Quelle surprise pour Siwan et sa famille lors de la réception de la lettre de Poudlard ! En effet, notre jeune sorcière est née dans une famille de moldus qui n’avait jamais ouïe dire qu’une école de sorcellerie existait au Royaume-Uni ni même qu’un monde de sorcier coexistait avec le leur. Fille cadette d’un couple de marins plutôt prospères Siwan a deux frères plus âgés qu’elle : Rhian et Drystan, deux jumeaux âgés de vingt ans, moldus tout deux. Née d’une mère galloise et d’un père irlandais, la jeune fille est une enfant de la mer qui l’aime tout autant qu’elle la déteste, la vénère tout autant qu’elle la craint. Son père fait parti de ceux que l’on nomme humblement les « disparus en mer » depuis le jour où son bateau n’est pas rentré au port, après une violente tempête.
Des amis, Siwan en a partout où elle passe. La totalité de ses amis d’enfance sont bien-sûr des moldus de Swansea avec qui elle a passé les onze premières années de sa vie, alors qu’elle n’avait pas encore prit conscience et connaissance de sa qualité de sorcière. Ensuite, elle s’est aussi fait un bon nombre d’amis dans entre les murs de Poudlard et ne compte pas en rester là car faire de nouvelles connaissances est pour elle un véritable plaisir.

Née le dernier jour du mois de janvier 1981 à Swansea, Siwan est une née-moldue. Son enfance se déroule donc paisiblement au bord de la mer où elle grandit entourée de ses parents et de ses deux frères. Son père et sa mère sont tous deux marins dans une entreprise bien classée dans la région mais à la naissance de sa fille madame O’Rackham décide de tirer sa révérence et de dire au revoir à la mer, dans le but de s’occuper pleinement de ses trois enfants. Seulement, cinq ans après, au cours d’une violente tempête du mois de mars 1986, le bateau de son mari ne rentre pas au port et n’est jamais retrouvé malgré les maintes recherches effectuées. Orpheline de père, Siwan reste très marquée de cette période-là et ne s’en remettra jamais réellement, craignant dorénavant la mer plus que tout autre chose. Le jour de ses onze ans, lorsque la lettre de Poudlard lui est remise, c’est une véritable surprise pour toute la famille. D’abord septique et méfiante, la mère de Siwan réalise soudain que tout cela peut être à l’origine de bizarres évènement s’étant produits autour de sa fille durant ses dix années d’existence. Siwan, de son côté, fut tout d’abord effrayée par cette nouvelle mais rassurée par sa mère et par ses frères, elle accepta finalement bien vite cette différence et s’émerveilla du nouveau monde qui lui était alors donné de découvrir. Elle n’oublia pas, d’ailleurs, d’émerveiller ses frères en leur apportant du monde magique des objets qu’ils n’avaient jamais vus.
Sa scolarité à Poudlard s’est déroulée sans anicroche, Siwan étant une jeune élève discrète et plutôt disciplinée. Cependant certains de ses professeurs ont put lui reprocher une certaine étourderie, pas bien grave tout de même mais qui a pu lui causer quelques difficultés.
Dès sa première année, Siwan fait une entrée discrète à Poudlard. Fille de moldus, elle est déjà la cible de moqueries de la part de certains. Mais elle se forme un groupe d’amis solide et les railleries ne l’atteignent que rarement. Tout en douceur, elle réussit son année sans trop forcer mais en donnant le nécessaire pour avoir une moyenne acceptable. C’est durant cette année-là qu’elle entend parler du mystère de La Chambre des Secrets, mais elle reste plutôt éloignée et épargnée par cette histoire.
Durant sa seconde année la jeune fille vit une vie plutôt tranquille et banale, pour une sorcière, au sein du château. Entre ses amis, ses cours et son insouciance, sa deuxième année se déroule pour le mieux et malgré le bruit qui court à travers les couloirs du château, sur le prisonnier échappé de la pire prison des sorciers, la petite fille reste à Poudlard et met tout en œuvre pour éviter que sa mère et ses frères ne soient au courant et s’inquiètent trop à son sujet.
La troisième année de Siwan avait réellement bien commencée. Ayant passée de merveilleuses vacances avec sa famille et ses amis, c’est confiante, pleine d’espoir et de rêves qu’elle revient à Poudlard. Elle s’étonne énormément de voir le nom d’Harry sortir de la coupe, mais elle le soutient. Lorsqu’elle le voit accroché au corps sans vie de Cédric, c’est pour elle comme pour tout le monde un très grand choc. Chez elle, elle pleure beaucoup durant l’été, mais ne parle pas à sa famille de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Elle leur déclare que la mort de Cédric n’est qu’un accident dont elle a du mal à ce remettre.
C’est donc avec un peu moins d’insouciance qu’elle fait son entrée en quatrième année. À l’annonce du coma d’Harry, Ron et Hermione, le doute n’est plus possible. Pour personne. Triste et inquiète, Siwan laisse encore une fois sa famille dans l’ignorance de la menace qui pèse sur le monde sorcier… Mais aussi, sans nul doute, sur le monde moldu.
L’histoire de sa cinquième année va donc s’écrire ici.

En cette journée de septembre particulièrement faite pour rester à intérieur du château, car le ciel gris était au rendez-vous sur Poudlard, Siwan c'était levée de bonne heure et préparée pour ses cours du mardi. Toute la journée avait été rythmée d'heure de cours plus ou moins intéressants et à cette heure-ci, c'est à dire aux alentour de dix-huit heures, Siwan avait un temps libre de quelques heures. Elle en profita pour aller faire un tour à la bibliothèque car il y a de cela quelques jours elle avait emprunté un livre sur les différentes créatures magiques qui vivait réellement dans le monde des sorciers et que les moldus appelaient des «créatures légendaires». Elle l'avait lu deux fois et avait regardé les images, de superbes gravures, avec étonnement et émerveillement car elle n'avait pas croisé la moitié des animaux répertoriés ici, dans sa vie de sorcière ni dans les livres de son enfance, des livres moldus.

Elle portait toujours son uniforme aux couleurs de sa maison mais elle avait un peu desserré sa cravate et le dernier bouton de sa chemise blanche était détaché. C'est avec cette allure assez décontractée qu'elle marchait dans les couloirs sombres et immenses de l'école, le livre sous son bras, allant droit vers la bibliothèque. Elle salua plusieurs personnes sur son chemin, et s'arrêta un peu pour discuter avec certaines d'entre elles. Puis elle reprenait son chemin, les saluant d'un signe de la main et d'un sourire avant de continuer sa route. Ses long cheveux noirs étaient lâchés sur ses épaules et descendaient jusqu'au milieu de son dos. Elle y passa une main légère, et à son poignet le tintement de ses deux bracelets d'argent retentit doucement à ses oreilles. Sur son cou blanc brillait une longue chaine d'or dont le pendentif qui y était accroché était perdu dans la chemise blanche de l'uniforme de la jeune fille.

Siwan arriva enfin devant les grandes portes de la bibliothèque. Elle les poussa doucement et après les avoir ouvertes, elle se dirigea silencieusement vers la personne qui s'occupait de reprendre les livres empruntés et de les ranger à nouveau à leur place. Elle lui tendit son livre sur les créatures qui peuplent le monde magique avec un sourire timide et après avoir attendu son accord, elle tourna les talon et s'enfonça silencieusement dans les rayonnages pleins de livres de l'immense bibliothèque de Poudlard. Elle regarda les étagères pleines à craquer, ne sachant pas vraiment ce qu'elle recherchait. Elle voulait un autre livre, tout aussi intéressant que celui qu'elle venait de rendre, un peu à contre cœur d'ailleurs tellement il lui avait plut. Elle s'arrêta devant un livre, gros et vieux apparemment très poussiéreux aussi qui portait le titre de «Les Plus Grands Sorciers Du Monde Médiéval». Superbe. Voilà un ouvrage qui allait l'intéresser, voire même la passionner. Elle l'attrapa délicatement et le tira doucement de son étagère. Sauf que... Elle se laissa surprendre par le poids improbable de l'ouvrage et il lui glissa des mains... Elle le rattrapa cependant à temps. Elle se redressa le souffle court, le gros livre entre ses bras.

Après avoir repris sa respiration, Siwan s'avança dans la pièce, un peu difficilement, vu le poids du bouquin. Elle cherchait des yeux une table où s'assoir. Puis, en parcourant la salle des yeux, elle reconnut, assit seul devant sa table, un jeune homme qu'elle avait déjà vu plusieurs fois.

«Ex... Excuse-moi?- souffla-t-elle dans un murmure, quand elle fut debout à côté de sa table- Je peux m'assoir avec toi?»

Elle tenait toujours l'ouvrage dans ses bras et semblait prête à le lâcher si elle ne le posait pas très vite sur la table. Le souffle légèrement coupé par l'effort qu'elle faisait pour maintenir le livre en place dans ses bras, elle attendait une réponse du jeune homme qui était en face d'elle.