- Nox - A vous de rallumer l'espoir.

La 6eme année touche presque à sa fin à Poudlard, le trio de Gryffondor, toujours dans le coma, ne peut rien faire contre l'avancée des Mangemorts...A vous de vous battre pour faire gagner votre camp !
 
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 Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné]

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Drago Malefoy
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MessageSujet: Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné]   Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné] Icon_minitimeVen 2 Mar 2012 - 16:43

Une forme d’angoisse me serrait la gorge, tandis que je me dirigeais vers Pré-au-Lard, mon sac sur mon épaule. Le temps de réfléchir était révolu, maintenant il fallait passer à l’action. Ma gloire n’était plus lointaine, et bientôt je serai récompensé par le Seigneur des Ténèbres. Bientôt l’heure de sa vengeance sonnera. Bientôt, le vieux Dumbledore sera mort...
Je marchais d’un pas rapide, bien décidé à accomplir et à réussir ma mission en ce jour gris, sombre et pluvieux, aussi lugubre que l’était mon intention et ma détermination. Les mâchoires crispées et d’un visage impassible, je traversais silencieusement le long chemin de terre qui séparait Poudlard du village. Ni Crabbe ni Goyle ne parlaient, tandis que je sentais leurs regards à la fois inquiets et dénués d’une quelconque compréhension sur moi. Mais qu’importe, de toute manière ces deux-là ne comprenaient jamais rien à rien, et même eux ne savaient pas ce que j’avais l’intention de faire. La seule chose que je leur avais ordonnée était de ne poser aucune question et de la fermer. Pour le reste, c’était à moi de tout faire.
Rapidement, les toits des premières maisons se dessinèrent dans le ciel de plus en plus orageux et glacial. Goyle étouffa d’ailleurs un frisson tandis que pour ma part je ne bronchais pas, l’esprit tellement préoccupé par ce que je devais faire que je ne me rendais pas compte du froid qui régnait, malgré que mon costume haut de gamme entièrement noir soit relativement fin.

Nous arrivâmes devant l’enseigne des Trois Balais, et je lançais un signe de tête dédaigneux à l’intention des deux molosses pour qu’ils me suivent. Je remarquais au loin dans le pub deux jeunes élèves de Gryffondor, assises plus loin, riant par moment en parlant de tout et de rien. Parmi elles, je pus en reconnaître une dont le nom m’était vaguement familier : celui de Katy Bell.
Nous nous dirigeâmes alors vers une table isolée, et Crabbe me demanda avec hésitation :

« Qu’est-ce qu’on fait là Drago ? »

Je lâchais un soupir profondément agacé et leur lança respectivement un regard noir et méprisant :

« Combien de fois devrais-je vous dire de ne pas vous en mêler ? Laissez-moi faire. » Dis-je sur un ton sec et tranchant, regardant la propriétaire, Mrs Rosmerta, s’afférer au bar.

Je fronçais les sourcils, l’observant avec attention, attendant avec impatience qu’elle daigne s’éloigner de ses clients aujourd’hui relativement peu nombreux par rapport à d’habitude. Au bout d'un moment, elle poussa une porte légèrement excentrée pour aller certainement dans la réserve. L'occasion se présentait enfin, il était temps. Je me levais alors, sous les regards perplexes des deux autres. Je jetais un regard discret autour de moi, vérifiant que personne n’avait remarqué ma présence, et poussais discrètement la porte pour entrer à mon tour dans la pièce.
J’entendis alors la femme me demander :

« Que faites-vous ici ? L’entrée est interdite aux cli... »

Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que je sortis ma baguette, et lui lançais le sortilège d’Impérium, l'un des trois fameux sortilèges impardonnables. Je m’avançais vers elle, tandis qu’elle semblait à présent être ailleurs mais aussi et surtout beaucoup plus docile.
Je lui tendis des gallions, et lui dis :

« Prenez ça. Personne ne doit les voir, et nul ne doit même savoir que vous portez sur vous ces faux gallions. En toutes circonstances vous ne vous en séparerez pas. Vous obéirez à la moindre chose que je vous demanderai grâce à eux. »

Je m’interrompis et ouvris mon sac, en sortant une boîte que je lui remis, contenant un collier d’opale.

« Donnez ça à l’une des Gryffondor qui sont dans votre bar, quand elle sera absolument seule. Dite-lui que c’est un présent pour le professeur Dumbledore. »

La propriétaire du pub ne dit rien, se contentant d’acquiescer d’un regard absent. Je sortis alors discrètement de la pièce pour retourner à la table où Crabe et Goyle m’attendaient, sirotant une bière au beurre.

« On y va. » Leur dis-je, tandis que, perdus, ils finirent rapidement leur chope et me suivirent.

Sur le seuil de la porte, je tournais un instant la tête vers la pièce, remarquant que Mrs Rosmerta remettait discrètement le paquet à l’adolescente, contenant ce collier que j’avais ensorcelé grâce à de la magie noire. Lorsque ce vieux fou le recevra et le touchera, alors enfin il mourra... Mes lèvres se pincèrent dans une moue autant satisfaite que mauvaise, et nous rentrions alors au château.

L’après-midi se termina sans encombre, tandis que nous étions retournés auprès de Daphné, Pansy, Blaise, ainsi que les autres Serpentards. Cependant j’avais la tête ailleurs, me demandant sans cesse avec angoisse si le vieux mage avait enfin reçu son "présent" ou pas.
Lorsque la nuit couvrit le paysage de son voile, nous nous rendîmes ensuite à la Grande Salle, dans laquelle régnait une certaine agitation par rapport à d’habitude. Mon cœur prit alors un battement plus rapide sous l’effet de l’adrénaline et du stress, tandis que je sentais que quelque chose était effectivement arrivé. Les Gryffondor parlaient entre eux, et nous tendîmes l'oreille, tandis que nous entendîmes :

« ... Si, apparemment c’est arrivé cette après-midi. C’est Katy, elle aurait reçu un collier ensorcelé... Ils l’ont envoyé à l’infirmerie mais visiblement elle s’en serait sorti tout juste indemne... »

Je m’arrêtais brusquement, devenant tout à coup terriblement pâle, du moins plus que d’ordinaire. J’eus l’impression que mon sang n’avait fait qu’un tour dans mes veines, et je m’arrêtais de marcher, sentant mon souffle se couper. Je relevais toutefois le regard, déglutissant non sans peine pour essayer de retrouver consistance et ne pas paraître trop étrange.
Je me sentais pris d’une nausée, et fis demi-tour sans crier gare, m’éloignant de la Grande Salle où je commençais à suffoquer. J’avais de plus en plus chaud, sentant la panique m’envahir de plus en plus.
Jusqu’à présent j’avais eu conscience de mon angoisse et de mon inquiétude, mais tout comme je ne voulais rien montrer aux autres, j’essayais de garder la tête haute pour me prouver moi-même que je pourrais y arriver. Cependant à cet instant-même je compris que j’étais perdu, alors que l’un de mes derniers espoirs venait d’être réduit à néant. J’avais passé tellement de temps à préparer cela, et pour quoi finalement ? Rien, absolument rien, si ce n’est peut-être le fait de donner quelques soupçons potentiels au principal intéressé. Bien entendu, personne ne pourrait savoir que c’était moi qui avais fait cela, mais tout de même, là n’était pas la question. J’avais échoué, il n’y avait rien de plus à dire...

Je me dirigeais d’un pas rapide vers les vieux toilettes abandonnés, et posais mes mains contre les rebords du lavabo, essayant de retrouver mon souffle tandis que je sentais les larmes me monter aux yeux, en même temps que mon cœur se serrait, me donnant l’envie de vomir. Je déboutonnais juste le col de ma chemise et desserrais la cravate verte et grise des Serpentards pour mieux pouvoir respirer. Puis j'allumais le robinet pour me passer de l’eau fraîche sur le visage, avant de laisser aller pour la première fois ces larmes que je ne pouvais plus contenir.
S’en était trop, je n’allais jamais y arriver...

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Daphné Greengrass
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MessageSujet: Re: Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné]   Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné] Icon_minitimeVen 2 Mar 2012 - 21:32


La journée avait été longue pour Daphné, bien qu'elle n'ait pas eu cours en ce samedi. Mais les journées à Pré-au-Lard sans Pansy n'étaient pas vraiment drôles. Certes, elle avait toujours Milli et Tracey mais ce n'était vraiment pas pareil, elle se sentait moins à l'aise avec les deux jeunes filles qu'avec sa meilleure amie, tellement bavarde qu'elle avait l'habitude de tenir la conversation sans que Daphné n'ait vraiment besoin de participer. Or aujourd'hui, elle avait du rester seule avec les deux autres filles de la bande, puisque Pansy était encore fourrée avec Ambre, mais en plus des silences gênants n'avaient cessé de s'installer toute la journée, du moins jusqu'à ce que les garçons les retrouvent, vite suivit par la grande absente. Dès lors, Daphné avait pu retrouver le rôle de la silencieuse et se contenter d'observer les autres d'un œil distrait. Distrait jusqu'à ce qu'il tombe sur Drago.

Depuis la dernière fois qu'ils s'étaient trouvés seuls, ils n'avaient plus eu l'occasion de discuter. Daphné ne cherchait pas vraiment a fuir Drago, comme elle avait pensé qu'elle le ferait après tout ce qu'elle avait osé lui dire, mais le jeune homme semblait très pris par des activités dont elle ne savait rien, même si elle avait quelques doutes sans vraiment être certaine de quoi il retournait. Cependant, elle n'avait pas cessée de l'observer de loin pour autant, toujours aussi inquiète pour lui. Et plus le temps passait, plus ses inquiétudes grandissaient. Il avait l'air à cran, fatigué et de plus en plus énervé à mesure que le temps passait. Et cet après-midi, il avait eu l'air...anxieux. Daphné l'avait rarement vu ainsi, si ce n'est jamais. Malheureusement, elle ne pouvait pas faire grand chose, tout d'abord parce qu'il n'allait sans doute pas accepter de se tourner vers elle comme elle le lui avait proposé -sinon, il l'aurait déjà fait- et ensuite parce que cela semblerait suspect si elle demandait à lui parler seul à seule et qu'elle ne voulait pas le voir refuser devant tout le monde. Elle ne fit donc rien, se disant qu'elle aurait peut-être une meilleure occasion un peu plus tard, voir même un autre jour. Elle était retournée se perdre dans ses pensées, lui jetant régulièrement des regards inquiets.

L'occasion qu'elle avait espéré se présenta le soir-même, alors qu'ils montaient tous ensemble vers la Grande Salle pour diner. Alors qu'ils étaient presque arrivés, Drago marqua un arrêt et fit demi-tour sans dire un mot. Il n'avait pas l'air dans son état normal. Les autres Serpentards s'échangèrent quelques regards surpris et Daphné se décida a agir. Pansy s'était avancée vers Drago, soit pour le rattraper, soit pour le suivre mais sa meilleure amie s'interposa.

« Laisse, j'y vais. »

Pansy était la seule a savoir officiellement ce que Daphné éprouvait pour le jeune homme. Elle regarda Daphné d'un œil étrange et acquiesça. Daphné sourit à l'assemblée et leur souhaita un bon appétit avant de se lancer à la poursuite du jeune homme qui avait déjà monté les marches et rejoignait les étages d'un pas très rapide, trop rapide, qui dénotait d'un problème. Elle avait assez de mal a suivre le rythme mais ce n'était pas plus mal, tant qu'il restait dans son champ de vision, au moins comme ça il ne se rendait pas compte qu'elle le suivait. Arrivé au troisième étage, il s'engouffra dans les toilettes des garçons. Daphné arriva une minute après lui mais resta derrière la porte, hésitante.

Sa bonne éducation lui fit perdre quelques secondes de plus, n'osant pas entrer dans ce lieu qui lui était traditionnellement interdit. Bien évidement, il lui semblait fort peu probable que Drago y soit entrer pour faire ses besoins mais tout de même... Daphné observa l'intérieur de la pièce par une lucarne installée sur la porte. Effectivement, le jeune homme était seulement appuyé contre l'un des lavabos, le visage baissé et secoué de spasmes semblables à...des sanglots ? Toutes les barrières de Daphné s'envolèrent à cette vision. Elle ouvrit la porte et pénétra dans la pièce silencieusement. Il ne sembla même pas remarquer sa présence, continuant de laisser couler les larmes sur ses joues pâles. Elle s'approcha doucement de lui et, posant une main au bas de son dos, l'interpella d'une voix douce :

« Drago ? »

Elle n'avait aucune idée de comment il réagirait, surtout que la dernière fois, il avait eu beaucoup de mal à se mettre en colère contre elle, il n'était donc pas impossible qu'il reste encore relativement calme, mais elle était certaine d'avoir fait ce qu'il fallait.
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Drago Malefoy
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MessageSujet: Re: Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné]   Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné] Icon_minitimeDim 4 Mar 2012 - 20:24

Tout n’était plus l’affaire que de quelques minutes seulement. Quelques simples minutes pour que je sache enfin si ma mission avait réussie, et si le monde des sorciers allait en être bouleversé. Je ne pouvais pas avoir échoué, j’avais absolument tout prévu. J’avais pensé à tout, cela ne pouvait que fonctionner. Il le fallait... Rosmerta m’avait obéit au doigt et à l’œil, le collier d’opale avait été confié à cette Gryffondor qui allait le remettre à Dumbledore. Non, il n’y avait aucune raison pour que cela ait échoué.
Pourtant, je ne pouvais m’empêcher d’être préoccupé. L’avais-je réellement tué... ? Oui, il le fallait. C’était lui ou ma famille. L’esprit ailleurs, je n’avais pris part à aucune conversation lorsque nous étions retournés dans l’enceinte du château. Ces conversations qui d’habitude me plaisaient ne m’intéressaient pourtant plus un seul instant. J’écoutais d’une oreille distraite, sans capter le moindre mot à ce qui était dit. J’avais simplement senti durant quelques secondes le regard de Daphné qui était fixement rivé sur moi. Je lui lançais un regard en retour, apercevant son air visiblement préoccupé, mais n’y prêtai pas plus attention que cela, repartant dans l’enfer de mon esprit tortueux et torturé.

Vint enfin l’heure du repas, et nous nous dirigeâmes vers la Grande Salle, dans laquelle régnait une agitation peu commune. La plupart des élèves étaient encore debout, et je sentis les Serpentards s’échanger pour la plupart un regard intrigué. Je fixais un instant le sol, essayant de respirer calmement pour retrouver la maîtrise de mon corps et de mon cœur qui s’emballait dangereusement. Nous tendîmes l’oreille, et c’est là que la voix de cette Gryffondor me parvint, tandis qu’elle expliquait à son amie ce qui s’était produit quelques temps à peine plus tôt. Mon sang se glaça aussitôt que je compris que mon seul espoir venait de s’effondrer. Il n’était pas mort non, c’était cette stupide gamine qui avait touché l’objet, et d’ailleurs ils avaient même réussi à la sauver. A moins qu’elle ne se souvienne plus de rien, s’ils l’interrogeaient, alors ils remonteraient les pistes pour savoir comment un tel objet aurait pu être en sa possession, et alors ils comprendraient tout. Absolument tout.
Une sorte de malaise me pris, et, lorsque je fus sorti de ma torpeur, je tournais les talons sans le moindre mot et sorti d’un pas rapide de ce lieu où je commençais à suffoquer.

Je traversais le hall et montait les escaliers, ayant besoin d’aller dans un endroit où je ne serai dérange de personne. Je montais alors précipitamment jusqu’au troisième étage, passant un doigt autour de mon col pour essayer de respirer. Je sentais mes yeux me brûler, tandis que mes mains se mirent à trembler. Arrivé dans les toilettes des garçons, je me dirigeais vers les lavabos contre lesquels j’appuyais mes mains, essayant de recouvrer mon souffle de plus en plus haletant. Je déboutonnais précipitamment quelques boutons de ma chemise et desserrait ma cravate aux couleurs de la Maison, avant de poser mon regard vers mon reflet que le miroir me projetait. Je n’avais encore jamais été si pâle, mes joues creusées par la fatigue et par ce poids que je perdais au fur et à mesure que cette histoire me rendait de plus en plus malade. Mes cheveux d’ordinaires impeccablement coiffés glissèrent sur mon visage, et j’allumais le robinet, me passant de l’eau sur le visage. C’est alors que pour la première fois je m’autorisais à craquer. Ou tout du moins je n’en avais plus le choix, car totalement anéanti. Des sanglots s’échappèrent de mes lèvres tremblantes, alors que des larmes glissaient sur ma peau glacée. Je sentis alors une main se poser doucement au bas de mon dos, lorsqu’une voix retentit avec douceur :

« Drago ? »

Non, pourquoi était-elle ici...
Je levais aussitôt mon regard gris vers elle, un bref instant, et lui dis:

« Laisse-moi... Personne ne peut comprendre... »

Puis je me retournais pour me laisser glisser le long des lavabos jusqu’au sol où je m’assis, enfouissant ma tête dans mes bras qui entouraient mes genoux. Je ne voulais jamais montrer mes faiblesses, je n’en avais pas le droit, et pourtant à ce moment-même je ne pouvais plus rien cacher. J’étais effondré, et ma fierté semblait m’avoir quitté même si j’avais terriblement honte qu’elle me voit ainsi.
Je relevais la tête, fixant le sol la tête tournée à l’opposé de Daphné, et parvins à rompre le flot de ces sanglots, laissant mes larmes couler sans un bruit le long de mon visage. Je passais un revers de main pour les en chasser, mais en vain. Mon masque venait de se briser, et enfin mon véritable visage, celui que je tentais de dissimuler depuis toutes ces années, se révélait à ses yeux. Je n'étais pas aussi fort que je voulais toujours le laisser paraître...

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MessageSujet: Re: Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné]   Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné] Icon_minitimeMar 6 Mar 2012 - 15:38


Non, elle ne pouvait sans doute pas comprendre mais elle ne laisserait pas tomber pour autant, et il allait bien vite le comprendre, lui. Elle garda tout d'abord le silence, le regardant avec un air neutre se détourner et s'installer contre le mur, à même le sol. Il ne cessa pas de pleurer mais ses épaules ne furent bientôt plus secouées par les sanglots. Il tentait déjà de reprendre bonne figure devant elle. Daphné ignora cette tentative autant que les nerfs du jeune homme, de toute évidence, puisque les larmes continuaient de couler sur ses joues, contre son grès elle n'en doutait pas. Il évitait de la regarder, gardant les yeux obstinément fixés sur le sol.

Elle ne voulait pas partir et le laisser là en train de pleurer tout seul, c'était clair. Mais elle ne savait pas quoi faire non plus. La première chose qui lui vint à l'esprit fut de s'assurer que personne ne viendrait les déranger. S'il ne craignait pas d'être surpris d'une seconde à l'autre par un autre élève, il parviendrait peut-être à se détendre ? Daphné se détourna et sortit sa baguette pour lancer un sort de verrouillage à la porte des toilettes. Déjà une bonne chose de faite. Elle ne pensa même pas un seul instant que c'était peut-être dangereux de se retrouver enfermée avec Drago Malefoy dans une pièce retirée alors que tout Poudlard se trouvait trois étages plus bas dans le vacarme de la Grande Salle. Il ne lui faisait pas peur, elle ne parvenait pas à le craindre comme elle l'aurait du.

Quand elle se fut assurée que la porte était bien fermée et qu'ils seraient donc tranquille au moins un moment, elle s'approcha à nouveau et se laissa tomber sur le sol elle aussi, juste en face de lui. Il refusait toujours de la regarder. Elle rangea sa baguette dans son sac et envoya valser le tout sous les lavabos, hors de porté de l'un ou de l'autre.

« Non, je ne peux pas comprendre, murmura-t-elle au bout d'un moment. Je ne pourrais peut-être même pas comprendre si tu m'expliquais. »

Elle se pencha un peu vers lui et posa une main sur son poignet. Elle mourrait d'envie de savoir ce qui le mettait dans un tel état mais savait parfaitement qu'il ne le lui dirait pas comme ça, si facilement, elle n'était même pas sûre qu'il finirait par lui dire un jour.

« Je ne te demande pas de le faire. Si tu ne veux pas, ne le fais pas. Mais n'aie pas peur de moi, je ne suis ni dans le camp du Seigneur des Ténèbres ni dans celui de Potter. Le seul camp auquel j'appartiens, c'est le tiens, Drago. »

Daphné était surprise de sa propre audace. Depuis qu'elle lui avait avoué qu'elle l'aimait, elle avait changé, en bien. Elle était plus sûre d'elle et plus déterminée. Elle avait décidé de se battre et d'obtenir ce qu'elle voulait, coute que coute, peu importe si elle devait se heurter un peu plus souvent à son indifférence.

« On est même pas obligé d'en parler, si tu ne veux pas. Je vais seulement rester à côté de toi jusqu'à ce que ça aille mieux. »

Elle libéra son poignet et se glissa à côté de lui, s'appuyant au mur à son tour. Elle hésita a se rapprocher et a le toucher à nouveau mais décida de ne pas le faire, pas pour l'instant en tout cas. Elle voulait d'abord s'assurer qu'il n'allait pas exploser dans une colère noire contre elle.
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MessageSujet: Re: Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné]   Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné] Icon_minitimeDim 11 Mar 2012 - 17:57

J’avais honte. Terriblement honte que quelqu’un me voit dans un tel état. Jamais je n’avais voulu montrer mes faiblesses, et voilà qu’à présent, au seul moment où je n’avais pas eu pour autre choix que de craquer devant cet enfer qui avait transformé ma vie à jamais, il fallait que quelqu’un me surprenne. Heureusement que ça n’était qu’elle, à la limite. Un Gryffondor ou bien je ne sais qui d’autre encore, et à tous les coups ça aurait mal tourné pour lui. J’aurais tout fait pour l’en chasser, mais alors qu’est-ce qui m’empêchait d’en faire pareil avec elle ? J’aurais même eu envie de sortir ma baguette et d’envoyer un sort qui la dissuaderait de s’approcher de moi, pourtant je n’en fis rien. Je n’en avais pas l’envie. Je me contentais simplement de regarder fixement devant moi, tout d’abord surpris lorsque je sentis une main se poser dans mon dos en même temps qu’une voix douce m’interpella. Je relevais alors mon regard vers le miroir juste en face de moi, et croisais le reflet de Daphné.
Je tournais alors sitôt mon visage vers elle pour lui demander de s’en aller, ne désirant voir absolument personne. Qui pourrait me comprendre de toute manière ? Personne. Pas même Rigel, j’en étais convaincu, même si nous nous connaissions depuis l’enfance et qu’elle était à présent à Ses côtés, tout comme moi.

Un silence plana alors dans la salle, seulement perturbé par le bruit de quelques gouttes d’eau qui s’échouaient du robinet dans le lavabo, s’écrasant dans leur chute doucement contre la paroi. Je me retournais alors pour me laisser glisser contre le mur, avant de m’assoir au sol en continuant de l’ignorer. Elle finirait sans aucun doute par disparaître. Quoique... au vu de la dernière fois où nous nous étions retrouvés ensemble, elle n’était pas partie aussi rapidement que je l’aurais souhaité. Alors je continuais à demeurer silencieux, fixant le sol d’un regard perdu et que j’essayais de garder le plus neutre possible, tout en essuyant d’un revers de la main ces maudites larmes qui coulaient sur mes joues d’un blanc cadavérique.
Je relevais tout juste le regard lorsque j’entendis la porte se verrouiller sous l’effet d’un sort qu’elle venait de lancer pour la condamner, avant de fixer à nouveau ce point d’un air indifférent mais néanmoins épuisé. Au moins elle serait la seule personne à m’avoir vu ainsi... Mais en même temps elle ne devait pas s’attendre à ce que cette situation change quoi que ce soit. Ça n’était pas parce que nous étions seuls à présent que je lui avouerai ce qui n’allait pas. Elle ne saurait rien, je le lui avais déjà dit, et ne reviendrait certainement pas sur ma position. Si elle se doutait vraisemblablement de quel était le sujet, cela s’arrêterait là.

Daphné se dirigea ensuite vers la porte pour s’assurer que son sort ait bien fonctionné, avant de revenir vers moi et de s’asseoir juste en face. Je lâchais alors un soupir agacé en hochant légèrement la tête, incrédule. Elle n’abandonnerait décidément jamais ? Je la perçu du coin de l’œil prendre son sac avant de l’envoyer au loin sous les lavabos, avant que sa voix ne brise en un murmure ce silence d’or. Elle me dit alors qu’effectivement elle ne pourrait pas me comprendre, même si je lui révélais toute la vérité.

« C’est sûr » Répondis-je sur un ton cassant, en haussant un sourcil.

Cependant, celle-ci reprit malgré tout, imperturbable. Et à vrai dire, ses paroles me touchèrent en un sens, lorsqu’elle me dit qu’elle ne me demandait pas de lui avouer ce qui n’allait pas si je ne le désirais pas. Elle ajouta également qu’elle n’était dans aucun camp hormis le mien.
Me revint alors en mémoire ce qu’elle m’avait avoué ce soir où nous nous étions retrouvés au bord du lac, en pleine nuit. A vrai dire, je n’avais pas repensé à tout cela, et au fait qu’elle m’ait en réalité avoué qu’elle avait des sentiments pour moi. En temps normal j’aurais peut-être remué tout cela dans ma tête, mais tellement de choses obscurcissait mes pensées ces derniers temps que je l’avais littéralement omis. Mais à présent, je ne pouvais plus l’oublier, et ce fut surtout lorsque sa main se posa sur mon poigné que je revins réellement à la réalité, posant mon regard sur sa main, les sourcils légèrement froncés. Non pas de colère, mais d’une légère douleur presque imperceptible quand bien même je continuais à demeurer froid et silencieux, obscur comme je l’étais depuis tout ce temps.
Puis la Serpentard ajouta enfin que nous n’étions pas même obligés de parler, mais qu’elle préférait simplement rester prêt de moi jusqu’à ce que je me sente ne serait-ce qu’un peu mieux. Là, sa main lâcha mon poigné, avant qu’elle ne vienne se glisser à côté de moi.

Je continuais à demeurer parfaitement interdit, ne sachant pas réellement quoi faire ni quoi lui répondre. Parler non, je n’en avais pas l’envie. Tout ce que je voulais c’était rester seul, mais au fond cela m’effrayait également. A vrai dire sa présence m’apaisait, et mes larmes avaient depuis un moment cessé leur chute silencieuse sur ma peau blafarde. Je demeurais seulement impassible, le regard vitreux, perdu dans mes pensées. J’émis seulement un court quoique profond soupir, mais cette fois teinté d’aucun ressentiment. Simplement pour me libérer de ce poids qui m’oppressait et m’empêchait de respirer convenablement. Puis je renversais la tête en arrière pour l’appuyer contre le mur, fixant le plafond. Je retins alors une légère grimace de douleur, sentant la Marque me brûler soudainement la peau, comme cela m’arrivait parfois. Je passais alors doucement ma main droite dessus, me fichant de ce qu’elle pouvait à présent bien penser maintenant qu’elle était au courant bien malgré moi de ce nouveau statut que je possédais.

« Tu peux retourner avec les autres, je n’ai besoin de personne. » Lui avais-je dis d’une voix pourtant dénuée de froideur, quoique sèche.

« Mais bon, je suppose que je pourrais te dire quoique ce soit, rien ne te fera changer d’avis. Je me trompe ? » Repris-je en tournant cette fois la tête vers elle, toujours aussi calme, à vrai dire résigné.

D’ordinaire je n’abandonnais jamais lorsque je voulais quelque chose, mais elle avait le chic de me surprendre au moment où je pouvais le moins lutter. Quoique. Non, au fond s’aurait été n’importe qui d’autre je lui aurais fait comprendre qu’il avait tout intérêt à déguerpir. Pourtant, en ce moment-même, je ne le faisais pas.

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MessageSujet: Re: Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné]   Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné] Icon_minitimeJeu 15 Mar 2012 - 22:02

Elle posa la tête contre le mur derrière elle à son tour, réfléchissant sur la question que venait de lui poser le jeune homme. Pour le moment, elle n'avait pas envie de bouger, il n'avait pas été vraiment désagréable à nouveau même s'il n'était toujours pas chaleureux. Il ne le serait sans doute jamais, à vrai dire. Est-ce qu'elle supporterait cela longtemps ? Elle n'en savait rien. Il était moins froid avec elle qu'il ne l'était avec les autres, ça elle l'avait remarqué. Mais est-ce que ça suffirait ? Et pour combien de temps surtout ? Comme de toute façon elle ne pouvait pas le savoir, elle préféra ne pas en tenir compte pour l'instant. Elle ferma les yeux avant de lui répondre.

« Je resterais quoi que tu dises, en effet. »

Le silence s'installa à nouveau entre les deux Serpentards, chacun parcourant le fond de ses pensées sans faire attention à l'autre. Même Daphné ne pensait pas tellement à Drago. Tout se mélangeait dans sa tête sans trop de sens, les pensées se présentaient au hasard à son esprit, tournaient un moment puis laissaient la place à une autre... Ils ne faisaient aucun bruit, ne bougeaient pas d'un pouce, on ne pouvait même pas entendre le son de leurs respirations dans le silence assourdissant. Jamais Daphné ne s'était sentie aussi apaisée. Ce ne fut qu'au bout d'un long moment qu'elle remarqua que Drago ne bougeait pas non plus, qu'il ne disait rien et qu'il n'avait pas essayer de la mettre dehors d'une manière ou d'une autre.

« Tu ne veux pas que je parte, lâcha-t-elle. »

Elle ne s'était même pas tournée vers lui pour regarder sa réaction, ce n'était même pas une question. Elle le savait, elle l'avait enfin compris. Ce n'était peut-être pas encore le cas du jeune homme, elle se doutait qu'il répondrait que si mais qu'il ne pourrait jamais la convaincre. Peine perdue, ils savaient l'un comme l'autre que s'il avait voulu qu'elle s'en aille, il n'aurait eu aucune difficulté à la faire fuir. Il aurait pu lui dire des choses tellement affreuses qu'elle serait partie, dévastée, il aurait pu utiliser la magie contre elle puisqu'elle ne pouvait même pas se défendre. Mais non. Elle ne savait pas trop jusqu'où elle pouvait pousser sa chance, jusqu'à quel point il tolérerait sa présence mais il la tolérait en tout cas suffisamment pour l'instant. Daphné pensa que le moment était peut-être bienvenu pour tester la résistance du blond mais se reprit très vite, se disant que tout le monde était dans la Grande Salle et que personne n'entendrait ses cris quand il commencerait à lui faire regretter d'avoir voulu s'amuser un peu. Elle ne put retenir un rire à cette idée, même si ça n'avait pas grand chose de drôle, en soit.

« Tu n'as jamais pensé à ce que serait ta vie si tu avais été à Poufsouffle ? Imagine la tête que tes parents auraient fait... »

Le silence commençait à devenir pesant et inquiétant, elle savait qu'il devait remuer ses idées noires en silence alors elle avait dit la première chose légère et sans aucun sens qui lui était venue à l'esprit dans l'espoir de lui changer les idées, de l'aider à se détendre un peu. Même si ce n'était que quelques minutes, ça ne pouvait pas lui faire de mal.
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MessageSujet: Re: Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné]   Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné] Icon_minitimeVen 16 Mar 2012 - 12:16

Elle resterait quoique je lui dise... Oui, je m’en étais bien rendu compte. Nous étions après tout aussi têtus et bornés l’un que l’autre, mais pour une fois je m’inclinais. J’avais tous les moyens de la faire partir, mais pourtant je n’en fis rien, je n’en avais pas l’envie, du moins plus à présent. Ce qui était fait était fait de toute manière, elle m’avait vu dans le seul moment de réelle faiblesse que je m’étais permis, alors à quoi bon lutter encore contre elle à présent ? Et puis à vrai dire cela ne me venait même plus à l’esprit. Je m’habituais à sa présence tout comme je me laissais aller dans ce profond silence que seules les gouttes d’eau perturbaient. Etrangement, l’angoisse et la colère avaient laissaient place à la tranquillité, du moins l’abattement. Mais je me sentais calme, plus que je ne l’avais jamais été. Je me contentais simplement de fixer encore et toujours le sol, tandis que ni l’un ni l’autre ne parlait, et en cela je la remerciais secrètement. Je n’avais pas envie d’entendre quoi que ce soit en ce moment-même, et cela elle semblait le respecter.

Il n’y eut qu’un seul moment où, finalement, elle me dit soudain que je ne voulais pas qu’elle parte. Etait-ce une sorte de question ? Non, au ton qu’elle avait employé j’en doutais. C’était plutôt une sorte de constatation qui semblait la surprendre. Sur le moment je ne dis répondis rien, jouant avec les plis que formait ma chemise, le regard absent. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes que je lui répondis simplement:

« Non. »

Une voix claire, franche, et pourtant basse, comme si cela n’était qu’une simple réponse à la plus banale des questions. Pourtant celle-ci n’avait à première vue rien d’extraordinaire, mais elle l’était en quelques sortes. Je n’avais pas eu l’envie de lui mentir ou de continuer à mener ce rôle froid et cassant que je montrais à tous. A vrai dire, j’étais réellement moi-même en cet instant, et très peu de personnes connaissaient réellement cette part de ma personnalité que j’oubliais moi-même, ou tout du moins que je ne montrais pas. Pester en longueur de journée contre tous était une identité que je m’étais construite et à laquelle je m’étais abandonné, mais au fond je n’étais pas que ce genre-là. Et là, j’avais mis de côté ma dureté, pour une raison que je ne comprenais pas. Peut-être parce que je j’étais lassé et que j’avais besoin de me libérer un peu, au moins pour quelques secondes.
Un nouveau silence, puis son rire retentit dans la pièce, dans un écho. C’est alors qu’elle me demandait si je n’avais jamais songé à ce qu’aurait pu être ma vie si je n’avais pas été à Serpentard mais à Poufsouffle, et quelle aurait alors été la réaction de mes parents face à cette nouvelle.

Je ne répondis rien à nouveau immédiatement, avant de me mettre doucement à rire. Un rire calme et sincère, dénué de mauvaises pensées comme cela m’arrivait rarement. Cherchait-elle à me provoquer ? Je n’en savais rien. Au fond, si ses intentions n’étaient pas les bonnes elle aurait déjà eu mille et une façons de chercher à me nuire, et au vu de ce qu’elle m’avait avoué, je doutais au fond que cela soit réellement son but. Non, elle avait été sincère, je le sentais.
Je tournais alors la tête vers elle, un léger sourire sur les lèvres, et lui dis:

« Je pense qu’il n’y aurait eu aucun risque à ce que cela n’arrive. Mais au pire je pense que j’aurais fait brûler le Choixpeau... » Dis-je ironiquement.
« Et toi, tu t’imagines à Gryffondor ? Peut-être aurais-tu même était l’invitée VIP de Potter, qui sait. »
La rayais-je en lui donnant un léger coup de coude.

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MessageSujet: Re: Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné]   Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné] Icon_minitimeJeu 29 Mar 2012 - 10:13


Cette fois, elle avait gagné. Le silence pesant qu'il lui offrait, brisé de temps en temps par des réponses abattues, brèves, laissa la place à un rire plutôt surprenant. Même si c'était exactement ce qu'elle avait attendu de sa part en parlant de ça, elle était étonnée de l'entendre. Parce que le rire qu'il leur servait habituellement était très différent de celui-ci, il était moqueur, méprisant, mauvais. Rien à voir avec celui qu'il lui offrait actuellement. Elle avait réussi à le faire rire, peut-être à lui changer les idées pour au moins quelques minutes et c'était tout ce qu'il lui fallait.

Il lui fit même l'honneur d'une réponse et d'un regard. Et même si la réponse n'était pas vraiment celle qu'elle avait espéré -il restait un Malefoy, ça elle ne pourrait rien y faire- c'était toujours mieux que rien, bien mieux que ce qu'elle avait obtenu jusque là. Il ne faisait pas beaucoup d'effort d'imagination et n'essayait pas de rentrer dans son jeu mais il avait répondu, gentiment, en plus. Daphné se serait presque demandé si ce n'était pas Noël ! Elle n'eut pas besoin de réfléchir un tant soit peu à la réponse qu'elle apporterait à la question qu'il lui retourna et lâcha tout de suite en prenant un air très fier :

« Bien sûr que j'aurais été l'invité VIP de Potter, une fille comme moi à Gryffondor, tu penses bien... Personne n'aurait refusé cet honneur. Et avec moi, il aurait pu aller très loin. Dommage pour lui que ce ne soit pas arrivé ! »

Elle s'était elle-même permise un rire avec cette réponse mais n'y croyait pas vraiment. Parler de Potter était devenu gênant pour Daphné, sans doute parce qu'elle aussi avait cru toutes ces années que si quelqu'un les débarrasserait du Seigneur des Ténèbres, ce serait forcément lui. Pourtant vu où il se trouvait actuellement et sachant que c'était le Lord lui-même qui l'y avait envoyé, tout espoir semblait perdu. Elle avait honte de penser « espoir » aussi et pas « risque » car en tant que Sang-Pur fille de Mangemort, elle n'avait pas le droit de penser que la disparition du Seigneur Noir serait une bonne chose. Pourtant, quand elle voyait ce qu'il avait fait de Drago, elle ne désirait rien de plus que le voir disparaître, pour que ce sourire ne quitte plus jamais ses lèvres.

Après sa réponse, le silence s'était à nouveau emparé d'eux. La Serpentard espérait que Drago ne soit pas repartie dans le dédale de ses pensées sombres mais elle ne savait plus vraiment quoi ajouter pour l'en empêcher, toute à ses pensées traitres. Elle avait demandé innocemment ce qu'il serait advenu si le jeune homme ne s'était pas retrouvé à Serpentard mais la question qu'elle se posait au fond était plutôt ce qu'il serait advenu si Lucius Malefoy n'avait pas fait le choix de devenir Mangemort. Qu'aurait été la vie de son fils ? Que serait-il devenu ? Elle espérait qu'il aurait été différent. Mais qu'est-ce qu'elle en savait ?

« Est-ce que je peux la voir ? »

Les mots étaient sortis avant qu'elle n'ait le temps de réaliser ce qu'elle venait de faire. Et il était trop tard pour rattraper cette bêtise. La question flottait dans le silence, attendant de savoir si quelqu'un l'avait entendu, si son destinataire l'accepterait, si on lui offrirait une réponse. Daphné, tétanisée par sa propre audace -ou plutôt stupidité- regardait le Serpentard les yeux légèrement écarquillés. Elle n'avait pas pu demander ça, c'était impossible, pas elle..
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MessageSujet: Re: Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné]   Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné] Icon_minitimeDim 6 Mai 2012 - 19:32

Un rire avait réussi à franchir la barrière de mes fines lèvres, retentissant légèrement dans l’écho de cette pièce sombre et humide. Un léger son que je n’avais pas émis depuis des mois à présent, et, qui plus est, de façon aussi sincère. Etait-ce dû à la fatigue ? Peut-être, mais pas seulement. Non, la vérité c’est que je n’avais plus d’intérêt à jouer la comédie devant elle. Bien sûr, la fierté était profondément ancrée dans mes gènes, mais elle venait de voir, il y a quelques minutes à peine, ce que je gardais réellement au fond de moi. Cette faille que j’avais jusqu’à présent essayé de garder toujours fermement refermée pour que nul ne voit mes angoisses s’était ouverte face à elle, bien malgré moi. Et d’un autre côté, je devais admettre que je me sentais plus léger. Qui, au fond, pouvait se targuer de savoir réellement qui j’étais ? A vrai dire, moi-même ne le savais pas, jusqu’à il y a peu de temps, jusqu’à ce que je comprenne que la mission qui m’était confiée m’envoyait petit à petit dans les bras de la Mort. Ces derniers mois, j’avais vraiment l’impression que tout s’était ébranlé autour et à l’intérieur de moi-même. Je n’étais plus le même, et passer mon temps à me défouler sur les autres sorciers, aussi minables soient-ils, ne m’intéressait absolument plus. Je me contre-fichais d’eux, et si j’avais jusqu’à présent essayé de sauver les apparences en étant « moi-même », je n’en avais plus ni l’envie, ni la force.

« Et toi, tu t’imagines à Gryffondor ? Peut-être aurais-tu même était l’invitée VIP de Potter, qui sait. » La taquinais-je à mon tour, la poussant légèrement d’un coup de coude.

Quelle « chance » elle aurait eu... Enfin, après tout, c’était lui qui avait fait le mauvais choix, alors que je lui avais offert sa chance. Il n’a pas voulu la prendre, soit. Tant pis pour lui. Mais avec le recul je me rends compte que je ne peux que le remercier pour cela, car finalement avoir Potter à mes côtés aurait été bien plus agaçant qu’autre chose. Je le haïssais autant qu’il était possible d’exécrer à ce point une personne, et au vu de la réponse que m’avait faite Daphné, d’une voix pleine de fierté, je savais bien que je n’étais pas le seul. Mais Potter pouvait-il franchement aller bien loin ? Ce minable n’aurait jamais pu faire le poids contre le Seigneur des Ténèbres, quoiqu’il arrive. Et preuve en est de cet endroit où il s’éteint lentement mais sûrement... Il n’a que ce qu’il mérite.

Mon sourire s’effaça lentement, alors que je lâchais un léger soupir. J’étais fatigué par toute cette histoire... Certes j’étais fier d’être Son serviteur et que cette Marque soit à tout jamais gravée sur mon bras, mais c’était aussi à cause d’elle que je réalisais que cette vie idyllique dont je rêvais ne se réaliserait jamais. J’aurais voulu devenir quelqu’un d’important, à la hauteur de la gloire de mon père et digne de ce nom que je portais. Au lieu de cela pourtant, lui était enfermé en prison, devenu un paria de ce monde dans lequel tous l’avaient auparavant reconnu à sa juste valeur, tandis que moi je me débattais comme je le pouvais pour essayer de trouver un moyen de nous sauver. Je n’étais pas prêt pour cela, c’était pourtant la stricte vérité, même si elle m’était difficile à entendre. Alors pourquoi refusais-je sans cesse l’aide de Snape ou de Rigel ? Parce que si je venais à mourir, la dignité serait la seule chose que je pourrais emporter avec moi...

Encore ce silence oppressant... Mais je ne faisais pourtant rien pour le rompre. Je fixais simplement mes mains d’un regard inexpressif, de plus en plus rationnel. Si l’envie de m’en sortir était toujours omniprésente, je me préparais petit à petit à accepter la fatalité pour ne pas tomber de haut le moment venu. Mes pensées n’étaient plus qu’en dent de scie, entrainées par mon instinct de survie, lorsque ça n’était pas la lassitude qui prenait le dessus. Et là, sa voix retentit à nouveau, me sortant peu à peu de mes pensées.
Elle voulait... la voir ? Je relevais lentement le regard vers elle, les sourcils froncés non pas par la colère, mais parce que même si elle savait la vérité au sujet de mon ralliement au Maître des Ténèbres, j’avais toujours cette sensation de L’avoir trahi en laissant Daphné découvrir la vérité. Mais elle n’avait pas eu besoin que je la lance sur la piste, ce que je n’aurais bien entendu pas fait. Elle l’avait tout simplement compris toute seule, me plaçant devant un mur que je ne pouvais pas franchir. Mais visiblement, elle semblait elle-même gênée voire effrayée de m’avoir demandé de faire une telle chose. D’un autre côté, qu’est-ce que cela changeait, après tout, si je lui montrais la Marque ? Plus rien à présent, ça n’était plus un secret pour elle...

Je me mordis alors légèrement la lèvre inférieure, et mon regard glissa lentement sur mon bras gauche, gardant à tout jamais ce souvenir cuisant que m’avait assigné Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Dans une dernière hésitation, je relevais la manche de ma chemise avec lenteur, lui laissant alors découvrir ce Sceau effrayant. A chaque fois que je le regardais, les images de ce moment où, réunis dans le manoir de ma famille, le Seigneur avait approché sa baguette de mon avant-bras, avant de laisser s’échapper de sa voix glaciale ces paroles incompréhensibles qui éveillèrent aussitôt une douleur véritablement insoutenable. Mais j’avais tenu devant Lui, et devant le regard que tous les Mangemorts avaient dirigé sur moi tandis que je devenais officiellement l’un des leurs.

Je levais alors les yeux vers Daphné, guettant la moindre de ses réactions...

« Je te fais confiance Daphné. Cela doit rester entre nous, quoiqu’il arrive. » Lui dis-je en plongeant mon regard gris dans le sien.

Ça n’était pas une menace, non. Juste une prière. Et bien qu'elle me l'ait assuré une première fois, j'avais besoin d'en avoir la certitude absolue.

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MessageSujet: Re: Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné]   Quand tout espoir disparaît, que nous reste-t-il? [Daphné] Icon_minitimeLun 7 Mai 2012 - 0:30

Jamais la jeune fille n'aurait imaginé qu'il accéderait à sa requête, ou du moins pas aussi facilement. Elle s'était attendue à tout sauf à ça, qu'il hurle, qu'il devienne violent même, mais pas qu'il relève simplement sa manche pour lui montrer. Aussi facilement, aussi naturellement. Certes, ce geste devait lui avoir couté énormément, elle en avait parfaitement conscience. Elle savait que toute cette soirée assis par terre dans les toilettes lui avait beaucoup couté, pas seulement pour la Marque, mais parce qu'elle avait aussi vu ses larmes, elle l'avait vu rire et pleurer, elle l'avait vu vrai. Sans masque. Tel qu'il était vraiment. Sans doute personne d'autre dans cette école ne pouvait dire la même chose. Et maintenant il la lui laissait voir.

Ce spectacle, comme s'y était attendue Daphné, n'avait rien de très affriolant. C'était d'ailleurs la première fois qu'elle la voyait pour de vrai, et tellement proche. Elle n'alla pas jusqu'à la toucher, cela aurait été trop pour une seule soirée, mais elle aurait pu. Ce n'était qu'à quelques centimètres d'elle. Ce tatouage honteux qui condamnait pour toujours Drago. Une autre surprise fut de constater qu'elle n'avait pas aussi peur qu'elle l'aurait cru. Oh, elle comprenait parfaitement toutes les implications de cette Marque placée là. Elle savait très bien ce que cela signifiait pour le porteur, toutes les choses horribles qu'il devait vivre, tout ce qu'il ferait à l'avenir si ce n'était pas déjà fait. Devenir un assassin, un monstre capable de prendre une vie sans tressaillir. Un homme dangereux. Mais il ne lui faisait toujours pas peur, ou pas autant qu'elle aurait du. Cela resterait un mystère pour toujours pour elle, pourquoi se sentait-elle si sereine en cet instant alors qu'elle aurait du être effrayée ? Qu'importe, de toute façon cela ne changeait rien au résultat...

Il la lui avait montré sans opposer la moindre résistance. Plus que les implications que la Marque pouvait entrainer, celles de ce geste apparaissaient clairement à Daphné. Il le confirma quelques secondes plus tard, la regardant droit dans les yeux. Pas la moindre trace de mise en garde ou de menace dans ce regard, ni dans ces mots. « Je te fais confiance, Daphné. » Ce n'était plus qu'un fait établi qu'il prouvait en offrant à sa vue la preuve de son crime. Pensait-il seulement à cela comme à un crime ? Sans doute pas... La Serpentard aurait été bien incapable d'expliquer tout à fait ce qui existait à présent entre eux, cela n'avait rien a voir avec une amitié, pas plus qu'une relation amoureuse. Mais il y avait bien quelque chose. Daphné ne serait plus jamais juste « la meilleure amie de Pansy » ou juste « une fille du groupe ». Elle était devenue quelqu'un en qui il avait confiance, à qui il pouvait se confier et se montrer tel qu'il était vraiment. Pour le moment, elle ne ressentait pas de joie particulière à cette idée, n'était même pas certaine que cela arriverait plus tard.

« Je te promets que je ne te trahirais pas. Jamais. »

Elle eut beaucoup de mal a soutenir son regard tandis qu'elle lui répondait, sans arrêt ses yeux étaient attirés par la Marque. Mais elle tint bon le temps de prononcer ces quelques mots, mettant tant de conviction dans son regard qu'il serait obligé d'y croire. De touta façon, elle était sincère. Il n'existait aucune chance qu'elle lâche un jour le morceau à qui que se soit, même pas à Théo à qui elle disait pourtant tout.

Le silence qui suivit cette réponse fut sans doute le plus étouffant, le plus oppressant qu'ils avaient connu jusque là. L'air semblait s'être solidifié autour d'eux, rendant la respiration de Daphné un peu difficile. L'envie de toucher s'agrandissait et Daphné pensait honnêtement qu'elle ne tarderait pas a craquer. Ou bien qu'il retirerait son bras bien avant qu'elle n'en ait l'occasion. Le temps semblait comme suspendu, la scène figée sur cet instant improbable que ni l'un ni l'autre ne devait avoir imaginé vivre un jour.

Trois coups violents furent frappés à la porte, faisant sursauter Daphné. Les battements de son cœur, qu'elle avait bien cru arrêtés pendant un instant, reprirent à cent à l'heure tandis que Drago redescendait la manche de sa chemise. On frappa à nouveau, toujours aussi fort.

« Qu'est-ce que vous faites là-dedans ?! Ouvrez !! »

Daphné se releva en un bond et récupéra son sac et sa baguette abandonnés depuis longtemps sous les lavabos. Aussi vite que possible, elle annula le sortilège qui retenait la porte fermée, laissant enfin l'opportunité à l'élève qui frappait d'entrer. Le jeune homme, un septième année de Gryffondor du nom de Cormac MacLaggen, déboula dans la pièce, visiblement furieux.

« Qu'est-ce qui se passe ici ? Qu'est-ce que vous mijotez enfermés là tous les deux ? »

« Ce ne sont pas tes affaires, MacLaggen. »

Le Gryffondor les observa à tour de rôle une seconde encore avant de laisser tomber et de s'enfermer dans l'une des cabines. Daphné lança un regard inquiet à Drago. Il semblait aller mieux, plus aucune trace de son laisser-aller passager ne subsistait sur son visage. Il avait au moins la chance de pouvoir reprendre facilement une contenance. La jeune fille observa un moment son reflet dans le miroir pour remettre quelques cheveux en place et s'assurer qu'elle aussi semblait plus calme. Il était temps de retourner à la Grande Salle pour manger un morceau et surtout pour rassurer les autres Serpentards et en particulier Pansy.
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