Une nouvelle chute pour une Serdaigle maladroite... [PV Justin]

12 Janvier 1997

Aujourd'hui, c'est dimanche, et comme chaque dimanche, je traîne un peu. Le samedi, je travaille d'arrache pied, mais le dimanche je fais un bonne pose... Je flâne un peu partout sans but, jusqu'à ce que je trouve quelque chose à faire. Enfin, je m'étais imposée cette règle depuis peu en fait. D'ordinaire, je faisait tout mes devoirs samedi, et le dimanche j'allais rendre les livres que j'avais lu, et j'en prenais une bonne douzaine de plus. Mais comme cette fois j'avais décidé de me balader, je décidais de me diriger vers le premier étage, dans les couloirs.

Errant encore sans but, je me dis "Pourquoi ne pas aller à la rencontre de quelques amis ?" c'était bien la première fois que je me disais une chose pareille. Enfin, je disais ça, déjà je ne savais pas où ils se trouvaient, et ensuite, me connaissant je serais bien trop timide pour aller à leur rencontre. C'est un raisonnement assez stupide quand on y pense, ce sont mes amis alors pourquoi devrais-je être gênée d'être avec eux ? Si ils sont mes amis, ma présence ne devrait pas les déranger. Mais ça, j'avais du mal à le croire. Je n'avais jamais eu beaucoup de confiance en moins, et je trouvais prétentieux de dire "Ma présence ne les dérange pas, c'est logique !".

Du coup, je n'avais toujours pas d'idée d'occupation. J'aurais bien sûr pu aller lire un livre, mais -et j'étais étonnée de penser ça- je n'avais pas envie de lire. J'avais envie de me balader, tranquille, sans penser à rien. En fait, j'aurais aussi bien pu rester dans mon lit, à regarder le plafond, mais j'aurais trop eu l'impression de perdre ma journée. En marchant, c'est comme si je me cachais à moi même que ce que je faisais était inutile et que je perdais mon temps. Je détestais perdre mon temps. Mais j'avais pris la "résolution" (Je n'aime pas non plus appeler ça "résolution" j'ai l'impression que le terme résolution désigne quelque chose qu'on dit qu'on fera, mais qu'on ne réalise jamais.) de sortir un peu de mes livres, et de m'amuser plus. Mais, si ne rien était une façon de s'amuser, je préférais m'ennuyer !

Les couloirs commençaient à se remplir, c'était assez normal en fait, il devait être midi maintenant. Beaucoup allait manger, d'autre allais retrouver leurs amis, tandis que d'autres trouvais une autre à faire. Je vis quelques visages familiers au milieu d'un tonne d'inconnu, mais ce n'était que des connaissances, aucun amis dans tout ça. Un peu intimidée par autant de monde, je baissais la tête et regardait le sol. Ce qui causa une chose qui m'arrive (bien trop) souvent... Percuter quelqu'un. Franchement, je commençais à me demander si je ne faisais pas exprès de foncer dans les gens inconsciemment pour démarrer une discussion. Il m'arrivait si souvent ce genre de chose ! Et bizarrement, à chaque fois que je rentrais dans quelqu'un, il s’avérait que c'est personne était quelqu'un que j'aimais beaucoup. Cette fois encore, c'était le cas...

Justin. Justin Scott. C'était lui que j'avais percuté. Je ne pense qu'il me connaisse autant que moi je le connais, mais tant pis. A vrai dire, Justin me plaisait plus qu'un simple amis, mais je n'ai jamais compris ce que je ressentait pour lui... En fait, c'était assez gênant à dire mais je ne me rappelle même pas d'où je l'ai connu. Mais je sais que dés que j'ai appris à le connaitre, il m'avait directement fait penser à Katie, ma cousine. Ils sont presque pareil tout les deux, ce que je trouve génial chez lui, vu que j'adore ma cousine...

Je me levais, regardait Justin dans les yeux et souriait.

"Salut Justin c'est... C'est Liberty."

Je lui dis ça, comme si j'avais peur qu'il ne se souvienne pas de moi. Ce qui était probable en fait... Mais j’espérais le contraire.

Il était dimanche, jour que Justin détestait le plus. Pour lui, le dernier jour du week-end passait à une allure infernale, si bien qu'il n'avait pas le temps de profiter d'un calme que peu d'élèves appréciaient. Pour une fois, il ne se trouvait pas dans son lit, ou allongé sur un sofa, dans la Salle Commune des Poufsouffles. Pour une fois, il s'était rendu dans les couloirs de Premier Étage, pour chercher une distraction dont il ignorait tout. En effet, ce matin, il s'était levé, avec une envie étrange de se rendre dans les Couloirs, d'y flâner. Dans les couloirs bondés de monde, où les élèves affamés se rendaient, dans un grand tumulte, à la Grande Salle, pour y prendre le déjeuner. Justin, quant à lui, n'avait pas particulièrement faim. Encore plus bizarre, car, normalement, le Poufsouffle était réglé comme une pendule, en ce qui concerne les prises de repas. Bizarre, vraiment bizarre ...

Adossé à un mur pierreux et froid, Justin regardait passer la foule désordonnée des élèves qui se rendaient à la Grande Salle. Entre deux énormes Serpentards, à première vue gloutons, qui se bousculaient pour arriver le premier à la Grande Salle, des Serdaigles, presque éteints et endormis, plusieurs Gryffondors, joviaux et rieurs et pour finir une masse transparente de plusieurs fantômes, avec le Moine Gras et la Dame Grise, Justin se demandait pourquoi tant d'agitation, pour un simple déjeuner. Enfin bon. Après, ce n'était pas parce qu'il n'avait pas son ventre qui gargouillait, mutilé par la faim, que les autres ne pouvaient pas aller manger ! Étrangement, le jeune Poufsouffle, d'un naturel rieur et espiègle, avait renoncé à un petit croche pied anodin. Non, le pauvre élève crocheté serait ensuite piétiné par les autres sorciers, courant pour se rendre à la Grande Salle.

Il s'était un peu redressé, son dos commençant à contracter une petite douleur musculaire dans le bas du dos, quand soudain, il sentit un léger choc. Se retournant, il vit une jeune Serdaigle, allongée sur le sol blanchi par une poussière redoutable. Choqué, car Justin n'avait pas bougé, il se pencha vers l'adolescente, lui tendit une main, et s'efforça de s'excuser, confus :

"Oh, je te prie de m'excuser ! Je ne voulais pas te faire tomber ! Tout va bien ?"

La jeune élève prit la main du Poufsouffle, et se releva avec une petite peine, malgré l'aide de Justin. Une fois la jeune Serdaigle relevée, Justin reconnut Liberty Bell, la cousine de Katie. Il la connaissait (enfin, c'était un grand mot), vaguement certes, mais savait néanmoins apprécier son physique avantageux.

Des cheuveux blonds, fins et longs tombaient sur des épaules féminines et maigres. Un physique avantageux, avec un visage presque trop parfait, rendant le tout fragile et fort appréciable. Justin ne pouvait pas le nier : Liberty lui faisait quelque chose, assurément. Mais bon, avant d'entreprendre une quelconque relation, il fallait la connaître davantage. Évidemment, on n'entamait pas une liaison, en ignorant tout sur l'autre personne.

Cependant, Justin ne put s'empêcher de complimenter Liberty : c'était plus fort que lui !

"En tous cas, Katie m'avait caché qu'elle avait une si jolie cousine".

Presque fraternellement, il épousseta les vêtements de Liberty, lui tapant délicatement dans le dos. La pauvre, des habits tout propres, en plus ...

Justin me prit la main pour me relever, ce qui me fit rougir. Je sais que ce geste n'était qu'un geste pour m'aider, mais je ne sais pas... J'avais l'impression que c'était plus que ça, je me faisait surement des idées. Apparemment, il se rappelait de moi... Il se rappelait de moi ! J'aurais pu sauter de joie à ce moment là, mais ça n'aurait surement pas pu passer inaperçu dans un couloir bondé... Et puis, Justin se serait surement demandé si je n'étais pas folle... Il ne pourrait pas savoir pourquoi j'aurais fait ça... A la place de sauter de joie, je crois que j'ai affiché une grand sourire heureux, mais je n'en suis pas certaine, ce n'est pas vraiment à ça que je pensais...

"Oh, je te prie de m'excuser ! Je ne voulais pas te faire tomber ! Tout va bien ?"

Il était incroyablement poli et aimable. J'étais contente d'être tombée sur lui en fait, c'était peut être une occasion de lui parler, et du coup, de faire connaissance... Je ne connaissais pas beaucoup Justin, Katie oui par contre, et c'était plutôt logique ; ils sont meilleurs amis. C'était sûrement comme ça que j'avais connu Justin, et que j'avais commencé à l’apprécier. Enfin, apprécier est peut être un grand mot... Même si je n'en étais pas sûre. Je n'avais jamais était aussi incertaine ! C'était bien la première fois ou je ne savais pas ce qu'il m'arrivait... Je n'avais pas osé en parler à Katie, j'étais bien trop gênée pour ça. Je ne sais pas si elle aurait compris ce que je ressentais, et ce qu'elle m'aurait dit, j'avais un peu peur...

"O... Oui, je vais bien merci. Ne t'excuse pas, c'est moi qui t'ai foncé dedans..." Je lui souriait. Peut être un peu trop.

On peut dire de Justin qu'il est drôlement mignon. Ses yeux sont noisettes (Bizarrement, c'est la couleur que j'apprécie le plus pour les yeux..) de même que sa chevelure. Enfin, comme on ne peut pas vraiment qualifier une couleur de cheveux pas "noisette" je dirais plutôt qu'ils sont châtains. Son sourire quand à lui est vraiment éclatant, ce qui le rend d'autant plus joli. J'étais attirée par Justin, c'était certain, mais en quelque sorte, je crois que je ne voulais pas me l'avouer... C'était la première fois que j'étais attirée par quelqu'un, je ne savais donc pas trop quoi faire ni penser. La seule que j'avais faite, c'était me confier à David, qui était récemment devenu mon confident. Je pense d'ailleurs qu'il est le seul à connaitre mon attirance pour Justin, et c'est peut être mieux ainsi.

"En tous cas, Katie m'avait caché qu'elle avait une si jolie cousine".

Alors là, je pense que j'ai totalement viré au rouge tomate rien qu'en ayant entendu cette phrase. Qu'on me fasse un compliment aussi direct n'était pas dans mes habitudes ! J'étais vraiment contente d'entendre ça, d'autant plus que ça venait de lui ! Pendant un instant, je me demandais si lui aussi n'était pas attiré par moi, ne serais-ce qu'un peu... Mais mon manque de confiance en moi me fit rapidement oublier cette idée, je ne voulais pas me faire de fausse joie. Même si, au fond de moi même, j’espérais un peu que c'était le cas... Il épousseta mes vêtements, pendant que j'essayais de me remettre de mes émotions. Son geste était presque fraternel, et je le trouvais vraiment aimable.

"Je... Moi ? Tu... Tu me trouve jolie ? Merci..."

Je bégayais beaucoup, j'étais vraiment gênée. Je ne savais quoi lui dire à part le remercier... Cette fois, j'en étais presque sûre, ce que m'avait dit David était vrai. Même si cela ressemblait beaucoup à une conclusion hâtive (et que ça en était surement une), j'en étais quasiment convaincue... Je suis amoureuse de Justin.

"O... Oui, je vais bien merci. Ne t'excuse pas, c'est moi qui t'ai foncé dedans..."

Elle avait souri. Un sourire large, beaucoup même. C'était bizarre, presque intriguant. En effet, Justin s'était rendu compte qu'elle rougissait fréquemment, éperdu, par moment, d'une timidité extrême. Justin trouvait ça marrant, mais respectait ce trait de caractère particulier, mais très en vogue dans la maison Serdaigle. Il savait qu'il ne fallait pas brusquer de trop une personne tourmentée par la timidité. Bah oui, sinon elle rougit, bégaie, émane une chaleur plus importante que d'habitude ou adopte des tics. Justin y était habitué, même si la Timidité ne lui causait aucun tort. En fait, c'était presque son ennemi. Exubérant et farceur, Justin ignorait pourquoi certaines personnes se bloquaient tant devant une situation presque normale. Mais bon, certains étaient timides, d'autres méchants ou arrogants. Et, en toute franchise, il était préférable de connaître quelqu'un de timide. Enfin, Justin le pensait. Mais, franchement, on préfèrerait davantage une Liberty timide et discrète qu'un Drago Malefoy outrecuidant à en vomir. Mais bon, là encore, ce n'était qu'une opinion personnelle.

Lorsque Justin la complimenta sur son physique, une teinte rouge, presque sang, avait envahi son visage, habituellement pâle. Là, c'était sûr : on pouvait cuire un œuf sur sa peau, tant elle devait être cuisante et brûlante. La teinte écarlate, contrairement aux idées reçues, ne gâchait en rien la beauté féminine, pure et angélique de Liberty. En fait, ça lui apportait presque une petite touche diablesse, mystique et différente. Un magnifique contraste, par conséquent ...

"Je... Moi ? Tu... Tu me trouve jolie ? Merci..."

Et voilà le bégaiement ! Si on récapitulait, ça faisait déjà plus de la moitié des symptômes d'une timidité tenace. Mais, pourquoi s'était-elle ainsi manifestée ? Justin n'était pas intimidant. Et pourtant, Liberty avait rougi. A moins que ... Oh non, l'Amour, assurément !

Justin ne put poursuivre ses réflexions mentales plus longtemps. Dans un couloir qui s'était désormais vidé -seuls Libert, Justin et deux Serpentards occupaient le couloir-, les deux Serpentards mijotaient un plan vicieux. En effet, le dos tourné, ils préparaient sûrement une petite farce de mauvais goût, pour se distraire de la manière la plus sotte possible. Justin ne dut pas attendre très longtemps, avant que l'un des deux Serpentard crie :

"BOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOMBAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAABOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUSEEEEEEEEEEEEEEEE !"

Tandis que l'autre lançait un Charme du Bouclier, pour se protéger des éclaboussures aux émanations olfactives désagréables, Justin tira Liberty par le bras, la pris dans ses bras, pressant sa tête contre son torse aux pectoraux développés. Enveloppant la Serdaigle avec ses bras musclés et robustes, Justin formait une protection fraternelle autour de Liberty. Il compta deux secondes, puis une détonation retentit, et des rires sarcastiques éclatèrent. Les relents forts avaient déjà envahi le couloir, et les deux verts et argents s'étaient volatilisés. Quant à Justin, il était recouvert de la tête aux pieds. La substance verdâtre, tirant sur la couleur kaki, recouvrait les habits de Justin. Seul son ventre, son torse et son visage avaient été épargnés. Les pas effrénés de des Serpentards en course rompait le silence du couloir. Enfin, après que les pas se furent estompés, Justin relâcha Liberty de son étreinte protectrice. Il sourit à Liberty, et prononça, avec un amusement mitigé par une colère contenue :

"J'ai toujours adoré les Serpentards, vraiment. Ils auraient au moins pu laver, non ?"

Après tout, Justin était un habitué des Bombabouses. Mais, ce n'était pas pour autant qu'il laissait les couloirs dans cet état là. Le respect le plus simple serait de tout laver, après une petite espièglerie. Justin était peut-être farceur, mais pas impoli. D'ailleurs, il supportait difficilement le comportement des deux Serpentards. Mais bon, pour le Poufsouffle, la maison des Serpentards ne l'étonnerait plus.

En effet, pour tout dire, le couloir était dans un sale état, vraiment. Les murs, habituellement pierreux et poussiéreux, étaient recouverts par des éclaboussures de la substance verdâtre. Sur le sol, d'immenses flaques glissantes attendaient un élève malheureux, ne veillant pas suffisamment à ses appuis. Des portraits clamaient une aide, un secours, tant l'odeur était insupportable. Des protagonistes, épargnés par la Bombabouse, riaient aux éclats devant le spectacle pitoyable de leur voisins. Il y avait de quoi rire, surtout en voyant Justin.

Il remit ensuite une mèche de Liberty, arrangeant un peu sa frange ébouriffée par l'étreinte. Aussi, il pensa : "Où en étais-je dans mes pensées ?"

J'essayais d'apprécier ce moment. J'étais seule avec Justin (Enfin, seule si on ne compte pas les élèves qui marchaient dans ce couloir !), on pouvait donc discuter normalement à notre aise sans être coupé toute les trois minutes par l'une ou l'autre connaissance. Tout se déroulait bien pour le moment, il m'avait complimentée, et je crois que je ne lui faisais pas peur ou quoi que ce soit. Seulement, il aurait été idiot de penser que ce moment aurait pu se passer parfaitement avec ma malchance.

Bientôt, j'entendis un cri provenant de 2 Serpentards qui nous annonçait la venue d'une bombabouse. Avant même que je puisse paniquer comme à mon habitude, Justin me saisit le bras et m’entraîna en vitesse vers lui pour me protéger des éclaboussures. Pendant que j'étais à l'abris de tout, le pauvre Justin lui en avait été recouvert sur tout le dos... J'étais terriblement gênée d'avoir été protégée et pas lui. Mais le pire, c'est que ce n'est qu'après que j'ai compris qu'il m'avait pris dans ses bras pour me protéger, et la, j'ai vraiment trop rougis... Je devais avoir l'air cramoisie !

"J'ai toujours adoré les Serpentards, vraiment. Ils auraient au moins pu laver, non ?"

Alors là, il avait totalement raison ! J'oubliais ma gêne, qui se transforma en colère. Bon sang à chaque fois que je voyais un Serpentard il fallait toujours qu'il fasse quelque chose qui m'horripile ! Je les croyais intelligents, calme, et posé comme les Serdaigle, mais maintenant je les trouvais juste idiots et irresponsables ! Pourtant... Je connaissais un Serpentard qui n'était pas du tout ainsi, et que j'appréciais comme un frère... A la fin, je ne savais pas quoi penser d'eux, surement qu'il ne fallait pas se fier à la maison...

"Tss, je te le fais pas dire... Ils abusent !"

J'étais d'abord très énervée, puis en voyant l'air rieur de Justin, je me mis moi aussi à rire. Après tout, ce n'était qu'une blague, pas de quoi en faire tout un fromage... Mais une blague qui avait laissé des traces. J'avais du coup eu une idée, mais risquée... J'étais préfète, j'avais donc le droit et le mot de passe surtout pour y entrer. Mais... Est-ce que je pouvais l'ouvrir à Justin... ? J'allais plutôt attendre de voir la suite, avant de lui proposer ça.

A un moment, Justin repoussa une mèche de cheveux qui passait devant mes yeux, et arrangea ma mèche. Pendant qu'il faisait ça, et après je ne pu m’empêcher de le regarder dans les yeux. Vraiment de très beaux yeux dit donc... J'allais décidément finir par me perdre dans mes pensées, et surtout dans ses yeux en fait...

"Tss, je te le fais pas dire... Ils abusent !"

Tous les symptômes d'une timidité intense et chronique étaient là. Un rougissement homogène, apparu sur le visage. Des phrases courtes, énoncées rapidement, pour éviter tout bégaiement ou lapsus. C'était ingénieux, mais très facilement reconnaissable. Enfin, pour Justin, notamment. Il côtoyait souvent, dans ses longues journées à Poudlard, des personnalités cruellement timides. Et puis, avec ses espiègleries, il les déstabilisait contre son gré, provoquant, à la longue, irruption de boutons, stress, anxiété même. Mais bon, l'amusement a un prix, non ?

S'en suivit un rire, presque nerveux. Encore un autre symptôme. Beaucoup moins fréquent, par contre. Le rire, chez certaines personnes, cachaient souvent une gêne mal maîtrisée ... Ou bien était-ce parce quel Poufsouffle avait adopté un caractère rieur et blagueur ? Allez savoir ...

Seulement, Justin, le dos barbouillé par les éclaboussures de la Bombabouse des Serpentards, empestait à trois kilomètres les défections de créatures diverses. C'était même bizarre que Liberty soit restée, les relents étant pourtant fortement présents, envahissant, à chaque inspiration, le nez du Poufsouffle. Et pour une odeur désagréable, s'en était une, vraiment !

Un peu froissé, Justin grogna :

"Et voilà ! Maintenant je suis tout sale. En plus, à l'heure qu'il est, je n'aurais que de l'eau froide. Je déteste les douches froides, brrrr".

Il eut une petite secousse, ressentant déjà la fraicheur d'une eau glaciale parcourir sa peau claire, lisse et douce.

Seulement, il n'allait pas laisser le couloir dans cet état-là. Même s'il n'était pas l'auteur de ces faits, il était respectueux des elfes qui se surmenaient, pour laver les crasses d'élèves insolents et idiots. Aussi, il sorti sa baguette en bois de saule, de 31 cm avec un ventricule de cœur de dragon. Visant les murs poussiéreux, pierreux et froids, les tapis aspergés de la substance verdâtre, les portraits mécontents, il prononça :

"Tergeo".

Toute la bouse disparut, sous une ovation applaudie par de nombreux portraits. Sous une salve d'applaudissements et de remerciements, Justin ouvrit l'une des grandes fenêtres, pour laisser l'air entrer dans le couloir à l'odeur nauséabonde.

Enfin, il s'adressa à Liberty :

"Si tu veux, tu pourras m'attendre devant la Salle Commune des Poufsouffles. De toute façon, j'en jamais pour très longtemps ..."

Il lui tendit une main amicale, après avoir vérifié qu'elle n'était pas recouverte du liquide verdâtre. Enfin, il sourit à nouveau, voulant que la Serdaigle soit à l'aise.

HRP : Encore désolée pour mon temps de réponse ! Embarassed

Et aussi pour la taille ^^'

Justin grogna légèrement, disant qu'il était sale et qu'à cette heure ci, il n'aurait que de l'eau froide. Ca pouvait se comprendre qu'il soit mécontent, les douches froides ne sont généralement pas une partie de plaisir. Soudain, il sortit sa baguette, visa les murs et prononça "Tergeo" et le couloir fut nettoyé très rapidement. Ensuite, il se tourna vers moi et me dit que je pouvais l'attendre devant la salle commune des Poufsouffle si je le voulais, puis me tendis la main, que je pris en souriant.J'allais sûrement l'attendre devant sa salle commune. Bizarrement, j'avais très envie de parler à Justin.

"Je t'attendrais !" Lui répondis-je toujours en souriant

Puis, je me rappelais de quelque chose... Lui demander si il voulait avoir accès à la salle de bain des préfets. J'y avais déjà pensé, mais le fait qu'il m'ait parlé de cette douche froide me donna encore plus envie de lui proposer. Oh après tout, je ne pense pas risquer grand chose... Si ? Quand bien même, je le fais pour aider quelqu'un, pas pour faire une bêtise donc je peux être excusée !

"Erm... Justin ? Si tu veux.. Je peux t'ouvrir la salle de bain des préfets... Je suis sûre que l'eau y est chaude."

Je regardais discrètement autour de moi pour voir si il y avait quelqu'un dans les parages. Il ne fallait pas non plus que toute l'école soit au courant de ça.

Liberty ne se fit pas prier deux fois : elle prit rapidement la main que Justin lui avait tendu, paré à se rendre à la Salle Commune des Poufsouffles. Encore recouvert de l'épaisse couche salissante, verdâtre et dégageant des relents fous, Justin se demandait pourquoi Liberty voulait encore le suivre, l'accompagner, alors qu'il repousserait même un Détraqueur, vu l'odeur qu'il dégageait. Tandis qu'il se dirigeait vers les escaliers, pour descendre directement dans les Sous-Sols, Liberty retint discrètement le bras du Poufsouffle. Elle regarda autour d'elle, s'assurant visiblement qu'ils n'étaient pas observés par quelques oreilles indiscrètes. Apparemment satisfaite, elle proposa à son brave sauveur de Bombabouse :

"Erm... Justin ? Si tu veux.. Je peux t'ouvrir la salle de bain des préfets... Je suis sûre que l'eau y est chaude."

C'était un bon plan, en y réfléchissant. Il aurait de l'eau chaude, et tout le confort -et bien même plus !- pour ressortir sans l'odeur forte et repoussante de l'arme à détonation, qui faisait fureur dans les étales des commerces de farces et attrapes. Et puis, Liberty lui devait presque une faveur, alors autant l'utiliser aujourd'hui, non ? Et puis, en son for intérieur, Justin avait toujours voulu voir comment était la douche dédiée aux Préfets. Il n'avait pas la chance de pouvoir y entrer ... Et si en plus la situation se pointait, il aurait été idiot de la refuser. Aussi, il répondit :

"Tu es sûre, Liberty ... Je ne veux pas t'apporter de problèmes, tu sais."

Devant la mine réjouie de Liberty, qui entraîna le Poufsouffle dans le Cinquième Étage, Justin ne pouvait que s'imaginer qu'elle était prête à prendre tous les risques. Le portrait craché de Katie, à tous points de vue. Ils arrivèrent, après quelques secondes de marche rapide, devant l'entrée secrète de la Salle de Bains. Liberty prononça ensuite le mot de passe, et entraîna Justin dans la pièce.

Une pièce luxueuse, c'était certain. C'était presque scandalisant, qu'un tel aménagement n'était affilié qu'à un petit comité d'élèves. Des vingtaines de robinets parcourait la pièce parfumée par les nombreux sels mis à la disposition dans les gros bocaux. Des savons aux couleurs diverses formaient, de loin, une sorte de mosaïque composée, musquée et parfumée par diverses pièces cubiques. Une symphonie olfactive arrivait rapidement au nez du Poufsouffle, qui inspirait profondément les saveurs aérées des gros pavés en cire. Un grand bain, et des serviettes empilées, constituaient le reste du décor. Une composition verrière, colorée et fragmentée, rendait hommage à un être de l'eau. Apparemment, c'était une sirène. Aussi, à moins que les yeux du Poufsouffle lui faisaient défaut, il était presque certain qu'elle pouvait se mouvoir.

Justin ne prêtait plus beaucoup d'attention à Liberty, et se déshabilla rapidement. En caleçon, il commença à faire couler plusieurs eaux colorées, et y versa des sels, voulant une mousse chatoyante dans son bain. Une fois que le bain eut rempli la piscine, Justin abandonna son sous-vêtement, et plongea dans le bain tiède, à la bonne température. Ayant sûrement dévoilé ses fesses à la préfète qui l'avait invitée, Justin se retourna, observant Liberty. Elle semblait très gênée, vu les plaques rouges qui étaient apparues sur ses joues pâles. Se rendant compte de son emportement, il se fondit en excuse :

"Oh, désolé. Tu dois sûrement être gênée, je suppose ..."

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