- Nox - A vous de rallumer l'espoir.

La 6eme année touche presque à sa fin à Poudlard, le trio de Gryffondor, toujours dans le coma, ne peut rien faire contre l'avancée des Mangemorts...A vous de vous battre pour faire gagner votre camp !
 
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 Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick)

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Marcus E. Lodwick
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Marcus E. Lodwick

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MessageSujet: Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick)   Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick) Icon_minitimeSam 18 Aoû 2012 - 15:35

Samedi 1er mars 1997


Le ciel était couvert mais pas menaçant. Un vent froid parcourait les rues de Prés-au-Lard et les passants préféraient se réfugier au plus vite dans les échoppes. J’ai parcouru la grand rue, une longue cape grise sur le dos, la capuche sur la tête, logeant les murs afin que les gens ne puisse pas me remarquer. Ma pipe entre les dents j’ai traversé les quelques yards qui me séparaient du pub miteux dans lequel j’avais donné rendez-vous à ma nièce. Je suis entré dans la salle, Alberforth Dumbledore était là, fidèle à son poste de barman, essuyant quelques verres. Ça devait bien être la seule chose qu’il lavait dans son pub. Le sol couvert de poussière montrait les traces de quelques clients qui avaient du faire une halte ici. Je me suis rendu au comptoir et j’ai commandé un verre d’hydromel. Le vieux tenancier posa un petit verre qu’il remplit jusqu’au bord. Avant qu’il ait pu rembarqué la bouteille je le retins.

« Tu peux laisser la bouteille. »

Il la reposa donc près de moi. J’ai bu d’une traite mon verre tandis qu’il retournait s’occuper des ses verres.

« J’attend quelqu’un. Une jeune fille. Si elle arrive, je suis à côté »

Je fis un signe de tête vers la salle contiguë. J’ai pris la bouteille, le verre, et je me dirigeais vers la dite salle. Rien n’avait changé depuis mon dernier passage. La crasse était toujours là, les mêmes tables en bois brut et rustique, la même lumière faiblarde. Bref le même décorum qu’il y a seize ans.
Je me suis installé à une table du fond de laquelle j’arrivais à voir ceux qui se présenteraient au comptoir à travers l’encadrement de la porte encore ouverte. Il n’y avait dans la salle que quelques personnes à l’allure tout aussi suspecte que la mienne. Trois joueurs de cartes près d’une des fenêtres, et deux personnes encapuchonnées dans un coin. Mes narines firent leur examen de loin. Parmi les trois joueurs, l’un d’eux transpirait malgré le froid, de cette sueur que l’on ne peut voir que sur les tricheurs peu avisés. Un autre sentait le coup de déprime, le dernier, l’assurance. Les deux capuches sentaient le souffre, la merde de troll et cette odeur caractéristique de putréfaction liée au venin d’Horglup. Sans aucun doute des chasseurs.

Je me suis servi un verre de plus. Ma pipe était éteinte. J’ai sorti ma blague à herbes et prenant une petite poignée d’herbes séchées, j’ai bourrée ma pipe avant de la rallumer d’un coup de baguette. J’ai remis ma baguette dans son logement spécial à ma ceinture. Il se passa peut être une heure, durant laquelle je tentais de me souvenir des derniers moments passés avec ma famille, il y a quinze ans, avant que me pensées vagabondes ne fussent dispersées par le son de la porte d’entrée du pub. L’odeur qui m’est parvenue de là n’avait rien de commun au pub. Une odeur de frais, un parfum juvénil, une fragrance féminine. Sans aucun doute, ma nièce était arrivée.
J’ai relevé ma capuche et attendu qu’elle arrive dans la salle. Son visage montrait des traits de fatigue et de tristesse. Je me suis levé et fait quelques pas vers elle.

« Bonjour Luna. Je suis ton oncle Marcus. »

Voir enfin quelqu’un de ma famille me fit monter une larme à l’œil. Mais je la retins le temps de pouvoir prendre ma chère petite Luna dans mes bras.
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Luna J. Lodwick
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MessageSujet: Re: Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick)   Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick) Icon_minitimeVen 24 Aoû 2012 - 20:55

    Cela ne faisait pas une semaine que j'avais appris la mort de Gowan. Et pourtant, ces quelques jours avaient été les plus longs de toute mon existence. J'avais pleuré toute la nuit du dimanche au lundi, et je n'avais pas dormi du tout. Dans les ténèbres, j'avais réfléchi à tout ce qu'il s'était passé. C'était juste invraisemblable. Et pourtant, Gowan était bel et bien mort. La nuit glaciale m'avait enveloppée, et rien n'avait pu me réchauffer. Je m'étais pourtant enroulée dans mes couvertures, tout en pleurant toutes les larmes de mon corps.

    Le lendemain, le lundi, j'avais tenté d'aller en cours. Mais dés que j'avais franchi les portes de mon dortoir, les regards graves s'étaient posés sur moi. Ensuite, lors du petit-déjeuner, les murmures à propos du décès de mon petit-ami m'arrivèrent aux oreilles. Et je ne pus tenir. Je finis par rentrer dans la Salle Commune des Serdaigle, et plus précisément dans mon dortoir, dans mon lit. Et j'étais restée là toute la semaine. C'était la première fois que je séchais les cours. Ça me dérangeait d'autant plus. Plusieurs fois, Rigel avait tenté de venir me voir. Mais je faisais à chaque fois semblant de dormir. Je ne voulais pas parler, ni voir qui que ce soit. Je ne voulais rien. Je ne savais même pas si je voulais encore vivre.

    La semaine se passa ainsi, mollement, lentement. Je devais voir Marcus le samedi, lors de la sortie à Pré-au-Lard. L'idée de lui envoyer un hibou lui demandant d'annuler notre rendez-vous m'avait plusieurs fois traversé la tête. Mais je ne pouvais tout de même pas faire une chose pareille. Justement, de toutes les personnes que je pouvais voir, il était la seule qui pouvait me remonter un tant soit peu le moral. Le samedi matin, donc, je m'étais levée avec une tête d'enterrement. Je n'avais que trop peu dormi et de larges cernes entouraient maintenant mes yeux azur. J'avais bien pris mon temps pour faire ma toilette, manger et partir sur le chemin du petit village bordant l'école. Je ne voulais en aucun cas me retrouver face à qui que ce soit d'autre que Marcus.

    Je me mis donc sur le chemin de Pré-au-Lard, habillée d'une longue jupe à dentelle noire, et d'un corset serré. Je m'étais couverte d'une cape faisant aussi office de manteau. Bref, j'étais préparée au froid encore hivernal de mars. Cependant, même avec toutes les couches de vêtements que je voulais, j'avais toujours froid. C'était sûrement dû à cette tristesse si profonde. Une fois au village, je me mis à longer les murs des commerces et habitations, histoire de ne pas me faire remarquer. J'avais même mis ma capuche, pour ne pas qu'on me reconnaisse. J'arrivai enfin face à l'entrée de la Tête du Sanglier. Il n'y avait personne dans la petite rue boueuse du pub. Je n'y étais jamais entrée, sûrement à cause de l'aspect du pub : les vitres étaient très sales et l'enseigne montrait une tête de sanglier sur une nappe blanche, imbibée de sang. Bref, rien de bien joyeux. Lentement, je posai une main sur le manche crasseux de la porte d'entrée, et l'ouvrit lentement. Une clochette tinta et à pas de loup, j'entrai dans le pub miteux. Et miteux... il l'était ! Le comptoir était vraiment très petit et surtout, très sale. Comme à peu près le restant de tout l'endroit, en fait... le barman me lança un regard étrange, et je tentai d'échapper à ses yeux d'un bleu aussi clair que celui des miens. Je scrutai la salle : un trio jouait aux cartes, deux hommes encapuchonnés restaient statufiés dans un coin et... et un homme s'avança vers moi. Il était grand et portait une moustache de quelques jours. Cet homme, habillé assez élégamment, ressemblait comme deux gouttes d'eau, à quelques rides près, aux photos de mon oncle. Et il fallait l'avouer, c'était un bel homme. Aussi beau que sur les photos de ma grand-mère. Il se présenta alors en me saluant et, sans que je ne puisse lui répondre, il me prit dans ses bras.

    Une odeur d'alcool et de tabac arriva à mes narines. Mais surtout, il sentait bon. À coups sûrs, il s'était parfumé pour arriver. Son étreinte forte et familiale me réchauffa littéralement. J'avais l'impression d'être dans les bras d'un père qui avait perdu ma confiance depuis bien longtemps. Mais aussi, étrangement, dans les bras d'un petit-ami que j'avais perdu il n'y avait qu'une semaine de cela. Sans crier gare, les larmes perlèrent aux coins de mes yeux. Et je me mis à pleurer, serrant à mon tour mon oncle dans mes bras frêles. Il fallait dire que je n'avais pas non plus trop mangé, cette semaine. Je tentai de parler. Et avant que des mots puissent sortir de ma bouche, se furent des sortent de gémissement bizarres. Finalement, quelque chose de compréhensible finit par sortir.

    « M...Marcus... Mon oncle... je suis si... si contente. »

    Ah ! Ça devait être beau : je lui disais que j'étais contente et en même temps, je pleurais. Et ça se voyait que je ne pleurais pas de contentement. J'entendis d'ailleurs un des joueurs de cartes ricaner. Mais je n'en avais que faire : j'étais avec mon oncle, et c'était ce qui était le plus important, pour moi.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick)   Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick) Icon_minitimeSam 1 Sep 2012 - 17:38

Je pris ma nièce dans mes bras comme si je reprenais ma vie, ma famille. Elle se mit à pleurer presque aussitôt. Je sentais bien qu’elle était contente que je sois là, près d’elle, mais que quelque chose n’allait pas. Je l’avais senti. Durant notre étreinte, un joueur de carte leva la tête et ricana de son haleine pestilentielle. Je l’ai fixé, quelques secondes, droit dans les yeux. Il baissa d’un coup la tête en se raclant la gorge, comme pour dissimuler sa courte moquerie.

J’ai fait asseoir Luna près de moi. Elle pleurait encore, mais peu de larmes coulaient sur ses petites joues blanches. Cela devait faire plusieurs jours qu’elle pleurait. J’ai sorti un de mes mouchoirs blancs brodés de mes initiales de ma poche que je lui ai donné afin de sécher ses larmes. Sa mine était vraiment déconfite. Je l’ai scruté quelques instant d’air air interrogateur, ne sachant que dire. Elle leva la tête et esquissa un sourire. Je lui souris aussi. Je repris ma pipe pas tout à fait éteinte et me levais.

« Ne bouge pas, je vais te chercher quelque chose à boire. Une bièraubeurre, ça va te remonter le moral je pense. Je reviens. »

Je fis les quelques pas qui me séparait du comptoir en observant un à un les clients. Les joueurs de cartes baissaient la tête, évitant de croiser mon regard. Le deux chasseurs au contraire levèrent la tête. L’un d’eux me fixa sous sa capuche et sembla me reconnaître puisque la capuche fit un léger hochement. Je dessinai alors un demi sourire. Sûrement était-ce l’un de ces chasseur avec qui j’avais collaboré il y a quelques temps lorsque le Mage Noir m’avait demandé de trouver Greyback, celui qui me supplanta dans mon rôle. Ces chasseurs étaient certes des mercenaires, mais les longs moments de traques nous avaient rapprochés. Que de souvenirs me hantaient. Cela faisait quelques mois que ma vie n’était plus qu’un amoncèlement de souvenirs épars. Et voilà que ma nièce m’avait retrouvée, et avec elle toute une partie de ma vie. Je déposais ma monnaie sur le comptoir en commandant deux bièraubeurres. Abelforth déposa en grognant deux pintes de la boisson reine de Prés-au-Lard. Je suis retourné dans la salle retrouver ma nièce.
Elle avait séché ses larmes. Je me suis installé près d’elle en éteignant ma pipe. Je pris ses petites mains posées sur la table au creux des miennes. Elle ressemblait bien à une Lodwick, pas de doutes possibles.

« Que se passe-t-il ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Raconte moi tout. Je veux tout savoir de toi. J’ai passé trop de temps loin des gens que j’aime et j’ai besoin de me rattraper. »

Je savais qu’elle voudrait me poser autant de question que j’avais à lui poser moi-même. Comment avaient-ils vécu ma disparition ? Comment allait mon frère, seul survivant de la famille ? Comment avait-elle su que j’étais en vie, et revenu en Angleterre ? De nombreuses questions se bousculaient dans mon crâne. Mais la voyant ainsi défaite, je devais d’abord l’aider à se relever. Maintenant que j’avais été évincé de ma meute, il me fallait renouer des liens avec celle qui était naturellement la mienne.
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Luna J. Lodwick
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MessageSujet: Re: Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick)   Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick) Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 22:06

    Étonnamment, je me mis à pleurer comme une madeleine. Il fallait avouer que je me sentais enfin parfaitement bien avec quelqu'un. Quelqu'un qui n'était pas Gowan. Rien que de repenser à lui, les larmes se remirent à couler de plus belle -du moins ce qu'il y avait à couler... j'avais trop pleuré durant cette semaine pour que les larmes coulent à flot. Là, j'entendis le ricanement de quelqu'un. Il s'agissait d'un des joueurs de cartes. Mais je m'en fichais. Cependant, je sentis Marcus bouger légèrement -sûrement la tête- et le ricanement cessa aussi vite qu'il était arrivé. Doucement, mon oncle arrêta son étreinte et me fit bouger de quelques pas. C'était terriblement difficile de se détacher de lui et surtout, de marcher. J'avais l'impression que mon corps était paralysé. Il me fit m'asseoir sur un des bancs inconfortables du bar et il s'installa à mes côtés. J'étais aussi très gênée de me montrer aussi fragile et triste la première fois que je le voyais -ou plutôt revoyait-. Finalement, j'aurais dû rester seule au château, et reporter notre rendez-vous à la prochaine sortie à Pré-au-Lard. Cependant, l'idée que je n'aurais pas été mieux me titilla l'esprit. Oui. Mieux valait percer l'abcès directement, et lui annoncer le pourquoi je n'allais pas bien maintenant. Je tentai de me reprendre, sentant le regard lourd et interrogateur de mon oncle me fixer et, les yeux remplis d'eau salée, je levai la tête vers lui, esquissant un pseudo-sourire fort peu convaincant. Il me le rendit, mais contrairement à moi, on pouvait voir de la franchise. Il prit sa pipe sur la table et se leva, m'expliquant qu'il allait chercher de quoi boire un petit quelque chose -soit une bièraubeurre-, histoire de me remonter le moral. En même temps, il me donna un mouchoir. Le type même de mouchoir que ma grand-mère nous avait fait, à mon père et à moi. J'avais donc le même dans le fin fond d'une poche. Juste que ses initiales n'étaient bien évidemment pas les mêmes que les siennes. Et que accessoirement, le mien avait été tellement usé durant la semaine, qu'il était surtout temps que je le lave.

    « C'est d'accord... »

    J'aurais voulu lui dire que j'aurais préféré un bon verre de Whisky Pur Feu mais me retins : je ne voulais pas non plus qu'il pense que j'étais, en plus d'une dépressive, une jeune alcoolique. Enfin, à première vue, il n'était pas mal dans son genre non plus. Je le vis s'éloigner vers le comptoir et prendre la commande. J'en profitai pour sécher mes larmes et le détailler de loin. Vu comme ça, il n'y avait vraiment pas à dire : il s'agissait bien de mon oncle. Il était exactement comme me l'avait souvent décrit ma grand-mère, mis à part qu'il était quelque peu plus vieux. Mais en tout cas, il était vraiment très classe. C'était même un bel homme. Certes, sur les photos, il l'avait toujours été, mais il avait bien vieilli. Et sa pipe ne changeait rien à son charisme. Au contraire, cet accessoirement lui donnait une certaine noblesse. Néanmoins, il ne fallait pas que j'oublie l'information capitale que m'avait donnée Daphné : mon oncle était un loup-garou, et il pouvait toujours être dangereux... mais je devais tout de même bien avouer qu'il ne le paraissait absolument pas. De toute manière, une fois que j'aurais pleinement repris mes esprits, j'allais le bombarder de questions. J'étais étrangement certaine qu'il allait y répondre sans rechigner. Tandis que le barman allait chercher nos bièraubeurres, je vis Marcus tourner la tête dans un coin de la pièce et un demi-sourire se dessiner sur son visage. Je me tournai légèrement vers le destinataire de ce sourire étrange. Il s'agissait d'un des hommes tout aussi bizarres, encapuchonnés. Peut-être se connaissaient-ils ? Ou alors, c'était un de ses collègues Mangemorts ? Non. Je ne devais pas devenir totalement parano. Mon oncle n'avait franchement pas l'air de quelqu'un de foncièrement mauvais. Finalement, le barman arriva et lui donna les deux bièraubeurres commandées. Mon oncle déposa l'argent sur le comptoir et prit les boissons, les emmenant à notre table. Il en déposa une face à moi, s'assit à mes côtés et déposa la sienne face à lui. Ah, les pintes de bièraubeurre... une fois de plus, cela me faisait penser à Gowan, et à la pinte vide qu'il avait transformé en écureuil. Switch était un petit animal vif, et je l'aimais de tout mon cœur. Cependant, quand Gowan était mort, et que j'étais revenue dans ma chambre, suite à cette annonce glauque, j'avais découvert sur ma table de chevet, une pinte de bière vide. Le sort avait été rompu, et mon petit Swich m'avait lui aussi abandonnée sans le vouloir. Je ravalai mes larmes, tandis que mon oncle éteignait sa pipe. Soudain, il prit mes mains dans les siennes. Elles étaient énormes, comparées aux miennes. Et étrangement, elles dégageaient une chaleur apaisante et étaient très douces, alors qu'elles auraient pu broyer les miennes sans que je ne puis comprendre ce qu'il se passait. Je plongeai mes yeux bleus dans les siens, d'un brun presque noir et il me demanda ce qui n'allait pas. Il voulait que je lui raconte tout, savoir tout de moi, car il avait passé trop de temps loin des personnes qu'il aimait. Et qu'il voulait regagner le temps perdu. Ses yeux ne mentaient pas : il était sérieux. Je soupirai doucement, ne sachant pas trop par où commencer. Je remis mes quelques idées en place.

    « Eh bien... je... je ne sais pas trop par où commencer... Depuis la mort de grand-mère, pleins de choses horribles se sont passées. Enfin... »

    Je fis une légère pause. Je remarquai que je m'étais totalement tournée vers mon oncle. J'enlevai une de mes mains des siennes, prit ma bière et bus une longue gorgée.

    « Ça va être assez long, je t'avoue... tout d'abord, il y a donc eu la mort de grand-mère. Vu qu'elle a toujours aidé papa à m'élever, je me suis sentie vraiment très mal. Ce qui est compréhensible, tu me diras. Enfin, je suis rentrée à l'école. Je pensais que mes soucis allaient partir avec la masse de travail que nous allions avoir. Cependant, le premier jour de la rentrée, R... quelqu'un m'a appris un peu par inadvertance, que tu étais vivant. Au début, j'étais vraiment choquée de l'apprendre. Je ne comprenais pas pourquoi tu nous avais menti, pourquoi tu étais... enfin. Je suppose que tu as de bonnes raisons à cela... surtout que tu as accepté de me rencontrer et tu m'as dit que tu nous aimais. Ça n'a pas dû être facile pour toi non plus. J'ai longuement hésité à t'envoyer un hibou. Mais en attendant, j'en ai reçu un de mon père. Il me disait qu'il avait trouvé une femme et que finalement, il allait vivre aux USA. Il m'a aussi demandé de vivre dans la maison de grand-mère. Je l'ai pris pour... pour un abandon. Des amis ont tenté de me remonter le moral, mais je t'avoue que j'ai toujours une sacrée amertume en pensant à lui. Depuis, nous ne nous échangeons plus de courrier. »

    Je bus à nouveau une longue gorgée de bièraubeurre. J'allais maintenant passer à la partie la plus douloureuse de toute. Je pris une grande inspiration pour ravaler mes larmes et repris, murmurant presque.

    « Mais cette année, contrairement aux précédentes, j'ai été bien entourée. J'ai même eu un petit ami. C'était bizarre car il était à Poufsouffle. Mais on s'aimait énormément. On avait pleins de projets ensemble. Mais... la semaine dernière, un de nos préfets est venu nous annoncer une mauvaise nouvelle, dans notre salle commune... »

    Cette fois, j'affichai un triste sourire et quelques larmes se remirent à couler.

    « Gowan est mort. Je ne sais même pas pourquoi. Ni comment. Mais en tout cas, le règlement a été renforcé. Nous ne pouvons plus nous balader qu'en groupe. J'enfreins donc le règlement... mais je m'en fiche. Enfin... tout ceci est vraiment bizarre. Gowan était en parfaite santé et... et voilà. Et puis le règlement qui est resserré... je ne comprends pas... et je ne sais pas si je le veux. Je me sens plus que jamais vide depuis une semaine. Je ne fais plus rien. Je ne vais plus en cours, je ne mange presque plus, je ne dors presque plus... et je n'arrive presque plus à pleurer non plus. »

    Finalement, Marcus avait été la première personne à qui je parlais à cœur ouvert de la mort de Gowan. Et étrangement, ça m'avait fait du bien. Certes, je n'étais pas prête à croquer à nouveau la vie à pleines dents, mais j'avais vidé mon sac, comme on disait communément. Et ce n'était peut-être pas plus mal. Marcus était vraiment une bonne oreille.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick)   Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick) Icon_minitimeLun 24 Sep 2012 - 15:41

Une sensation bizarre s’empara de moi lorsque Luna parla de ma mère. Je l’avais abandonné, trahis, trompé. Luna aussi était émue. Il était malheureusement trop tard pour pleurer sur le passé. Luna était à présent la dernière de la famille et je devais m’en occuper puisque selon toute vraisemblance mon frère avait décidé de vivre aux Amériques. Il est vrai qu’en tant que Cracmol il vivrait bien mieux là-bas. Il pourra vivre comme un Moldu. Moldu avec quelques talents en plus… Mais abandonner sa fille. C’était indigne de sa part.
Luna devint plus triste en parlant de son copain. Un Poufsouffle. Cela me fit sourire un peu, mais j’ai remballé mon sourire lorsqu’elle m’apprit sa mort mystérieuse. Lorsque la mort franchie les portes de Poudlard, ce n’est pas bon signe.
J’ai resserré l’étreinte de ma main sur la sienne tandis que des larmes coulaient sur ses petites joues pâles.

« Je ne sais pas trop quoi te dire pour te réconforter. La mort est une chose tellement naturelle à mes yeux que je ne sais pas quoi te dire. Si j’étais ton père je demanderai à ce que tu puisses revenir à la maison quelques temps pour que tu te remettes de tes émotions. Mais… je ne suis pas ton père. Je suis ton oncle. Je suis un mort. Je suis un loup-garou. Je suis un Mangemort. »

J’ai dis cela en parlant de plus en plus bas et en jetant des regards furtifs dans la salle.
Un nouveau groupe venait de s’installer à une table. Mais il n’avait pas l’air de faire attention à quiconque. Sans doute des voyageurs sans intérêts. Ils ont commandé la potée du patron et une bouteille de liqueur et ont commencé à manger en silence. Une forte effluve de choux et de lard vint chatouiller mes narines.

« Tu sais tout cela. Tout ce que je peux te dire c’est de retourner en cours, de dormir de faire comme avant. La vie continue pour ceux qui ont la chance de la conserver. »

Je me suis rassis sur ma chaise en lâchant sa main. Il était l’heure pour moi de vider ma flasque de Tue-Loup du jour. Je pris le flacon de métal dans un de plis de ma robe et la vida d’un trait. C’était infect. Comme d’habitude. Une gorgée de ma pinte améliorera cela. Mais il me faut une dose quotidienne si je ne veux pas que le côté sombre de ma personne ne me contrôle tout à fait.

« Je vais tenter de t’expliquer pourquoi j’ai fait croire à ma mort. Cela remonte à il y a 16 ans, alors que j’étais un jeune Auror, doué, mais un peu inconscient. Durant une mission j’ai voulu affronter seul un loup-garou et je me suis fait mordre à l’épaule. J’ai passé quelques mois à Sainte Mangouste. C’était un période atroce. C’est ce que j’appelle ma première mort. Je n’étais plus moi. Autre chose vit en moi depuis et je dois m’en accoutumer. Lorsque j’ai repris mon service au sein des Aurors, je n’étais pas en état psychologique de le faire. Quelques amis et collègue, ainsi que maman tentèrent de m’aider à contrôler cette créature que l’on ne pouvait détruire. Mais depuis que je suis plus jeune je conserve un goût certain pour les pubs mal fréquentés et c’est là que j’ai rencontré des Mangemorts. Ils ne me l’ont dit qu’après une longue conversation. Sans quoi j’aurai dégainé ma baguette. J’étais rapide à l’époque. Très rapide. Mais ce jour là… je n’étais pas moi. Je me faisais grignoter de l’intérieur. J’ai cédé à leur invitation. Et j’ai rencontré quelques jours plus tard le Mage Noir en personne. Il m’a aidé à me sentir mieux, à assumer ma sombre moitié. Presque même à la contrôler. Mais il me fallait une monnaie d’échange pour ce si grand service. Je lui ai cédé ma vie. Il me demanda alors de lui fournir un manuscrit ancien. Un manuscrit de magie noire très ancienne. C’était notre famille qui possédait ce manuscrit. Je le savais et lui aussi. Nous avons donc orchestré ma mort quelques temps plus tard alors que je venais de dérober le manuscrit à mon père. L’annonce de ma mort ne lui fut pas supportable. Il est décédé quelques jours après. Maman, elle, a été plus forte. Cela m’a fait très mal de devoir ainsi disparaître. Tu venais de naitre, je venais de faire ta connaissance, et je devais partir. Car je suis parti. Longtemps. J’ai fait le tour du monde. J’ai découvert de nombreuses sortes de magies plus ou moins puissantes. Des créatures de rêves et d’autres sorties tout droit des plus sombres des cauchemars.
Et puis, j’ai fini par revenir. Je me suis installé à Londres en espérant que reconstruire un chez moi m’aiderait. Et je suis réapparu. Mais depuis, je suis toujours seul. Je ne sors que très peu. Au moins une nuit par mois en tout cas. Je contrôle un peu mieux ma métamorphose grâce aux connaissances que j’ai acquise de par le monde. Et… me voici… Voilà triste histoire. Enfin… à part quelques menus détails… c’est un bon résumé. »


Cette longue narration m’a donné soif. J’ai vidé ma pinte d’une traite. Luna avait séché ses larmes. Ça n’avait pas l’air d’aller beaucoup mieux… Mais quand même un peu.

« Je te propose quelque chose, parce qu’il va te falloir rentrer à Poudlard bientôt je pense. Tu vas aller en cours et reprendre le cours de ta vie, et montrer ce que valent les Lodwick jusqu’au bout de leur lignée. Nous allons tous les deux faire des efforts. Si tu as besoin de moi tu n’as qu’à m’envoyer un hibou et on se retrouvera ici. Et puis cet été, au lieu de rester toute seule tu pourras venir habiter chez moi si tu veux. C’est d’accord ? »
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Luna J. Lodwick
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MessageSujet: Re: Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick)   Retrouvailles familiales (PV Luna Lodwick) Icon_minitimeVen 5 Oct 2012 - 20:26

    Marcus m'expliqua avec un grand calme qu'il ne savait malheureusement pas quoi me dire pour me réconforter. D'après lui, la mort était quelque chose de vraiment naturel à ses yeux. Un sentiment amer m'envahit. Cependant, la raison était plus forte que l'amertume. Je savais pertinemment bien que pour lui, la mort était un quotidien avec lequel il vivait sans problèmes -du moins, je le comprenais bien, après ce qu'il m'avait dit. Et puis, il fallait bien que je me rende à l'évidence : je m'étais habituée au fait que ma grand-mère était morte. Et même si ça me faisait toujours un gros pincement au cœur, ça ne me faisait pas aussi mal qu'au début. Et puis c'était ça, vivre : la mort n'était que l'aboutissement de la vie. C'était donc une chose normale. Cependant, j'avais beaucoup plus de mal à l'accepter avec Gowan, étant donné que c'était un accident. Peut-être qu'un jour, quand le meurtrier se ferait connaître, je pourrais faire mon deuil en paix. Il se pouvait même qu'au fur et à mesure de ma vie, je vive de plus en plus avec elle et, tout comme mon oncle, je ne puisse réconforter les gens aillant perdus un proche.

    Enfin soit. Marcus ne s'arrêta pas là. Il m'assura que, s'il devait me donner un conseil, ce serait de continuer à vivre comme avant. À cette pensée, les larmes coulèrent à nouveau -cette fois un peu moins fort- sur mes joues pâles. Vivre comme avant ? C'était quelque chose d'impensable : ma vie consistait à aller en cours, étudier, m'amuser avec Rigel et surtout, voir Gowan. Enfin... il n'avait certainement pas tord. C'était même sûrement ce qu'il y avait de mieux à faire. Un petit mot s'enfuit de ma bouche, lancé d'une voix brisée.

    « Moui... »

    Je levai doucement la tête et souris timidement à mon oncle. Plus je le voyais, plus je me disais que j'aurais aimé le connaître plus tôt. D'ailleurs, j'aurais dû le contacter dés le début de l'année scolaire. Mais la peur, l'hésitation et les hypothèses que je m'étais inventées m'avaient empêché de le faire. Mais il m'expliqua tout. Et j'étais bien loin de me rendre compte à quel point tout ce qu'il m'expliquait concordait avec mes hypothèses. En fait, il s'était fait mordre alors qu'il était Auror. Et de ce fait, il avait passé des mois à Sainte-Mangouste. De ce fait, mon père et ma grand-mère avaient été au courant. Pourtant, ces derniers ne m'avaient jamais parlé du statut de mon oncle. Et je ne comprenais pas pourquoi. Peut-être était-ce une sorte de honte ? Pourtant, mon père était bien un Cracmol, non ? Marcus me confirma aussi que grand-mère avait tenté de l'aider, mais sans succès. Il m'expliqua que c'était en fréquentant des pubs mal famés qu'il avait rencontré des Mangemorts. Sûrement des anciennes connaissances. Je ne savais plus trop si c'était Rigel ou Daphné qui m'avait dit ça, mais d'après elle, Marcus n'avait pas que de bonnes fréquentations, à Poudlard.

    Ensuite, il avait rejoint les rangs du Mage Noir. Et avait volé les anciens manuscrits de notre ancêtre Lucian. Dire que j'avais toujours voulu y jeter un coup d’œil -par pure curiosité, évidemment ! Il m'avoua aussi que, quand sa mort fut orchestrée, mon grand-père mourut, ne supportant pas cette nouvelle. Je fronçai les sourcils, tandis que mon oncle continuait son récit. Il avait eu énormément de mal à nous laisser tomber, surtout que je venais de naître. Il avait fait le tour du monde, et avait fini par revenir pour s'installer à Londres. Il avait tourné le dos à Holy Island, notre lieu de naissance à tous les deux. Et finalement, je le comprenais. J'arquai un sourcil, toujours septique.

    « C'est étrange... enfin... ton histoire, c'était à peu près ce que je m'étais imaginé. Cependant... grand-mère et papa ne m'ont jamais dit que tu étais un loup-garou. Je pense que c'était le minimum. Ensuite, il semblerait que d'après eux, grand-père est mort tué par une plante, je ne sais plus laquelle. Au travail, semble-t-il. Enfin, c'était peut-être une façon de me protéger... je ne sais pas. Puis aussi, papa m'a envoyé une lettre en me demandant de ne pas t'approcher. Il sait pour toi ? »

    Tandis que je parlais, Marcus termina sa pinte de bière d'une traite. Quand à moi, j'en bus quelques courtes gorgées. Mon oncle reprit, plus que jamais sûr de lui. Il me proposa alors de retourner en cours et de reprendre ma vie là où elle s'était arrêtée. Car j'étais une Lodwick et que je devais montrer ce que valait notre lignée. Il disait que « nous allions tous les deux faire des efforts ». Qu'entendait-il par là ? Je l'interrogeai du regard, tandis qu'il continuait, me proposant même de passer les vacances avec lui. Là, je ne pus m'empêcher d'écarquiller les yeux, rougis par les larmes. J'étais presque sur un petit nuage, et je m'exclamai plus bruyamment que je ne l'aurais voulu.

    « Oui ! Oui avec plaisir ! Je viendrai !! Et même pour les prochaines vacances de Noël ! Je ne dirai juste rien à papa, évidemment... »
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