- Nox - A vous de rallumer l'espoir.

La 6eme année touche presque à sa fin à Poudlard, le trio de Gryffondor, toujours dans le coma, ne peut rien faire contre l'avancée des Mangemorts...A vous de vous battre pour faire gagner votre camp !
 
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 Les différences peuvent rapprocher [Daphné Greengrass - Esther Fitzgerald]

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MessageSujet: Les différences peuvent rapprocher [Daphné Greengrass - Esther Fitzgerald]   Les différences peuvent rapprocher [Daphné Greengrass - Esther Fitzgerald] Icon_minitimeMer 15 Aoû 2012 - 18:38

5 Février 1997.

Esther Fitzgerald venait de passer une journée infernale.
Des interrogations dans toutes les matières, certaines à l'écrit et d'autres en démonstration comme en potion. D'ailleurs elle savait qu'elle l'avait passablement ratée. Elle était exténuée. Nous n'étions qu'en mars et il fallait encore qu'elle tienne quelques mois avant de pouvoir se reposer pleinement – si tant est que les visites à Sainte Mangouste tous les deux jours le lui permettent. Elle n'oubliait pas Harry, Ron et Hermione, toujours cloîtrés dans leur lit, entre vie et mort. Personne ne savait ce qui allait se passer pour eux et pourtant cela faisait déjà quelques mois qu'ils étaient dans cet état-là.
Pour l'instant, Esther devait se contenter de travailler, travailler encore et toujours. Récemment, elle avait compris que sa voie était de devenir Auror et pour cela il fallait qu'elle ait les résultats appropriés. Elle reconnaissait cependant qu'elle mettait peut-être la barre un peu haut mais ses parents lui avaient toujours appris à viser l'excellence ; autrement le travail ne servait à rien.
À la sortie de son dernier examen du jour – celui de potion donc (même si théoriquement, elle aurait du finir par divination, les cours avaient été échangés afin que les élèves disposent du temps nécessaire pour réaliser en entier leur examen) – son petit-ami, Thomas, l'attendait devant la porte. Il lui proposa d'aller faire un tour dans le parc avec lui pour se rafraichir les idées. La proposition était très alléchante : il avait fait très beau temps aujourd'hui et bien que l'on ne soit qu'au début du mois de mars, la température était très agréable. Cependant, Esther Fitzgerald avait un grand sens des devoirs et surtout de ceux qu'elle avait à rendre le lendemain à la première heure en Histoire de la Magie sur comment s'étaient formées les différentes écoles de magie à travers le monde. Cinq parchemins attendus au minium s'il vous plaît. La partie sur Poudlard était de loin la plus évidente et Esther savait qu'il ne fallait pas miser dessus : tout le monde à Poudlard savait tout sur Poudlard et elle ne pourrait jamais distinguer sa copie des autres par rapport à son école.
Aussi, depuis deux semaines qu'elle travaillait dessus, elle avait fait des recherches à la bibliothèque sur toutes les différentes écoles de sorcellerie et était tombée sur des écoles de plus en plus farfelues dont elle n'avait jamais pensé qu'elles existaient : école pour les jeunes fantômes, école pour les centaures, école pour les nymphes des bois...
Et elle qui pensait bêtement qu'il n'existait que des écoles pour les sorciers.

« J'aurai adoré Thomas mais il faut que je file à la bibliothèque, je n'ai pas fini ma rédaction encore... Une prochaine fois je te promets. »

Il eut l'air déçu, aussi l'embrassa-t-elle amoureusement avant de lui dire qu'il pouvait partir s'il le voulait, elle avait quelques questions à poser au professeur Slughorn. Pour une raison totalement inconnue, Slughorn n'avait jamais apprécié Esther et lui faisait souvent bien ressentir. Parfois, dans de moments de grands délires, elle arrivait à la comparer au professeur Snape, qui, de son temps aussi, ne l'appréciait pas.
Bien qu'elle savait qu'il ne lui répondrait qu'avec disgrâce, elle se devait de savoir si la potion qu'elle devait réaliser pour l'examen devait bien prendre cette couleur ocre ou si elle s'était trompée.
Thomas était remonté rejoindre le monde des humains et avait quitté, il faut le reconnaître, les cachots avec joie – il n'était jamais à l'aise dans ces endroits-là.
Il était un garçon assez grand et svelte, qui, plutôt que de faire du Quidditch comme les autres sorciers, préférait courir dans le parc durant ses heures de temps libre. Il était blond cendré, et quelques mèches tiraient sur le châtain et ses yeux étaient couleur chocolat. En somme, Thomas serait passé pour un parfait Moldu et des fois Esther se disait que c'était aussi pour ça qu'elle en était amoureuse– parce qu'il lui rappelait l'endroit où elle avait grandit. Contrairement à une grande partie des sorciers qu'elle côtoyait, Esther n'éprouvait aucun mal à se servir d'un téléphone, à prendre un ascenseur, à conduire une voiture ou à allumer une télévision. De plus, elle avait un grand respect pour la communauté Moldue et jamais elle ne se serait permis quelques blagues à leurs dépends.
Pour elle, les cours d’Étude des Moldus étaient quasiment une perte de temps ; bien qu'ayant grandit dans une famille de sorciers, elle avait toujours eu des amis Moldus et avait toujours été chez eux sans se servir de la magie. De plus, elle ne voyait pas tellement pourquoi les sorciers voulaient à tout prix savoir à quoi servait un canard en plastique dans un bain. Non mais vraiment.
Le professeur Slughorn, comme Esther l'avait prédit, la regarda d'un air hautain avant de lui tourner le dos pour ranger quelques fioles. Au moment où celle-ci désespérait de pouvoir entendre la réponse il lui dit que la couleur espérée était décrite dans son livre de potion et qu'il ne comprenait pas pourquoi elle venait l'embêter avec des questions aussi stupides. Et bien entendu, si jamais elle recommençait, il enlèverait dix points à Gryffondor. De plus, elle aurait sa réponse en voyant la note qu'elle obtiendrait.
Après s'être faite quasiment humiliée par ce professeur, Esther sortit de la salle, encore plus mécontente qu'elle ne l'était déjà.
Finalement, plutôt que de rejoindre la bibliothèque tout de suite, elle s'accorda le plaisir de rejoindre la tour d'Astronomie. En effet, depuis sa première année elle avait toujours aimé passer du temps dans cet endroit ; il n'y avait jamais personne et la vue était superbe. Cela lui permettait de réfléchir et de s'aérer la tête.

D'accord, elle avait dis non à Thomas pour sa balade mais monter tout en haut lui ferait faire un peu de sport et de plus, au calme, elle pourrait tout aussi bien réfléchir à son devoir. Elle mit environ vingt-cinq minutes à atteindre la tour – il faut dire qu'elle n'était pas particulièrement sportive et que surtout, elle ne se pressait pas. Enfin, elle arriva, crachant presque ses poumons et souffrant d'un point de côté.
Malgré cela, elle ne put qu'admirer la vue. Le soleil tapait sur le lac et la lumière semblait dorée aux alentours. En un mot comme en cent : c'était magnifique. Pourtant, elle remarqua quelque chose qui la dérangeait profondément : elle n'était pas seule. Une fille était assise par terre, les cheveux en désordre, l'air fatigué. Esther la reconnut tout de suite.
Daphné Greengrass.
Depuis qu'Esther avait appris la relation que Daphné et Drago Malefoy entretenaient, elle s'était mise à la détester. D'accord, elle avait un adorable petit-ami et qui d'ailleurs n'était absolument pas au courant de sa faiblesse envers le Prince des Serpentards, mais il n'était pas aussi attirant que Malefoy. Elle ne savait même pas si c'était de l'amour qu'elle éprouvait pour ce mystérieux blond mais quelque chose la maintenait à lui, et lui était maintenu à Daphné. Contre toute logique et contre sa rationalité implacable, Esther eut soudain envie de lui arracher les cheveux. Qu'avait-elle fait pour que Drago Malefoy daigne la regarder ? Elle n'était pas si jolie que ça en plus. Surtout en ce moment, par terre, l'air hagard, avec des cernes sous les yeux.
Seule qui plus est. Quasiment une première depuis qu'elle était avec Malefoy. Même quand elle n'était pas avec lui, un membre de sa bande de sbire était avec elle.
Pourtant, des bruits couraient comme quoi elle aurait une liaison avec un certain James Urquhart, un Préfet-en-Chef. Il était vrai qu'à plusieurs reprises Esther les avait croisés dans un couloir, en train de discuter sans se soucier du monde extérieur. Cependant elle ne croyait pas vraiment à cette rumeur. Mais elle avait décidé que ce soir, elle avait bien le droit d'en profiter et d'inventer un petit mensonge. Peut-être que ça ne fonctionnerait pas mais ça la distrairait. Et elle était tellement fatiguée de travailler qu'un peu d'amusement – même aux dépends d'autres personnes – ne lui ferait pas de mal.
Pourtant, ce n'était pas vraiment son genre d'agir ainsi. Mais ce soir, mue dans une colère et une jalousie quasiment sans limite, elle avait décidé qu'elle ferait du mal à cette sale fille de Serpentard, histoire qu'elle est mal comme Esther avait eu mal en la voyant embrasser Malefoy.

« Eh, Greengrass, je vous ai vu toi et Urquhart, tout à l'heure. Je sais qu'il se passe quelque chose. Et j'ai l'intention de tout aller raconter. »
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Daphné Greengrass
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MessageSujet: Re: Les différences peuvent rapprocher [Daphné Greengrass - Esther Fitzgerald]   Les différences peuvent rapprocher [Daphné Greengrass - Esther Fitzgerald] Icon_minitimeVen 17 Aoû 2012 - 2:20

Losing All Control by Rooney on Grooveshark


Cela avait été un combat de chaque instant aujourd'hui pour Daphné, la tentation de tout laisser tomber et de retourner se cacher au fond de son lit avait été tellement forte qu'elle était surprise de constater qu'elle avait finalement tenu le coup. Pourtant c'était bien le cas, elle avait réussi à supporter cette dur et longue journée presque sans ciller, se précipitant vers l’extérieur dès que cela était possible pour fumer une cigarette, histoire de se détendre un peu. Au fond, la journée aurait pu être parfaitement banale et tout à fait tranquille si seulement il n'y avait pas eu des interrogations dans presque tous les cours. Rien que cela avait épuisé la jeune fille plus que de raison et c'est avec un immense soulagement qu'elle avait entendu sonner la cloche annonçant la fin de son dernier cours : Histoire de la Magie. Même si le cours était bien plus vivant depuis que le professeur Scoundrel remplaçait Binns, aujourd'hui ça avait été de trop pour Daphné qui n'était même pas parvenue à prendre des notes tout au long de la séance. Tant pis, elle recopierait les notes de Théo ce soir ou demain, elle n'était plus à ça près. Pour l'heure, il fallait qu'elle parte ou elle allait devenir dingue. Passer deux heures de suite avec une vue magnifique sur le visage de son ex petit-ami n'était pas exactement le genre de situation qui aidait à se remettre d'aplomb.

Aussitôt la fin du cours annoncée, Daphné ramassa ses affaires et les fourra dans son sac, n'ayant toujours pas décidé d'être un peu plus soigneuse quand il s'agissait de ses affaires de cours et quitta la salle sans dire un mot à personne. Elle n'avait surtout pas envie d'aller se confronter à Pansy, Théo ou n'importe qui d'autre, elle voulait être seule, fumer sa clope et relire les lettres qu'elle avait reçu la veille ainsi que réviser quelques sorts. Elle quitta donc la salle de classe et s'engouffra dans les escaliers menant aux étages supérieurs, ombre rampante au milieu de la foule compacte. Elle était presque parvenue à redevenir aussi invisible que les années précédentes, qu'avant sa rencontre avec Norihiko et son histoire avec James, celle avec Drago. Elle s'était de nouveau fondue dans la masse, redevenant la simple petite Serpentard discrète, invisible. Presque, car quand il arrivait encore trop souvent qu'on la remarque, qu'on murmure sur son passage. Nombreux étaient ceux s'interrogeant sur ce qu'il était advenu de l'effacée jeune fille qui avait fait flancher le coeur du Prince des Serpentards depuis la fin de leur relation. Il faut dire que le changement était assez radical. Envolé le beau sourire fier toujours peint sur ses lèvres rosées, éteinte la petite étincelle brûlant au fond de ses prunelles d'un très joli vert. Ses yeux d'ailleurs, ne brillaient plus que de cette sombre couleur grise, très foncée, trop foncée, signe qu'une profonde tristesse habitait son coeur. Signe aussi que son âme commençait à s'assombrir ? On ne savait pas vraiment mais en tout cas, l'image de la parfaite héritière promise à un beau mariage, toujours propre et présentable, toujours retenue, lisse, semblait s’effilocher de plus en plus chaque jours alors qu'elle s'enfermait dans la tour d'Astronomie, n'adressait plus la parole à sa meilleure amie de toujours et qu'elle ne prenait plus le soin particulier qu'elle avait toujours pris à son maquillage, sa tenue, sa coiffure. A quoi bon paraître ? Elle avait fini par comprendre que cela ne servait à rien et ne donnait qu'une image erronée d'elle-même. Plus que tout, elle avait énormément maigri en seulement quelques jours, alors qu'elle n'était déjà pas bien grosse avant, ses joues s'étaient creusées et ses yeux sombres cernés, le tout lui donnant un air étrange de celle qui a vécu de durs moments. Du haut de ses dix-sept ans, elle semblait en avoir au moins dix de plus. Était-ce ça devenir adulte ? On pouvait le croire, en tout cas, en posant ses yeux sur la nouvelle version de Daphné Greengrass.

Ses pas la menèrent rapidement jusqu'à son lieu de recueillement. Elle poussa la porte, anxieuse à l'idée de trouver quelqu'un derrière. La plupart du temps l'endroit était parfaitement vide mais il était déjà arrivé à plusieurs reprises qu'elle tombe sur Dray Garisson ou encore James Urquhart. Dans ce dernier cas, elle s'installait à côté du brun et ils discutaient un moment, principalement de Magie avancée, car le jeune homme s'y connaissait plutôt bien en sorts un peu plus sombres et il ne posait aucune question gênante à la jeune fille, se contentant de répondre à ses questions et de l'aider (et de lui lancer des sourires en coins et des regards un peu trop appuyés mais ça, elle n'y faisait pas tellement attention.). Quand c'était le Gryffondor qui se cachait derrière la porte, c'était encore mieux : ils restaient simplement assis l'un à côté de l'autre et fumaient une clope, échangeant rarement plus d'un ou deux mots. C'était tellement reposant d'être avec le blond, c'était l'un des rares moments où elle parvenait à se calmer vraiment. Mais là, elle priait sérieusement pour qu'il n'y ait personne car elle sentait qu'elle allait bientôt craquer. Par chance, sa prière fut entendue car derrière la pièce était totalement vide.

Soulagée, Daphné entra et se hissa sur le rebord de la fenêtre, s'installant le dos contre le rebord comme elle le faisait souvent. Elle fouilla au fond de son sac et en extirpa sa boite de cigarette en argent, tirant l'un des tubes de l'intérieur, qu'elle alluma à l'aide de sa baguette magique. Elle laissa ses poumons s'emplir de la fumée âcre, fermant les yeux et rejetant la tête en arrière , elle inspirait profondément avant de recracher tout doucement la fumée dans une longue expiration. Comme c'était bon... Elle prit le temps de fumer sa cigarette tranquillement avant de se laisser glisser au sol et d'attraper son sac pour en sortir un livre assez volumineux et un tas de parchemins froissés. Elle ouvrit le livre à peu près au milieu et commença a inspecter la carte qui s'y trouvait, représentant les terres irlandaises et en particulier les abords du Loch Ness. A quelques centimètre du bord de la grosse tâche bleue représentant le lac, un petit point noir portait la mention "Urquhart Castle". Elle avait étudié avec soin la cartographie de toute la Grande-Bretagne et cet endroit lui semblait encore être le meilleur pour les projets qu'elle avait. Des tas de grottes, pas un chat et surtout le Château de James à deux pas. Elle bénéficierait des sorts de protection lancés sur le domaine Urquhart si elle trouvait un bon endroit sur le terrain...

Presque une demi-heure plus tard, alors qu'elle était encore plongée dans l'étude des cartes, la porte s'ouvrit, faisant sursauter la jeune fille qui avait totalement perdu la notion du temps et de l'espace. Elle avait oublié tout le reste depuis un moment, ne se concentrant que sur ses recherches. Le reste n'avait plus aucune importance jusqu'à ce que quelqu'un vienne faire éclater la bulle dans laquelle elle s'était enfermée. Daphné releva les yeux vers le nouveau venu, constatant qu'il s'agissait en fait d'une nouvelle venue : Esther Fitzgerald. Une Gryffondor de la même année que la jeune fille ne connaissait quasiment pas. Elles se voyaient en cours, se croisaient parfois mais rien de plus. Pourtant depuis un certain temps, Daphné avait constaté que le regard de la Fitzgerald avait changé sur elle. D'indifférent, il était devenu haineux. Cela devait plus ou moins coïncider avec la période où elle était devenue très amie avec Drago, qu'ils passaient énormément de temps seuls tous les deux et que tout le reste de l'école racontait qu'ils sortaient ensemble. Et ça avait empirer lorsque la rumeur était devenue réalité. Même si elle avait trouvé cela étrange vu qu'Esther traînait souvent avec Granger par le passé, Daphné en avait conclu que la Gryffondor était tout simplement l'une des nombreuses groupies de son petit ami. Et elle n'en avait rien à faire tant qu'elle restait tranquille et ne s'approchait pas d'eux. Enfin désormais, elle pouvait bien s'approcher de Drago que la Serpentard n'aurait rien le droit de dire, de toute façon...

Daphné retint son souffle, se demandant ce qu'allait faire la Gryffondor. Elle priait intérieurement pour qu'elle décide de tourner les talons et aille voir ailleurs si elle y était mais cela aurait été bien trop beau, n'est-ce pas ? La jeune fille fit un pas de plus dans la pièce et s'adressa enfin à Daphné. Cette dernière ouvrit la bouche, surprise, manquant de se décrocher la mâchoire. Elle avait effectivement vu James plus tôt dans la journée, pour lui poser des questions sur les terres aux abords de son domaine, rien de plus. Et elle n'avait même pas remarqué que quelqu'un était présent sur les lieux. Mais ce que sous-entendait la Gryffondor était bien différent que de dire qu'elle avait surpris une simple conversation entre deux amis. Daphné n'en croyait pas ses oreilles. Qu'est-ce qu'elle espérait faire en répandant à son tour de fausses rumeurs ? Drago et elle ayant déjà rompu, il n'y avait rien de plus qu'Esther pouvait obtenir. Alors à quoi bon perdre son temps ? Daphné soupira lentement et releva des yeux las vers la jeune fille. Elle ne prit même pas la peine de se lever pour lui faire face, se mettre à sa hauteur.

« Tu perds ton temps à inventer des histoires, Fitzgerald, Drago sait parfaitement qu'il n'y a rien entre James et moi et de toute façon, il m'a déjà largué... »

Pourquoi fallait-il que sa voix se brise sur la fin de sa phrase ? Est-ce qu'elle allait vraiment craquer ici et maintenant devant une ennemie potentielle ? Ce n'était pas très digne d'une personne de son rang. Souhaitant tenir bon, Daphné se mordit l'intérieur des joues et détourna le regard, ne voulant pas laisser à Esther l'occasion de voir que ceux-ci se remplissaient de larmes. Maintenant qu'elle avait eu ce qu'elle voulait, ne pouvait-elle pas juste partir ? Elle pouvait bien aller faire un tour dans les cachots pour aller réconforter son Prince de la perte de sa Princesse ? Peu importe tant qu'elle dégageait avant qu'il ne soit trop tard.
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MessageSujet: Re: Les différences peuvent rapprocher [Daphné Greengrass - Esther Fitzgerald]   Les différences peuvent rapprocher [Daphné Greengrass - Esther Fitzgerald] Icon_minitimeMar 28 Aoû 2012 - 19:49

« Tu perds ton temps à inventer des histoires, Fitzgerald, Drago sait parfaitement qu'il n'y a rien entre James et moi et de toute façon, il m'a déjà larguée... »

Larguée ? Depuis quand l'avait-il larguée ? Et pourquoi Esther n'était-elle pas au courant ? Pourtant, si elle avait fait plus attention, ces derniers temps elle aurait remarqué que les tourtereaux ne se trouvaient plus tellement ensemble, qu'ils s'éloignaient quand ils se croisaient, que leurs regards se faisaient fuyants. Parfois, toujours si elle avait été attentive, elle aurait aussi remarqué que Daphné paraissait au bord des larmes, que ses yeux s'embuaient rapidement et qu'elle se trouvait de moins en moins avec les Serpentards.
Mais tout ça, Esther ne l'avait pas vu. Trop absorbée par son travail ? Par son petit-ami ? Non. Elle aimait juste détester ce couple. Vous savez comme vous pouvez vous surprendre à aimer haïr quelque chose ; quelque chose qui vous dérange profondément et pourtant vous n'avez aucune envie ce que ce quelque chose s'arrête. Eh bien c'était exactement le cas d'Esther. Elle avait beau trouver que Drago faisait une erreur monumentale en étant avec Daphné, elle ne pouvait s'empêcher de penser que c'était un couple qui allait durer, quoiqu'il advienne.
Si elle mettait sa rancœur de côté, elle arrivait même à trouver qu'ils étaient beaux ensemble et fait pour être tous les deux. Bien que la Serpentard ne vaille pas vraiment le blond, quelque chose semblait les unir profondément. Plus que de l'amour. Une attache ancrée au milieu de leur âme, une attache dont ils ne pourraient pas se séparer.
Et contre toute attente, Esther venait d'apprendre qu'ils avaient rompu. Ou plus précisément que l'objet de son addiction venait de larguer sa copine et que visiblement celle-ci le vivait très mal. Allait-elle profiter de cet état de faiblesse pour rabaisser encore plus Daphné ?
Non. De plus, si cette dernière disait vrai, Drago ne porterait aucune attention à cette rumeur – fausse et pourtant vraie en même temps, après tout elle les avait bien vu discuter !
Et quand bien même... Était-elle aussi méchante que cela ? Définitivement non. Elle avait voulu s'amuser, passer le temps, se détendre après cette longue journée, faire légèrement payer la Serpentard. Mais au fond elle savait que cette petite rumeur ne lui gâcherait pas sa vie entière ; et ce n'était pas vraiment ce qu'elle voulait.
Elle poussa un soupir de rage.
Que voulait-elle exactement ? Bien que son petit-ami ne l'attire pas comme arrivait à le faire le Serpentard tout en l'ignorant royalement, elle l'aimait tendrement. Et ne voulait pas que quelque chose se mette entre eux. Alors elle se mit à la place de Daphné. Ils allaient se remettre ensemble, c'était écrit.

À ce moment précis Esther ne pouvait pas exprimer ses sentiments de manière claire.
Bien qu'elle détestât la Serpentard, elle détestait aussi la voir dans ce piteux état. Et bien que son petit-ami, ou ex petit-ami, l'attirât plus qu'aucun autre homme sur cette Terre, elle ne voulait pas qu'il soit seul. Peut-être par peur qu'une autre fille remplace Daphné ; après tout, elle s'était habituée à ce que ce soit elle sa petite-amie attitrée et non on ne sait quelle fille, sortie d'on ne sait où.
À partir de ce moment-là elle eut profondément envie d'aider la argent et vert.

En l'observant plus attentivement, elle constata que la jeune fille étudiait une carte de la Grande-Bretagne, un paquet de cigarettes posé à côté d'elle et plusieurs mégots alentour. Il était très rare de de voir des élèves de Poudlard fumer et Esther n'était même pas sûre que cela était admit, pourtant elle s'abstint de commentaire. Néanmoins, la vue de ce paquet lui faisait presque envie ; quand elle se trouvait dans le monde des Moldus avec sa meilleure amie elle fumait régulièrement. Bien entendu cela n'arrivait que deux mois par an et elle avait appris à maitriser ses envies de nicotine à la longue mais voir tout d'un coup Daphné porter une cigarette à ses lèvres lui provoqua l’inexplicable envie de l'imiter.
Et, sans s'en rendre compte, elle lui demanda :

« Tu peux m'en donner une ? »

Sa voix était claire et pleine d'assurance ; on aurait pu croire qu'elle parlait à une amie. Un micro-millième de seconde plus tard elle se rendit compte que Daphné ne lui donnerait certainement pas de cigarettes. Pourtant les paroles étaient sortis seules, sans qu'Esther y réfléchisse.
La Serpentard fronça ses sourcils et Esther la regarda avec attention. C'était une jeune fille fine, qui avait quelque chose dans son regard qui la rendait à coup sûr inoubliable. De plus ; on avait l'impression qu'elle était plus sûre d'elle que n'importe qui, bien que dans ses yeux en ce moment ne se lisait qu'une profonde tristesse et fatigue.
Honnêtement, Esther ne souhaitait plus que l'aider. Si elle faisait assez d'efforts, elle se rendait même compte qu'elle avait des points communs avec la jeune fille. Elle aussi était lassée, fatiguée. Certainement pas pour les mêmes raisons, pensa-t-elle, mais cela devait bien rapprocher les gens non ?

Enfin, comme Daphné ne répondait pas, elle alla s'accouder à la barrière surplombant le Lac Noir et fit mine de s'absorber dans la contemplation du paysage.
Le soleil miroitait sur l'eau et selon l'angle où elle se plaçait, Esther l'avait dans les yeux qui devenaient plus bleus que bleus. Une fine brise d'air soufflait et Esther l'accueillit avec plaisir ; elle aurait presque pu oublier la présence de Daphné.

« Je viens souvent ici, commença-t-elle, pour regarder le paysage. Des fois, ça fait du bien de s'aérer la tête, de prendre d'une manière détournée le large, tu comprends ? Il n'y a jamais personne. C'est vraiment un endroit agréable. Par moment, il me prend la folle envie de plonger dans l'eau et je m'imagine nager avec les Sirènes et les Strangulos – je sais qu'ils ne m'accepteraient pas mais c'est un de mes rêves. Il y a aussi le Calamar Géant et, contrairement à ce que tout le monde raconte, je pense qu'il n'est pas si méchant.
Enfin... Je sais que tout ça n'est qu'un rêve ; rien que la chute dans l'eau me tuerait. Mais je suppose que ça ne fait pas de mal de rêver un peu, de temps en temps. »


Elle poussa un léger soupir.

« Enfin, tu dois me prendre pour une folle désormais... »
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Daphné Greengrass
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MessageSujet: Re: Les différences peuvent rapprocher [Daphné Greengrass - Esther Fitzgerald]   Les différences peuvent rapprocher [Daphné Greengrass - Esther Fitzgerald] Icon_minitimeMar 18 Sep 2012 - 11:07


Sans prétentions égocentriques, aucunes, Daphné s'était réellement imaginée que tout le monde était au courant de la petite nouvelle de sa rupture avec Drago. Elle n'en avait entendu des chuchotements, des rumeurs, des questions, des moqueries. Comme si toute l'école savait. Cependant, le visage de la Gryffondor lui faisant face venait démentir cette croyance. Non, visiblement, tout le monde n'était pas au courant, il restait dans cette école des gens se préoccupant d'autre chose que de la petite vie des Serpentards. Si la jeune fille ne lui avait pas été à ce point antipathique, Daphné aurait été heureuse d'apprendre la nouvelle : enfin elle pouvait passer du temps avec quelqu'un qui ne lui poserait pas de questions à ce sujet. La tranquillité totale. Mais hélas Esther Fitzgerald ne faisait pas vraiment partie des personnes que Daphné portait dans son cœur, par un malheureux concours de circonstances : elles n'avaient jamais vraiment pris la peine de se connaître et depuis le début de l'année, Esther semblait de moins en moins apprécier la Serpentard. De fait, le sentiment était devenu plutôt réciproque, bien que Daphné n'en comprenne pas tous les tenants et les aboutissants. Cela arrivait simplement parfois, on se retrouvait à ne pas aimer quelqu'un comme ça, car sa tête ne nous « revient » pas. Et en plus de cela, elle venait de se griller en annonçant de but en blanc que Drago et elle étaient séparés.

Peu importe, la Gryffondor aurait bien fini par le découvrir d'elle-même. Daphné cessa finalement de se mordre l'intérieur des joues quand le goût métallique du sang commença à emplir sa bouche. Rien de plus désagréable que ce goût là. Malheureusement, elle ne se sentait pas vraiment mieux. Le regard d'Esther pesait sur elle, insistant, alors qu'elle faisait tout son possible pour ne pas poser ses yeux embués sur la Gryffondor. Pourquoi fallait-il qu'elle se prenne à craquer maintenant, devant une potentielle ennemie ?

Enfin... l'ennemie en question semblait de moins en moins virulente. Tout d'abord, elle passa un long moment en ne disant tout simplement plus rien. Cela étonna Daphné quelque peu mais elle se garda bien de tout commentaire, attendant simplement avec espoir qu'Esther, lassée de ce silence et de cette vue pathétique, décide de tourner les talons et de disparaître. Au son d'un soupir visiblement agacé, il lui sembla que son supplice touchait à sa fin. Elle se permit de relever un instant les yeux, très rapidement, mais c'était une fausse alerte : la Gryffondor restait indéniablement plantée devant elle, l'observant avec une attention assez peu commune et plutôt désagréable.

Ce regard emplie de pitié et de compassion, elle le connaissait bien aussi. Et il était aussi insoutenable que les moqueries et les chuchotements. Ils révélaient une chose que Daphné, bien qu'en étant parfaitement consciente, refusait de s'admettre réellement : elle était devenue totalement pathétique, elle faisait honte à son rang, à son nom, à son prestige et même à elle-même. Elle le savait très bien et n'appréciait pas qu'on le lui rappelle sans cesse. Parfois, une envie de crever les yeux de ces gens qui osaient porter un tel regard sur elle la prenait subitement, effaçant toute pensée cohérente de son esprit. Mais très vite, la jeune fille reprenait son calme, retrouvait un semblant de logique et se disait qu'au fond, ces gens-là ne lui voulaient aucun mal et qu'au contraire c'était par empathie qu'ils agissaient de la sorte. Elle se calmait un peu, jusqu'à la prochaine fois.

Là, elle n'avait pas vraiment envie de crever les yeux d'Esther. Pas assez de force, même morale, pour ne faire que l'imaginer, l'envisager. Cette simple pensée l'épuisait. Et il n'était plus question qu'elle fasse quelque chose de fatiguant aujourd'hui. Y compris lui demander de partir. D'ailleurs, faire cela aurait probablement remis en avant l'affrontement entre les deux jeunes filles, ce n'était pas vraiment une bonne idée. La verte et argent attendit donc, patiemment, que la situation n'évolue. En vain. Bien décidée à ignorer la Gryffondor, elle posa donc les yeux autour d'elle et rencontra son paquet de cigarette du regard. Une clope parviendrait très certainement à la détendre un peu. Il ne lui en restait pas énormément mais bon... Elle attrapa le paquet et l'ouvrit, tirant un long tube qu'elle porta à ses lèvres et qu'elle alluma d'un coup de baguette, lançant un « incendio » silencieux. Elle maitrisait ce sort à la perfection en informulé, à force de l'utiliser.

L'effet de la nicotine dans son organisme se fit rapidement sentir. C'était une bouffée d'oxygène pour la Serpentard, aussi incroyable que cela puisse paraître. Elle emplissait ses poumons d'une fumée âcre, dangereuse et pleine de poison et semblait tout à coup respirer plus librement, plus profondément. Son esprit s'apaiserait très vite, comme à chaque fois. Elle souffla la fumée par le nez, reportant son attention sur sa carte. La présence d'Esther rendait difficile toute étude plus approfondie des lettres mais la carte ne laissait pas tellement d'indice. Après quelques secondes seulement, la voix de la rousse s'éleva de nouveau, brisant le silence religieux qui avait pris place dans la pièce.

Daphné releva instantanément le regard vers la Gryffondor, étonnée et presque offusquée. Cette fille venait là, brisant sa tranquillité et son calme de façade pour lui faire affront avec des rumeurs infondées puis elle osait lui demander une cigarette sans la moindre formule de politesse, ni même sans une excuse quelconque. Les sourcils parfaitement définis de la brune s'arquèrent dans son étonnement mais ce fut le seul geste qu'elle eu pour montrer qu'elle avait bien entendu la question. Que pouvait-elle répondre ? L'envoyer balader lui prendrait beaucoup trop d'énergie et elle avait trop peur de la voir rester si elle lui offrait la cigarette demandé. Finalement, elle décida de ne rien faire. La solution de facilité qui pour le coup n'arrange rien mais n'empire pas non plus les choses.

Ce fut finalement Esther qui prit la décision de la suite des événements. Sans un mot, elle dépassa Daphné et vint s'accouder à la large ouverture servant de point d'observation pour les cours d'Astronomie qui perçait le mur auquel s'était adossée la Serpentard. L'oeil avisé de la Gryffondor se lança dans une contemplation poussée du paysage alors qu'elle se mettait à parler, de ce que ce paysage, cet endroit lui inspirait. C'était un peu étrange de l'entendre dire ces là. Au fond, Daphné ressentait la même chose. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle avait commencé à fréquenter cet endroit : le calme du paysage, revigorant, la beauté et cette impression de tout surplomber. Et puis parfois, souvent, l'envie étrange de se plonger dans l'eau. Cette attirance néfaste, elle la connaissait bien. A la différence qu'elle, était une habitante des cachots, que sa salle commune et son dortoir prenaient place sous les eaux du Lac Noir. Elle n'avait pas le même rapport à cette étendue lisse qu'Esther. Les rêves dont elle parlait -de nager avec les créatures peuplant l'eau du lac- Daphné les avait déjà réalisé dans une certaine mesure. Elle disait elle aussi que le Calmar géant n'était pas si dangereux que cela et savait devoir se tenir loin des strangulots. Mais au fond, les deux jeunes filles se comprenaient. Elles se ressemblaient aussi.

Pas certaine de ce qu'elle faisait, Daphné attrapa son paquet de clope et se leva, s'approchant à son tour de la fenêtre pour regarder à l'extérieur. Elle attendit quelques secondes en silence avant d'ouvrir le paquet.

« Le Calmar n'est pas aussi méchant qu'on le prétend. Il ne faut simplement pas aller lui chatouiller les tentacules. »

C'était sa façon à elle de lui dire qu'elle acceptait la trêve et que non, elle ne la prenait pas pour une folle. Encore un peu hésitante, elle lui tendit le paquet ouvert pour que la Gryffondor puisse s'emparer d'une cigarette puis souffla de nouveau la fumée de celle qu'elle fumait elle-même. Les volutes blanchâtres s'échappèrent par l'ouverture, disparaissant au devant dans le paysage paisible des alentours de Poudlard.
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