ℵ Un jour nouveau se levait.
ℵ Un jour qui lui semblait beau, malgré les ennuis des dernières semaines. Des problèmes dont Théodore se serait bien passé. Qui voudrait tenir une menace ? Qui voudrait supporter la mort d'un ami ? Qui voudrait de soucis ? Les plus fous sans doute. Après, Théodore se créait des problèmes. C'est lui qui avait agi avec méchanceté envers Terry. C'est lui qui n'arrivait pas à consoler Daphné comme il le souhaiterait. Que c'est dur d'être sur le chemin de la puissance. Des embûches tout du long.
ℵ Un jour comme ce jeudi fut doux et sans nuage. Un jour comme on aurait en trouvé pendant le sombre mois d'Hiver. Si on observait une grenouille sur une échelle comme disent les contes, elle serait assez basse. A travers la fenêtre des toilettes, Théodore remarquait bien que le temp avait changé. Le ménage de Printemps s'annonçait et avec lui, l'épanouissement des vierges fleurs. Théodore avait hâte que tout s'arrange pour repartir à la conquête de la gentes féminine. Sa période d'hibernation arrivait à sa fin.
ℵ C'était peut-être l'excitation de Mars qui tournait sa tête à vers Vénus. Pauvre Terry, aurait-il donc subit les conséquences de son réveil ? Tant pis, il n'avait qu'à par lire ma lettre,s'insurgea Théodore en refermant le robinet. Le Nott n'était pas tranquille visiblement. Il essayait de rejeter la faute sur le Boot, car son éducation refusait les énormes fautes. Il ne savait pas si cela en était une et même Ava ne l'avait pas rassuré sur le point. Enfin, c'était fait et il ne pouvait pas reculer. Parfois, dans le miroir, il croyait voir un Malefoy et cela l'ennuyait.

ℵ Se retournant pour ne pas être face à la vitre, les cheveux lui tombaient sur des yeux remplis de haine. Perte de contrôle totale dans des toilettes pour garçons. Il vit alors des pieds, puis un corps et enfin une tête. C'était lui. Terry Boot. Il avait sans doute eu envie de se vider ou de se rafraichir, qu'importe ! Théodore se ressaisit quelques instants, même si Terry avait pu son visage aux moches expressions.
ℵ Son visage redevint impassible, il se passa la main dans les cheveux pour qu'ils remontent légèrement et s'approcha du garçon. Puis il poussa, gentiment, contre le mur de gauche. Il appuya sur son épaule, à la limite du cou et le regarda droit dans les yeux :

‒ Toi ... tu es ...
ℵ Il se tue un instant. Tant d'évènements s'était écoulé en si peu de temps que sa tête était un véritable mess, un désordre qu'il ne parvenait pas à ranger. Son regard redevint soudainement impassible, maîtrisé et sa voix devenait claire et réfléchie :
‒ Continue de ne rien dire.

ℵ Il lui tapota la joue en affichant un sourire qui se voulait chaleureux et s'enfuit tranquillement, les mains dans les poches.
ℵ L'avait-on, ne l'avait-on pas vu ? Il s'en moquait.