La soirée promettait d’être longue, très longue au vue du programme que nous avait préparé Dumbledore. Non mais qu’est-ce qui lui prenait ? Sincèrement je ne comprenais pas.
Certes, aujourd’hui nous étions le 14 février, mais au point d’organiser un Speed-Dating géant et obligatoire pour tous, y’avait quand même une sacrée marge. Fallait croire que Dumbledore était tombé sur la tête. Mais bon, quand faut y aller… Je regardais ma penderie, ne sachant vraiment pas quoi me mettre.
*Pfff, va encore falloir choisir. En plus, faut un minimum syndical pour se pointer à ce genre de truc… Saoule !* pensais-je regardant désespérément mes étagères qui étaient pourtant pleines à craquer.
Je fouillais, vidant l’intégralité du rangement pour chercher une combinaison de vêtements possibles. Bon fallait pas avoir l’air trop coloré et passer pour une tarée devant tout le monde, non merci. Ensuite, fallait pas non plus avoir l’air déprimée, tout le monde l’était déjà bien assez en ce moment, allez chercher pourquoi.
Bref, la misère absolue pour moi puisque j’allais devoir trouver un juste milieu que je ne cherchais d’habitude jamais. Mais d’ailleurs, pourquoi je faisais des efforts là ? Ça m’ennuyait plus qu’autre chose cette histoire. J’avais tout sauf envie de me trouver quelqu’un, et puis je n’avais pas envie de me traîner un boulet… Puis je pensais soudain à ma sœur. La pauvre, elle allait devoir se farcir ça alors qu’elle était déjà en couple. Ça craignait pour elle.
Au bout d’une bonne heure passée à chercher et rechercher de quoi m’habiller normalement, je tombai sur une tenue plutôt… Simple. Quoi que quand même assez sophistiquée. Tant pis ça irait bien.
Je me vêtis alors d’un débardeur moulant rouge, d’une jupe taille haute en cuir, fendue jusqu’en haut de la cuisse gauche et une paire d’escarpins rouge. Je me regardais dans le miroir, contente d’avoir enfin trouvé quelque chose.
Je sortis de ma chambre une fois que je fus légèrement maquillée, ayant lâchée mes cheveux ondulés. Je marchais dans les couloirs qui commençaient à grouiller de monde. La plupart des gens étaient sur leurs trente et un, n ne se demande pas pourquoi. Mais je sentais que certains et certaines étaient parés et prêt à attaquer dès que l’occasion de draguer se présenterait.
J’entrais donc dans la grande salle commune, faisant un petit signe de salut à ma sœur. Je pris une table au hasard, même si je me doutais que le fait qu’elle soit plus éloignée de tout ait convaincu mon cerveau de faire ce choix. Je m’asseyais sur la chaise, lâchant un soupir face à toute cette agitation, comprenant que la soirée allait être longue vue les personnes qui étaient présentes.
En plus, avec mon don, ça n'allait pas être de la tarte...