plus en plus de temps avec elle, même si parfois seul le silence était de mise. Ce dont elle ne devait pas se douter, c’était pourtant que le simple fait qu’elle soit là, même sans rien m’apporter de plus que son unique présence, me faisait déjà du bien. Jamais jusqu’à lors je ne m’étais senti seul, car comment cela aurait pu être le cas, moi qui étais constamment entouré de sorciers éternellement à ma botte. Ce que je n’avais néanmoins réalisé que depuis cette année seulement, c’est que je l’étais pourtant bel et bien. Personne ne se doutais de ce que j’endurais à par elle, bien qu’elle soit loin de se douter de ce que je manigançais réellement. Mais le simple fait qu’elle soit au courant et qu’elle ait visiblement acceptée ma nouvelle condition de Mangemort suffisait à me montrer qu’une personne ici, mis à part Rigel qui était bien entendu presque dans le même cas que moi, savait non seulement qui j’étais en réalité, mais qu’elle ne me laisserait pas tomber. Du moins pas pour l’instant, car les choses risquaient fortement de se compliquer par la suite. Une fois que les forces du Seigneur des Ténèbres seraient rentrées ici, tout serait terminé. Une fois que j’aurais tué Dumbledore, elle ne me verrait sans aucun doute plus de la même manière.

Mais même si j’avais pleinement conscience de cette vérité qui ne tarderait plus à arriver, en ce moment-même où je me tenais face à Daphné, dans cette volière, je n’en avais que faire. Les choses changeraient oui, mais dans le moment présent ça n’était pas le cas. La seule chose qui était différente, c’est que je me rendais lentement compte de cette sensation que j’éprouvais d’être attiré par elle. Etait-ce nouveau ? Je n’en savais rien, car je ne m’étais jamais posé la question avant ce soir de savoir ce qu’elle faisait naître en moi. Pourtant au fond, je savais que j’avais déjà éprouvé pour elle ce genre de chose. Cependant, je ne voulais tout simplement pas m’en rendre compte, trop omnibulé par ce qui m’occupait jour et nuit l’esprit, et qui passait avant toute chose.

Ce qui était différent d’avant, c’était que moi qui ne pensais qu’à moi-même, aujourd’hui je m’oubliais en cherchant tant et plus un moyen de remplir ma mission pour le Maître. Et en cela, je ne prêtais absolument plus attention au reste. Et ce soir où j’avais enfin résolu une partie du problème et où je me sentais réellement bien, ces émotions reprenaient le dessus sur moi. Alors avais-je envie de faire le dernier pas ? Je crois bien que la réponse était oui.

Le souffle de Daphné caressait mon visage, alors qu’elle fermait les yeux, ne bougeant plus. Je la regardais alors, réfléchissant un instant à ce que je devais réellement faire, mais une seule réponse s’imposa à moi. Mes doigts se posèrent doucement sous son menton, alors que je relevais lentement son visage vers moi, avant de venir glisser sur sa joue dans une caresse au moment où mes lèvres se rapprochèrent des siennes, se posant alors délicatement dessus...

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Daphné Greengrass
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MessageSujet: Re: A Winter's Tale [PV Drago Malefoy]   A Winter's Tale [PV Drago Malefoy] Icon_minitimeJeu 10 Mai 2012 - 23:36

« Au bout de la patience, il y a le ciel. »

Depuis trois ans, Daphné Greengrass ne rêvait que de cela. Elle avait imaginé cet instant si souvent qu'il serait impossible d'en donner le nombre exact. Pourtant, elle s'était convaincue que ça ne serait jamais rien de plus qu'un fantasme, un rêve qui jamais ne se réaliserait. Après tout, jamais avant aujourd'hui elle n'avait perçu le moindre signe pouvant l'encourager, jamais Drago n'avait montré de véritable intérêt pour une fille ou une autre, il avait bien trop a faire avec sa haine pour Harry Potter. Pas le temps pour l'amour, pas le temps pour la petite Daphné que personne ne voit.

Pourtant, trois ans plus tard, il était là. Et tout était tellement parfait : le soleil couchant, le paysage enneigé, la vue incroyable, la douceur du baiser. Comme un rassemblement de plusieurs rêves. A une exception près. Cette fois, elle ne rêvait pas. Elle pouvait sentir le souffle du jeune homme de plus en plus court lui balayer le visage, sentir ses doigts se poser sous son menton, glisser jusqu'à sa joue, ses lèvres se posant enfin sur les siennes. Tout ceci parfaitement réel. Comme si elle en doutait encore, Daphné laissa sa propre main glisser sur la taille de Drago, ses doigts se crispant légèrement. Comme si elle cherchait a l'agripper pour s'assurer qu'il ne s'enfuirait pas.

C'était stupide, parfaitement niais et tellement cliché mais pourtant la vérité : le monde extérieur avait disparu. Pas pour de vrai, pas comme dans les films quand tout devient flou en dehors des protagonistes qui s'embrassent. Seulement dans l'esprit de Daphné. Car après tout, qu'en avait-elle a faire de Poudlard ? Des autres ? De la guerre ? Elle venait d'obtenir la seule chose qu'elle ait vraiment voulu ces derniers temps et ce n'était même pas la déception à laquelle elle aurait pu s'attendre. Elle oubliait, consciemment, tout ce qui tenait son esprit en alerte depuis des mois : les inquiétudes, les doutes, la peur. Tout ceci reviendrait bien assez tôt, malheureusement. Ce baiser était certes une chance pour la jeune fille, il apportait aussi son long supplémentaire de questions. Alors juste un moment, juste le temps qu'il durerait, elle décida de tout laisser de côté et de ne penser à rien d'autre qu'au moment présent.

Elle savait déjà que quand ils se sépareraient enfin, tout serait différent. Le présent serait devenu passé et une multitudes d'obstacles s'abattraient entre eux. Tout d'abord, ils devraient définir ce que ce baiser signifiait dans l'évolution de leur relation. Daphné ne craignait que trop que Drago rejette la faute sur un moment d'égarement, qu'il lui demande encore d'oublier, que c'était mieux pour eux deux. Il en était parfaitement capable et il avait largement les arguments pour la convaincre, ou du moins essayer. S'ils décidaient de continuer sur cette pente glissante, comment cela se terminerait-il ? Il y aurait bientôt une guerre, un camp a choisir, une bataille a mener. Et une promesse liait Daphné à la fuite, à Théo. Quand ils avaient passé ce Serment Inviolable, Daphné n'imaginait pas une seule seconde que ses espoirs de sortir avec le blond avaient la moindre chance d'aboutir à quelque chose de concret, de réel. Si elle souhaitait avoir la vie sauve, elle n'aurait d'autres choix que de suivre son meilleur ami lorsque les hostilités seraient déclarées. Comment Drago prendrait-il cela, si tant est qu'ils soient encore ensemble à ce moment ? Si tant est qu'ils le soient à un moment ou à un autre ? Toutes sortes d'interrogations viendraient s'ajouter aux doutes déjà présents de la brune. Elle méritait bien une petite pause dans tout ce bazar, un moment à elle, unique, éphémère.

Le temps filait lentement et avec lui, le plaisir du moment. Elle en avait bien profité mais très vite, son cerveau reprit son intense travail de réflexion et la première chose à laquelle elle pensa fut ce qu'il faudrait faire une fois que leurs lèvres se seraient séparées. Elle imaginait déjà la scène, le moment affreusement gênant, les mots qui refusent de sortir, les non-dits qui s'accumulent et la peur qui grandit. L'unique solution qu'elle voyait à ce problème était de ne jamais mettre fin à ce baiser, ce qui en soit était bien impossible. Cela ne représentait pas une solution sur le long terme, elle devait trouver mieux.

Elle abdiqua quand une autre idée de génie lui apparut. Tout aussi lentement qu'elle s'était approchée, elle recula son visage de celui de Drago et tenta de reprendre un rythme cardiaque plus ou moins normal mais c'était peine perdue, aucune chance qu'elle n'y parvienne dans ces conditions. Sa main gauche restait fermement accrochée à la hanche du jeune homme tandis qu'elle scrutait son visage, à l'affut d'un indice sur le comportement a adopter désormais. Elle préfèrerait attendre qu'il soit le premier a parler, au moins elle était certaine de ne pas dire de bêtise.

Le claquement de la porte la tira de son observation. Se reculant instantanément de Drago de plusieurs pas en arrière, Daphné tourna la tête vers l'origine du bruit pour constater de ce qui venait gâcher ce moment. Elle espérait qu'il s'agirait d'un premier ou un deuxième année pour voir le blond déverser sa colère sur lui, faute de pouvoir le faire elle-même. Hélas, la personne qui venait de faire son entrée était loin d'être le genre qu'on pouvait embêter aussi facilement. Les deux adolescents se tournèrent vers la nouvelle venue qui les observait d'un oeil soupçonneux depuis le pas de la porte.

« Que faites-vous ici à cette heure ? Le dîner est servi depuis un moment, je vous conseille de vous y rendre dès maintenant avant qu'on ne s'imagine que vous complotez quelque chose dans votre coin. »

Daphné acquiesa d'un signe de tête avant d'observer Drago. Elle ne parvint cependant pas a lire quoique ce soit sur son visage, il était redevenu neutre, indifférent. Elle soupira légèrement et quitta la volière, baissant les yeux lorsqu'elle passa devant le professeur McGonagall. Une fois dehors, un nouveau silence plein de tension s'installa entre eux. Daphné sentait le stress et la peur l'envahir totalement, attendant toujours que Drago dise quelque chose. Comme ce ne fut pas le cas, légèrement déçue et sans oser regarder le jeune homme elle murmura :

« Je vais faire un détour par les toilettes, à plus tard. »

Et s'élança dans la direction opposée à celle qu'ils auraient du emprunter pour se rendre à la Grande Salle. Elle n'avait pas l'intention d'aller aux toilettes mais encore moins d'aller manger. Elle n'avait même pas faim de toute façon et était entrée dans l'une de ces phases de panique totale. Elle se dirigea d'un pas rapide jusqu'à la tapisserie des trolls et fit trois aller-retour devant en pensant à sa pièce. Quand la porte apparue, elle ne perdit pas de temps pour entrer. A l'intérieur, cet endroit qu'elle avait forgé sur-mesure pour se sentir bien l'accueillit chaleureusement. Elle se laissa tomber dans l'un des deux fauteuils en poussant un long soupir. Pourquoi avait-il fallu qu'elle s'enfuit ? Si elle était restée encore un peu, ils auraient eu tout le chemin jusqu'à la Grande Salle pour discuter...Mais non, comme d'habitude, elle ne réfléchissait pas et faisait n'importe quoi.
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Drago Malefoy
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MessageSujet: Re: A Winter's Tale [PV Drago Malefoy]   A Winter's Tale [PV Drago Malefoy] Icon_minitimeMar 15 Mai 2012 - 12:48

Je ne sais pas ce qui a bien pu me pousser à commettre cet acte, mais tout ce que je peux dire c’est qu’en ce moment-même je ne le regrettais pas. Je ne m’étais jamais rendu compte de ce que j’avais réellement sous les yeux. Cela m’avait demandé du temps, tout simplement parce que je n’arrivais pas à témoigner de l’intérêt à bien d’autres choses qu’à ce qui me torturait intérieurement. Le reste ne comptait pas, et j’en étais arrivé jusqu’à oublier ce qui aurait pu me faire du bien ou me rendre un minimum ce sourire qui se faisait de plus en plus rare ces derniers temps. Je n’avais plus le temps à rien d’autre que penser à ma mission, mais en étant auprès d’elle j’avais la sensation que les choses étaient différentes, bien que passagères. Si je n’y avais pas prêté attention auparavant, passer du temps avec elle m’apaisait, pour je ne sais quelle raison. Mais en ce moment-même, j’avais l’impression que ma tête était comme vide, désertée de tout ce qui me tuait à petit feu, même si cela n’était que pour un instant bref et éphémère. Le plus surprenant dans tout cela c’est que je n’avais pas réalisé que je pourrais ressentir quelque chose pour elle. Non pas qu’elle n’avait pas tout ce qui pouvait faire qu’un homme la remarque à son passage, mais tout simplement parce que j’étais trop centré sur moi-même pour ouvrir les yeux. Mais plus je passais du temps avec elle, et plus je me sentais bien, serein, et c’était sans compter sur le moment présent. J’étais tout aussi surpris par la situation que parce que je venais de me prendre littéralement en pleine figure ces sentiments que je ne pensais pas avoir.

Je sentis sa main se poser sur ma hanche tandis que la mienne était doucement posée sur sa joue. Cet instant était, à mes yeux, réellement précieux, même si cela m’était difficile de l’avouer. Mais le silence qui planait autour de nous et la douceur de ce baiser me faisaient me sentir vraiment bien. Et ce genre de moment, je savais que je ne pourrais plus le vivre avant des années, si ce n’est... plus jamais. Peut-être que les choses changeraient entre nous deux, et s’en était même certain au vu de ce qui allait se dérouler par la suite d’une manière ou d’une autre, mais dans tous les cas cela nous mènerait à quoi ? En même temps, ça n’était pas une question que je voulais me poser, car si cela venait à ne plus jamais exister, si par la suite je venais à... mourir, alors autant que je profite de ce baiser le temps qu’il durerait. Mais toutes les choses ont une fin, et celle-ci vient bien trop vite surtout lorsqu’on les apprécie.

Nos lèvres se séparèrent alors et nos regards se croisèrent une nouvelle fois. Qu’est-ce qui allait se passer dès à présent ? Je n’en avais aucune idée. A vrai dire, ça n’était pas tant sa réaction à elle qui me faisait peur, mais la mienne... C’était étrange de penser cela, mais je n’avais pas peur de ce que je pouvais ressentir pour elle, car j’avais réellement et pleinement pris conscience qu’il y avait quelque chose qui sonnait étrangement en moi lorsqu’elle était là, et surtout pendant que nous nous étions embrassé. La seule chose que je craignais, c’était encore et toujours ce maudit avenir, si jamais il y en avait un qui m’attendait. Elle savait pourtant de quel côté j’étais, mais je n’étais pas sûr qu’elle partageait mes convictions, quand bien même sa famille aussi faisait partie des Mangemorts. Mais elle n’avait pas autant de choses que moi à prouver, alors où est-ce que cela irait ? Ou bien n’était-ce que quelque chose de passager, un baiser d’un soir qui n’engendrerait que de la gêne et de l’éloignement ? Elle m’avait pourtant prouvé qu’elle ne me fuirait pas pour ce que j’étais, mais moi, qu’allais-je faire ? Est-ce qu’en rester là ne serait pas la meilleure solution pour éviter que cela ne fasse... mal ? Mais je ne voulais pas que cela se termine là, il y avait quelque chose dans son regard qui faisait que je ne voulais plus rester enfermé en mon for intérieur, je voulais partager ces derniers moments avec elle, qu’importe s’ils se termineraient bientôt.

Je m’apprêtais alors à le lui dire, à lui faire prendre conscience à son tour si ça n’était pas déjà fait pour elle que les choses seraient impossibles, mais que j’aurais tout de même envie de les vivre avec elle juste le temps qu’il nous restait avant que tout se finisse. Mais je savais que cette réflexion ne ferait qu’apporter mille et une questions que je ne devrais pas aborder avec elle, mais j’avais envie de le lui dire. De tout lui expliquer, même si j’allais le regretter dans la seconde qui suivrait, ou au moment où ces mots franchiraient mes lèvres. Et certainement me fuirait-elle si elle venait à apprendre toute la vérité, mai au moins je serai fixé. Définitivement fixé.

Toutefois, et même si je ne croyais pas aux signes que la vie pouvait nous faire, le bruit de la porte de la volière qui s’ouvrait m’interrompue au moment où j’allais oser lui parler et surtout à lui dire la vérité. Daphné s’écarta aussitôt que la vieille chouette de McGonagall apparu, et je lâchais un soupir agacé lorsque cette dernière lâcha de sa voix sévère que nous avions tout intérêt à rejoindre les autres dans la Grande Salle si l’on ne voulait pas être soupçonné de comploter quoique ce soit. Elle ne croyait pas si bien dire, si elle savait ce que je leur préparais... Cette dernière pensée intrusive éveilla aussitôt un profond sentiment de colère et de dégoût que je ne connaissais que trop bien, partagé entre la haine que je voulais à cette école et envers... cette personne que j’étais forcée de devenir. Mais avais-je seulement le choix ? Non, alors il valait mieux arrêter de se plaindre sur le champ, sinon le Maître finirait par le ressentir. Je ne devais pas avoir l’ombre d’un doute, c’était un fait.

Le regard que me lança Daphné après avoir silencieusement acquiescé à a réplique de McGonagall me sorti de mes pensées, durant le bref moment où mon visage redevint de marbre et où mon regard s’assombrit. Je croisais alors le regard du professeur qui me toisait d’un air tout aussi intrigué que sévère, et je suivis alors Daphné hors de la volière, sans un mot, jusqu’à parvenir hors de ce lieu où j’avais réussi à me sentir bien pendant quelques minutes aussi courtes que précieuses. Mais c’était fini à présent...
Daphné s’arrêta et se retourna vers moi, attendant certainement que je lui dise quelque chose. Mais quoi ? Je ne pouvais plus rien prononcer, et encore moins ce que je m’apprêtais à faire quelques instants plus tôt. Mais peut-être n’était-ce pas plus mal au fond que je n’ai eu le temps de ne rien lui avouer. Tout devait rester secret, je le savais pourtant parfaitement, alors qu’est-ce j’allais m’apprêter à faire bon sang ? Même un troll des montages aurait été plus malin sur ce coup-là...

Visiblement déçue, Daphné me dit alors, sans relever son regard vers moi, qu’elle devait faire un détour par les toilettes. Nos chemins se séparaient alors ici... J’acquiesçais alors d’un simple hochement de tête, mettant mes mains dans les poches de mon pantalon noir, et retins un soupir en la voyant aussitôt partir. Il était évident que les choses se finiraient de la sorte, à quoi m’étais-je attendu franchement ? Mais alors pourquoi ressentais-je cela, pourquoi étais-je aussi... déçu ? Parce qu’au fond, et certainement l’ignorait-elle, elle n’était plus la seule à avoir des sentiments. Et si je pensais il y a quelques instants encore que s’aurait pu être une bouffée d’oxygène même provisoire, je réalisais à présent que cela ferait bien plus de mal qu’autre chose. Qu’est-ce que j’allais faire à présent, je n’en avais pas la moindre idée. J’espérais simplement que le peu d’heures de sommeil que je pourrais avoir me seraient suffisant pour me porter conseil. Quoique jamais encore ils ne m’en avaient apporté, alors ça n’était vraiment pas la peine de continuer à espérer. Il fallait que j’arrête de croire en quoi que ce soit, tout cela ne m’apportait qu’un peu plus de déception.

Je descendis alors les marches mais pour me diriger directement vers les cachots. Je n’avais pas faim de toute manière, et supporter la foule, l’agitation et les blagues que je trouverai franchement agaçantes ce soir des autres Serpentards ne m’intéressait pas. Je voulais me retrouver seul, rien de plus. C’était à présent la seule chose dont j’avais besoin, bien que je pressentais largement et avec aise que cela me torturerait une nouvelle fois plus qu’autre chose.

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