Mathias vit chez ses parents, tout deux sorciers. D’ailleurs dans sa famille, ils l’ont toujours été. Son père travaille au ministère en tant que Langue-de-Plomb, et sa mère s’avère être une guérisseuse aguerrie.
Sa famille n’est pas spécialement connue ou réputée, mais, ils sont très appréciés par leur entourage, car ce sont des gens simples et serviables.
Il est le seul de sa famille à être né fils unique, il se retrouve donc affublé d’une ribambelle de cousin(e)s de tout âge qu’il apprécie plus ou moins.
Sa famille se réunit souvent et est très conviviale.

Malgré son caractère assez spécial et en retrait, Mathias possède quelques ami(e)s sur qui compter, car ils se connaissent depuis le jardin d’enfants. Les relations qu’entretiennent ses parents avec le voisinage y étant pour beaucoup.
Lors de son neuvième anniversaire, en plus de ses cadeaux, ses parents lui tendirent une enveloppe contenant la photo d’une belle maison située dans une banlieue de Londres ; et lui annoncèrent fièrement qu’ils allaient déménager et qu’il pouvait ainsi, faire ses adieux à leur petit appartement citadin de Southampton.
Mathias comprit alors qu’il allait devoir quitter ses ami(e)s, et qu’il ne pouvait rien faire pour changer le court les choses.
Il en voulut énormément à ses parents, car il savait qu’il aurait du mal à s’intégrer de nouveau dans une école.
Une fois installé dans leur nouvelle demeure, il s’isola, et les jeunes de son âge qu’il rencontra n’en restèrent qu’au triste stade de « connaissances ».

Il fut en revanche très surpris de voir que ses ami(e)s n’avaient pas tardé(e)s à lui écrire, depuis, ils entretiennent une relation épistolaire, en attendant de se revoir pendant les vacances.

Il naquit à Édimbourg, la ville natale de sa mère, un soir d’hiver. Cette dernière, épuisée de sa grossesse, souhaitait accoucher au calme, dans la propriété de ses parents.
Son enfance fut relativement tranquille bien qu’il fût précoce.
Vers l’âge de six ans, il commença à développer une « peur » certaine pour tout ce qui était attrait au « social ». Ses parents firent de leur mieux pour apaiser ses craintes ; mais ils savaient au fond d’eux que leur enfant serait surement en proie à ces maux toute sa vie.
Compréhensifs envers Mathias, ils succombaient souvent face à ce qui pouvait ressembler à bien des caprices pour les autres, mais, ils savaient à quel point leur enfant se sentait seul et désarmé.
Sa « psychose » s’atténua lorsqu’il fit la connaissance des enfants des voisins avec qui il se lia plutôt facilement d’amitié, car leurs parents se côtoyaient plus que souvent ; et prit de ce fait, un certain plaisir à aller à l’école les retrouver.
Elle reprit en revanche de plus belle lorsqu’il déménageât à Londres, s’enfermant à longueur de journée dans sa chambre, il n’en sortait que pour se rendre à l’école ; ou pour les nécessitées futiles de la vie, comme aller chez le médecin, faire les courses ou encore pour aller piocher des cookies dans le placard de la cuisine. 
Ses parents constamment inquiets, lui firent consulter divers spécialistes, mais il n’en ressortit jamais rien d’alarmant. Mathias était juste facilement sujet à la dépression, dût à son récent déménagement, et à son manque flagrant de confiance en lui.
Il fut pris en charge régulièrement, mais les séances n’étaient guères convaincantes. Et même le fait de correspondre avec ses anciens ami(e)s n'y changeait rien.
Ses parents misèrent alors dans leur seul & dernier espoir: Poudlard.

« Cette baguette ne m’aime pas non plus ! » Renchérit Mathias au célèbre Ollivander tout en déposant à nouveau une énième baguette sur son bureau. « Mais, comment peut-elle ne pas m’aimer, ce n’est qu’un bout de bois enfin ! »
« Sachez que les baguettes, Monsieur Alexander, choisissent leur propriétaire, et que c’est loin d’être un hasard, si les 17 dernières que vous avez tenues ont donné des résultats catastrophiques. »
« Assez ! Et de toute façon, je ne veux pas être un sorcier, remballez vos babioles, je m’en vais… » La fin de sa phrase fut plus que tremblant, et c'est exténué, qu'il fit volte-face et se dirigeât vers la porte d’entrée à grandes enjambées.
« JE… » Le ténor d’Ollivander se fit retentissant et sévère.
« … Ne vous permettrait jamais, de quitter ma boutique sans baguette, jeune homme. Alors, revenez vous asseoir et daignez patienter. »
Mathias gloussa bruyamment, rougit, puis obéît. Il s’en était voulu d’avoir agacé ainsi le vieil homme qui avait dû se sentir insulté par ses dires. Il s’excusa d’une petite voix claire tout en se grattant le bout du nez ; et attendit sagement sa 18e baguette.
Par chance, celle-ci fut la bonne, et Ollivander en soupira de joie ; tandis que Mathias, à la fois passionné et terrorisé, inspectait sa baguette. Ses parents le rejoignirent dans la boutique quelques minutes après, ayant fini l’achat des fournitures.
« Ah, bien, bien… Comme vous pouvez le constater, nous avons enfin fini par trouver une baguette qui convienne à votre enfant. »
« Et nous en sommes plus que ravis, monsieur Ollivander. » Conclut le père le sourire aux lèvres. « Nous venons tout juste de terminer nos achats, cela ne pouvait tomber mieux. Allons Mathias, remercie M.Ollivander pour sa patience et sa gentillesse. »
Mais l’enfant était encore en pleine réflexion, et ne réagit qu’un moment plus tard. Il s’avança alors vers Ollivander d’un pas léger et lui tendit la baguette d’un geste démesurément sur.
« Tenez, je vous remercie pour tout ce que vous avez fait, mais, je vous la rends, je ne la mérite pas, et je n’en veux pas. »
« Plaît-il ? Ah, mais il est hors que je la reprenne, de plus, vos parents ont déjà payé cette baguette, et personne d’autre n’est en mesure de l’utiliser. »
« Dans ce cas, remboursez-les, et détruisez là. »
« Je regrette, cela est impossible. »
Le père de Mathias déposa ses sacs aux pieds de sa femme, et s’avança vers son enfant.
« Tu te dois d’accepter cette baguette, parce qu’elle t’ai due, elle n’attendait que toi. Nous devons y aller à présent, alors je te demande une fois de plus, de remercier correctement M.Ollivander. »
Il comprit à quel point il avait dû être impoli, et pensa fortement que ses parents étaient peu fiers de son attitude, alors qu’il n’en était rien. Mathias se tourna vers Ollivander, mais n’osa pas le regarder en face. Il inspira profondément et le remercia sincèrement pour son aide. Une fois sa tâche accomplie, il fila docilement vers sa mère, prit les sacs de son père, et sortit timidement de la boutique ; suivi de ses parents.
Ollivander retourna à ses occupations, et, pendant qu’il mettait un peu d’ordre dans ses baguettes, il ne put s’empêcher de se susurrer à lui même.
« Quel étrange garçon que voilà… »

Deux jours plus tard, Mathias se retrouvait accompagné de ses parents et vêtu de son uniforme, sur le quai 9 3/4 . Il n’avait pas spécialement peur, mais la scène qui se dressait devant ses yeux lui donnait des sueurs froides. Tous ces élèves et cet étrange carnaval de couleur le mettaient plus que mal à l’aise. Et pour couronner le tout, le train sifflait, et s’apprêtait à partir. Il eut énormément de mal à se défaire de ses parents, et son père dut l’obliger à entrer dans un wagon. Lorsque le train démarra, pris de panique, il courra tête baissée à travers les compartiments, et ne s’arrêta qu’au dernier qui s’avérait être par chance vide. Il se blottit alors sur l’une des banquettes, et songea à tout ce qui était susceptible de lui arriver jusqu'à ce qu’il en ait les larmes aux yeux. Mais ses réflexions l’épuisèrent bien vite, et il eut le plaisir de somnoler jusqu'à son arrivée à Poudlard ; ou il prit une barque comme tous les nouveaux élèves pour se rendre au château. La scène était féerique et réussit même à lui extorquer un sourire. Qui disparut d’emblée lorsqu’il entra pour la première fois dans la Grande Salle, et vit à quel point ils étaient nombreux. Il fut très distrait lorsque le Proviseur daigna faire son discours de début d’année et que la répartition commença. Mathias ne reprit ses esprits que lorsqu’il entendit son nom résonner à travers la salle. Il s’avança alors vers l’estrade d’un pas, pas sûr ; ne sachant ou regarder. Il n’avait cessé de penser à la maison qui l’accueillerait, et l’idée d’être mal réparti l’horrifiait.

Lorsque le Choixpeau fut délicatement déposé sur sa tête par le Professeur Mc Gonagall, ce dernier resta pantois l’espace d’un instant, puis hurla :


Et son destin fut scellé.