- Nox - A vous de rallumer l'espoir.

La 6eme année touche presque à sa fin à Poudlard, le trio de Gryffondor, toujours dans le coma, ne peut rien faire contre l'avancée des Mangemorts...A vous de vous battre pour faire gagner votre camp !
 
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 Une houleuse confrontation [Théodore]

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Drago Malefoy
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MessageSujet: Une houleuse confrontation [Théodore]   Une houleuse confrontation [Théodore] Icon_minitimeSam 18 Aoû 2012 - 18:30

3 février 1997


L’une après l’autre les pages se tournaient, le bruit de leur frottement brisant ce silence mortuaire qui régnait dans le lieu quasiment désert. Lâchant un soupir, je refermai le manuel d’histoire de la magie, finissant d’annoter les dernières informations qui me manquaient pour terminer le parchemin que nous devions rendre pour le surlendemain. Relevant le regard vers l’horloge qui trônait au-dessus de l’entrée de la bibliothèque, je remarquai à quel point il se faisait tard. Mais je n’avais pas d’autres choix, si je voulais terminer mon devoir dans les temps il me faudrait veiller un peu plus encore jusqu’à l’avoir terminé ce soir même - ou plutôt cette nuit. Entre mes rondes de Préfet et le temps que je consacrais à ma mission, il devenait de plus en plus difficile de pouvoir tout allier, notamment lorsque j’avais des parchemins à rendre. Je n’avais plus le moindre instant devant moi pour me poser et tenter de remettre un peu d’ordre dans mes idées. Tout s’enchaînait à une vitesse insoutenable, tandis que j’avais l’impression de ne pas pouvoir moi-même avancer. Les cours ne représentaient plus rien d’autre à mes yeux qu’une couverture, un prétexte pour pouvoir mener ma mission à bien. Et si pour ce faire il me faudrait bien plus de temps que je n’en avais et que j’aurai largement préféré le passer ce soir à poursuivre mes recherches, je n’avais pas d’autres choix que de rendre ce maudit travail. Si je commençais à sécher, à ne plus travailler et à avoir des notes qui s’avèreraient être en chute libre il serait plus qu’évident que quelque chose chez moi n’allait pas. Ainsi, si je voulais demeurer en dehors de tout soupçon, il me faudrait avoir des résultats irréprochables, comme auparavant. Tant pis si je dépérissais, si ma santé devenait de plus en plus périlleuse ou que sais-je encore. Je n’avais pas le choix, alors la question ne se posait pas.

Passant une main épuisée sur mon visage de plus en plus maigre, je lâchai un profond soupir, dépité. Je ne pouvais plus tout mener de front, je me devais de faire bien des sacrifices notamment concernant mes besoins primaires, à commencer par les dîners à la Grande Salle auxquels je n’assistais plus, à ces nuits de sommeil en moins passées à réfléchir tant et plus. Mais le pire de tous fut celle que j’avais laissée derrière moi. Certes j’avais fait tout cela pour la protéger, mais constater chaque jour à quel point elle sombrait à son tour dans la dépression par ma faute représentait bien plus encore qu’une véritable torture pour moi. Plus je m’éloignais d’elle, et plus elle me manquait. Si j’avais su à quel point j’aurai pu la regretter il était certain que je n’aurai jamais accepté que nous puissions être ensemble. Cependant je ne regrettai pas non plus ces moments que nous avions passés, même s’ils auraient pu être bien différents encore si ma volonté de mettre autant de distance entre nous pour ne pas d’avantage souffrir avait été puissante. A présent il ne me restait que des souvenirs d’elle, aussi doux que frustrants, et que j’emporterai au loin lorsque le temps sera venu de laisser place à ce changement qui secouraient bientôt le monde des sorciers.

Me mordant durement la lèvre inférieure, je m’interdisais de repenser à nouveau à elle, sentant ma gorge se nouer et la tristesse m’envahir à nouveau, dupliquée par mon épuisement total. Je détournai le regard de mes vagues contemplations, posant ma tête sur mes mains, les coudes sur la table tandis que je me penchai à nouveau sur mon devoir, mettant de l’ordre dans mes notes pour rédiger cette maudite dissertation sur les organismes magiques au Moyen-Age. Puis les heures défilèrent encore et encore, les unes après les autres, avant que de a plume je ne mette l’ultime point final. Plutôt satisfait mais aussi et surtout plus las et fatigué que jamais. Enroulant le parchemin pour le glisser dans mon sac, je m’étirai brièvement, ne pouvant retenir un bâillement. Puis je me levai, passai la bretelle de mon sac sur une épaule avant de balayer la vaste salle du regard, constatant que j’y étais à présent totalement seul.

Je me dirigeai ensuite vers la sortie, laissant les ouvrages sur la table que Mrs Pince rangerait elle-même. Après tout elle était bien là pour cela à ce que je sache. Dépassant la porte, je traversai à présent les couloirs, avant qu’un léger mouvement furtif n’attire mon attention au-devant. Certainement un fantôme. Bref, je continuai d’avancer sans y prêter garde outre mesure, le regard perdu tandis que je demeurai cloitré dans mes pensées, avant de tourner à l’angle des lieux seulement éclairés par les chandeliers qui flottaient dans les airs. Ne remarquant pas de suite cette présence, je sentis que l’on m’empoignait soudain et brusquement par le col avant de me plaquer contre un mur. Après la surprise, mon visage prit rapidement une expression d’un profond mépris, tandis que d’une voix sèche et menaçante je lui dis :

« Lâche-moi de suite, Nott... » Lui ordonnai-je, le regard glacial appuyant ce ton avec lequel je m'adressais à lui.

Quelle chance... Bien sûr était-ce ironique, car tomber sur ce type avec qui j'avais toujours partagé une certaine antipathie - et c'était le moins que l'on puisse dire - depuis des années m'agaçait plus qu'autre chose. D'autant plus que je sentais étrangement qu'il avait bien des choses à me dire, et je pouvais d'avance en supposer sans le moindre doute le sujet. Enfin bref, en d'autres termes il allait encore me faire perdre mon précieux temps...

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Théodore W. Nott
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MessageSujet: Re: Une houleuse confrontation [Théodore]   Une houleuse confrontation [Théodore] Icon_minitimeSam 18 Aoû 2012 - 23:25

3 Janviers 1997,
L'explication
« Les amis. Peu ils sont, plus ils le seront. Protège tes liens, quoi qu'il t'en coûte. »

Pour un Nott Sociable, tiré de Les enseignements


Trop c'est trop !
Trompette sonnante, la marche de l'héritier Nott dans les escaliers réveilla plus d'un tableau. Pourtant il n'était pas si tard, à peine vingt-deux heures en ce premier lundi soir de Février. A moins que ce ne fut la lumière émise par sa baguette de chêne rouge qui les ennuyait. Qu'ils aillent ... pensa-t-il fermement. Il n'avait qu'un objectif et comptait bien le remplir.
Depuis qu'il l'avait vu, dans cet état, il ne pouvait tenir plus longtemps.
Installé confortablement dans un fauteuil dans un coin de la salle commune, Théodore lisait lumière allumée lorsqu'il entendit quelqu'un descendre. Aussitôt, sa lumière se fit discrète et ce qu'il avait vu était incroyable. Sa charmante Daphné, sortant en douce, sortant à toute vitesse. Après son passage, restait une odeur de parfum étrange. Qu'allait-t-elle faire ? Le rejoindre en douce ?
Théodore conclu plus tard qu'elle avait agi de manière désespérée et que tout était la faute de Malefoy et donc, c'était décidé à aller trouver puisqu'il n'était pas dans son lit. Pour connaître sa position, il avait demandé l'aide du Baron Sanglant qui, comme tout fantôme, ne dormait pas et s'ennuyait. Celui-ci l'avait donc conduit plus vite qu'il n'aurait pu le faire du côté de la bibliothèque. Depuis quand Draco étudie-t-il aussi tardivement sur des bouquins ?
Passant devant une Horloge le Serpentard savait qu'il pouvait être surpris par un professeur, Rusard ou n'importe qui. Du coup, il faisait profil bas, utilisant un Lumos de courte durée, juste de quoi ne pas perdre de vue le Baron qui grommelait des choses inaudibles. Durant ce périple dangereux et pouvant finir sur des points en moins pour sa maison, Théodore réfléchit.

Il pensa avant tout à son père, avec qui il n'avait pu passer un Noël, un nouvel an sans son modèle parental. Le voir au lancement de la saison de Quiddich lui avait fait énormément plaisir, mais également beaucoup choqué. En passant devant un tableau représentant une joute équestre, même si pour l'instant les cavaliers dormaient contre leur chevaux, Théodore ne put s'empêcher de faire l'amalgame avec ses propres batailles à venir. Des duels singuliers importants qu'ils devaient à tout prix remporter.
Il pensa ensuite à sa mère, disparue, à sa tante, conservatrice et protectrice qui, il le sentait, le considérait quasiment comme son fils. Il fallait dire que cette pauvre tante n'avait encore jamais été marié, et donc encore moins enceinte. Enfin si, une fois, avec un ancien collègue de classe qui aimait les voyages. Elle tomba enceinte, mais ne garda pas le bébé. Avortement très précoce, il ne fallait surtout pas cela dans la famille. L'éducation et le respect des règles de la Famille faisait sa force, mais peut-être parfois son enlisement.
Alors que son esprit allait encore une fois changé d'axe de réflexion, le baron s'était arrêté. Il n'était pas loin à droite. Là il y avait quelques flambeaux d'éclairés et notre garçon décida d'éteindre pleinement sa baguette.

Le baron continua et traversant un mur frôla de très près le Serpentard ennemi. Dans l'obscurité, Théodore avançait avec la légèreté d'une plume de Flitwick. Lorsqu'il parvint à sa hauteur, Drago ne l'avait pas encore remarqué, c'était le moment.
Théodore attrapa le col de Drago et le poussa contre le mur aux reflets jaunes. Des deux mains, il le fixa avec un regard plus noir que jamais il n'avait eu. Même très contrarié personne n'avait encore eu affaire à sa fureur. Il serrait si fort que lorsque les mots de l'autre parvinrent à son oreille, il le souleva jusqu'à ce qu'il soit sur la pointe des pieds. Te lâcher ? De suite ? Il parla comme il pensait, sans réfléchir. Ses poings parlaient :

Ta gueule Malefoy, lui souffla-t-il sans se détendre, je ne vais pas te laisser t'en tirer ainsi. Tu agis comme un con, alors j'agirais comme tel. Tu fais souffrir Daphné et ça... Sa fureur le fit décoller le sang-pur de plusieurs centimètre. Les bras tendus, il n'aurait pu s'échapper... et ça je ne peux te le pardonner.

Alors que dans les couloirs il se contrôlait encore un peu, Drago Malefoy avait en face de lui une bête de rage et de vengeance, quelque chose de bien plus dangereux que le Buck d'Hagrid. Théodore effectua une rotation et le projeta au sol de telle manière qu'il glisse sur quelques mètres en se cognant.
J'ai promis de la protéger, continua-t-il, de la protéger de toi ! Tes agissements la blessent et donc me forcent à t'expliquer les choses.
Il lui tendit son index gauche. La lumière du couloir le rendait sans doute effrayant d'autant plus que sa voix était grave et plus que sérieusement.
Qu'importe les pourquoi, qu'importent les comment, je me fou de tes objectifs de vie. Ne, et il pesait lourdement ses mots, blesse.plus.jamais.Daphné !

Au bien sûr, il aurait pu continuer sur une menace, mais dans ses yeux, à chaque fois qu'il prononçait le mot de sa meilleure amie, il pensait déceler de la tristesse ou des remords. C'était donc plutôt un conseil autoritaire qu'une menace. Drago le comprendrait, il n'était pas idiot. Pour ça en tout cas !
Théodore abaissa légèrement son doigt, observant la réaction de l'abruti.
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Drago Malefoy
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MessageSujet: Re: Une houleuse confrontation [Théodore]   Une houleuse confrontation [Théodore] Icon_minitimeMar 21 Aoû 2012 - 14:41

Sortant de la bibliothèque, je parcourais à présent les couloirs, le visage tiraillé par la fatigue. Mais aussi épuisé que je pouvais l’être, cette nuit comme toutes les autres ne me serait aucunement bénéfique pour récupérer un tant soit peu. Peut-être devrais-je sérieusement envisager de voir Mrs Pomfresh pour gagner au moins quelques heures de sommeil grâce à ses potions, mais d’un autre côté, si j’en avais grandement besoin, dormir était plus une perte de temps qu’autre chose. Un temps qui m’était bien trop précieux pour le gaspiller et le passer à autre chose qu’à réfléchir. La question était seulement de savoir jusqu’à quand je pourrai encore tenir à ce rythme. Malheureusement, j’avais bien du mal à me concentrer sur ce qui comptait réellement, mes pensées étant sans cesse tournées depuis ce soir-là vers Daphné. Savait-elle combien elle pouvait me manquer ? Non, bien sûr que non, et au fond il était bien mieux qu’il en soit ainsi. Tout avait déjà été dit, et l’un comme l’autre savait parfaitement que cette rupture n’était en aucun cas dû au fait que j’ai pu me lasser d’elle, l’utiliser ou bien je ne sais quoi encore, comme certain pouvaient peut-être le penser. Tous deux étions les seuls à savoir la vérité, même si elle était particulièrement dure à accepter, et pour le reste je m’en contrefichais royalement. Qu’importe les regards haineux du Nott, Silvestri ou de ses fidèles amis, ils ne pouvaient pas comprendre - et heureusement d’ailleurs - cela me passait largement au-dessus de la tête.

Je relevai un instant le regard en m’arrêtant brusquement de marcher, l’œil attiré devant moi par la silhouette translucide de l’esprit qui venait de traverser le mur à quelques centimètres à peine de moi. Ses marmonnements se faisaient à peine entendre, s’évanouissant dans les airs aussi subtilement qu’il était apparu. Lâchant un soupir, je repris ma marche, le regard glissant vers le sol dallé de pierres sans toutefois réellement le voir. L’œil vitreux, mon esprit s’envolait à travers mes éternelles cogitations dépressives et résignées qui occupaient mon esprit depuis des mois, prenant tant et plus de vigueur à chaque instant. Au fond, peut-être valait-il même mieux que cette histoire se termine au plus vite. Je n’avais encore trouvé aucune solution pour régler le problème majeur qu’incarnait Dumbledore, mais certainement ne la trouverai-je jamais. A quoi bon s’accrocher donc à cet espoir illusoire d’en finir avec ce vieux fou ? Peut-être que ma mère et que Snape avaient raison. Peut-être n’étais-je pas à la hauteur comme j’avais toujours ardemment voulu le croire et le leur prouver. Peut-être le Seigneur des Ténèbres avait-Il eu tort de me faire confiance, comme Il s’était trompé avec mon père. Peut-être ce dernier ne sera-t-il donc jamais fier de moi, et à juste titre. J’allais échouer, j’en étais de plus en plus certain...

Soudain, je sentis des mains s’accrocher au col de ma chemise, m’extirpant brutalement de mes pensées tandis que l’on me plaquait violement contre le mur. Le souffle coupé sous l’effet de la surprise, je découvrais de mes yeux écarquillés par la stupeur le regard noir que m’octroyait Nott. L’étonnement cédant sa place à la colère, mes lèvres se pincèrent dans une expression tout autant de mépris que de dégoût à l’égard de cet abruti de base que je n’avais jamais pu supporter que ce soit de près ou de loin. Et là en l’occurrence les choses n’allaient pas s’arranger. D’une voix menaçante, je lui ordonnai de me lâcher, relevant son regard sans le quitter le moindre instant. Cependant sa poigne ne se relâchait aucunement pour autant, bien au contraire même. Jamais encore je ne l’avais vu dans un tel état de rage, et visiblement il semblait fermement décidé à me faire passer un message dont je me doutais largement du sujet. Parfait, la soirée allait être longue apparemment...

Déglutissant avec peine tant il me serrait, mes paroles eurent tôt fait de me faire décoller légèrement du sol, alors que le Serpentard répliquait qu’il ne me laisserait pas m’en tirer ainsi. Mais pour qui se prenait-il ?! Agir comme un con, disait-il ? Allons bon, celui faisait des lustres qu’il m’avait dépassé dans ce domaine. Cependant, lorsque le prénom de Daphné s’échappa d’entre ses dents serrées à l’extrême, je sentis sa poigne se refermer d’autant plus qu’il m’était à présent devenu difficile de pouvoir respirer correctement. A présent sur la pointe des pieds, mon souffle était devenu court. J’avais beau tenter de me dégager de son emprise, toutes mes tentatives s’avéraient être vaines, jusqu’à ce que celui-ci se retourne brusquement pour m’envoyer à même le sol. Mon épaule cognant violement contre le mur derrière moi, je sentais aussitôt un violent excès de colère s’emparer de moi, surpassant cette crainte qui m’avait possédée quelques secondes plus tôt à peine. Partagé entre la peur teintée de méfiance et le besoin irrésistible d’envoyer mon poing dans sa face, je me relevai aussi dignement que je le pouvais, le toisant d’un air aussi hautain que furieux tandis que de mon épaule endolorie irradiait une chaleur douloureuse.

« Tu vas me le payer, Nott... » Sifflai-je entre mes dents, coupé par l’autre idiot qui ne m’écoutait pas pour autant.

Alors ainsi il avait voulu la protéger de moi ? Je n’en attendais pas moins de ta part Nott, même si pourtant je t’ai trouvé curieusement absent tout ce temps. Heureusement pour toi d’ailleurs...
Mes yeux aussi gris que glacials semblaient lui envoyer des éclairs avant de se figer aussitôt qu’il prononça à nouveau son prénom, m’ordonnant de ne plus jamais lui faire le moindre mal. Malgré moi, mon regard s’abaissa légèrement tandis que ses paroles m’avaient heurtées bien plus que ses gestes, et certainement bien plus encore que ce que je voulais le laisser paraître. Depuis combien de temps n’avais-je pas revu Daphné ? Depuis notre rupture en réalité, et si j’avais toujours tenté de me persuader qu’elle s’en remettait sans peine – ce dont j’étais pourtant sûr du contraire – il semblait bien que mes craintes s’étaient avérées réelles. Allait-elle donc si mal ? Au vu de la réaction de Nott, il semblait bien que c’était effectivement le cas, oui...

« Qu’importe ce que tu veux bien croire, cette histoire ne te regarde absolument pas alors ne te mêle pas de ça. Je n’ai pas le moindre compte à te rendre. Tu ne sais rien de ce qu’il s’est passé, et je suis absolument certain que même Daphné ne t’a rien dit, je me trompe ? Oh, mais peut-être est-ce cela que tu ne supportes pas, toi son fidèle ami qui se targue d’être plus proche d’elle que personne ne l’a jamais été. » Répliquai-je, le défiant à nouveau du regard tandis que mes mains s’étaient mises à trembler sans que je ne m’en sois rendu compte.

« Un conseil : reste en dehors de tout cela. Je ne te le répèterai pas deux fois. Même si tu ne peux pas le comprendre, sache que je n’ai rien fait dans le but de la blesser. Je tiens à elle bien plus que tu ne peux le penser, et si nous ne sommes plus ensemble ce n’est pas par plaisir mais parce que nous n’avions pas le choix. Alors si ta curiosité est à présent satisfaite, dégage de là avant que je ne me fâche réellement... » Ajoutais-je en sortant ma baguette de ma poche, mes doigts se resserrant fermement autour d’elle dans un excès de colère difficilement retenue.

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Théodore W. Nott
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Théodore W. Nott

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MessageSujet: Re: Une houleuse confrontation [Théodore]   Une houleuse confrontation [Théodore] Icon_minitimeVen 24 Aoû 2012 - 23:26

Jusqu'à présent, Théodore tenait la situation en main. Sa rage contenue depuis des semaines lui avait permis de garder le contrôle. Cependant, plus il la libérait et moins évidemment il n'en possédait. Ce qui fit qu'à partir d'un moment, il savait que tout retomberait et que Drago pourrait en profiter pour agir malhonnêtement. Afin de prévoir cette éventualité, Théodore se repassait les derniers évènements en tête pour ne pas être totalement impuissant. Satané Malefoy ...
Il prit plaisir à le voir se blesser l'épaule contre un mur ridicule. Tu l'as mérité.

Dans les yeux de l'ennemi, Théodore lisait également de la colère, mais elle était coupée par quelque chose qui l'atténuait suffisamment pour qu'il soit inoffensif. Était-ce du doute ? Oui, Drago devait se poser un tas de questions. Toute son énergie était dirigée vers le cerveau, pas étonnant que le Nott puisse aussi aisément le trimballer.
En tout cas, monsieur était parti dans un monologue que Théodore n'était que d'une oreille tant sa rage bourdonnait dans l'autre.
Ne me regarde pas ... Théodore se répétait tout ce qui l'irritait. Ne pas me mêler ... Compte à rendre ... Ne sais rien ... Chaque mot était considéré absurde et irréfléchi. Lui qui se prétend réfléchi... Pfff. Théodore sentit une goutte de sueur chargé d'éclair nerveux prendre naissance à sa tempe gauche. Le plus proche... Évidemment ! De plus il osait le fixer sans cligner des yeux. Théodore lui avait également le regard sur ses réactions corporels, c'était toujours les signes mentaux. Par exemple pour lui, il savait que son bras gauche tout entier tremblait, tel une crise cardiaque. Chez le Malefoy, debout, les mains tremblaient. Ce n'était pas un très bon signe.
Un conseil ? Tu me donnes des conseils ? How dare you ?! Plus Malefoy avançait et moins cela était un conseil.
Il sortit alors sa baguette. Son minuscule bout de bois noir ne provoqua qu'une réaction à Théodore : le redressement. On le menaçait. Malefoy le menaçait ! C'est la meilleure, ça !

Ni une, ni deux, Théodore reprit le contrôle totale de son corps et de ses sentiments. La colère fut contenue dans le bras tremblant. La fierté s'afficha sur son visage. Le dégout se lisait dans ses yeux. L'éducation Nott appartenait au buste.
Théodore soupira.
Alors fâche-toi, dit doucement le Nott tandis qu'il baissa la tête, dirigée vers son pied droit. Car je n'ai pas décidé de "dégager de là". Relevant la tête il le toisa en avançant ce fameux pied. Que vas-tu me faire ? Me blesser ? Tu ne voudras pas, il accéléra avec un petit sourire, ou plutôt... Tu ne PEUX pas. Il plaça ses deux mains dans les poches en avançant le pied gauche. Si tu me blesses, Daphné connaîtra l'agresseur. Si tu me blesses Drago, il hocha de la tête en avançant à nouveau, Daphné t'en voudras. Et ça, tu ne le veux pas.
Tu sembles tellement "préoccupé" que perdre ma meilleure amie te détruirait. Alors certes, je ne connais pas tous les détails. Certes, il est possible, je dis bien possible car tu es trop étrange, que tu ais des sentiments pour elle. Cependant,
il était arrivé à quelques centimètres de la baguette tendue, "Je ne resterais pas en dehors de cela". Tu peux le répéter, deux, trois, autant de fois que tu le souhaites, JE suis le plus proche de Daphné et tu ne peux changer cela.
Il jeta rapidement un œil à l'objet magique avant de, de nouveau, plonger son regard dans celui du Malefoy. Il avait de la salive dans la bouche, pourtant il ne l'avala pas afin que son cou ne montre pas un instant de crainte. Ce n'était pas du bluff, il pouvait le sentir même s'il en doutait.

Drago Malefoy, continua Théodore Nott en s'arrêta quelques instants sur ce nom l'air pensif, il est vrai que les comptes n'ont pas à m'être rendu. En revanche, tu en dois à Daphné. Vu son état, je n'ai pas besoin qu'elle me dise ce qu'il se passe pour agir. Donc, et sa voix se fit concluante et provocatrice à jamais, si tu veux te fâcher, fâche-toi. Regarde, il colla son cou à l'extrémité de la baguette, je suis une proie facile. Menton relevé il avait l'air hautain. Un petit sort et je ne t'embêterais plus.
Les mains dans les poches, il ne bougea plus.
Les mains dans les poches, il savait ce que Drago n'allait pas faire. Il savait qu'il ne pouvait le toucher sans que cela n'est une répercussion forte sur sa relation avec Daphné. Il savait que le Théo qu'il avait en face de lui n'avait rien à voir avec le petit sang-pur indifférent qui jouait à l'asociale lecteur de bouquin. Ho non. Il en était tellement éloigné. Il savait que ce Théo, ce garçon qui venait de se rapprocher de lui, était là en tant qu'ami, en tant que protecteur de Daphné Greengrass, celle qu'il pouvait éventuellement aimer et qu'il n'était pas déterminé à se dérober, à délaisser son rôle. Oui, il le savait. Il devait le savoir.
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Drago Malefoy
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MessageSujet: Re: Une houleuse confrontation [Théodore]   Une houleuse confrontation [Théodore] Icon_minitimeJeu 20 Sep 2012 - 20:06

Spoiler:

Cette situation frisait tout bonnement le ridicule. Qu'est-ce que cet ignare arrogant et prétentieux était en train de faire, au juste ? Il pensait quoi, pourvoir me donner des ordres ? Me promulger ses soit-disant conseils ? Mais je n'en avais rien à faire ! Et du haut de sa prétendue noblesse il se permettait de penser qu'il pouvait au moins rivaliser avec moi. Mais pour cela il se mettait le doigt dans l'oeil, et jusqu'à l'omoplate. Face à moi il n'était rien, comme le reste des sorciers de cette école. Je ne m'étais jamais écrasé devant qui que ce soit, si ce n'est légitimement devant mon père, et ça n'était pas demain que cela commencerait. Et pourtant... Pourtant au fond qu'était-il en train de se passer à cet instant-même ? Je ne voyais qu'une seule chose à répondre : ce sale troll savait précisément comment faire pour me tenir et m'empêcher d'agir contre lui. Et tout cela au nom de quoi ? De celle que je devais à tout prix chasser de ma vie. Nous n'étions à présent plus rien l'un pour l'autre, alors pourquoi ne pourrais-je pas faire payer à Nott son humiliation au centuple ?

Une violente douleur irradia de mon épaule jusqu'au long de mon bras alors que je me cognais brutalement contre le mur derrière moi, sous son regard aussi empreint de rage que de plaisir. Un plaisir qui ne durerait plus longtemps... Cependant, cette même rage qui me poussait tant de fois à agir sans discernement me faisait cruellement défaut, alors que mes pensées n'étaient occupées que par une seule et même personne. Il fallait que je me ressaisisse, coûte que coûte...

Me relevant avec le plus de dignité possible, je relevai le menton avec mépris, mes yeux emplis d'une rage que je tentais de réfreiner. Mes mains tremblaient sans que je ne m'en aperçoive, alors que je devais prendre sur moi plus que je ne l'avais encore jamais fait. Et pourtant bien des occasions m'avaient poussées dans un tel excès de colère. Potter par exemple avait au moins cette seule qualité que je lui reconnaissais de parvenir à me mettre dans un tel état de fulminement que rien ne pouvait me retenir d'éclater contre lui, laissant dès lors retomber mon masque d'un contrôle des plus absolu sur moi-même. Mais Nott, lui... Sans détourner le moindre instant mes yeux emplis d'éclairs dangeureux des siens, je prononcé sur un ton venimeux ces paroles pourtant grandement maîtrisées, dénuées de tout élément qui aurait pu lui montrer qu'il avait gagné face à moi. Il fallait que cet imbécile comprenne une fois pour toute qu'il n'avait absolument pas à se mêler de notre vie privée, car pour qui se prenait-il pour bien vouloir prétendre le contraire ? Qu'il soit son ami n'y changeait absolument rien, je n'avais pas le moindre compte à lui rendre. S'il voulait l'interroger elle, grand bien lui fasse. Mais s'il comptait sur moi pour que je justifie mes actes et que je m'aplatisse, il pouvait toujours rêver. Une goutte de sueur luisait sur sa tempe, alors que ce que je lui déclarais sans flancher devait le rendre plus fou de rage que jamais. Mais qu'il me touche encore une fois, et Daphné ou pas je n'en aurai plus rien à faire. Il avait certes gagné le premier souaffle, mais à présent c'était terminé.

Un soupir purement provocateur s'échappa de ses lèvres, finissant de faire tressaillir mes muscles tandis que les jointures de mes doigts blancs qui demeuraient crispés autour de ma baguette d'aubépine se serraient plus que jamais autour de celle-ci. Continue de me narguer Nott, continue... Approche encore d'un pas et je te jure que je te tue... Les mains dans les poches, il continuait à déblatérer ces paroles qui ne me faisaient ni chaud ni froid, jusqu'à ce qu'il ajoute avec certitude que si jamais je venais à le blesser, Daphné m'en voudrait cruellement. Et aussi ignoble que cela l'était de l'admettre, il n'avait pas tord sur ce point : je ne le voulais pas... Toisant ma baguette fixement rivée sur sa gorge, il préféra ne montrer aucune crainte bien que je savais qu'au fond il était certainement loin d'être aussi assuré qu'il voulait le montrer. Et replongeant son regard empreint d'une lueur de défi dans le mien, il ajouta que rien ne pourrait l'empêcher de se mêler toutes les histoires qui pouvaient toucher de près ou de loin à elle. Collant alors son cou contre la pointe du morceau de bois dans une assurance tout bonnement inconsciente, il poursuivait ses élucubrations grotesques alors que je ne détournais pas le moindre instant mon regard du sien, prenant plus sur moi que jamais je n'en avais eu l'occasion.

Mais il était trop près. Beaucoup trop près. Je ne supportais pas cela. Jusqu'à quel point était-il inconscient pour croire que je n'aurais pas la moindre réaction à son égard ? Car même s'il avait résolument gagné ce bras de fer invisible, même si ce dernier mot était inadmissible, je n'allais pas partir sans rien dire. Et un jour il le regretterait. C'était une promesse... Brusquement je le saisis par le col et, d'une voix aussi calme que sincèrement dangeureuse, lui répondis presque dans un murmure :

« Quelle chance tu as de pouvoir te cacher derrière ce prétexte, Nott... Heureusement que tu as ta chère Daphné derrière laquelle te cacher pour pouvoir jouer à ce jeu-là, aussi stupide soit-il... Mais crois-moi, la prochaine fois je ne te laisserai pas faire. Retiens vraiment ce que je te dis, car je ne te le répèterai pas. Méfies-toi vraiment. Tu peux prendre cela pour une menace car s'en est une, mais dis-toi qu'elle n'est pas prononcée en l'air. Continue à jouer les chevaliers servants, et la prochaine fois tu le regretteras amèrement. »

Je le relâchai alors sans le moindre ménagement qui le força à faire un pas en arrière, avant de ranger sèchement ma baguette dans ma cape noire au col vert. La vengeance est un plat qui se mange froid, Nott. Et j'ai tout le temps avant de déguster le mien...

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