- Nox - A vous de rallumer l'espoir.

La 6eme année touche presque à sa fin à Poudlard, le trio de Gryffondor, toujours dans le coma, ne peut rien faire contre l'avancée des Mangemorts...A vous de vous battre pour faire gagner votre camp !
 
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Luna J. Lodwick
"Donnons la culture à ceux qui ont l'intelligence sûre."
La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Rang_serdaigle
Luna J. Lodwick

Messages : 684
Points rp : 5901
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 34

Identité du Sorcier
Baguette magique: Bois de chêne, 25.5cm, Plume d'hippogriffe
Ascendance: Sang-Pur. Si on veut.
Camp: Harry Potter & l'Ordre

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitimeMar 17 Avr 2012 - 15:36

    « Ma très chère petite Luna,

    J'ai une nouvelle importante à t'annoncer. J'aurais préféré te le dire en face, mais malheureusement, je n'en ai pas l'occasion. En effet, je dois partir pour les États-Unis, pour le travail. C'est une opportunité que je ne peux pas refuser. De plus, lors de mon dernier voyage -celui remontant à un mois, je t'en avais parlé- j'ai rencontré une femme. J'aurais dû te le dire plus tôt, vraiment. Je me rends compte de l'idiotie que j'ai comise.

    Je vais donc rester vivre là-bas. Évidemment, tu pourras venir nous voir pendant les vacances. Cependant, j'aimerais que tu restes à Poudlard pour Noël. De toute manière, tu seras plus en sécurité là-bas. Pour ce qui est des grandes vacances, comme je te l'ai dit plus haut, nous nous ferons un plaisir de t'accueillir. Néanmoins, tu pourras passer du temps dans la maison de ta grand-mère. Gipsy y est toute seul, dorénavant. Je lui ai dit d'y rester pour qu'elle garde la maison propre. Je lui ai aussi dit que c'était maintenant toi sa Maîtresse. Elle a accepté sans problèmes. J'espère que tu me comprendras comme elle m'a compris.

    Sache que je tiens énormément à toi, ma petite chérie. Vraiment, je souhaite que tu comprennes. J'espère aussi que tout va bien pour toi. Envoie-moi de tes nouvelles.

    Avec tout mon amour,

    Papa. »


    Je tenais en main la lettre que mon père m'avait envoyé, la regardant avec dégoût. Il m'avait fallu la relire plusieurs fois pour bien assimiler le fait que mon père avait trouvé quelqu'un et qu'il s'en allait aux États-Unis. Et puis surtout qu'il préférait que je reste dans la maison de ma grand-mère durant les grandes vacances. Je m'étais réfugiée dans la volière, déserte en ce dimanche après-midi. Je m'étais armée d'une plume et d'une liasse de parchemins pour lui répondre. Après plusieurs essais, plusieurs ratures, plusieurs déchirures, je décidai de lui répondre seulement ceci :

    « Ok. »

    J'avais écrit cela au milieu du parchemin ces deux seules lettres. Sans signature, rien d'autre. De toute manière, il allait bien reconnaître mon hibou et mon écriture. J'avais attaché ma réponse à mon oiseau qui s'était envolé, non sans frotter sa tête contre ma main, avant de partir. Je le vis bien vite disparaître sous la pluie verglaçante. Soudain, un sentiment de profonde solitude s'empara de moi. J'étais seule. Irrévocablement seule. Je me posai alors contre un des murs de la volière, entre deux fenêtres. Puis doucement, je glissai le long du mur, et me retrouvai assise sur le sol poussiéreux et rempli de paille. J'enfouis mon visage dans mes genoux, recroquevillée sur moi-même. Je n'en pouvais plus. Décidément, je n'avais eu que de mauvaises nouvelles, depuis cet été : tout d'abord, il y avait eu la mort de ma grand-mère. Ensuite, j'avais appris cette nouvelle, à propos de mon oncle : il n'était pas mort et qui plus est, il faisait partie des Mangemorts. Mes rêves d'enfants se brisaient. Et maintenant, mon père m'envoyait une lettre pour m'apprendre qu'il avait trouvé quelqu'un. J'eus envie de vomir. Certes, j'étais heureuse qu'il ne s'enferme pas dans l'amour qu'il éprouvait encore pour ma mère -quoi que, j'avais de quoi en douter- mais de là à me laisser toute seule en Angleterre... Mais finalement, cela ne m'étonnait guère : mon père était quelqu'un de très influençable. Il suffisait que sa nouvelle petite amie soit un tant soit peu manipulatrice, et c'était bon. Il tombait bien vite sous les belles paroles. Une chose était sûre, si il avait été à Poudlard, il n'aurait certainement pas atterri à Serdaigle. Mais je lui en voulais cruellement. Surtout d'être parti sur un coup de tête -pour laisser la maison seule avec juste Gipsy dedans, c'était bel et bien un coup de tête. D'accord, il fallait avouer qu'il grimpait vite les échelons dans la hiérarchie moldue de sa boîte, en ce moment. Mais ce n'était pas une raison. Il aurait pu attendre que je revienne pour me l'annoncer. Puis notre pauvre Gipsy... elle qui n'aimait pas la solitude, elle allait être ravie. Elle avait obéit à mon père simplement par obligation.

    Je ne pus empêcher les larmes de couler. Enfin, couler... elle s'écrasaient directement sur le tissus de ma jupe. Que pouvais-je bien faire, dorénavant ? J'avais des amis, c'était vrai. Mais je ne voulais les déranger avec ça. Ils avaient déjà leurs tracas. J'étais seule. Cruellement seule. Mon père m'avait abandonnée. Le père avec qui je m'entendais pourtant si bien. D'accord, il m'avait « gentiment » abandonnée. Peut-être même que si quelqu'un d'autre avait reçu cette lettre, il ne l'aurait pas pris pour un abandon. Mais moi, si. Et ça me rendait malheureuse. Ça me faisait mal au cœur comme jamais auparavant. Un cri de douleur sortit de ma bouche. Je me relevai vivement, toujours en pleurs et shootai dans un tas de paille. Les hiboux et chouettes ululèrent d'indignation. Oooh oui, qui étais-je donc pour faire ce genre de choses ?!

    Toujours levée, le lançai un regard vers l'extérieur. D'ici, on pouvait voir la forêt interdite, s'étalant à l'infini. Tout d'un coup, je me dirigeai à pas vifs vers la fenêtre et regardai en bas. La volière était haute, très haute. Certes pas autant que la tour d'astronomie, mais elle s'élevait quand même à plus d'une cinquantaine de mètres. Soudain, une idée -stupide- me traversa l'esprit. Je posai un pied sur l'appui de fenêtre, puis l'autre. L'encadrement était à peine plus grand que moi. Mais beaucoup plus large. Je continuai de regarder au loin, me demandant ce que ça faisait d'être un oiseau. Sûrement pas la même chose que d'être sur un balai, en tous cas. Je fermai doucement les yeux, sentant une brise légère sur mon visage encore noyé par les larmes. N'importe qui qui serait rentré à cet instant précis aurait pu croire que je voulais me jeter dans le vide. Mais c'était loin d'être le cas. Ok, j'avais l'impression d'être seule, mais j'avais toujours mes amis. J'avais Rigel, Gowan. Et c'était tout, en fait. Mais c'était amplement suffisant.

    Soudain, j'entendis quelqu'un entrer dans la volière. Fini la solitude.
Revenir en haut Aller en bas
Théodore W. Nott
"Il faut enseigner aux descendants des plus nobles lignées."
La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Rang_serpentard
Théodore W. Nott

Messages : 157
Points rp : 4749
Date d'inscription : 03/05/2012
Age : 30
Localisation : Bretagne !

Identité du Sorcier
Baguette magique: Chêne Rouge : Sec & solide. Cœur en Poils de Crinière de Chimère. 24,9 cm
Ascendance: Sang-Pur
Camp: Le leur [Théo/Daphné]

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: Dires entre Hiboux   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 11:27

1er Décembre 1996,
Dires entre Hiboux.
« De toute temps, les élèves de la maison Serpentard ont crée de grands sorciers. Les autres maisons fournissent les bras nécessaire à ces puissants mages et on ne pourrait sympathiser avec de tels viandes. Retiens cela Théodore, on ne peut faire confiance à des lions, à des aigles et encore moins à des blaireaux. »

Leçon de Théodore Nott Senior sur les 4 Maisons.



Les nuages étaient arrivés si vite. Si stupidement, il se fit surprendre par les gouttes et en une minute, le voilà trempé comme une soupe. C'était plutôt ses cheveux et son visage qui avaient pris. Le reste du corps de ce monsieur était enveloppé dans une grande cape noire. D'ordinaire elle servait à se protéger du vent. Aujourd'hui le sort en avait décidé autrement. Bref, c'est sous cette pluie harassante que pataugeait le serpentard avant d'atteindre un abri. C'était de loin le lieu le plus sale du château. Personne ne venait donc passer un coup de temps à autre ?
De sortie un Dimanche après-midi, Théodore Nott n'avait pas prévu de venir jusqu'à la volière. Il lisait son manuel de métamorphose avancée. Obligatoire pour tous les sixième années, Théodore le lisait comme un roman. D'ailleurs, il était arrivé aux chapitres des Animagis. Rien de ce qui était écris ne permettait d'en apprendre plus sur cette magie qu'il ne savait déjà. Grâce aux conseils, très précieux, du professeur Lupin, trois ans environ auparavant, Théodore attendait le bon moment pour se lancer. Mr.Lupin lui avait bien dit de ne pas tenter de se transformer avant d'être sûr de pouvoir le faire complètement. C'était très dangereux. Enfin ... utiliser un bouquin de cours comme livre de chevet était typique de lui. Apprendre, toujours apprendre plus.
Pourquoi aller lire dehors quand le temps n'était pas accueillant, pouvait-on se demander ? Et bien tout simplement parce qu'il n'était pas propice à cela. Lorsque le temps ne disait rien aux gens, il parlait à Théodore. Jamais les autres ne seraient sortis une fin de week-end aussi mauvaise. Mais notre Serpentard avait terminé ses gros devoirs de la semaine prochaine et du temps libre, l'adolescent en avait plus que prévu. Était-ce un véritable inconvénient que d'avoir tout un après-midi de libre sans craindre de ne pas avoir assez travaillé ? Les avis divergeaient et Théodore avait un avis positif. Lui qui aimait toujours s'occuper ne pouvait supporter de n'avoir rien à faire. Merci au monde du livre de lui offrir l'occupation nécessaire.

Le héros poussa de ses hanches la porte de la volière. Il ne put donc pas voir l'énorme excrément qui se trouvait sur son passage. Le voilà qui marcha dessus. Conjugué avec l'eau de cette pluie torrentielle, le fier Nott n'avait plus choix. Il se ramassa la tête la première et ferma les yeux. Un aïe plus tard ses yeux acceptèrent la lumière. L'obscurité était ici. Une fille, de dos, se tenait sur le rebord de la fenêtre. Mais que faisait-elle ? Elle n'allait tout de même pas ? ... Théodore se releva en vitesse, s'approcha à grand pas vers cette demoiselle et lui tira très fortement le bras.
Si elle devait tomber, ce serait de ce côté-ci. Il n'avait par contre pas réfléchi à où elle tomberait. Cela ne manqua pas, la fille l'écrasa de son poids plume et il avait la visage prit dans sa longue chevelure noire. Qu'est-ce que ... ? C'était vraiment ridicule sa position, surtout que Théo était toujours trempé. Cette action très rapide effraya quelques hiboux qui battaient à présent des ailes et criaient dans tous les sens. Horrible ! Pwa pwa ! Avec délicatesse, il se recula, fit une roulade sur la gauche et se releva en quatrième vitesse, tournant le dos à cette personne.
Secouant de ses deux mains sa chevelure assombrie par l'humidité, Théodore écoutait les piafs qui se calmaient. Puis il profita d'être à nouveau début pour secouer également sa grande cape et son écharpe -toujours porter une écharpe au mois de Décembre-. Puis lorsqu'il se sentit quelque peu présentable, il dit quelques mots compatissant derrière un soupir naturel, toujours en tournant le dos à cette fille qu'il n'avait pas encore bien repérée :

On a pas idée de se tenir ainsi debout sur le rebord de la fenêtre.

Il décida de lui faire face. Après tout, tourner le dos à quelqu'un, une fille qui plus était, était un manque cruel de courtoisie, ce qu'il n'avait pas. A l'instant même où il tomba sur son visage, le sien se raidit. Théodore Nott changea également le ton de sa voix et tournant la tête à droite, il ajouta rapidement : « Ho... ce n'est que toi, Lodwick » Oui, notre ado ne portait pas dans son coeur cette drôle de fille. Ne la haïssant pas, Luna Lodwidk était juste une Serdaigle. Théodore avait du mal avec cette maison -si on oubliait Rigel-. Ils avaient cette réputation de se croire les plus studieux, les plus intelligents et pour ne rien gâcher, les plus sages. Baliverne !
Théodore se savait deux fois plus studieux que la moitié de cette maison, aussi intelligent que leurs élites et au moins aussi sage si ce n'était une fois plus que leur élève moyens. Bref, le Nott ne se ventait pas de tout cela a contrario de la majorité des piafs bleus. Que dire sur Miss Lodwick ? Il ne la connaissait pas vraiment mais comme les Serdaigle de basent, elle étudiait beaucoup et était très solitaire. C'était assez ironique pour lui de se moquer de ces habitudes ou traits de caractères car ils étaient les siens. La seule différence était la fierté qu'il avait à être Serpentard et avant tout à être un Nott. Bizarre non ?


Dernière édition par Théodore W. Nott le Mar 31 Juil 2012 - 20:48, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Luna J. Lodwick
"Donnons la culture à ceux qui ont l'intelligence sûre."
La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Rang_serdaigle
Luna J. Lodwick

Messages : 684
Points rp : 5901
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 34

Identité du Sorcier
Baguette magique: Bois de chêne, 25.5cm, Plume d'hippogriffe
Ascendance: Sang-Pur. Si on veut.
Camp: Harry Potter & l'Ordre

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: Re: La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitimeSam 9 Juin 2012 - 15:10

    J'entendis alors quelqu'un entrer. Cependant, je fis comme si de rien n'était. Ce n'était pas vraiment le moment pour que je parle à quelqu'un. Je risquais d'être agressive. Enfin, avec un peu de chance, la-dite personne allait envoyer son hibou et partir sans prononcer un mot. Mais cette réflexion ne dura pas plus d'une seconde. Il fallait être stupide pour croire à une chose pareille : j'étais debout sur le rebord de la fenêtre. N'importe qui d'un tant soit peu civil allait s'alarmer de me voir ainsi. Sauf peut-être Malefoy qui en profiterait pour me pousser directement. Et encore.

    J'eus parfaitement raison : les bruits de pas du nouveau venu s'étaient approchés rapidement et soudain, je sentis une main m'empoigner le bras et me tirer vers l'arrière. Je fus prise d'un énorme stress, tandis que je tombais. L'idée que je puisse malencontreusement passer de l'autre côté me traversa l'esprit. Sottises ! Je retombai lourdement sur mon « sauveur ».

    Il me fallut quelques instants avant de comprendre ma position plus que jamais osée. Les oiseaux autour de nous hurlaient, indignés et sortaient de leur logement dans des bruissements d'ailes incroyables. Finalement le garçon -oui parce que c'était un garçon, même si je ne savais pas encore qui- se recula et finit par se relever. Alors que je remettais mes cheveux en arrière, je lançai un regard à l'inconnu. Celui-ci m'avait tourné le dos. Déjà, il ne s'agissait pas de Gowan. Cette personne-là était brune. Je me remis aussi debout, tandis que le ténor de mon sauveur se faisait entendre. Il semblait un peu bougon. D'après lui, on avait pas idée de se tenir ainsi sur le rebord d'une fenêtre. J'eus envie de lui rétorquer que ce n'était pas ses affaires. Mais bon, il avait eu la gentillesse de me sauver d'un suicide qui n'aurait pas eu lieu, c'était tout de même sympa.

    Puis, cette gentille personne se retourna, histoire de me faire face. Et là, ce fut le drame : Théodore Nott. Bien qu'il soit sorti avec Katie et qu'il soit l'un des meilleurs amis de Liberty, nous ne nous portions pas dans notre cœur. Enfin... disons plutôt que nous n'avions jamais fait énormément d'efforts pour nous entendre. Au grand daim de mes amies. D'ailleurs, sa réaction ne m'étonna pas énormément. Il me lança que ce n'était que moi. Oui, ce n'était que moi. J'eus aussi une moue déçue. J'aurais largement préféré voir Gowan. D'ailleurs, cela faisait longtemps que je ne l'avais plus vu. Oui, ça m'aurait fait plaisir de le croiser.

    Là, ma mauvaise humeur s'était intensifiée. Nott... une idée stupide me chatouilla alors le cerveau. Peut-être était-il temps que nous enterrions la hache de guerre ? Cela ferait tellement plaisir à mes deux amies... surtout à Liberty, en fait. Boarf, ça ne coûtait rien d'essayer. Je tentai donc de garder ma colère en moi, et pris la parole d'un ton que je pouvais qualifier de « calme ».

    « Nott... je te remercie de m'avoir empêché de sauter. Même si... je ne comptais pas le faire, en fait. »

    Je me rendis alors compte que, dans ma chute, j'avais laissé tomber la lettre de mon père. Je m'abaissai pour la ramasser et une fois que je l'eus en main, je pris ma baguette et finis par mettre le feu au bout de papier. Les cendres noires tombèrent doucement sur le vieux parquet de la volière. Je n'avais plus rien à faire de cette chose qu'il m'avait envoyé. Finalement, en avais-je seulement encore quelque chose à faire de mon père ? Oui, sûrement. Je n'avais pas arrêté de l'aimer, même si étrangement, en ce moment même, je le détestais, tout simplement.

    Je lançai un nouveau regard à Nott. Que pouvais-je bien lui dire ? Pas grand chose, en fait. Je ne savais pas comment nouer une amitié avec lui. Même si c'était pour le bien de mes -seuls- amis.
Revenir en haut Aller en bas
Théodore W. Nott
"Il faut enseigner aux descendants des plus nobles lignées."
La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Rang_serpentard
Théodore W. Nott

Messages : 157
Points rp : 4749
Date d'inscription : 03/05/2012
Age : 30
Localisation : Bretagne !

Identité du Sorcier
Baguette magique: Chêne Rouge : Sec & solide. Cœur en Poils de Crinière de Chimère. 24,9 cm
Ascendance: Sang-Pur
Camp: Le leur [Théo/Daphné]

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: Re: La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitimeMar 31 Juil 2012 - 20:45

Ce qui n'était ni différent, ni bizarre fut la réaction de Lodwick. Déception. Evidemment. On ne pouvait pas lui en vouloir. C'est sûr qu'elle aurait préféré voir une autre personne, mais elle devrait se contenter de lui. Dans ses yeux semblaient brûler un feu intense. Une colère maîtrisée et de même hauteur que chez le Nott.
Le temps d'un instant, le temps d'un silence, les regards se croisèrent et les pensées s'alignaient. Puis, elle prit la parole. Luna le remerciait de l'avoir empêché de faire quelque chose qu'elle ne voulait au final par faire. Damned ! Aurait-il donc fait cela pour rien ? Pas de chance. Un mérite supplémentaire aurait pu lui rapporter un bonus de popularité. Il était connu pour son isolement et son indifférence, alors qu'on puisse le connaitre sous un adjectif de sauveur l'aurait probablement aidé. Tant pis. Une prochaine fois.

Il abaissa les yeux, également par déboire et observa une étrange lettre. Luna comptait surement utiliser un hibou. D'ailleurs celle-ci attrapa rapidement le dit courrier et ce fut avec surprise qu'elle utilisa sa baguette pour allumer la mèche. Quel drôle de geste !
Les cendres s'éparpillèrent sur le sol et certains dépassèrent le plancher pour disparaître. A qui aurait du être adressé cette épistole ? Et surtout, pourquoi l'avait-elle annihiler ? C'était des questions qui resteraient surement sans réponse. Un petit pincement de lèvre dans le coin exprimait son interrogation. Peut-être ou peut-être pas allait-elle en dire plus.
Lorsqu'il redressa le regard, la Lodwick était déjà sur lui. Un coup d'oeil attentif. Elle attendait sans doute une réaction, voire peut-être quelques mots de sa part. Mais pas de problème cela allait venir. Et plus vite qu'on ne pouvait le croire. L'instant était passé plus vite en réalité que son esprit ne l'avait analysé. Quelques secondes tout au plus. Il atteint quelques minutes en parlant, de son ton commun et indifférent. Du Théo.

Tant pis, fit Théodore, au moins je serais bien vu par les Bell. Ca n'aurait pas été en ma faveur si tu t'étais écroulée.
Théodore avança à gauche, s'approcha d'un hibou calme et qu'il savait accessible et le dérangea quelques instants tout en reprenant ces quelques mots :
Que fais-tu ici d'ailleurs, Lodwick ? Un rapport avec, un hochement de tête vers la cendre, ... ? ... Quelle déluge quand même !
Théodore entendait parfaitement la pluie tomber en cordes. On sentait que c'était difficile de discuter entre les deux élèves de Poudlard. Théodore n'était pas fermé. On sentait qu'il n'était pas enchanté, mais qu'il le serait moins sous une douche telle que celle-ci. Les nuages sombrent n'annonçait pas d'éclaircit avant longtemps. En sachant cela, il se rapprocha de l'entrée où une malle était posée. Il s'y adossa, montrant clairement que lui et Luna n'avait plus qu'à discuter.
Revenir en haut Aller en bas
Luna J. Lodwick
"Donnons la culture à ceux qui ont l'intelligence sûre."
La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Rang_serdaigle
Luna J. Lodwick

Messages : 684
Points rp : 5901
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 34

Identité du Sorcier
Baguette magique: Bois de chêne, 25.5cm, Plume d'hippogriffe
Ascendance: Sang-Pur. Si on veut.
Camp: Harry Potter & l'Ordre

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: Re: La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitimeLun 6 Aoû 2012 - 15:59

    Nott me regarda lancer l'incendio sur la lettre de mon père. Même si je ne le connaissais pas plus que ça, je voyais bien qu'il était intrigué. Et certainement allait-il à un moment ou à un autre me demander pourquoi j'avais consumé ce stupide bout de papier. Le Serpentard ne semblait pas mécontent de son acte héroïque. Finalement, il serait bien vu par Katie et Liberty. Ça ne m'étonnait pas de lui et de sa serpentitude. Mais il marquait un point : si j'étais tombée, étant donné le peu de témoins aptes à parler, il aurait certainement été accusé de m'avoir poussée dans le vide. Et là, il aurait eu du mal à s'en sortir. Ma foi... je haussai les épaules.

    « Mouais. »

    Mon interlocuteur s'avança sur la gauche, vers un hibou qu'il enquiquina quelques instants. Puis, il se tourna à nouveau vers moi. C'était étrange, mais l'atmosphère était vraiment tendue. Il fallait bien avouer aussi que même si nous avions deux amies communes, ce n'était pas pour cela que nous nous portions dans nos cœurs respectifs. Les seules fois où nous nous étions adressés la parole, nous ne nous étions échangés que quelques mots, rien de plus. Le Serpentard me demanda alors ce que je fichais ici. Et si ça avait un rapport avec les cendres jonchant le sol. Puis, après une légère pause, il s'écria en me parlant du temps. Quoi ? Le temps ? Théodore Nott me parlait du temps ? Je haussai un sourcil, tandis qu'il s'installait sur la malle contenant la nourriture des hiboux. Il s'adossa contre le mur de pierre. C'était vrai qu'il n'y avait pas grand chose à faire, en cette sombre journée. Mais de là à parler avec lui... j'aurais largement préféré me morfondre sur mon triste sort. Seule, bien évidemment. Je haussai à nouveau les épaules, préférant regarder dehors la pluie tomber avec force sur le paysage.

    « Oui, c'est à propos de ce que j'ai brûlé que je suis ici. »

    D'un autre côté, ça me paraissait logique... j'étais à la volière, c'était bien évidemment pour poster un courrier. Et le parchemin que j'avais incinéré... oui bon d'accord, on aurait pu penser que ce n'était pas à cause de ça. Mais bon, fallait réfléchir un peu quand même. Décidément, j'étais vraiment de mauvaise humeur. Même si je n'aimais pas trop Nott, je tentais tout de même de rester correcte avec lui. Et là, il fallait bien avouer que j'avais du mal. Enfin, heureusement, la pluie me faisait du bien et me rendait d'une humeur moins maussade, comme si elle l'aspirait comme du poison.

    « En effet, le temps est pourri. Mais on doit bien faire avec, n'est-ce pas ? »

    Je me tournai à nouveau vers le brun. Il semblait parfaitement à l'aise, comme quand il parlait à mes amies Bell. Bizarre. J'avais toujours pensé qu'il était à l'aise parce qu'elles étaient là. Mais en fait non. Je repris la parole. Le ton que j'utilisais était de moins en moins agressif. Et voilà, au moins c'était un point légèrement positif. Un léger sourire s'afficha sur mon visage. J'allais lâcher une touche d'humour pourrie. Je ne maîtrisais pas du tout l'humour, c'était bien dommage.

    « Et toi, que fais-tu ici ? Tu te caches de quelqu'un ? »
Revenir en haut Aller en bas
Théodore W. Nott
"Il faut enseigner aux descendants des plus nobles lignées."
La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Rang_serpentard
Théodore W. Nott

Messages : 157
Points rp : 4749
Date d'inscription : 03/05/2012
Age : 30
Localisation : Bretagne !

Identité du Sorcier
Baguette magique: Chêne Rouge : Sec & solide. Cœur en Poils de Crinière de Chimère. 24,9 cm
Ascendance: Sang-Pur
Camp: Le leur [Théo/Daphné]

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: Re: La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitimeMar 7 Aoû 2012 - 11:00

Sur sa malle, Théodore était sérieux. Installé décontracté, il n'oubliait pas que Luna lui faisait face et n'effaçait pas son masque de bonne conduite. Pour tout geste d'échange, Luna haussait les épaules et se contentait de quelques mots baragouinés. Etait-il à ce point haïssable comme Serpentard ? La maison avait une drôle de réputation. C'était tendu.
A propos du temps, c'était à un sourcil de s'élever avant qu'elle ne regardât à l'extérieur. Le temps était le soucis premier de la plupart des gens et Théo gardait un contrôle de la situation en lançant le sujet. Par ailleurs, Luna semblait apprécié ce déluge. C'était tendu.
Quelque chose clochait et Théodore était curieux. En tout cas, la lettre brûlée était sa raison de présence. Cependant sa voix laissait un goût amer à notre homme. Tout d'abord parce qu'il semblait que Luna voyait une évidence à la question du jeune. J'essaie de communiquer, non mais ! Ensuite, car elle se forçait à quelque chose d'inhabituel à son goût. C'était tendu.

Une fois l'humeur contrôlée, la Serdaigle reprenait tranquillement la conversation que le Nott désirait. L'inondation n'était pas son amie. Ni Théo. Elle lui dit alors qu'on devait bien faire avec ce sale mauvais temps. En signe de réponse, Théodore s'était contenté d'un balancement de tête d'une moue incertaine. Il doutait de l'impact négatif du temps qualifié de « pourris » y a quelques secondes par la fille aux cheveux sombres. Cela se détendait.
Comme s'il était en présence d'une amie proche, Théodore était serein et apparaissait en sécurité. Pas la peine de se prendre le choux avec une asperge sous risque d'être marron en un zeste. Luna avait une petite réputation de moqueuse parfois gueularde et notre indifférent ne faisait pas le poids sur ce terrain. Ce serait douloureux.

Sur la malle, Théodore était sérieux. Il avait une jambe pliée où reposait lourdement son bras par le creux. La main droite pendait. La main gauche jouait. Elle pianotait sur la caisse un rythme indéfini. On ne percevait nulle impatience. Le son sourd et creux qui s'en dégageait semblait atténuer l'effet pesant de la pluie et de la situation. Un tambour. C'était fendu.
Un sourire parvint de Luna ! Des années que l'un d'eux ne lui était pas adressé, et avec gentillesse. Il fut gâché par une phrase ridicule qui fronça légèrement le regard du Nott. C'était quoi ? s'interrogeait-il. On voyait bien qu'elle tentait l'humour, mais il résidait plus dans l'essai que dans les mots même. C'est déjà ça, se dit-il alors. Un effort se devait d'être apprécié et remboursé. Chacun son tour. C'était bizarre.

Par particulièrement loquace, mais tout de même plutôt bavard, Théodore répondit par l'ironie et l'humour comme il savait le faire afin qu'ils puissent discuter normalement. Plutôt maladroit car ce n'était pas une interlocutrice habituellement, mais il savait s'en sortir :
Si ce n'était pas de la pluie, je t'aurais bien dit Malefoy. Tous les deux peuvent être lourds parfois !
Et hop, un sourire et cela passerait crème. Il continua :
Non sérieusement j'étais juste en train d'apprendre peinard quand je me suis fait surprendre. Tss, m'enfin j'ose penser à un mal pour un bien...
Il fit un court silence et termina avec un « Non ? » tout droit dirigé sur elle. C'était une allusion forte et claire sur ce qui arrivait ici. Lui parler était-il mieux que de lire ? C'était à voir.

D'où on ne savait, il se mit à rire afin qu'elle ne le prenne pas mal ou aux mots. Un masque qui se brisait quelques secondes. Marchera, marchera pas, Théodore ne laisserait pas sa journée être gâchée. Les secondes passées, il bondit sur ses deux pieds, sembla glisser sur le parquet et ralentit en arrivant auprès de la Lodwick et de ses cendres
En toute indiscrétion, c'était quoi cette lettre ?
Et il continua sa route vers une fenêtre.
Revenir en haut Aller en bas
Luna J. Lodwick
"Donnons la culture à ceux qui ont l'intelligence sûre."
La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Rang_serdaigle
Luna J. Lodwick

Messages : 684
Points rp : 5901
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 34

Identité du Sorcier
Baguette magique: Bois de chêne, 25.5cm, Plume d'hippogriffe
Ascendance: Sang-Pur. Si on veut.
Camp: Harry Potter & l'Ordre

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: Re: La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitimeJeu 9 Aoû 2012 - 14:48

    Nott semblait vraiment très sérieux. Il m'écouta râler sans broncher. Bon, au moins c'était un point positif. Sur sa malle, une jambe pliée sur l'autre, il répondit à ma touche d'humour bidon par une autre touche d'humour. Cette fois peut-être plus sérieuse que la mienne. En effet, c'était bien la pluie qu'il essayait de fuir. Même si ça aurait pu être Malefoy. Je lui lançai un sourire entendu. Je savais qu'il ne portait pas son collègue Serpentard dans son cœur. Et certainement savait-il que c'était le même cas pour moi. Il continua plus sérieusement, me disant qu'il était juste en train de lire et que l'averse l'avait pris au dépourvu. Cependant, il sous-entendit que c'était peut-être mieux de parler avec moi que de lire un bouquin. Honnêtement, je sentis le rouge monter à mes joues : c'était l'une des premières fois qu'il me disait quelque chose de sympathique. Après m'être reprise, je lui répondis, mon sourire entendu toujours affiché sur mon visage :

    « Ouais... je pense que Malefoy est encore plus à fuir que la pluie, en fait. Et je pense que quoi qu'il arrive, ma présence est tout de même plus agréable que la sienne, sans me venter... de même que je préfère parler avec toi qu'avec lui. Au fait, que lisais-tu ? »

    J'avais été totalement sincère dans mes propos : je préférais de loin discuter avec Nott plutôt qu'avec ce sale petit fifils à papa qui n'arrêtait pas de se prendre au sérieux et surtout, supérieur aux autres. J'étais même certaine que si j'avouais à Nott que mon père était un Cracmol, il réagirait « mieux » que cet imbécile.

    Le brun ricana, je ne savais pas vraiment pourquoi. Peut-être s'était-il moqué de moi ? Non... j'avais un doute. Il l'aurait fait moins subtilement. Soudain, il bondit sur le parquet et s'approcha de moi, comme glissant sur le sol, tel un serpent. Une fois à ma hauteur, il me demanda ce qu'était cette lettre, qui maintenant n'était plus qu'un simple tas de cendres. Il continua alors sa route vers la fenêtre la plus proche. Je m'avançai vers lui, hésitante, et m'assit sur le rebord de la fenêtre, à ses côtés. Je me demandais sérieusement si il fallait que je lui dise... ma foi, ce n'était pas avouer la nature de mon père. C'était simplement lui expliquer. Puis au moins, ça nous ferait de la conversation. Et j'étais certaine que lui parler de cela allait me faire aller un peu mieux quand même. Je pris donc une grande inspiration et répondit dans un soupire. Du moins la première partie de ma réponse.

    « Ça vient de mon père... il s'est barré aux USA pour le travail. Et une « femme ». Il n'en a pourtant jamais eu depuis la mort de ma mère. Ça m'étonne, donc. C'est peut-être puéril, mais je lui en veux d'être parti sans m'avoir prévenu un tant soit peu à l'avance... surtout qu'il veut que je reste pendant les vacances à l'école. Et aussi, que je ne vienne qu'une semaine ou deux pendant les grandes vacances, tu vois ? Genre, j'ai l'impression qu'il veut me cacher de sa conquête... sympa quoi. Alors que nous étions comme des amis, avant. »

    Et voilà. Finalement, ça n'avait pas été bien compliqué. Au contraire, c'était même sorti tout seul, sans problèmes. Je n'avais hésité sur aucun mot. Bref... je ne savais pas trop si le Serpentard allait comprendre mon point de vue. De toute manière, ce n'était pas mon problème, et je ne cherchais pas à ce qu'il se lamente sur mon sort. Au contraire, je ne voulais pas qu'il ait pitié de ma petite personne.
Revenir en haut Aller en bas
Théodore W. Nott
"Il faut enseigner aux descendants des plus nobles lignées."
La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Rang_serpentard
Théodore W. Nott

Messages : 157
Points rp : 4749
Date d'inscription : 03/05/2012
Age : 30
Localisation : Bretagne !

Identité du Sorcier
Baguette magique: Chêne Rouge : Sec & solide. Cœur en Poils de Crinière de Chimère. 24,9 cm
Ascendance: Sang-Pur
Camp: Le leur [Théo/Daphné]

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: Re: La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitimeDim 12 Aoû 2012 - 18:20

La Serdaigle le suivit. Elle s'installa sur la fenêtre même. Théodore était bras croisés et avait deux images. La plus proche, celle d'une sang-pur dont les épreuves se lisaient dans les yeux et sur le visage. Les sang-purs modernes n'étaient pas bien loti par la vie. Il ne connaissait pas ses ennuis, mais il était sans doute au moins d"égale dureté. La seconde, c'était le paysage pluvieux de Poudlard et de ses environs. En ce début de mois il n'était pas terrible. C'était également un paysage ayant vécu des choses. Que ce monde pouvait être sombre et mauvais. Il se sentait parfois contaminés.
Après une inspiration profonde elle déblatéra un peu de sa vie. Théodore ne semblait pas à l'écoute comme aurait pu l'être l'un des proches de Luna. Son père appréciait le boulot et la chair fraiche. Un père qui, comme le sien, n'avait jamais retrouvé quelqu'un de stable. Théodore écoutait sans écouter, se contentant de paraitre contente d'être là. Ce n'était pas de l'entière hypocrisie. Mais qu'est-ce que cela allait lui faire dans le fond de savoir tout ça ? Enfin, l'éducation voulait qu'il soit respectueux et donc ne la dénigrerais pas.

Que veux-tu que je te dise ? l'interrogea aussitôt Théo. Nos parents sont de l'ancienne école. Ça cache, ça programme et puis ça finir par fuir. Il l'observa un instant dans les yeux pour qu'elle puisse recevoir sa pensée. Mon avis, tu le prends, tu ne le prends pas, le ciel semblait moins noir, mais faut pas t'en soucier. Avec l'époque que l'on vit, les valeurs et les gens changent, ça m'étonnerais pas que ton père n'ait pas conscience de « Ton Mal ».

Théodore s'était redressé pour marquer les parenthèses, en fait c'était comme s'il avait dit à Luna que son soucis était ridicule, avant de croiser à nouveaux les bras.. Le Nott se demandait comment elle allait le prendre. La pluie était présente et Théodore ne pouvait juger si oui ou non elle allait bientôt s'interrompre. Son livre dans la cape le gêna un peu et il se souvient alors qu'elle lui avait demandé quelques minutes aupparavant ce qu'il pouvait bien lire. Sans laisser de blanc assez grand pour une réponse, il reprit :
Et, son air était détendu, je lisais le Manuel de Métamorphose Avancé. On a tous ce bouquin en livre de chevet, le ton était évidemment ironique, mais après tout c'est ma matière préférée.
Il fit volte-face et, dos au miroir, il pencha la tête en arrière vers Luna.
Dit-moi Lodwick, pourquoi on ne s'apprécie pas ?

La question était posée. La question était étrange. S'attendait-il à cela ? En tout cas, Théodore observait les hiboux dans leurs activités en attendant une réponse de la demoiselle.
Notre Serpentard savait que quelque part les deux maisons n'étaient pas des alliés, mais ils ont un passé et des amis en commun, alors cela lui avait toujours semblé étrange qu'ils se boudent. Encore, ne pas se parler était normal. Cela se faisait souvent. Un coucou par-ci, un salut par-là. Mais Théodore avait toujours eu du mal à qualifier Luna Lodwick. Faut dire qu'elle avait un penchant pour se moquer des Serpentards, et Théo n'aimait pas qu'on touche à sa maison. Il y avait une vraie unité aux sains des reptiles qu'il n'était pas sûr de pouvoir retrouver ailleurs. Par exemple chez les rapaces, ils se battaient pour les meilleurs notes. Dingue non ?
L'orage était moins fort. S'éloignait-il ?
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Luna J. Lodwick
"Donnons la culture à ceux qui ont l'intelligence sûre."
La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Rang_serdaigle
Luna J. Lodwick

Messages : 684
Points rp : 5901
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 34

Identité du Sorcier
Baguette magique: Bois de chêne, 25.5cm, Plume d'hippogriffe
Ascendance: Sang-Pur. Si on veut.
Camp: Harry Potter & l'Ordre

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: Re: La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitimeLun 13 Aoû 2012 - 18:34

    J'expliquai donc ma situation à Nott. Ça ne m'étonnait pas trop de lui, mais il donnait cruellement l'impression de ne pas m'écouter. Peut-être même était-ce réellement le cas. Enfin, c'était à peu près normal : après tout, il ne faisait pas partie de mes proches amis. Une fois que j'eus fini, je poussai un profond soupir. Le Serpentard ne me laissa rien ajouter d'autre -de toute manière, je n'avais rien d'autre à dire- et prit la parole. Il me demandait ce qu'il pouvait bien me dire. D'après lui, nos parents étaient de la vieille école, et étaient tous du même genre que mon père. D'après lui, ça ne l'aurait pas étonné que mon père n'ait pas conscience de mon « mal ». Dis comme ça, il laissait clairement sous-entendre que je me tracassais pour rien, en fait. En gros, le brun m'avait foutu une baffe orale. Mais qu'est-ce qu'elle m'avait fait du bien ! Enfin, j'avais les idées claires et je n'étais plus aveuglée par la haine. Je savais bien que je m'étais prise la tête toute seule pour rien. Du moins inconsciemment. Mais je ne m'en serais jamais vraiment rendue compte par moi-même.

    « Tu as raison, Nott. Mon souci n'est que futile. Et il semblerait que les parents soient tous comme ceci. Je te remercie de m'avoir ouvert les yeux. »

    Oui. Les adultes de la « vieille époque » étaient tous comme cela. Même mon oncle : il s'était fait passé pour mort, certainement pour fuir quelque chose. Le Ministère ? La société ? Sa famille ? Je n'en savais trop rien. Et en fait, je ne savais pas trop si je voulais vraiment le savoir. En tout cas, Nott continuait de scruter l'horizon, attendant sûrement que l'orage se calme. Je lui demandai alors quel livre il lisait, en ce moment. Il me répondit qu'il s'agissait du Manuel de Métamorphose. Manuel que tout le monde avait sur sa table de chevet, évidemment. Je souris franchement.

    « Je vois... oui c'est aussi mon livre de chevet. Très intéressant. Trêve de plaisanterie : j'aime beaucoup la métamorphose aussi. Ça nous fait un point commun. »

    Et je ne savais absolument pas que Nott aimait aussi cette matière. Certes, je le savais doué, mais de là à ce qu'il l'aime... enfin, il n'y avait qu'un pas, finalement. Soudain, mon interlocuteur fit volte-face et me demanda pourquoi on ne s'appréciait pas. Je ne pus m'empêcher de paraître étonnée : je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il me pose une question pareille. Je me grattai légèrement la tempe, complètement désemparée, et me mis à réfléchir longuement. Finalement, je repris la parole, assez confuse.

    « Eh bien... je pense que j'ai toujours cru que tu allais me voler deux de mes seules amies... tu sais, je n'en ai pas beaucoup. Katie et Liberty font partie du cercle très restreint de mes proches. Je pense que c'est donc à cause de ça... de ce fait, j'ai toujours été très... agressive avec toi. Tu m'en vois désolée. »

    Voilà, le fond de ma pensée était dit. Maintenant, j'aurais aimé avoir son point de vue sur la chose. Je lui demandai donc, cette fois-ci plus franche que lors de ma réponse.

    « Et toi ? Que penses-tu à ce sujet ? »
Revenir en haut Aller en bas
Théodore W. Nott
"Il faut enseigner aux descendants des plus nobles lignées."
La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Rang_serpentard
Théodore W. Nott

Messages : 157
Points rp : 4749
Date d'inscription : 03/05/2012
Age : 30
Localisation : Bretagne !

Identité du Sorcier
Baguette magique: Chêne Rouge : Sec & solide. Cœur en Poils de Crinière de Chimère. 24,9 cm
Ascendance: Sang-Pur
Camp: Le leur [Théo/Daphné]

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: Re: La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitimeJeu 16 Aoû 2012 - 21:09

Semble-t-il en tout cas que les mots du vert avait eu grand effet sur la bleue. Sur son visage s'effaçait l'inquiétude pour que prenne place la joie. Il avait aidé quelqu'un. Dans le fond il n'était pas mauvais, hein ? Après il fallait voir si avec un sang moins pur cela aurait été la même chose. Bref, Luna l'avait remercié et Théodore ne s'était contenté que de hausser les épaules. Vraiment, ce n'était rien et il n'avait rien d'autre à faire à présent.
Le sourire honnête de la demoiselle quant à son ironie du manuel fut apprécié. Même lorsqu'on n'était pas en bon terme avec quelqu'un, un peu d'humour finissait toujours par éclaircir les choses. Sur le même ton, elle confirma que c'était le sien également. Et tout de suite après elle mit fin à la raillerie pour lui avouer que la métamorphose, c'était aussi son truc. Un point commun, oui. Théo le prit bien et avec un certain étonnement aussi dissimulé que le soleil en ce jour ... mais il ne fallait pas qu'elle le surpasse dans « son » domaine.

Mais ce sujet tourna court, puisque le Nott se demandait pourquoi ils ne s'aimaient pas. Et évidemment, cela étonna visiblement la Lodwick. Elle avait plus de difficultés à maîtriser ses émotions que notre héros. Dommage. Le contrôle était sa base de vie. Sa main grimpa jusqu'à une tempe qu'elle gratta, question difficile qu'il avait posé. La réponse n'était pas aussi évidente que les émotions.
Tandis qu'elle réfléchissait, un temps considérablement pour le garçon, deux hiboux étaient revenus pour manger quelques graines et le temps semblait moins menaçant. Certes, la pluie était présente, mais le débit était moins grand. Oui, l'orage s'éloignait bien ! Tandis que Luna cherchait quoi dire, Théodore s'était également gratté le haut du crâne, se décoiffant légèrement à droite. Il ne devait pas être sans réponse lui non plus.
Pour Théodore se fut un silence révélateur. Ils ne s'appréciaient pas et ne savaient pas pourquoi. Ils ne se connaissaient pas et n'avaient pas jusqu'à présent trouvé de sujet commun à débattre. Etrange, trop étrange. Mais, Luna Lodwick parvint à un résultat avant lui. Elle prit donc la parole avec une sincérité dont Théodore était plus souvent spectateur qu'acteur. Dire ce que l'on pensait c'était offrir un peu de soi, un peu de vulnérabilité qui pouvait être dangereux dans les mains de mal intentionné.

D'après Luna, Théodore voulait voler les Bell, les seules vraies amies qui comptaient pour elles. Drôle de raisonnement, surtout que ces propos étaient parfois confus. Théodore n'était sorti que si peu de temps avec Katie que ce ne fut qu'une bonne expérience sentimentale. Théodore, voler les gens ... ? Hum ... En avait-il le pouvoir ? Pouvait-il éloigner ces trois filles qui quand il les observait de loin étaient si proches et liées. En tout cas, Luna n'attendit pas et lui demander sa propre vision.
Quelques secondes. Immobilité complète. Puis. Sa lèvre droite se redressa, une marque d'expression se créa. Quelques secondes, sa tête s'abaisse et retient autant qu'il le peut un rire. Ses épaules tremblent et sursautent. Quelle drôle d'idée ! Et soudain, à nouveau, immobilité. Il redressa la tête. Il fixa Luna avec ses deux yeux bleus et sur son visage détendu, toute une partie de visage était redressée -fronts, sourcils, narines, lèvres- :

J'chais po.
Il souffla du nez pour montrer que tout cela était assez stupide, se tourna vers le château :
Bon, c'est peut-être ta manie de dénigrer ma maison qui m'ennuie. Je sais qu'ils ne sont pas tous des génies ou très sympa, mais c'est ma maison. C'est une famille, avec ses bons et ses mauvais côtés. Tu dois connaître cela chez vous autres, les intellos ? Bien que des rumeurs vous disent les moins unis... Ce n'est peut-être que fadaise. Bref, fit-il pour qu'elle n'y fasse pas trop attention, pour ce qui est des Bell, bah de ce que je sais d'elles, ce ne sont pas des filles à s'éloigner pour un mec.
Il s'arrêta un instant et finir par tendre le bras gauche vers le ciel. Ne voulant pas que par sa rotation Luna tombe, il agrippa son genou :
Regarde donc, le ciel s'éclaircis. On n'est plus obligé de rester dans ce poulailler.
Théodore se redressa et avança, se décalant franchement de la lettre incendiée. Il s'étira de tout son long et secoua une nouvelle fois sa cape avant de se tourner vers la Lodwick :
Franchement, ils devraient penser à nettoyer cet endroit, c'est dégueulasse !
Il était franc. La propreté c'était important !
Revenir en haut Aller en bas
Luna J. Lodwick
"Donnons la culture à ceux qui ont l'intelligence sûre."
La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Rang_serdaigle
Luna J. Lodwick

Messages : 684
Points rp : 5901
Date d'inscription : 14/08/2011
Age : 34

Identité du Sorcier
Baguette magique: Bois de chêne, 25.5cm, Plume d'hippogriffe
Ascendance: Sang-Pur. Si on veut.
Camp: Harry Potter & l'Ordre

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: Re: La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitimeVen 24 Aoû 2012 - 12:40

    Nott m'écouta parler avec le plus grand des sérieux. Puis, quand j'eus fini, un silence s'empara de la volière. On ne pouvait qu'entendre les hiboux respirer, au dessus de nous. Soudain, un léger sourire se dessina sur les lèvres du Serpentard. Et tout d'un coup, il se mit à rire. Ce fut bref, mais je le dévisageai, me demandant ce qui le faisait rire. Certes, la raison pour laquelle je ne l'aimais pas était stupide, mais à ce point... enfin, il n'avait pas tout à fait tord non plus. Quand il s'arrêta de rire, il releva la tête et plongea ses yeux brun dans les miens, couleur ciel et il répondit à ma question. Lui, il ne savait pas. Je ne pus m'empêcher de rire, moi non plus. Ce son fut bref, mais au moins, il m'avait fait rire. Son « J'chais po » était tellement inattendu ! Et son expression montra bien qu'il trouvait cela complètement idiot. Oui. Finalement, c'était idiot. Finalement, il m'expliqua que si il ne me portait pas dans son cœur, c'était peut-être parce que je mettais tous les Serpentard dans le même sac. Ah ça ! Il conclut par le fait que les Bell n'étaient pas prêtes à laisser quelqu'un partir pour un garçon. Je souris.

    « En fait... je pense que le fait que nous ne nous aimons pas beaucoup n'est vraiment qu'un gros malentendu. Je ne mets pas les Serpentard dans le même sac. Ou plutôt, je ne les mets plus. La preuve, tu viens de me prouver que tu es différent d'eux. Pour ce qui est des Bell, tu as raison : je me suis montée la tête toute seule pour un rien. Pour ce qui est de notre maison, nous sommes assez unis, je pense. Peut-être pas autant que les autres, mais nous le sommes tout de même. Comme partout, il faut trouver les bonnes personnes. »

    Ce qui était totalement vrai, finalement. Rigel et moi étions comme les deux doigts de la main. Et à côté de ça, je n'aimais pas trop Chang et son amie Marietta ou un truc dans le genre. Ce n'étaient pas le type de fille auquel j'aurais vite fait confiance.

    Soudain, Nott leva un bras vers l'horizon. Il posa son autre main sur mon genou, de sorte à ce que je ne tombe pas. Je trouvais cela très prévoyant, même si je n'allais pas tomber par dessus bord comme cela. Il me fit remarquer que le ciel commençait enfin à s'éclaircir et que nous allions enfin pouvoir sortir de la volière. Je ris tandis qu'il se levait et secouait sa cape. Il s'exclama qu'il serait peut-être temps que quelqu'un nettoie la volière. Ah, pour ça, il n'avait pas tord ! Je me mis debout à mon tour.

    « Tu as raison... c'est assez dégueulasse comme endroit... mais je pense que les elfes ont assez à faire dans le château, malheureusement. »

    Je fis quelques pas vers la sortie, marchant sans scrupules sur la lettre que j'avais enflammée, contrairement à Nott qui avait fait bien attention de ne pas la piétiner.

    « Bon... on va y aller alors ? En tout cas, je suis contente d'avoir remis les choses en place avec toi... finalement, on avait pas vraiment grand chose l'un contre l'autre, en fait. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Empty
MessageSujet: Re: La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]   La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

La vérité est solitude. L'agonie est solitude. [LIBRE]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Le plaisir de la Liberté [Libre à tous. Libre pour plusieurs joueurs]
» La curiosité brise la solitude. [PV Mathias]
» La solitude le bien fondé de notre existence ( pv Daphné )
» Tôt ou tard, la vérité finie toujours par éclater [Pv Blaise]
» A la lueur d'une bougie [libre]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
- Nox - A vous de rallumer l'espoir. :: - Poudlard - :: Septième Étage et Tours :: Volière-