- Nox - A vous de rallumer l'espoir.

La 6eme année touche presque à sa fin à Poudlard, le trio de Gryffondor, toujours dans le coma, ne peut rien faire contre l'avancée des Mangemorts...A vous de vous battre pour faire gagner votre camp !
 

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 La curiosité brise la solitude. [PV Mathias]

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MessageSujet: La curiosité brise la solitude. [PV Mathias]   La curiosité brise la solitude. [PV Mathias] Icon_minitimeSam 4 Fév 2012 - 0:05

    La nuit était tombée et les dernières lueurs du soleil avaient été remplacées par les chaudes chandelles qui éclairaient tout Poudlard. Il était toujours fantastique de voir ces flammes danser au moindre passage d’une bouffée d’air et cela évitait l’utilisation de la baguette magique pour se repérer dans l’obscurité. Oui, la bougie était une belle invention et celles de l’école flottaient dans les airs avec une grande légèreté rappelant presque celle des plumes. Mystérieusement, on pouvait les prendre dans ses mains et les reposer sans qu’elles ne risquent de tomber au sol, contrairement aux règles scientifiques de la gravité. C’était les moldus qui avaient établis toutes ces lois stupides et June MacKenzy riait bien de ces imbéciles qui pensaient révolutionner le monde alors que la magie était largement dominante dans l’histoire. Vêtue de sa robe de sorcière noire, ses cheveux châtains ondulés retombaient derrière son dos et sur ses épaules et elle écartait bien les quelques mèches qui cachaient son insigne de préfète, accrochée au-dessus de son sein gauche. Elle était fière d’être préfète et elle le montrait à tous de sa démarche prétentieuse et déterminée. N’ayant peur de personnes, elle affrontait quiconque osait dépasser les limites de sa patience et de toute évidence, les pouvoirs que son statut lui conférait lui donnait plus de possibilités en cas de problèmes. Cependant, elle ne pensait plus trop aux autres puisqu’elle n’avait jamais eut de soucis avec des élèves de sa maison. Son air si angélique et innocent avait séduit bien des gens et elle était parvenue à en manipuler une partie pour en faire des sous fifres.

    Quoi qu’il en soit, ce soir, elle se rendit compte qu’elle devrait encore faire la discipline parce que des étudiants traînaient encore dans les couloirs alors que le couvre feu était dépassé depuis un bon moment. En fait, elle se fichait bien qu’ils soient là mais puisqu’elle n’avait rien d’autres à faire et qu’elle devait donner l’exemple de son autorité, le mieux qu’elle pouvait faire était de leur faire appliquer le règlement. Après tout, c’était son devoir en tant que représentante de sa maison. S’avançant vers eux, le troupeau d’élèves la regardait avec méfiance mais sans pour autant arrêter leur conversation. June, un peu agacée par son entrée qui ne fut pas aussi remarquable qu’elle l’espérait, afficha un sourire glacial.


    « - Vous là. Il me semble que vous ne savez pas à quoi sert un couvre-feu. Il est vingt et une heure alors qu’est-ce que vous faites ici ? A moins que vous ne complotiez secrètement. Je pourrais en faire part au professeur Rogue, si ça vous enchante… ou plutôt si ça m’enchante. » Termina t-elle sans défaire de son sourire prédateur.

    Dans sa voix, on percevait de la malice et de la sournoiserie dont les résonances eurent le don d’effrayer certains élèves. Composés de Serpentard et de Serdaigle, le groupe commença à se décomposer alors que chacun repartit en direction de leur dortoir. Du coin de l’œil, elle les regardait s’empresser de quitter le couloir, comme alarmés par le fait qu’elle serait bien capable d’appeler le professeur Rogue pour régler le moindre litige. Elle n’était pas tellement le genre de personne à aimer faire appel aux professeurs, préférant se fier à son autonomie mais lorsqu’il s’agissait de menaces et d’autorité, elle savait mettre en scène ce qu’elle avançait. Etre préfet, c’était un peu comme être un professeur. Si vous menacez et que vous n’appliquez pas vos paroles, alors les élèves sous votre tutelle se ficheront bien de vous et continueront à se mettre sur votre chemin.

    En revanche, si vous leur montrez de quel bois vous vous chauffez, alors ils se redressent et repartent illico vers des activités plus cordiales à vos envies. A ce moment-là, June était fière d’elle et pensait au fait que jamais Trelawney n’aurait son talent. Si elle en avait eut l’âge, peut être que notre héroïne aurait fait un bon enseignant mais ce n’était pourtant pas son ambition la plus chère. Oh non, elle visait bien plus loin, dans une carrière à responsabilités où son orgueil montrerait à tous son potentiel et son existence. Cette pensée l’avait suivie le long de sa scolarité jusqu’à maintenant et rien n’avait changé de son point de vue. Contemplant la fine lumière du clair de lune à travers les vitraux du couloir, elle eut une envie de rester là et de contempler le ciel jusqu’à ce que la fatigue ne l’emporte. Elle aimait la solitude plus que tout. En apparence, elle montrait aux gens qu’être entouré était une bonne chose mais c’était surtout pour étendre son influence sur les gens. En vérité, elle se sentait bien mieux toute seule.

    Toutefois, elle sentait quelque chose non loin… Une présence que son instinct décela même sans qu’elle puisse apercevoir quelque chose. La verte et argent aurait pu rester sagement assise sur le banc du couloir mais elle n’aimait pas se sentir accompagnée d’une chose invisible ; c’était frustrant. Alors, elle se leva lentement et s’approcha furtivement du bout du couloir, situé à quelques pas de là où elle s’était posée. Levant la baguette, elle fit apparaître un halo de lumière en prononçant l’incantation « Lumos » et elle fixa les deux yeux humains qui la regardaient. Les traits enfantins de notre June n’exprimaient rien mais elle dégageait une certaine froideur presque glaciale.

    « - Qu’est-ce que tu fais là ? A cette heure-ci, tu as largement dépassé le couvre feu. Tu ne crois pas que dormir serait une meilleure solution que de m’espionner ? »
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MessageSujet: Re: La curiosité brise la solitude. [PV Mathias]   La curiosité brise la solitude. [PV Mathias] Icon_minitimeDim 5 Fév 2012 - 2:44

Il y a des jours comme ça ou, même si vous êtes dans votre assiette, vous avez terriblement envie de renvoyer cet immondice nommé « Destin » pour qu’il change ses plans en ce qui vous concerne. Seulement, vous ne pouvez l’évincer et de ce fait, devez subir le pathétique désarroi qu’il vous octroie à longueur de journée. Ce qui était bien évidemment le cas pour Mathias; et ce dernier en avait terriblement marre de tomber sur la boite aux "Bertie Crochue" périmées.

Ses rêves prémonitoires le préoccupaient de plus en plus bien que les détails de ceux-ci soient complètement insignifiants –voir de quoi sera fait le repas de votre voisin de gauche, c’est teeellement fascinant après tout-. Mais en plus de peiner à trouver un sommeil apaisant, Mathias passait des journées plus qu’exaspérantes. Car malgré son effort d’intégration et sa brillante attention en cours, sa petite philosophie du dimanche –prix Nobel de la migraine 1996- l’obsédait, et tournait en rond dans sa tête, à savoir : « Pourquoi avait-il été envoyé à Serpentard ? ».
Cette fatalité le brusquait et l’épuisait, car il était persuadé d’être la risée de tous, et le sujet principal des moqueries de ses condisciples. Bien sur, il y avait du vrai, mais aussi beaucoup de paranoïa.
Pour résumer, il se pourrissait volontairement la vie en en étant plus ou moins lucide ; et n’arrivait pas à passer outre, alors qu’il était si simple d’ignorer l’impertinence.
Le pire dans tout ça étant le fait que cet état d’esprit s’avérait être son leitmotiv journalier.
Mais aujourd’hui, il daigna enfin se prendre en charge. Et lorsque sa journée fut achevée, il se rendit, peu confiant, à l’infirmerie, et non pas sans réticences. Faisant tournoyer le même disque de pensées : *** Et si l’infirmière s’en fichait ? ***, *** Et si elle se contentait juste de me balancer amèrement que je ne suis qu’un sale mioche sans personnalité, de prendre sur moi et accessoirement, d’aller de l’avant et de me faire des ami(e)s… ? ***

Il s’arrêta un moment et se prit la tête entre les mains. Mettre tant d’énergie à être aussi pessimiste, même pour lui, c’était assez accablant. Mais, il allait passer 7 longues années à Poudlard, et la première ne faisait que débuter, alors, il fallait faire quelque chose, et ce, au plus vite. C’est pourquoi aujourd’hui, il avait résolument décidé de passer outre la fameuse boite de bonbons périmés qui lui était si souvent attribuée, afin d’aller s’en dégotter une nouvelle, disons… Plus fraîche.

Mais lorsqu’il entra dans l’infirmerie, il n’y avait malheureusement personne, et il ne lui fallut pas plus d’une minute avant de perdre courage et de déferler dans le couloir le plus proche afin de s’y isoler et de maudire sa lâcheté.

Il ne consentit à redresser la tête que lorsqu’une douce chaleur enivra son petit corps meurtri.
Comme tous les soirs, Poudlard s’illuminait de mille et une chandelles, qui diffusaient dans l’enceinte du château un éclairage tamisé et assez vaporeux.
Ce spectacle n’avait de cesse de l’éblouir. Il s’essuya alors les yeux comme pour éteindre son chagrin, et, comprenant qu’il avait passé la soirée à se malmener, décida qu’il était temps de regagner son dortoir.

Il déambula alors à nouveau dans les corridors, se frayant un chemin parmi les élèves qui discutaient en groupes ici et là. Cependant, au fur et à mesure de son avancée, il ne put s’empêcher de remarquer que le taux d’élèves était en constante diminution, et saisit enfin qu’il était en réalité l’heure d’aller se coucher et qu’il venait surement de dépasser l’horaire du couvre-feu. Il ne savait que trop bien qu’il était austèrement interdit de courir dans les couloirs, mais ses jambes en avaient décidées autrement, et sa petite course ne s’arrêta que lorsqu’il entendit une préfète jeter son dévolu sur un petit groupe qui avait eu le malheur –et/ou le culot- de s’éterniser ici-bas. Il fit alors quelques pas en arrière, et alla se dissimuler dans le croisement au bout du couloir, attendant patiemment que la préfète s’acquitte de sa tâche. Il n’entendit que des bribes de la conversation, mais, percevoir distinctement le nom du professeur Rogue de sa voix glaciale suffit à le faire stresser -et glousser-. Était-ce des Serpentards qui avaient le droit à de tels sermons ? Surement… Ça leur ressemblait bien d’outrepasser -à leurs manières, certes,- les règles de l’établissement.

Il ferma les yeux, et s’essaya à quelques exercices de respiration afin de soulager sa nervosité et dompter son rythme cardiaque qui avait accéléré de plus belle. Lorsqu’il fut enfin calmé –car il n’entendait plus personne-, il releva indolemment ses paupières et lorsqu’il vit que la préfète –dont il avait honteusement oublié le nom- le fusillait âcrement du regard dans le flamboiement d’un Lumos, il écarquilla les yeux de surprise; et pour la première fois, osa soutenir le regard de quelqu'un. Mais, cet égard ne dura que peu de temps. Elle lui demanda alors s’il n’avait rien de mieux à faire que de l’espionner, et il lui répondit à la hâte, car si sa réponse se faisait attendre, elle pouvait croire qu’il cherchait à lui mentir. Seulement Mathias était trop honnête pour son propre bien.

« Et toi alors ? Je suis sur que tu es gentille alors pourquoi est-ce que tu t’évertues à passer pour une peste au lieu d’aller dormir ? » Et à peine eut-il prononcé ces mots qu’il mit en urgence une main devant sa bouche pour ne pas en dire en dire d’avantage. Bien sur, il n’avait pas voulu dire ça, et ces funestes mots furent prononcés contre son gré. –Bien qu’il le pense-.

Néanmoins, même s’il savait que s’en était finit de lui, il la débloqua et reprit. Tout en sachant qu’il était surement trop tard pour se rattraper dire la vérité; et s’excuser.

« Je… Je ne t'espionnais pas! Je suis passé en début de soirée à l’infirmerie, mais il n’y avait personne… Alors j’ai attendu, perdu dans mes pensées, et… Je suis désolé, je n’ai pas vu les heures passer, mais, j’allais vraiment regagner le dortoir… Enfin, tu n’es pas obligée de me croire… » Conclut-il d’une toute petite voix.

Il s’accroupit alors sans pour autant toucher le sol et parla dans sa barbe.

« Je suis désolé de t’avoir dit ça, je sais bien que les préfet(e)s sont en charge des autres élèves et que des fois, il faut savoir être sévère. Donne-moi la punition qui te semble la plus juste et je la subirais sans faire d’histoires… »


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MessageSujet: Re: La curiosité brise la solitude. [PV Mathias]   La curiosité brise la solitude. [PV Mathias] Icon_minitimeDim 5 Fév 2012 - 10:43

    Dans le genre assez paranoïaque, June MacKenzy s’imaginait bien que ce jeune homme avait fait exprès de ne pas suivre ses compères juste pour la surveiller. Elle en ignorait la raison exacte de cette fameuse surveillance mais cela devait être pour un but bien précis. D’autant plus qu’il s’agissait d’un Serpentard. Baissant de un centimètre la lueur de sa baguette, le serpent qui ornait le blason du jeune homme lui montra quelle était son appartenance. Certes, mieux valait être épiée par un élève de sa propre maison plutôt que d’une maison rivale – Gryffondor – mais cela ne restait pas bon signe. D’abord parce que les Serpentard pouvaient se montrer bien fourbes et même trahir l’un des leurs pour leur propre intérêt. Et aussi, parce que June avait exaspéré bien des gens à se prendre pour une personne supérieure. Néanmoins, ils ne disaient rien devant elle par simple peur mais ce soir, quelqu’un avait décidé d’agir. Quel courage… un courage bien trop superficiel pour un vert et argent.

    A la fois agacée mais excitée d’avoir découvert la supercherie du jeune homme, elle esquissa un petit sourire aux coins des lèvres et elle l’observait de haut. Levant lentement sa lumière vers son visage, elle désirait connaître l’identité de cet élève avec détails. Plutôt jeune et petit, il n’avait rien d’un adolescent mais plutôt d’un préadolescent, voire plus jeune. Physiquement, elle lui donnerait onze ou douze ans ou bien treize ans si, comme June, il donnait l’apparence d’être plus jeune qu’il en avait l’air. En effet, notre héroïne avait beau avoir quinze ans, elle en paraissait treize quand elle ne se maquillait pas car les traits de son visage étaient tracés comme celles des poupées. Quoi qu’il en soit, elle n’avait jamais parlé à ce jeune homme mais elle le connaissait. Il devait être en première ou seconde année et quand bien même jamais elle ne lui avait adressé la parole, des langues de vipères étaient déjà venues la voir pour lui parler de ce garçon. Et pas forcément en bien. Une demoiselle lui avait dit que ce môme n’avait pas sa place à Serpentard, qu’il était faible et que Poufsouffle l’aurait certainement accueillit à bras ouverts. D’autres descriptions lui vinrent en tête et lorsqu’elle se souvenu de cela, June se demandait bien pourquoi ce gamin était venu l’épier si ce n’était pas pour un but mesquin. D’un coup, son sourire s’éteignit comme une flamme que l’on fait mourir à coup de souffle.

    Le petit prit la parole pour lui répondre et elle ne s’était pas vraiment attendue à cela comme une introduction à ses questions. Avait-elle bien entendu ? Il lui parlait comme s’il la connaissait, ne se ménageant pas dans ses mots pour la qualifier de « gentille » et de « peste ». Gentille… elle n’aimait vraiment pas. Elle n’était pas gentille, non, ce n’était pas possible. Ou du moins, l’avait-elle été auparavant lorsqu’elle n’avait pas connu cette trahison mais cela, ce jeune homme n’aurait jamais pu le savoir. Aucun Serpentard ou autre étudiant à Poudlard, d’ailleurs. Excepté une personne mais parler de cela signifiait qu’elle s’en prendrait plein la gueule par la suite. June doutait que ce Serpentard ne soit au courant de quoi que ce soit et considéra sa réponse comme une provocation simple qu’autre chose. Elle répondit à voix basse mais d’une manière bien plus effrayante, suite à l’accumulation de son irritation.


    « - C’est en considérant les gens comme gentils que tu vas vite le regretter je te le dis, elle reprit ensuite sur un ton moins dur, et puis les préfets ont le droit de s’attarder dans les couloirs pour démasquer les petits fouineurs de ton genre. »

    Après cela, elle vit ce garçon porter ses mains à sa bouche comme si les mots qu’il venait de sortir n’avaient été qu’une erreur. Il était si vulnérable qu’une simple pique aurait sûrement fait de nombreux dégâts. Vraiment… le Choixpeau avait dû se leurrer lors de sa répartition. Quoi qu’il en soit, il se résolut à se fondre en excuses et d’une voix presque apeurée, il lui assura qu’il ne l’espionnait pas mais qu’il s’était trouvé là à cause de ses pensées, presque tout à fait par hasard. Pour conclure, il lui dit qu’elle n’était pas obligée de le croire. L’excuse avait tellement la carrure du bidon que n’importe qui ne le croirait pas. On le voyait répondre à la dépêche comme s’il cachait quelque chose mais June voyait plutôt en lui quelqu’un de perdu, presque désorienté. C’est cela qui fit qu’elle se ficha alors de la véracité de ces propos. De toute évidence, qu’est-ce qu’un faiblard pourrait bien lui faire subir ? Il ne devait pas être capable de grand-chose en matière de coups bas. Maintenant accroupit devant elle, sans pour autant toucher le sol, June se demanda quel cinéma il allait encore lui faire pour s’excuser. Voir ce spectacle aurait dû l’amuser en temps normal mais là, ce soir, elle préférait sa tranquillité et sa solitude. Non, elle n’avait pas envie de rire bien qu’elle sache que cette scène ne se reproduirait plus avant un certain moment. Le garçonnet appuya ses paroles en lui avouant qu’il savait que les préfets se devaient d’être strictes et que par conséquent, il était prêt à assumer sa sanction. En entendant cela, la MacKenzy afficha une mine de dégoût, avec un mélange d’exaspération et de pitié mais tout ceci finit par se libérer en un soupir. A quoi bon sanctionner ce pauvre bonhomme paumé ? D’une part, il aurait mérité une retenue mais d’une autre, June n’en voyait pas vraiment l’intérêt. Une seule menace suffirait.

    « - C’est bon, tu peux te relever. Je ne te punirais pas mais ne recommence plus. Et aussi, ne parle à personne de cette faveur que je viens de t’accorder car je ne serais pas tolérante une deuxième fois ! Pour cette fois, tu peux rester si tu n’as pas la tête à aller te coucher. »

    Le laissant quitter sa position accroupie, elle le regardait avec méfiance. Il avait beau paraître inoffensif, la belle préférait garder certaines distances. Elle n’avait confiance qu’en elle-même et en personne d’autres. Après tout, n’était-ce pas elle qui arborait sans arrêt ses sourires angéliques et hypocrites avant de cracher dans le dos des autres ? Si elle pouvait faire cela, beaucoup de sournois en étaient capables. Toutefois, elle restait une jeune fille curieuse même si ce garçon ne l’intéressait pas. Arquant d’un sourcil, elle relança :

    « - Tu devais être assez chamboulé pour ne pas avoir entendu l’avertissement que j’ai donné aux autres. »
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MessageSujet: Re: La curiosité brise la solitude. [PV Mathias]   La curiosité brise la solitude. [PV Mathias] Icon_minitimeSam 11 Fév 2012 - 13:03

Mathias ne s’attendait à aucun égard de la part de la préfète, il était déjà allé trop loin, et il allait payer cher de son effronterie. Cependant, il trouvait le comportement de sa camarade quelque peu, inaccoutumé. Dans le sens où il eut l’impression qu’elle aurait préférée le surprendre en pleine dérogation afin de jouir à nouveau de son autorité. Il ne la connaissait nullement, et pourtant, il comprit vite la complexité de son soi-disant « mauvais caractère ». D’ailleurs, il n’existait pas de « mauvais » caractère. Non, c’est juste que certaines personnes étaient plus ou moins dotées d’une personnalité assez fulgurante et démonstrative. Mais il ne s’attarda pas davantage à la psychanalyser, car après tout, il n’était pas là pour ça, ni pour la juger. Néanmoins, il restait convaincu qu’elle avait bon fond, sans pour autant se l’expliquer. Mais cet élan de pensée candide, il ne le devait qu’à sa naïveté. Même s’il savait que les personnes foncièrement mauvaises faisaient pour la plupart partie d’une denrée assez rare. Toutefois, sans pour autant avoir de préjugés sur les principales qualités de ses confrères, il ne savait que trop bien que la maison des Serpentards pouvait s’avérer être une véritable antre de souffrance antipathique pour les faibles d’esprit.

Elle esquissa un bien joli sourire, et continua de le toiser de haut. Ceci dit, il était facile de le narguer ainsi étant donné sa petite taille. Son, Lumos éclairait maintenant entièrement le visage de « sa victime », et Mathias ne put s’empêcher de faire légèrement pivoter sa tête afin de graver à tout jamais son physique dans sa petite tête.

Il la trouvait très jolie, et ses traits enfantins diaphanes accentuaient la finesse de son doux visage et le rendait purement harmonieux. Il n’en voyait pas encore toutes les subtilités, mais ses cheveux châtain le fascinait. Ils donnaient l’illusion de flotter légèrement derrière la faible lueur du Lumos. Et c’est d’ailleurs à ce moment précis qu’il se remémora son nom. C’était June. Il l’avait faiblement entendu lorsqu’une de ses amies l’avait appelée dans la salle commune. À ce moment-là, par curiosité, il avait daigné quitter son livre un instant pour voir de qui il s’agissait. Mais la jeune fille était de dos et il ne vit que sa belle chevelure qu’il avait gardée en mémoire jusqu'à présent.

Mais l’heure n’était sujette à la superficialité, et il se devait de répliquer, mais, cette fois ; il préféra se taire. Bien sur, il avait sa propre opinion et n’en pensait pas moins, mais… Générer le silence était en effet, la réponse la plus mature qu’il puisse lui donner en retour.

De ce fait, il attendit avec impatience la suite des évènements, ainsi que son châtiment. Et il fut bien surpris de voir June être clémente à son égard. Même si étrangement, tout au fond de lui, il la savait généreuse, bien qu’il ne la connaisse pas tant que ça. Car après tout être préfet, c’est aussi être responsable des personnes que l’on prend sous son aile et que l’on décide de guider. Malgré la puissance de l’autorité qu’octroie ce poste.

Il se releva donc et sourit de plus belle. Se contentant de la remercier tout simplement. Mais il ne savait que trop bien que la situation restait comme, hostile et désagréable.

« En effet, ce n’est pas dans mes habitudes de ne pas respecter les règles, alors, je panique facilement. Je n’en parlerais à personne, et je te suis plus que reconnaissant… »

Il hésita un moment à continuer, mais la politesse exige de finir les phrases que l’on commence, ou du moins, de prononcer le fond de sa pensée si cette dernière est sincère. Surtout envers une demoiselle qui s’avère être son ainée.

« Est-ce que je peux rester avec toi ? Je ne pense pas que les autres préfets m’accordent la même faveur s’ils me voient rester dans les couloirs aussi tard. J’essayerais d’être le plus transparent possible pour ne pas te déranger… »

Sa timidité reprit le dessus.

« Je… Je, comment dire ..? » Il soupira. «  Mes rêves m’effraient, et je n’arrive pas à dormir… »


Il avait énormément hésité à prononcer sa dernière locution. Car ce sujet là aussi était indéniablement sujet aux moqueries, mais, il ne put s’empêcher d’être sincère une fois de plus.


Dernière édition par Mathias Alexander le Dim 15 Avr 2012 - 17:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La curiosité brise la solitude. [PV Mathias]   La curiosité brise la solitude. [PV Mathias] Icon_minitimeSam 11 Fév 2012 - 23:44

    Depuis sa première année à Poudlard, June aimait se pavaner dans les couloirs, le soir puisque la nuit lui offrait de quoi pouvoir réfléchir sur sa situation et de faire le point sur ses pensées. On disait que même la nuit était la source d’inspiration chez les artistes. Avant qu’elle ne soit préfète, elle s’était faite prendre de nombreuses fois et avait fréquenté les salles de retenue pour ses excursions interdites. Mais maintenant, elle pouvait aller où elle voulait sous prétexte qu’elle devait faire des rondes. Utile, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, ce soir, elle avait décidé de laisser une chance à ce pauvre garçon de pouvoir fuir son lit. De toute évidence, il venait de dire qu’il n’était pas dans ses habitudes de ne pas respecter le règlement donc on pouvait s’attendre à ce que ce soir ne soit qu’une exception à ses yeux et une occasion qui ne se représentera plus jusqu’à ce que June ne soit plus préfète. Lorsqu’il lui demanda s’il pouvait rester avec elle, celle-ci acquiesça tout simplement et se dirigea vers le banc où elle était assise il n’y a même pas deux minutes. S’il souhaitait se faire transparent, qu’il le fasse mais puisqu’ils étaient tous les deux seuls dans le couloir, autant parler un peu sinon l’ambiance serait étrange. Du coin de l’œil, elle le dévisageait et riait intérieurement de cette timidité qui se dessinait sur ses traits et son air hésitant lorsqu’il souhaitait prendre la parole. Elle lui avait posé une question assez sensible apparemment et cette gêne l’intrigua. Puis, il déballa le contenu de ce qui le tracassait et les yeux de June s’agrandirent ; il avait peur de ses rêves ? Sur le coup, un petit rire nerveux s’échappa de ses lèvres et elle tourna la tête vers lui, avec un air de malice et d’amusement.

    « - Tu as peur de tes rêves ? Tu plaisantes, j’espère ? ! A ton âge, on ne craint pas ce qui n’est pas réel. » Dit-elle, en continuant de rire discrètement.

    Elle ne se moquait pas de lui volontairement, c’était plutôt une réaction automatique qui s’était enclenchée chez June après avoir entendu cela. Disons qu’elle avait du mal à concevoir la chose, cela paraissait tellement stupide à ses yeux qu’elle en avait rit. Pourtant, elle se souvint avoir fait des cauchemars vraiment effrayants quand elle était plus jeune et elle s’était toujours réfugiée dans le lit de Ambre pour pouvoir apaiser son propre esprit. Cependant, cela était finit et elle avait apprit à oublier ces cauchemars depuis bien des années, à l’âge de dix ans. Bon, il était vrai qu’elle avait été aidée par sa frangine mais cela n’empêche que ce jeune Serpentard ne devrait pas se fier à des songes. Cessant son rire, il aurait été poli de s’excuser mais elle n’était pas dans son genre de faire cela. Elle soupira d’apaisement et sourit de manière angélique, comme pour revenir à l’essentiel.

    « - Les rêves, ce sont juste des souvenirs qu’on emmagasine. Peut-être que tu lis trop de livres effrayants à la réserve de la bibliothèque. Là-bas, y en a un paquet, crois moi. » dit-elle calmement avec un soupçon d’ironie.

    Levant le regard, elle observa le beau clair de lune qui éclairait le paysage à travers les vitraux du couloir. Le silence régna alors que les deux se berçaient doucement dans l’ambiance obscure de la nuit. Seule la baguette encore allumée de la MacKenzy procurait une source lumineuse assez puissante pour distinguer les contours des objets à proximité. Puis, au bout d’un moment, elle poursuivit plus sérieusement :

    « - Bref, ça ne sert à rien d’avoir peur de cela alors que tu es à Poudlard en parfaite sécurité. Est-ce que tu es déjà mort à cause d’un cauchemar ? Personnellement, je ne crois pas sinon tu ne serais pas là. »

    Puis, elle se tourna lentement vers le jeune garçon.

    « - Et puis, c'est parfois chouette parce qu’on peut vivre des choses qu’on ne vivrait pas en vrai. Qu’ils soient horribles ou pas, ça t’apporte une certaine expérience morale. Donc, au lieu de te plaindre de tout ça comme un enfant pleurnichard, tu devrais en tirer profit pour toi-même. » ajouta t-elle en haussant le ton.

    Puis, elle baissa la tête, surprise d’elle-même. Elle avait l’impression de trop parler alors que cela n’était pas tellement son intention depuis le début. June n’aimait pas cette sensation de bienveillance qui brisait les distances entre elle et ce gosse mais elle dut avouer que le sujet de conversation l’avait intéressée. La nuit apportait non seulement de l’inspiration mais aussi des changements radicaux dans le comportement des gens. On se sentait plus fatigué et moins prédateur mais peut être qu’en ce qui concerne la demoiselle, ce n’était qu’un simple coup de son caractère lunatique. Calme ou agacée, elle explose bien vite tout comme elle sait se remettre rapidement de sa colère. Si elle était naturellement une personne capable de vite s’adapter à des situations, en revanche il y a toujours eu quelques exceptions qui la hantent encore.

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MessageSujet: Re: La curiosité brise la solitude. [PV Mathias]   La curiosité brise la solitude. [PV Mathias] Icon_minitimeSam 17 Mar 2012 - 17:06

Les sentiments de Mathias étaient mitigés. Il savait que dans ce genre de situations, la notion de rester soi-même entrait en vigueur. Mais quelque part, tout au fond de lui, il avait envie de plaire, et il voulait à tout prix éviter de passer pour un gamin faiblard et flasque une énième fois.

Mais jusqu'à quel point peut-on faire preuve de plénitude à douze ans ?
La scène était si… irréelle. Non pas parce que la jeune demoiselle lui laissait une chance de passer outre le règlement de Poudlard pour une nuit, mais parce qu’elle daignait un tant soit peu s’intéresser à sa déplorable personne en détresse.

Le fait qu’elle puisse être hypocrite ne lui traversa même pas l’esprit. Sa présence le comblait, et il acceptait cette « surface » sans sourciller. De plus, il n’avait pas à la juger et il n’était pas la non plus pour lui coller une étiquette, car après tout, il ne la connaissait pas. Du moins, pas encore. Il l’acceptait comme elle était, et au final, son eccéité s’avérait être bien plus que plaisante.

C’était la première fois qu’il pouvait se dévoiler à quelqu’un, et cela l’apaisait. Bien sur, il n’estimait pas son amitié comme acquise, et il ne s’attendait pas à ce qu’ils deviennent amis. Et sans pour autant avoir un complexe d’Oedipe à assouvir, il se sentait comme « materné » à ses côtés.

Un rire nerveux s’échappa des lèvres de June, ce qui le stressa joyeusement. Aurait-il mieux fait de se taire ? Ou mieux, de finalement déserter ? Il était plus que gêné, mais le fait qu’ils ne soient que tous les deux le rassurait, au moins cela restait entre eux. Et puis après tout, il s’attendait bien à une réaction de ce style. Comment ne pourrait-ont pas en rire ?

Elle lui demanda s’il était sérieux, et il se mit à rougir de honte tout en restant honnête.

« Je hum, oui. »

Il regrettait amèrement ses paroles et s’en mordit la lèvre. Mais il avait terriblement envie d’en parler, et ne ressentait aucune hostilité de sa part.
L’anxiété prenait néanmoins le dessus, et il la laissa continuer. Elle se fit un peu plus rassurante, mais, au vu de ce qu’elle lui disait, il se dit que lui confier la vérité serait peut-être de trop ? Une fois de plus, il la laissa mener la danse après un moment de silence où elle observa le clair de lune qui les submergeait. Elle le rassura, certes à sa façon, mais cette façon lui convenait. En réalité, il la trouvait même adorable. Puis, elle se tourna vers lui, comme pour conclure, et lui dit de tirer profit de ses terreurs nocturnes plutôt que d’en pleurnicher. Et même s’il n’avait pas voulu l’entendre, elle avait entièrement raison. Il ne savait que trop bien ce qu’il était, mais, il n’aimait pas tellement l’entendre, car comme tout le monde le sait si bien : « Il n’y a que la vérité qui blesse ». Et pourtant, il ne se sentait pas tellement plus heurté que ça, car après tout, n’était-elle pas en train d’essayer de le « consoler » ? Il soupira faiblement, et lorsqu’il se redressa il la vit baisser la tête, comme si ce qu’elle venait de lui dire ne lui ressemblait pas.

Il esquissa un sourire. C’était à présent son tour de briser la glace. Il ne pouvait pas toujours faire preuve de mutisme et à quoi bon le cacher ? Il avait intensément envie de lui révéler son « petit secret », et les conséquences lui importaient peu.

« Je sais tout ça, mais, disons que… » Il gloussa très discrètement. « Ce n’est pas du ressort de l’imaginaire… C’est comment dire… » Il baissa la tête. « Plus terrifiant. »

Il inspira profondément, puis continua.

« Je fais des rêves prémonitoires. Au début, je ne voulais pas y croire, j’étais persuadé que ce n’était que des coïncidences, mais… Depuis que je suis ici, j’ai pus constater leur véracité… Ça me fait peur et ça me trouble… »

Son discours était à la fois mature et enfantin. Il ne savait pas non plus sur quel pied danser et s’il avait bien fait de lui dire ?

« Désolé, ça doit te paraître complètement insensé… Et puis, tu as raison, je devrais en tirer profit, mais je ne sais pas trop ou tout ça, pourrait me mener… »
Conclut-il dans un léger rire nerveux.


Dernière édition par Mathias Alexander le Dim 15 Avr 2012 - 17:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La curiosité brise la solitude. [PV Mathias]   La curiosité brise la solitude. [PV Mathias] Icon_minitimeDim 18 Mar 2012 - 10:20

    June ne se sentit pas coupable d’avoir plus ou moins essayé de consoler ce garçon. Tout d’abord, il n’aurait pas été amusant de l’avoir pris pour un bouc émissaire alors qu’il semblait déjà faible. Et puis, il appartenait à Serpentard et son adhésion à cette maison signifiait qu’il avait en lui des qualités qui faisaient de lui une vipère. Peut-être qu’on ne le voyait pas comme cela mais un jour, il finirait par les développer. Donc, la demoiselle préférait parler avec lui tranquillement plutôt que de se prendre la tête comme elle le faisait avec les gens appartenant aux autres maisons. Chez les verts, on était généralement autonome mais cela ne voulait pas dire que la solidarité n’existait pas. June ne considérait personne comme ses amis mais le fait qu’elle sache être complice avec certains étudiants montrait qu’elle avait en elle une certaine connaissance de la solidarité. Ensuite, du moment que cela ne va pas plus loin, cela lui est égal. En temps normal, elle se conduisait comme une peste immature et s’amusait à regarder les gens de haut ou bien les enquiquiner mais lorsque la solitude arrivait, il était probable qu’elle ressorte la maturité qu’elle avait au fond d’elle. Comme quoi, tout le monde pouvait avoir des facettes bien opposées en fonction de différents critères de l’environnement.

    Elle le vit esquisser un sourire et là, elle fronça légèrement les sourcils. Pourquoi souriait-il alors qu’il venait de lui raconter quelque chose qui ne le valorisait pas ? Elle ne dit rien et attendit sa réponse. Et puis, elle eut sa réponse et là, elle se tourna de nouveau vers lui et ses yeux brillèrent d’avantage d’une lueur de curiosité. Quelque chose de plus terrifiant. A l’entendre, cela s’avérait bien excitant d’en savoir plus et peut-être prédisait-il des morts comme le professeur de divination ? Non, ce serait trop cocasse comme don. Alors, June ne se fit que peu d’espoirs et se mit en tête que la chose « terrifiante » ne devait être qu’un monstre qui revenait fréquemment dans ses souvenirs et qui lui chuchotait des menaces en l’air.

    Les enfants avaient tendance à exagérer leurs qualificatifs. Mais la préfète avait eu tort de penser cela car la vérité était plus ou moins autre. En effet, il prétendait faire des rêves prémonitoires et de ne pas y avoir cru au départ. Finalement, il avait un brin de folie tout comme la vieille Trelawney. Cela, la demoiselle avait du mal à croire le jeune homme même si au fond d’elle, elle savait qu’il ne mentait pas. Il avait cet air sincère qui se dessinait sur ses traits et puis il n’avait aucun intérêt à mentir en ce moment-là. D’ailleurs, il était risqué de dire ce genre de choses parce que cela semblait tellement ridicule qu’il n’aurait pas pu s’attirer l’admiration des autres avec un mensonge comme cela. Donc, ce n’était pas un mensonge. Seulement, June essaya de trouver des excuses à ce genre de choses… elle qui n’était pas douée en divination ou en runes avait du mal à comprendre les principes de la voyance et tout ce domaine lui échappait complètement. En conséquences, elle ne pouvait pas tellement le comprendre puisqu’elle ne l’avait jamais vécu. Elle fit une grimace rien que de penser à ses échecs en Runes qui formaient la matière qu’elle détestait le plus avec la divination, la botanique et les soins aux créatures magiques. Bon, elle pouvait s’améliorer mais cela ne l’enchantait tellement pas qu’elle ne se donnait pas la peine de chercher plus loin lors de ses interprétations.

    Puis, il s’excusa en justifiant que cela pouvait semblait insensé et qu’il devrait en tirer quelque chose. Il n’avait pas tellement tort mais ces rêves prenaient le sens de prémonitoires du moment qu’ils se réalisaient. Si ce petit affirmait qu’ils étaient réels, alors ils n’étaient pas insensés. Cela dit, June préféra garder son soupçon de scepticisme dans ce monde mystique qu’elle ne maîtrisait pas.

    « - Mmmh… Je n’aime pas ce qui est Troisième Œil et tout ça mais est ce que tu as toujours eu ce genre de choses ou est-ce venu à un moment donné ? Dans les deux cas, il est possible que ce soit un don transmis par ta lignée. » affirma t-elle sur un ton sérieux.

    Ensuite, elle décida d’en revenir à l’essentiel.

    « - Que vois-tu dans tes rêves ? Tu sais, s’ils sont si morbides que cela, tu pourrais te montrer brillant en divination… »

    Sur ce, elle lâcha un petit rire avant de se rendre compte qu’elle avait peut être manqué de tact. Elle n’avait pas dit cela pour se moquer de lui mais pour mettre l’enfant un peu plus à l’aise. Cela dit, ce n’était pas la bonne méthode à adopter et elle le regretta un peu. Elle quitta lentement son sourire.
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MessageSujet: Re: La curiosité brise la solitude. [PV Mathias]   La curiosité brise la solitude. [PV Mathias] Icon_minitimeDim 15 Avr 2012 - 16:58

Spoiler:

Le cœur de Mathias se crispa l’espace d’une seconde. Avait-il bien fait de lui révéler son acuité ? Son esprit était beaucoup trop instable, et il avait l’impression que chacune de ses paroles broyaient ses divers essais pour s’apaiser car il ne savait pas lui-même comment assumer ses dires. Et pourtant, malgré tout ce capharnaüm interne ; il ne s’était jamais sentit bien depuis son arrivée à Poudlard…

Il souhaitait tout au fond de lui, égoïstement, que les heures s’éternisent. Et bien qu’il soit un « apprenti » voyant, il ne pouvait prédire ce qu’il adviendrait de cette rencontre pour les jours à venir. Bien sur en tant que bon pessimiste qui se respecte, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle l’oublierait à l’instant ou ils se quitteraient. Et pourtant, bien qu’il le pense, il avait aussi réellement l’impression qu’avec June ; les apparences étaient trompeuses parce qu’après tout, elle avait prit la peine de le consoler. Il s’était toujours imaginé qu’en plus d’être ennuyeux il ferait détaler n’importe qui avec sa personnalité alarmiste.

Et pourtant, malgré ça, June était restée à ses côtés, et il appréciait sa franchise et sa sincérité. C’était d’ailleurs pour ça qu’il avait prit la peine de s’épancher. Mais en dehors des petites confidences, tout ce qu’il souhaitait en réalité, c’était d’avoir une discussion amicale, et normale. Elle lui avoua ne pas avoir d’affinités avec la divination, mais elle essayait de le comprendre, et cela le réconfortait chaleureusement, même si ce n’était que des paroles.

« Je… Je comprends ta position. C’est normal d’être effrayé par ce qu’on ne connaît pas… Moi même j’en subis les conséquences. J’ai toujours été comme ça, seulement, avant, je me voilais la face en me disant que ce n’était que de drôles de coïncidences. Et mes parents ne m’en ont jamais parlés, donc, je ne sais pas… Mais, depuis que je suis à Poudlard, ça s’est amplifié… Je dois être fou non ? »

Il ne savait même pas pourquoi il lui avait posé cette question tant la réponse lui semblait évidente malgré que la conversation plus que sérieuse. Cette situation, c’était un peu « trop » pour lui tant ces moments étaient rares, et que ses sentiments étaient plus que confus. Au final, il décida de se « laisser aller » et de passer un bon moment en la compagnie de June. Plutôt que de prendre indéfiniment la tête à en pleurer.

Elle lui demanda plus de détails, et il lui sourit une fois de plus. Parce qu’il se sentait définitivement libre et à l’aise avec elle.

Il eut un léger rire amusé.

« Aha, non, il ne sont pas morbides… Du moins pas encore. Je pense que ça ne s’est pas encore bien développé parce que je n’ai que 12 ans. Mais, je vois distinctement une tranche de la journée d’un élève choisit aléatoirement. Et en général lorsque je croise cet élève il y a toujours un élément du « rêve » qui me montre que c’était prémonitoire. Par exemple, quand je vois la matinée d’un élève, s’il prend une tartine avec de la confiture de myrtilles au petit déjeuner, j’arriverais à cet instant pour le « voir en vrai »… »


Il soupira puis, fit une pause. Il ne voulait pas non plus l’embêter avec toutes ces histoires même si elle se montrait intéressée.

« Enfin, je ne peux qu’aller de l’avant et voir ou tout cela va me mener…? »
Il étira ses bras comme pour se décontracter, et reprit d’un ton plutôt joyeux. Et toi, il ne t’ait jamais rien arrivé d’étrange ? Ah mais, je... Je ne voudrais pas te paraître déplacé et intrusif, tu n’es pas obligée de te confier. Tu peux me raconter ce que tu veux, enfin, si tu en as envie… ? »

Il ne voulait pas non plus s’immiscer désagréablement dans sa vie. Mais, il avait aussi envie d’apprendre à la connaître, et ce, même s’ils ne devaient rester que de simples « connaissances ».
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MessageSujet: Re: La curiosité brise la solitude. [PV Mathias]   La curiosité brise la solitude. [PV Mathias] Icon_minitimeLun 23 Avr 2012 - 18:15

    Effrayée par ce qu'elle ne connaissait pas. C'était tellement vrai et d'ailleurs, elle se demandait comment on pouvait nommer des choses que l'on ne connaissait pas. Exactement comme le vide. On a jamais vu et su exactement ce qu'était le vide et pourtant, on l'appelait ainsi. Paradoxal comme notion. La divination et tous ses dérivées fonctionnaient par ce même principe. Certains l'avaient vu parce qu'ils avaient soi disant un don supplémentaire par rapport au sorcier moyen mais sinon, on avait aucune preuve de leur existence. C'était là que naissait la difficulté de percevoir clairement la chose surtout lorsqu'elle était spirituelle. June ne possédait pas l'imagination ou la concentration nécessaire pour entrer dans ce monde étrange et mystique. Le seul truc qui sortait de la magie était peut être sa relation fraternelle avec Ambre qui lui valait quelques songes symboliques mais auxquels, elle préférait n'y porter aucun intérêt. Tout en écoutant la réponse du jeune homme, la belle caressait le long de sa baguette en appréciant la sensation douce du bois sur sa peau. La lumière de la lune venait d'être étouffée par le passage d'un grand nuage gris. A présent, seul le Lumos de la jeune fille parvenait à faire apparaître les contours des objets. June n'aimait pas tellement le noir, elle trouvait cela oppressant et pourtant, ce qui était aussi mystérieux que le noir l'attirait. Elle n'était pas le genre de personne capable de résister aux tentations et si l'interdit la séduisait, alors il y avait de grandes chances qu'elle n'emprunte ce chemin s'il est possible de l'atteindre sans se salir les mains et sans contraintes. Ramenant sa baguette près d'elle, elle s'amusa avec la lueur qu'elle diffusait à l'extrémité et faisait des petits ronds d'affilé en suivant la lumière des yeux. Les brins de lumière suivaient le mouvement, offrant un joli petit spectacle.

    « - Je ne pense pas que tu sois fou sinon ces visions ne se seraient pas... « réalisées ». Si tu étais fou, tu verrais des choses bizarres qui n'auraient aucun rapport avec la réalité. Moi je pense que tu dois avoir un de ces dons mystiques mais la manière dont tu l'as eu m'échappe.  Peut être un secret de famille, qui sait. Tu devrais leur en parler, à tes parents et insister là dessus. »

    Elle se tourna vers lui, abaissant sa baguette. Au fil du temps, June constata que ce garçon était loin d'être comme les autres et qu'il sortait plus ou moins de l'ordinaire. Ce genre de personne était très enviée par les Serpentard qui détestaient par dessus-tout qu'on les insulte de « banals ». Notre héroïne ne cacha pas qu'elle enviait ce petit garçon et pourtant, elle n'avait pas vraiment envie de connaître cette vie mouvementée par des cauchemars. Elle enviait la conséquence de tout cela ; qu'il ne soit pas un garçon commun. La jeune fille, de part son côté hautain, se croyait déjà au-dessus d'une multitude de personnes mais peut'être avait-elle trouvé un égal. Elle ne le connaissait pas tellement et ils n'avaient pas forcément de points en commun mais il l'intéressait sur certains points. Elle comprenait d'où venait l'intégration difficile du jeune homme parmi les élèves de sa maison. Il était bien d'être différent du monde mais il fallait savoir compenser cela. Par la peur. Quand les gens vous craignent, peu importe si vous êtes différents ou pas, jamais on osera vous critiquer en face ou vous faire subir le martyr. Toutefois, ce jeune homme n'avait pas encore récupéré l'ingrédient final pour terminer sa solution. Le garçonnet lui précisa que ces rêves n'étaient pas morbides mais qu'ils reflétaient une phase de la journée d'un autre élève qui allait se produire. Il n'empêche que c'était intriguant comme principe ; l'élève au hasard qu'il percevait dans son rêve était un élève qu'il croiserait forcément en réalité. Mais c'était justement ce détail qui fit froncer les sourcils de la MacKenzy.

    «  - Ce n'est que cela qui t'effraie ? Bon, c'est vrai que la première fois, ça peut être surprenant mais au point d'en avoir peur... Le mieux serait de t'y habituer non ? Et si un jour, cela devient trop compliqué et trop obscur pour toi, je suis certaine que des potions existent pour apaiser les songes ou carrément te faire oublier le rêve que tu as fais la veille. »

    Et elle choisit ce moment là pour lui faire un pâle sourire, marquant sa compassion. Elle ne pensait pas réellement compatir mais elle n'avait pu se refuser à l'envie de le détendre un peu. Mais sous la faible lumière du Lumos et la présence massive du noir, il y avait peu de chances que le petit ne perçoive ce sourire comme un sourire forcé. D'ailleurs, il venait d'étirer les bras à ce moment-là comme pour lutter contre la fatigue. Elle, n'avait pas encore trouvé le sommeil et elle n'avait, en plus, jamais cru que la conversation puisse devenir aussi enrichissante. Seulement, il avait fallu qu'il lui pose quelques questions embarrassantes. Bon, il était vrai qu'elle ne l'avait pas épargné d'interrogations mais elle avait redouté l'instant où la situation deviendrait inverse. Sur un ton joyeux, en plus. Et quand il sentit qu'il avait sans doute dit une bêtise, il tenta de se rattraper en lui affirmant qu'elle n'était pas obligée de parler. De toute façon, qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire qu'elle avait des soucis ? Des soucis familiaux qu'elle même ne comprenait pas en totalité. Qui ramènerait Ambre MacKenzy, héroïne de Gryffondor, à la grande sœur aimante d'autrefois ? Personne n'y parviendrait. June avait déjà essayé de comprendre mais elle et sa sœur avaient fini par se noyer dans l'ignorance, l'une de l'autre, et dans le mépris. Quoi que, le mépris et la haine, c'était surtout June qui le ressentait. Non, elle ne pouvait pas lui parler de cette histoire. Tout le monde ne connaissait pas les faiblesses de June, sauf sa sœur et cette même sœur possédait sans doute des réponses à ses doutes. Il était néanmoins hors de question d'aller lui demander quoi que ce soit parce que la verte refusait catégoriquement de lui reparler. Affreusement rancunière, elle ne pensa pas une seule seconde à venir vers elle. Serrant les poings, elle tenta de garder son calme même si elle sentait une vague de colère se dessiner sur son visage de poupée. Se refusant de regarder son interlocuteur avec ses yeux qui brillaient d'une lueur colérique, elle détourna la tête et fit mine d'observer les armures qui décoraient le couloir du premier étage.

    « - Je ne pense pas qu'il soit bien que je te parle de... comment dire... « mes propres ténèbres ». Et quand bien même, ces choses ne sont pas aussi tordus que tes rêves même si certains points m'échappent. » dit-elle sur un ton dur qu'elle n'avait pas su contrôler.

    Les derniers mots raisonnèrent légèrement à cet endroit et un petit silence survint juste après. Mais il ne dura pas longtemps puisque par simple réflexe, June le brisa et relança un sujet dans le but d'oublier ses pensées funèbres.


    « - Sinon, j'aime beaucoup la poésie... Pas toi ? C'est bien une des choses qui m'a beaucoup aidé au cours de ma vie. » poursuivit-elle avec une douceur étrange.
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