"Une journée nuageuse ne peut rien contre un tempérament radieux." [PV Astoria Greengrass]

La cinquième année était bien la plus horrible aux yeux des élèves de Poudlard et Daphné n'échappait pas à la règle. Elle était complétement épuisée de cette première semaine rythmée par les discours des professeurs sur les BUSEs, les journées de cours bien remplies et les tonnes de devoirs qu'on leur avait déjà donné. Bon, et peut-être aussi parce qu'elle n'avait pas dormit de la nuit. C'était d'ailleurs la première fois ou presque qu'elle se levait après 9 heures. Sa matinée avait donc été assez courte pour une fois et l'après-midi était arrivé avant qu'elle ne s'en aperçoive. Le lendemain, le Lundi, serait une journée particulièrement longue où elle aurait la joie de commencer avec un cours d'Histoire de la Magie. Elle devait d'ailleurs rendre un premier devoir durant ce cours et même si elle l'avait fini depuis longtemps, Daphné s'installa cet après-midi là dans la Salle commune des Serpentard avec ses livres d'Histoires et son devoir pour s'assurer qu'elle n'avait rien oublié et qu'il serait parfait, ou du moins suffisamment bon pour lui valoir un EE -elle n'était pas non plus comme cette agaçante Miss Je-sais-tout Granger !

Seulement voilà, les gens autour d'elle ne travaillaient pas vraiment et elle était absolument épuisée, sans compter qu'elle n'arrivait pas à se concentrer sur autre chose que sur les évènements de la nuit dernière, qui l'avaient tenue éveillée jusqu'aux première lueurs du jour. Ce qui expliquait donc qu'elle venait de lire pour la centième fois au moins une ligne du manuel traitant apparemment de la chasse aux Sorcières en Europe au XVIeme siècle. Et pour être honnête, la jeune fille ne se souvenait même plus comment elle en était arrivée si loin au cours de l'Histoire. Sa discussion avec Théo tournait dans son esprit, elle ne parvenait pas à penser à autre chose.

Elle secoua la tête légèrement et tenta une nouvelle fois de se concentrer sur sa lecture, comparant son devoir à ce qu'elle lisait avec la plus grande difficulté. Mais la persévérance faisant partie de ses qualités principales, elle n'abandonnait pourtant pas et se penchait inlassablement sur le livre en fronçant les sourcils quand elle s'apercevait qu'il lui manquait plusieurs lignes du texte parce qu'elle était repartie dans ses divagations stupides. Elle était enfin parvenu à se concentrer quand elle sentit une main s'abattre sur son épaule.

Daphné sursauta violemment et se retourna vers le nouveau venu, priant de toutes ses forces pour que ce ne soit personne qui viendrait tenir la conversation. Elle espérait par dessus tout que ce soit Théo, en fait. Il s'installerait près d'elle et se plongerait dans sa lecture, sans s'attarder sur ce qui était arrivé pendant la nuit, comme si elle l'avait rêvé et elle pourrait retourner dans ses notes sur cette foutue chasse aux Sorcières. Mais le visage qui se présenta à elle n'était pas celui familier de son meilleur ami. Il était bien familier lui aussi mais beaucoup plus bavard.

« Salut, Astoria ! Lança la jeune femme. »

Les battements précipités de son cœur se calmèrent peu à peu tandis que sa petite sœur prenait place en face d'elle. Daphné observa sa cadette un moment sans rien dire, un sourire se formant progressivement sur ses lèvres. Une étrange bouffée de fierté et d'amour la prenait chaque fois qu'elle voyait Astoria. C'était surement rare dans les familles comme la leur mais les deux sœurs étaient vraiment très proches et chaque fois qu'elle voyait la plus jeune, Daphné se sentait heureuse de constater qu'elle allait bien, qu'elle était belle et qu'elle semblait épanouie. Mais si par malheur elle voyait le moindre signe de tristesse ou de douleur sur ce doux visage, elle se sentait capable de tout pour la faire sourire à nouveau.

Elle déposa la plume qu'elle mordillait en lisant -en réfléchissant- depuis une bonne heure et, croisant les jambes, prit une posture plus droite signifiant qu'elle était prête à se lancer dans une conversation. Cette petite pause n'était peut-être pas plus mal finalement, la conversation de sa sœur ayant peu de chance de tourner autour du nouveau sujet 'tabou' de Daphné, cela ne pouvait lui faire que du bien de parler d'autre chose, de se changer les idées.

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Astoria ne savait pas quoi faire de sa journée, ce temps pluvieux lui donnait une mauvaise mine. Elle ne pouvait même pas prendre un livre s'asseoir près du lac Noir sur un banc et faire la lecture. Rien de tout cela ... à cause de ce maudit temps. L'Angleterre était bien connu pour cela malgré les joie de l'été qui s'était évaporée avec l'arrivée de la rentrée scolaire. Astoria gambadait ici et là dans le château, ne sachant vraiment que faire de sa journée. Ennuyé des élèves de première ? Ce n'était pas vraiment le genre d'Astoria, elle préférait les taquineries à tout autres choses. Elle se rendit alors dans la volière.

Elle appela alors Pimentine lui tendant une lettre pour sa mère. Cette dernière lui avait posée quelques questions d'ordre personnelle. Elle se demandait comment sa mère pouvait elle tout savoir comme cela. Pourtant, il lui semblait avoir été discrète, elle n'avait pas le choix de toutes façons. Elle donna un miam hiboux avant que celui ci ne saisisse la lettre afin de l'envoyé à un éventuelle expéditeur. Elle remarqua alors qu'il avait quelques plumes ébouriffés. Elle remit alors les plumes de la chouette chevêche en place le regardant. Il devait s'être battu à un autres de ses congénères ou tout autres choses, mais quoi ?! Astoria n'avait pas vraiment envie de savoir, du moins tant qu'il n'avait que des plumes ébouriffés. Elle lui tendit la lettre qu'il prit et s'envola alors.

Elle se demanda alors ce que pouvait faire sa sœur. Un brin de causette avec cette dernière lui ferait le plus grand bien et puis cela faisait un moment qu'elle ne lui avait pas parlé. Elle adorait plus que tout sa sœur, elle qui était si belle, si gentille et si aimée. Elle savait qu'elle pouvait en un seul clignement d’œil attiré le garçon qu'elle voulait. Elle ne savait seulement pas qui elle aimait. Les sujet tournant autour des garçons n'étaient pas vraiment leur centre de conversation. Pourtant plus d'une fois Astoria aurait voulut avoir l'avis de sa sœur sur son choix... Elle n'en avais jamais eu le courage. Lâche ? C'était bien pour cela surement qu'elle avait été envoyé à Serpentard d'autant plus avec son ambition. Elle n'avait jamais vraiment osé en parler à quiconque. Elle se rendit alors dans les cachots et chercha son aîné du regard une fois dans la salle commune.

Une fois en vue, elle arriva doucement derrière elle, elle semblait perdue dans sa lecture et ses réflexions. Elle essayait de lire par dessus son épaule. Histoire de la Magie ? Ce n'était peut-être pas une matière facile, mais Astoria aimait bien cette matière. Elle avait surtout aimé se plonger dans ses cours, enfin, pas de trop, elle aimait malgré tout s'amuser un tantinet. C'est d'ailleurs les élèves de son année qui la tirait hors de ses bouquins pour aller s'amuser. Elle aimait pourtant lire et l'étude. D'ailleurs c'est en se focalisant pour un métier qu'elle avait apprit à aimer. Depuis petite, elle avait toujours été curieuse, d'où sa passion pour la lecture. Elle se redressa alors sortant de ses pensées et adressa un fin sourire avant de posée délicatement sa main sur l'épaule de sa sœur. Cette dernière sursauta. Astoria sourit alors de malice et alla s'asseoir en face de la jeune fille de manière droite et les jambes croisées.

- Salut, Astoria !
- Bonjour à toi Daphné. Comment vas-tu ? Tu étudie pour tes BUSEs à ce que je vois.

Elle regarda alors son aîné un sourire radieux aux lèvres. Elle adorait partager quelques brins de causette avec cette dernière. Pour des filles de sang-purs, sœur qui plus est, elle s'entendait relativement bien. Ce qui en étonnait certain. Que voulez vous ? Elles s'adoraient et c'était le principal pour elles. Astoria regardait alors la lecture de sa sœur, qu'elle voyait à l'envers puis replongea son regard vert dans celui de son aînée. Elle ne savait pas quoi dire, en général dans un regard elle se comprenait. Pourtant ici, elle ne savait pas quoi dire à son aîné. Ses problèmes de cœurs ou ses problèmes tout court, ne devait pas être le centre d'intérêt actuelle de son aînée étant donné qu'elle avait les BUSEs devant elle. Elle préféra jouer la carte de 'Je vais très bien'.

- Cela doit être dur les cours pour les BUSEs. Je me trompe ? Je trouve que cela relèverai d'un véritable challenge que de les faire.

Elle avait cette petite étincelle dans le regard. Elle avait toujours adoré prendre les examens comme des défis et s'en amusais. Elle avait une très bonne moyenne en cours, cela variait entre EE ou encore Optimal. Sauf pour une branche, le Vol, encore heureux que l'on ne l'apprend qu'en première car Astoria aime le Quidditch certes, mais sa peur de ne pas être à la hauteur en vol ou sur un balai tout simplement la rend très maladroite. Ce qui fait, qu'elle préfère regarder que de pratiquer, même si l'envie lui a prit plus d'une fois. Elle attendait alors la réponse de sa sœur.

Daphné observait tranquillement sa sœur souriante au possible et qui semblait très intéressée par ce livre d'Histoire. Elle demanda à son aînée si elle travaillait pour ses BUSEs et Daphné aurait adoré lui répondre oui pour montrer le bon exemple mais elle préféra la vérité. Après tout, sa sœur pouvait peut-être être de meilleur conseil que Théo qui ne comprenait pas grand chose aux sentiments humains. Et puis cela lui donnerait peut-être un nouvel espoir avant de se lancer dans La Conversation avec le principal intéressé, car l'avis de Théo n'était pas vraiment pour lui remonter le moral.

La jeune fille ferma donc son livre assez brusquement et le posa sur la table basse, accordant toute son attention à sa sœur à qui elle montra un visage résigné.

« J'essaye d'étudier depuis au moins une heure mais je n'y arrive pas. Trop fatiguée pour me concentrer sur la Chasse aux Sorcières. Et puis je n'ai pas vraiment la tête à cela aujourd'hui. »

Son regard vert dériva une seconde vers l'une des hautes fenêtres donnant directement sous l'eau du lac et cela lui arracha un frisson, l'eau verdoyante lui rappelant sa dernière baignade nocturne. Contrairement à la veille où la nuit était douce et l'eau fraiche supportable, le temps c'était passablement assombri aujourd'hui et de nouvelles escapades nocturnes ne seraient sans doute plus possible pour Daphné. Elle avait eu la chance de profité au maximum de la dernière journée d'été de l'année, c'était déjà ça. Elle reporta son attention sur sa sœur et observa son visage avec attention, comme elle le faisait toujours à la recherche d'un petit signe prouvant que quelque chose n'allait pas. Mais Astoria ne se séparait jamais de son grand sourire rayonnant, ce qui impressionnait toujours l'ainée. Comment pouvait-elle être constamment heureuse ? C'était l'une des choses qu'elle enviait le plus à sa sœur. Astoria lui fit part de ce qu'elle pensait des BUSEs, avec cette lueur dans le regard qu'elle avait toujours lorsqu'il s'agissait d'un sujet que les autres gens trouvaient affreusement insurmontable. Elle était très ambitieuse, tout comme sa sœur ce qui expliquait en partie leur présence dans cette maison, et prenait toujours tout comme un défi qu'il fallait absolument qu'elle relève. Cela amusait beaucoup Daphné qui mettait aussi un point d'honneur a réussir tout ce qu'elle entreprenait, déterminée comme elle l'était. Et elle était fière de voir sa sœur réussir ce qu'elle entreprenait de cette manière. Aucune des deux Greengrass ne faisaient honte à leur nom, c'était certain.

«Ce n'est pas facile mais rien d'insurmontable pour nous deux, répondit Daphné à l'interrogation défiante de sa sœur . »

Elle lui adressa un clin d'oeil avant de continuer :

« Alors, il y a quelque chose que je peux faire pour toi peut-être ? Pitié, sauve-moi de ces révisions, je vais devenir folle ! »

Elle s'esclaffa légèrement et s'installa un peu plus confortablement dans son fauteuil, se calant plus au fond tout en s'assurant de se tenir toujours droite et fière.

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Les études sujets principales qui intéresse Astoria et qui la fait penser à autres choses surtout ! Elle ne voulait pas commencer un sujet dont elle n'avait jamais fait part auparavant, ce qui était logique. Personne n'était au courant. Ou presque, mais elle s'était sa mère et elle tâcherai de savoir comment elle en est au courant. Elle soupira alors attendant la réponse de son aînée. C'était maintenant au tour d'Astoria de sursauter alors que Daphné ferma d'un coup son livre d'histoire. Elle leva alors les yeux vers sa sœur, l'avait-elle dérangée ? La réponse ne tarda pas et rassura Astoria.

- J'essaye d'étudier depuis au moins une heure mais je n'y arrive pas. Trop fatiguée pour me concentrer sur la Chasse aux Sorcières. Et puis je n'ai pas vraiment la tête à cela aujourd'hui.

Ainsi la jeune femme était fatiguée. Il est vrai qu'ayant pris l'habitude d'observer sa grande sœur, Astoria avait remarqué un changement. Elle prenait sa sœur pour un modèle, le premier qu'elle avait. Collé tout le temps à sa sœur, cela ne pouvait en être autrement. sa sœur était pour elle un tout. Une partie d'elle, du moins c'est ce qu'elle s'était toujours dit. Elle suivit alors le regard de son aîné qui se dirigea vers l'eau verdâtre du Lac Noir. Il est vrai que la salle commune de Serpentard se trouve bien en dessous de la terre ferme, et avec le lac, il en fait un lieu des plus humides du château. Elle regarda alors sa sœur attendant une réaction de celle ci, elle ne savait pas quoi dire vis-à-vis de sa fatigue, il n'y avait d'ailleurs rien à dire, c'était un fait pas une question. Sa sœur la regarda alors leur regard plonger dans le regard de l'autre. Astoria continuait de sourire alors qu'elle lui expliquait avec malice ce qu'elle pensait des "défis". Fait l'honneur des Greengrass et de ta maison, disait leur père. Ah cela, elles faisaient toutes deux honneurs à leur nom et à leur maison. En même temps, pour les Greengrass, ce n'était pas difficile, elles étaient toutes deux très douées.

- Ce n'est pas facile mais rien d'insurmontable pour nous deux.
- Rien n'est difficile pour nous deux tu veux dire. Nous sommes des Greengrass et pas une famille tel que les Goyle. Nous valons bien plus que n'importe quel famille, notre nom n'a jamais été tâché et nous sommes assez riches. Je dois dire que nous devons nous montrer fière de notre sang et de l'avenir qui s'offre à nous.
- Alors, il y a quelque chose que je peux faire pour toi peut-être ? Pitié, sauve-moi de ces révisions, je vais devenir folle !

Daphné lui avait dit la première phrase suivie d'un clin d’œil. Astoria avait très bien appris l'éducation de son père, elle le connaissait par cœur. Elle admirait son père plus que quiconque parmi la gente masculine, elle se rappelle que lorsqu'elle était petite, elle avait dit qu'elle voulait épouser son père. Personne n'est à la hauteur de son père, à moins que lui peut-être ... Elle ignorait cela mais balaya cette pensée rapidement. Elle esquissa un sourire en coin regardant sa sœur, elle supposait que sa sœur avait bien compris ce qu'elle avait dit. Les cours étaient loin d'être difficile, Astoria avait toujours eu une facilité d'ailleurs. Sa sœur se le devait également. Ce n'était pas pour rien que sa sœur soit son modèle après tout. Elle réfléchit alors quelques instants à la dernière phrase de son aînée. Oui, elle avait besoin d'elle et non elle n'allait pas lui dire, son aînée avait tellement de soucis pour le moment avec ses BUSEs et la fatigue entraînée par ses révisions surement finissait par prendre le dessus sur l'envie d'Astoria. Elle soupira alors et ressortit son sourire habituel, son sourire de tout les jours. Malgré tout sa sœur voulait parler d'autres chose. Astoria ne voyait pas trop puis pensant à une chose, elle l'a regarda alors.

- Je ... Je n'ai rien. Mais toi, je suppose qu'il n'y a pas que les révisions qui te pose problème. Déjà pendant les vacances quelques choses te trottaient. Qu'est-ce ?

Astoria avait toujours été curieuse, surtout vis-à-vis de son aîné alors autant savoir ce qu'elle avait. Ce qui la tracassait. Surement une histoire d'adolescente, mais autant savoir, et puis Astoria n'aimait pas se poser trente-six mille questions, elle préférait aller droit au but, sauf lorsqu'il s'agissait d'elle, elle ne voulait pas embêté les personnes de son entourage avec ses soucis et d'autant plus ses histoires de cœur. Après tout c'était sa faute.

Pendant une seconde, Daphné crut sincèrement que sa petite sœur allait se confier à elle. Par le passé, elles étaient les plus proches au monde, et se racontaient tous leurs secrets sans hésitation. Mais depuis quelques temps, une sorte de barrière s'était érigée entre elles. Daphné n'osait parler à personne de ses sentiments pour Drago, à part à Pansy et Théodore qui avaient tout de suite vu ce qu'il se passait. Et pour le reste, seul Théo était resté son véritable confident, car il ne jugeait jamais, même pas dans son esprit sans en faire part à son amie et parce qu'il la connaissait si bien qu'elle ne pouvait pas lui cacher quoique se soit. Elle avait fini par ne plus vraiment se confier à sa sœur car depuis l'été 1994, quand elle avait finalement compris que son propre père était un Mangemort et qu'elle n'aimait pas ça du tout. Pourtant Astoria vouait un véritable culte à Lennox. Il était donc difficile pour l'ainée de faire part de ses véritables sentiments à propos de la cause que leur père soutenait, pensant sincèrement que sa sœur le prendrait mal. Quant à Astoria, surement ressentait-elle la même chose car elle ne disait plus grand chose à sa sœur, prétendant toujours aller au mieux. C'était son choix et Daphné le respectait pour l'instant, aimant bien trop Astoria pour risquer de se brouiller avec elle pour quoique se soit, pas tant qu'elle n'y serait pas forcée.

Elle fit donc comme si elle n'avait pas remarqué l'hésitation au début de la phrase d'Astoria et pensa à sa propre réponse. Non, ce n'était pas que les études qui l'inquiétait, en fait les études ne l'inquiétaient absolument pas, elle était suffisamment studieuse et intelligente pour réussir -ou du moins c'est ce qu'elle pensait, seul l'avenir nous donnerait la véritable réponse. Et comme l'avait si justement faire remarqué la brune, qui avait décidément un bon sens de l'observation, ou bien Daphné perdait du poil de la bête, elle était inquiète depuis le début de l'été déjà. Comme elle l'avait déjà expliqué à Théo durant la nuit, elle mourrait d'inquiétude à l'idée que Drago ne rejoigne les rangs des Mangemorts et elle cherchait aussi activement un moyen de parler au blond de ce qui était arrivé durant la nuit. Elle n'était cependant pas certaine de pouvoir en parler à sa sœur, du moins pour le premier problème car il rejoignait celui de leur père dont elle refusait catégoriquement de se confier à sa sœur. Lui dire qu'elle craignait que le garçon dont elle était amoureuse ne devienne Mangemort serait un aveu sur la totalité de ses sentiments à propos du Seigneur des Ténèbres et donc des choix de leur père. En revanche, pour le second problème, Astoria pouvait se révéler utile. Elle avait réellement besoin d'un avis féminin et comme Pansy semblait vraiment trop préoccupée ces temps-ci, elle n'avait pas d'amie à qui se confier. Car il fallait bien reconnaître que la haine sincère que Théo portait à Drago devait bien avoir penchée dans la balance lorsqu'ils en avaient parlé.

Daphné prit une profonde inspiration et se mordit la lèvre inférieur, comme elle le faisait chaque fois que quelque chose lui torturait l'esprit et qu'elle ne savait pas si elle devait en parler ou non. Elle regarda sa sœur dans les yeux. Oui, c'était sa sœur, elle pouvait lui faire confiance. Elle ne voulait pas vraiment que les évènements de la nuit s'ébruite tant qu'elle ne saurait pas mieux où elle en était. Mais sa petite sœur n'était franchement pas du genre à colporter des ragots sur sa sœur. Elle pouvait tout lui dire, sans rien craindre. Elle ferma les yeux, pas tout à fait décidé, et lança rapidement avant d'avoir le temps de changé d'avis :

« Je suis un peu...disons, tourmentée..à cause d'un garçon... »

Elle n'ajouta rien pour l'instant bien qu'elle savait que les questions ne tarderaient pas à venir.

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Astoria n'avait pas vraiment envie de parler de ses sentiments. Il est vrai que depuis un petit temps elle et Daphné s'était éloignée. Astoria avait mis cela sur le compte des études de sa sœur, apparemment, sa sœur semblait avoir un problème plus sérieux. Astoria ne savait pas vraiment de quoi il s'agissait, pourtant elle aurait bien voulu savoir, peut-être qu'elle le lui dira et la réponse ne tarda pas. Sa sœur lui expliqua le fond de son problème, ou plutôt l'objet de son soucis.

- Je suis un peu...disons, tourmentée..à cause d'un garçon...

Astoria était comme mise sur pause regardant sa sœur avec étonnement. Tourmenter par un ... garçon ? Dire qu'il lui suffisait d'un battement de cil pour faire chavirer un cœur ou encore d'un frôlement pour faire un arrêt du cœur. Tout cela pour dire qu'elle n'avait aucun problème avec les garçons, elle pouvait avoir celui qu'elle voulait facilement et là, elle disait être tourmenté par l'un d'eux ? C'est qu'il était gay ou bien Astoria ne savait pas. Ah moins que ... Non, impossible, pas cela. Elle respira profondément reprenant contenance, quoi que plus petit. Elle dit alors :

- Et bien, c'est assez drôle que tu aies ce soucis, que cela soit moi, je comprendrais, je l'ai en ce moment. Mais toi ? Impossible. Qui est cet heureux élu ?

Elle aurait préféré que ce soit n'importe quel garçon de Poudlard, espérant plus que tout que sa sœur n'aie pas les mêmes goûts qu'elle. Quoi que impossible, si elle se rappelle avoir entendu sa sœur disant apprécié un garçon une fois sur le chemin de Traverse, Astoria avait beau regarder mais n'avait trouvé aucun charme à ce jeune homme. Elle pense se rappelé qu'il s'agissait d'un serpentard actuellement en septième. Astoria se rappela par contre avoir vu pour la première fois celui qui hante ses pensées. En première année. Bien qu'elle l'avait vu avant cela sur le chemin de Traverse lorsqu'elle avait été chercher ses affaires pour sa première année. Elle l'avait trouvé mignon dans un premier abord. Elle avait dès lors commencer à l'observer. Voyant ses défauts et ses qualités. Malgré ses défauts, elle le trouvait des plus charmant. Elle souriait vaguement perdue dans ses pensées. Elle cligna alors des yeux et regarda plus sérieusement sa sœur attendant une quelconque réponse et surtout le nom du fameux garçon qu'elle aille lui dire félicitation ou encore aidé sa sœur dans son entreprise. Elle était une Greengrass après tout, l'un des plus beau parti parmi la gente féminine.

Daphné sourit timidement, sentant le rouge colorer légèrement ses joues. C'était bien la première fois que quelqu'un lui faisait un compliment sur son apparence et le fait que se soit sa sœur qui le fasse était d'autant plus appréciable qu'elle savait que c'était sincère. Pourtant, elle ne s'était jamais trouvé vraiment...belle. Elle était jolie, sans doute, ressemblant chaque année un peu plus à sa mère qui étant sans nul doute la plus belle femme qu'elle connaisse mais elle se trouvait seulement...banale. Elle n'avait jamais imaginé pouvoir obtenir tous les garçons qu'elle voulait, elle ne comprenait pas le « Impossible » qu'Astoria avait lâchée... Après tout, si elle était aussi irrésistible, pourquoi Drago ne s'était pas intéresse à elle plus tôt ?

Pourtant, elle savait qu'elle avait bien fait de parler de cela à sa sœur car elle apprit ainsi par la même occasion que les deux Greengrass se trouvaient dans la même situation. C'était assez drôle, en fait. Bien sûr sa sœur, tout comme elle, devenait une jeune femme, une très belle jeune femme, mais elle la voyait toujours comme la toute petite fille qu'elle était encore quelques années plus tôt. C'était étrange de l'imaginer avec un garçon. Et une chose était certaine, ce n'était pas elle qui pourrait conseiller sa sœur puisqu'elle n'en menait pas large non plus. Mais elle lui répondit tout de même, après tout Astoria s'en sortait peut-être mieux qu'elle dans le domaine du coeur.

Ses joues rougirent encore plus et elle lui avoua d'une voix où perçait la gêne et une petite pointe de cette tendresse qui la surprenait toujours chaque fois qu'elle prononçait ce nom :

« Drago Malefoy... »

Elle garda les yeux fixés sur ses mains posées sur ses genoux et ne vit donc pas l'expression que prenait le visage de sa sœur. Mais elle en était arrivée à un point, et sa discussion avec Elizabeth Andrews quelques jours plus tôt l'avait conforté dans cette idée, où elle pensait qu'apparemment tout le monde s'en était aperçu depuis longtemps à l'exception notable de Drago lui-même. Enfin.. Vu sa réaction de la nuit dernière, il ne devait plus l'ignorer à présent. Elle rougit de plus belle, reprenant cette jolie teinte qu'elle avait eu devant Théo cette nuit lorsqu'elle lui avait raconté la même scène avec plus de détails qu'elle n'était pas encore certaine de donner à sa sœur, en pensant à ce fameux moment qui occupait ses pensées depuis plusieurs heures mais constata avec déception que ses souvenirs se faisaient moins précis. C'était sans aucun doute un moment sublime pour elle, inoubliable, mais les sensations n'étaient plus aussi précises, la poussant à vouloir recommencer. Mais ce n'était pas le moment de se perdre sur ce chemin là et de toute façon pour cela elle avait besoin de Drago qui n'était pas dans le coin pour le moment.
Elle leva donc des yeux timides vers sa sœur en se mordant de nouveau les lèvres avant d'ajouter :

« Je.. je ne sais pas quoi faire... Il... on s'est embrassé hier soir, c'était tellement étrange... Je ne sais pas ce que ça signifie... »

Ses yeux verts qui s'assombrissaient progressivement trahissaient sa gêne et son incompréhension. Comme Astoria mettait un moment à répondre, elle demanda :

« Et toi, qui est celui fait battre ton cœur ? »

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Astoria attendais cette réponse avec impatience, elle voulais vraiment aider sa sœur, bien que le fait qu'elle aille un soucis avec un garçon était fort improbable étant donné ce qu'elle dégageait. Cela amusait un peu Astoria, elle trouvait cela permettrait de mettre un peu du piment dans le petit monde qu'est Poudlard et puis elle n'était jamais contre un peu d'amusement et souriait d'avance à l'idée de savoir qui était l'heureux élu. C'était la première fois qu'elle parlait de garçon avec sa sœur. Et puis cela les rapprochera peut-être qui sait. Elle vit alors sa sœur prendre une inspiration avant de dire le fameux nom tant attendu.

- Drago Malefoy...

Le visage d'Astoria se décomposa alors laissant place à une douleur indéfinissable, sa sœur baissa la tête, elle ne l'avait surement pas vue. Elle ne savait que faire et que dire, elle n'aidera surement pas sa sœur. Pas par méchanceté plutôt par ... douleur. Elle ne pouvais même pas clamer à une trahison, non, c'était de sa faute, elle aurait du en parler plus tôt. Drago Malefoy, c'était bien le dernier nom qu'elle voulait entendre de la bouche de sa sœur, elle qui l'aimait depuis cette rencontre sur le chemin de traverse. Elle ne savait pas dire à quel point elle avait mal, c'était comme si elle était brisée. Pourtant, elle qui pensait qu'elle abandonnerai, elle se rendit compte qu'elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas. Elle préféra lancé un faible sourire montrant que tout vas bien. Ce n'était qu'une mauvaise épreuve ou encore un cauchemar. Impossible ...

- Je.. je ne sais pas quoi faire... Il... on s'est embrassé hier soir, c'était tellement étrange... Je ne sais pas ce que ça signifie...

Embrassé ? Le cœur d'Astoria se serrait davantage. Elle ne savait quoi dire. Et surtout quoi faire sur le moment quoi que ... Si sa sœur ne sait, elle décida de montrer pour une fois dans sa vie qu'elle était digne d'une Greengrass, mais pas de suite, pas avec ce qu'elle ressentait, mais pas trop tard non plus. Elle devait le faire comprendre, mais elle ne voulait pas mettre en péril ce qu'elle vivait avec sa sœur. Sa sœur qui aimait l'homme qu'elle avait toujours aimée. Elle avait alors une petite étincelle de tristesse dans le regard. Elle secoua alors sa tête, ne montre jamais tes émotions c'est ta plus grande arme. Père, son père avait raison plus que n'importe qui. Elle n'arrivait pas à en vouloir à sa sœur, mais en amour comme à la guerre, il n'y avait aucune barrière. C'est bien ce que son père leur avait apprises.

- Et toi, qui est celui fait battre ton cœur ?

Comment ... Elle ne pouvais le lui dire de suite, elle ne le ferait pas. Elle ... Elle était presque brisée, elle devait se relever. Elle ne voulait pourtant pas croire les paroles de sa soeur. Que lui répondre ? Celui que tu aime ? Astoria ricana intérieurement. Elle n'osait quoi lui répondre sans en attiré les conséquences. Elle ne voulait pas se disputer. Pas de suite. Elle devrait attendre avant de lui dire. Avant de se prendre la tête avec sa sœur. Elle ne pu que lui dire quelques mots.

- Je suis loin de faire battre le cœur de quelqu'un, surtout de cette personne. Ce n'est pas important que les autres le sache je pense.

A vrai dire, elle ne savait que répondre. La connaissant, sa sœur devait surement se demandé qui était-ce et elle avait surement attisé la curiosité de celle ci. Elle ne comptais pas lui dire de suite, le temps de se changer les idées de se dire que tout allait bien. Comme d'habitude, tout va bien. Pourtant tout allais mal. Tout ne tournait plus rond, le monde d'Astoria venait de s'écrouler. Sa sœur était la seule responsable de cet écroulement. Enfin la seule, Astoria en était un facteur également. Elle avait l'impression de s’éloigner davantage de sa sœur sans que celle ci ne s'en rende compte. Tout cela pour une histoire de garçon. Pleuré ? Astoria ne le ferais jamais devant quiconque. Surtout pas en ce moment. Astoria n'avait jamais été du genre à se plaindre. Elle ne se plaignait jamais, elle laissait faire. Par contre elle avait toujours été là pour consoler les gens et leur prêté une oreille attentive. Mais ici, elle avait du mal oui, elle n'osait prêté une oreille attentive sans se détruire intérieurement.

Daphné remarqua que sa sœur semblait un peu moins rayonnante que tout à l'heure. Elle fronça les sourcils et l'observa minutieusement mais elle ne parvenait pas à lire convenablement ce visage et cela la vexait un peu. Sa propre sœur parvenait si bien à lui cacher ce qu'elle ressentait... Elles n'étaient plus aussi proche qu'avant, Daphné le ressentait de jour en jour en voyant ce visage souriant qui pourtant cachait quelque chose. Quelque chose que Daphné ne connaitrait jamais si sa sœur ne lui en parlait pas. Et elle ne comprenait pas pourquoi Astoria tentait de lui cacher des choses à elle. N'étaient-elles pas censées tout se dire ? Et puis elle venait de lui raconter quelque chose d'énorme, elle aussi, ça aurait du la mettre en confiance. Daphné se pencha en avant et prit la main de sa sœur entre ses doigts longs et fins. Elle la pressa légèrement et lui murmura :

« Je suis là, si tu veux en parler, d'accord ? Je ne te jugerai jamais, tu le sais ? »

Daphné ne voulait pas que ce faussé entre elles continue de se creuser, elle voulait se rapprocher de sa sœur encore plus pour profiter des dernières années qu'il leur restaient avant que la guerre ne les rattrape et qu'elles se retrouvent sans doute avec un avis trop différent sur la question pour continuer de se fréquenter, malgré l'amour qu'elles pouvaient avoir l'une pour l'autre.

« Et puis, je doute qu'un garçon ne puisse pas s'intéresser à toi. Sauf s'il est stupide ou déjà prit... Est-ce que c'est ça, ton problème ? »

Ce ne pouvait pas être grand chose d'autre car Astoria était très belle, toujours souriante, elle apportait la joie de vivre à quiconque la croisait. Si elle se déclarait au prétendant, Daphné doutait fort que celui-ci la repousse. A part bien sur, s'il portait déjà un intérêt à quelqu'un d'autre. Les filles Greengrass étaient non seulement belles mais aussi de bons partis. Il faudrait que ce garçon soit fou, tout court ou de quelqu'un d'autre, ou bien de meilleur parti encore pour ne pas succomber à Astoria. Ou alors, le genre de garçon comme Théo qui ne portait pas la moindre importance aux relations humaines, quelles qu'elles soient. Daphné haussa les sourcils et un léger sourire étira ses lèvres tandis qu'elle regardait sa petite sœur. Elle se pencha encore plus prêt pour qu'Astoria seule puisse l'entendre et demanda :

« Est-ce que c'est Théo ? »

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Astoria ne savait que faire a part disons cacher ce qu'elle ressentait, elle le faisait si bien d'habitude quoi que ce n'était pas vraiment facile en ce moment même. Elle avait son cœur qui se serrait à chaque minute en compagnie de sa sœur. Son premier et seul amour, c'était sa sœur qui en avait l'exclusivité. C'était tout le temps elle qui avait l'exclusivité, l'exclusivité d'Astoria, elle l'avait également. Et la perdait à chaque minutes qui passèrent. Astoria se sentait de plus en plus seule, de plus en plus vide, bien que l'amour pour Drago qu'elle aurait pensé oublier persistait. Elle n'arrivait pas, comme si c'était impossible. Elle l'aimait tant depuis ce premier jour sur le chemin de Traverse. Elle qui se disait qu'elle passerait à autre choses, jamais elle n'y arriverai, ou plutôt surement pas maintenant et puis elle se rendit compte que l'envie de passer à autre choses n'y était pas non plus.

Elle vit alors sa sœur se pencher vers elle. Si seulement Daphné n'avait pas fait cela. Elle lui prit alors la main. Si seulement Daphné n'était pas sa sœur. Elle la lui pressa. Si seulement Daphné n'était pas l'un des rares êtres qu'Astoria aimait. Alors Astoria n'aurait eu aucune honte, ni aucune pudeur. Elle aurait préféré que Daphné ne soit pas sa sœur, cela aurait été bien plus simple pour elle. Elle ne désirait pourtant pas être fille unique, mais la peine qu'elle ressentait à cause de sa sœur lui était presque fatal. Elle voulu pleurée mais ne le fit pas, pas devant eux, pas devant ces gens et surtout pas devant sa sœur. De la pitié ? C'est tout ce qu'elle verrait dans les yeux de sa sœur : "Petite chose insignifiante, tu as mal ?" Elle entendait cette phrase en boucle dans sa tête. Comment dire à Daphné que ... Non, elle ne devait pas et pourtant l'envie en était. Elle devait se ressaisir elle le savait.

- Je suis là, si tu veux en parler, d'accord ? Je ne te jugerai jamais, tu le sais ?
- Tu ne me jugera pas ? Tu aura pitié tu veux dire. Petite chose insignifiante que je suis.

Ses paroles étaient sortie tel un révolver tirant un coup sec. Elle n'avait pourtant pas voulu dire de mal, d'ailleurs elle n'avait pas dit de mal à sa sœur mais à elle. Sa voix s'était cassée sur les dernière paroles. Elle ne lui dirait pas qui elle aimerait, non pas de suite, jamais elle ne lui dirait. Enfin, si un jour ou l'autre, elle saura. Astoria ne voulait pas, mais c'était inévitable. Elle le dirais un jour à sa sœur. La distance entre Astoria et Daphné était devenu assez grande et c'était presque un non retour. Elle aimait pourtant sa sœur toujours autant, mais si elle voulait avoir ce qu'elle désirait, celui qu'elle aimait tant, elle devrait faire abstraction à cela et agir en Serpentard, non agir en Greengrass, fière d'elle et de son sang. Daphné continua alors sa lancée blessant un peu plus Astoria.

- Et puis, je doute qu'un garçon ne puisse pas s'intéresser à toi. Sauf s'il est stupide ou déjà prit... Est-ce que c'est ça, ton problème ?
- Mon cœur est certes pris par quelqu'un qui ne me voit pas. Parce qu'il est aveugle, parce qu'il ne m'aime surement pas, parce qu'il est déjà prit ! Mais mon cœur est pris par lui et ce depuis cette journée sur le chemin de Traverse, la première fois que je m’intéresse à un garçon, c'est le seul pour qui je me suis intéressée. Le seul que j'ai appris à connaître à force de l'observer à aimer chacune de ses qualités chacun de ses défauts.

Elle regarda alors sa sœur avec une lueur triste dans le regard. Une lueur de peur, cette même lueur qu'elle avait eue le jour où Daphné est partie pour la première fois à bord du Poudlard Express, celle d'un déchirement, celle d'une douleur incalculable. Sa sœur devait surement s'en souvenir de ce déchirement. Astoria commença alors à avoir pitié d'elle-même. Comment ce pouvait-elle dire cela à sa sœur, tout ce qu'elle ressentait, alors qu'elle ne lui disait pas le nom de celui qu'elle aimait, celui qu'elle n'aura surement jamais, elle ne devait cependant pas désespérée. Elle avait observer le jeune homme sans relâche, le dévorant presque des yeux sans que personne ne le remarque. Astoria avait toujours été discrète sur ses sentiments et c'était bien la première fois qu'elle confiait ceux-ci à la personne qu'elle se refusait de confier.

- Est-ce que c'est Théo ?

Astoria ne préféra pas répondre, pourquoi parlé de Théodore à l'heure actuelle. Elle ne voyait pas l'intérêt de la question et préféra évité ce sujet. Elle ne le connaissait pas et surtout ne le regardait jamais, cela coulait de source. Bine qu'il pourrait servir de chance pour cacher ce qu'elle ressent, elle pourrait ... Elle réfléchit alors quelques instants à plusieurs scénarii possible dans ce cas. Elle était une Serpentard et avant tout une Greengrass alors pourquoi ...

Daphné n'avait pas compris jusque là la réaction plutôt agressive de sa sœur et commençait même à se demander si cette agressivité n'était pas du au fait que le garçon dont elle tenait absolument à taire le nom était Drago. Cela aurait été vraiment... non pas drôle même si c'est le premier mot qui venait à l'esprit de l'ainée. En fait cela aurait été catastrophique, désastreux, tragique. Daphné et Astoria avaient reçue la même éducation et étaient donc plutôt semblables sur certains points : animées d'une grande ambition et déterminées à parvenir à leurs fins. Alors si leur objectif s'était trouvé être commun... Daphné n'osait même pas imaginer ce que cela aurait donné. Aucune des deux n'auraient voulu laisser tomber. Non, Daphné aimait bien trop Drago et depuis si longtemps, elle n'aurait pas eu l'envie d'abandonner même si sa concurrente se trouvait être sa petite sœur. Surtout qu'elle avait un train d'avance même si ce baiser ne signifiait rien d'officiel pour l'instant. Et elle connaissait assez Astoria pour savoir qu'elle non plus n'aurait pas laissé tombée.

Puis, Daphné eut l'idée saugrenue que le garçon en question pouvait être Théo : un garçon qui ne tournait jamais les yeux vers une fille mais qu'elle connaissait depuis toujours, depuis si longtemps. En somme, c'était une possibilité. Et ça pouvait expliquer pourquoi sa sœur pensait n'avoir aucune chance. Mais Astoria ne répondit pas. La jeune fille s'était attendue à ce qu'elle nie violemment, qu'elle lui dise qu'elle faisait erreur... Mais elle ne dit rien. Si au moins elle avait nié, cela aurait pu être une preuve.

Daphné fronça les sourcils et tenta de réfléchir plus attentivement à ce que venait de lui dire sa sœur. Un garçon aveugle, qui ne l'aime pas et qui est déjà prit par quelqu'un d'autre. Qu'elle avait rencontrée pour la première fois sur le Chemin de Traverse. Et cela lui posait un véritable problème d'en parler à sa grande sœur... Soit elle avait vraiment honte d'être amoureuse de ce garçon soit elle... Daphné écarquilla les yeux et observa Astoria. Non, la cadette n'était pas du tout du genre a s'intéresser à une personne qui ne soit pas digne d'elle. Personne dont elle aurait pu avoir honte, jamais. Même si l'amour était aveugle, même si on ne pouvait pas connaître la pureté du sang au premier regard. Ou alors, pendant tout ce temps, elle avait soupçonner sa sœur d'avoir un certain intérêt pour ce garçon elle aussi et ne lui en avait donc jamais parlé. Mais elle venait d'entendre Daphné lui parler de ses sentiments pour Drago. Donc... Donc la première crainte de l'ainée venait de se confirmer. Elle se prit à prier pour que sa sœur soit tombée amoureuse d'un sang-de-bourbe. Oh oui, même si ce serait une honte pour leur famille, Daphné pourrait continuer de l'aimer si elle s'intéressait à un sang-de-bourbe. Mais si c'était Drago ? Non... Non, elle aimerait toujours cette autre partie d'elle-même, sa sœur. Elle ne pouvait pas la haïr, pas pour un garçon, jamais. Pas maintenant. Le visage de l'ainée devint grave et ses yeux passèrent rapidement au gris, un gris très sombre : la colère. Pas contre Astoria. Elle n'y était pour rien, elle, si elle aimait Drago. Mais contre l'ironie de la vie. Elle espérait depuis des années attirer l'attention du blond et elle y était enfin parvenue. Et maintenant, elle devrait abandonner si elle voulait garder sa sœur auprès d'elle. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Un an auparavant, elle aurait peut-être laissé la place à Astoria. Mais pas alors qu'il l'avait embrassé la veille. Non. Drago, Astoria, Astoria, Drago... On ne pouvait pas lui demander de faire un choix.

Le visage de l'aînée se décomposa lentement et elle devin plus pâle qu'elle ne l'avait jamais été, demandant à sa sœur d'une voix blanche :

« Drago ? »

Cette fois-ci, elle ne baissa pas les yeux, au contraire elle fixa ceux de sa sœur avec une attention particulière. Même si Astoria parvenait à cacher ses sentiments sur les traits de son visage, elle aurait plus de mal dans le fond de ses prunelles. Ne disait-on pas que les yeux étaient les miroirs de l'âme ? Daphné elle-même possédait des yeux très particuliers qui changeaient de couleur selon ses émotions. Quiconque l'observait un peu pouvait lire avec une facilité déconcertante dans ses yeux. Il suffisait d'avoir le décodeur des couleurs. Les yeux gris si sombre ne lâchaient plus le vert tendre de se visage si semblable, ce visage tant aimé... « Pitié mon Astoria, pitié dis-moi que ce n'est pas Drago ». Une tristesse indéfinissable se lisait sur les traits fins et nobles de l'aînée. Elle se trouvait confrontée à son pire cauchemar.

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Astoria avait mal, son coeur se serait au fil des minutes, elle ne savait que faire, que dire. Plus qu'une arme le mensonge voire le silence. Théodore ? Elle ne savait même pas si elle s'entendait bien avec et n'avait pas envie de penser à cela, Drago lui occupant trop les pensée. En fait, Astoria avait surtout sa famille, les études et Drago en tête. Si l'on compte une part d'amusement, elle ne pensait pas à grand chose, ses études lui permettait d'oublié ses ennuis et elle se doutait que cette année, elle serait plongé dans ceux ci, sauf si elle devait confronté sa soeur. Sa soeur qui semblait réfléchir. Astoria la regarda avec une attention particulière. Les prunelles de sa soeur changèrent alors en un gris sombre et profond. Elle était en colère ? Avait-elle compris ? Astoria ne piqua ni fard ni rien toujours ce même visage froid. Que devait-elle faire, crier : Oh mais Daphné c'est génial, je vais alors l'oublier pour te le laisser ? Astoria était bien trop fière pour cela. Elle savait alors que sa soeur avait compris et sa question confirma son doute.

- Drago ?
- Tu comprend mieux ? Apparemment, la vie est contre moi. Tu es bien plus belle que moi d'où l'impossibilité qui m'est présentée. Tu comprend mieux ? Depuis ce fameux jour ... Je maudis ce jour, je maudis chaque jour qui m'était attribuée à vivre. Tu comprend ? Je maudit absolument ma vie. Je ne veux plus être amoureuse de lui. C'est facile à dire, tu vois ? Facile à dire, mais à faire c'est tout le contraire. Si j'avais su plus tôt. Je n'aurais pas le mal que je ressens actuellement. Je n'aurais pas ce vide, cette moitié de moi qui vient de m'être arrachée. La joie de vivre n'est-ce pas ? Astoria soit sage. Astoria écoute tes parents. Astoria soit fier de ton sang. Tout ce suis et tout se ressemble au fond. J'ai toujours vécu en respectant mes parents, ma famille. J'avais toujours vécu te prenant en modèle. Tu étais mon modèle, ce que je suis je le suis en te suivant. Et pourtant, lorsque je l'ai croisé, mon regard à changer. Je n'ai jamais été intéresser par un seul garçon avant lui. Et voilà que ma sœur sort avec lui. Du moins, elle l'embrasse. Sais-tu... Non. Pense-tu avoir une infime fois connus la souffrance que je connais. L'ignorance n'est rien par rapport à ce que je ressens. Et pourtant, Merlin sais que je ne me plains jamais. J'accepte toujours tout. Dois-je aussi l'accepté ? Dois-je accepté que Drago ne me regardera jamais parce qu'il aime ma sœur ? Ne me demande pas de l'oublier car c'est impossible, je te l'interdit même. Je déteste être dans une tel situation, je maudis cette situation. Je maudis ma vie entière.

Les paroles d'Astoria était dur. Elle avait dit ce qu'elle avait sur le coeur. Elle avait mal, bien plus mal que lorsque Daphné l'avait quitté sur le quai. Ses yeux parlaient d'eux-même. Ses yeux reflétaient tristesse et rage. Non, tristesse était un mot bien trop léger pour décrire ce qu'elle ressentait. C'était bien pire. Comme si elle mourrait de l'intérieur. Elle venait d'être anéantie par l'un des seules êtres qu'elle aimait le plus.

Daphné écouta sa sœur sans rien dire, sentant son cœur se serrer à chaque mot. Pourquoi la vie était-elle si cruelle ? Pourquoi fallait-il que cela leur arrive à elles ? Si un fossé s'était creusé entre les deux sœurs depuis quelques temps, à partir de maintenant il n'y aurait plus qu'un immense trou béant entre elles. Astoria ne voulait pas oublier Drago, elle ne le voulait pas. Et Daphné non plus n'en était pas capable. Alors oui, elle comprenait car elle devait ressentir la même chose qu'elle a peu de chose près. Oui, elle se haïssait elle aussi en cet instant, oui elle aurait voulu tout effacer pour laisse la place à sa sœur. Non, elle n'avait jamais connu la souffrance que devait ressentir Astoria en cet instant. Mais que pouvait-elle faire, au juste ? Elle ne pouvait pas s'excuser, Astoria lui en aurait voulu encore plus et de toute façon les mots ne changeraient rien. Quant à savoir si la cadette devait accepter la situation... Daphné n'avait pas de réponse non plus. Elle avait envie de lui dire 'oui' parce qu'elle aimait Drago et qu'elle le voulait plus que tout maintenant qu'elle pouvait l'avoir. Et elle avait envie de lui dire 'oui' car elle ne voulait pas se battre contre elle. Surtout que face à sa petite sœur, elle n'avait pas la certitude de gagner. Et même si elle gagnait, elle n'en tirerait aucun plaisir, aucune satisfaction. Ce moment serait terni par la culpabilité et la tristesse.
Elles se retrouvaient toutes les deux dans une impasse, où la porte de sortie n'était pas assez grande pour deux. Daphné ne voulait pas battre contre sa sœur. Elle voulait partir en courant vers cette porte et se rendre compte qu'Astoria ne courrait pas derrière.

« Tu...tu n'abandonnera pas ? Demanda-t-elle tout bas. »

Elle savait au moment où les mots sortirent de sa bouche qu'elle n'aurait jamais du les prononcer. Mais il était trop tard. En posant la question qui lui torturait l'esprit, elle donnait le point de départ d'une bataille qu'aucune ne gagnerait. Que pouvait-on gagner quand la perte était aussi importante que le gain ?

» Est-ce qu'on peut vraiment ne rien faire ?
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» Astoria Greengrass ♠ Petit poison angélique [Validée - A modifier avec le nouveau contexte]

"Une journée nuageuse ne peut rien contre un tempérament radieux." [PV Astoria Greengrass]

"Une journée nuageuse ne peut rien contre un tempérament radieux." [PV Astoria Greengrass]

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