- Nox - A vous de rallumer l'espoir.

La 6eme année touche presque à sa fin à Poudlard, le trio de Gryffondor, toujours dans le coma, ne peut rien faire contre l'avancée des Mangemorts...A vous de vous battre pour faire gagner votre camp !
 
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 Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]

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Luna J. Lodwick
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MessageSujet: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeSam 21 Juil 2012 - 8:30

    Lundi 10 février 1997

    Cette journée avait été épuisante. Comme tous les lundis, en fait. Et comme tous les autres jours de la semaine. La seule journée qui était, on pouvait clairement le dire, relax, était le vendredi. Je n'avais qu'Arithmancie et Potions. Mais le lundi... commencer avec deux heures de Défense Contre les Forces du Mal avec Snape, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus reposant, au contraire. J'étais donc sortie de mes cours complètement lessivée. Les couloirs étaient remplis d'élèves se rendant à leurs prochains cours ou rentrant à leur salle commune. Je devais tenter de me frayer un chemin parmi cette foule. Rien que ça était une épreuve en soit. Certains ne se gênaient pas pour me bousculer sans demander leur reste. Tandis que j'essayais tant bien que mal de me frayer un chemin, je me demandais comment les petits de première année faisaient pour ne pas être piétinés par tout ce petit monde. Soudain, il n'y eut presque plus personne dans le corridor. Je soupirai de soulagement : les élèves étaient rentrés dans leurs classes. Il ne restait plus que quelques personnes aux vêtements froissés, et aussi soulagées que moi. C'était le moment que je préférais : le calme après la tempête. À petits pas rapides, je me dirigeai vers ma salle commune. L'énigme pour entrer était d'une simplicité à tomber à la renverse : « Un berger a 27 brebis. Toutes meurent sauf neuf. Combien en reste-t-il ? ». D'un air agacé, je répondis « Ben neuf, quelle question ! » et la porte s'ouvrit.

    Je me jetai littéralement dans ma salle commune, me sentant extrêmement bien. La salle circulaire était vide. Boarf, mes collègues aigles avaient sûrement d'autres choses à faire. Je lançai un regard vers l'extérieur, par une des grandes fenêtres en arcades. La vue était toujours magnifique, d'ici. Malheureusement, on ne pouvait pas voir les montagnes environnantes. Enfin, rien que de faire un saut ici, et j'étais de bonne humeur. Je m'engouffrai à pas rapides dans mon dortoir. Swich, mon écureuil, ainsi que Birdy, ma petite chatte, étaient tous les deux en train de dormir sur mon lit. Je jetai mon sac à côté d'eux et ils se réveillèrent en sursaut. Ils me lancèrent un regard mauvais. Je n'eus même pas le temps de m'excuser qu'ils s'étaient déjà enfuis en courant. Ah les animaux... enfin, ils allaient bien finir par revenir, histoire d'avoir des câlins et de la nourriture. Bande d'ingrats. Je m'assis sur mon lit, tiédi par la chaleur de mes animaux et me mis à réfléchir à ce que je pouvais bien faire. Étant donné que la salle commune était vide, je pouvais toujours y travailler à mon aise. Mais ce programme ne me plaisait pas. Surtout pas après une aussi longue et ennuyeuse journée de cours. J'avais besoin de me changer les idées avant de reprendre mes révisions. Pourquoi ne pas aller faire un tour dehors ? Non, il pleuvait des cordes dehors, et je n'étais pas très chaude à l'idée d'attraper le rhume du siècle. Et pourquoi tout simplement ne pas me balader dans l'école ? Tant que tout le monde était en classe, c'était calme. Oui, très bonne idée ! Je devais d'ailleurs passer par le panneau d'affichage, histoire de voir si quelque chose d'important n'avait pas été affiché. Je me mis debout et me changeai sans scrupules. De toute manière, nous étions un peu comme une petite famille, entre camarades de dortoir. Je me vêtis d'un jean, de vieilles converses et d'un gros pull bien chaud. Il faisait encore glacial dans le château, je préférais donc me couvrir comme il se devait. D'ailleurs, j'enfilai ma cape noire aux bordures bleues. Avec le reste, ça faisait un peu tâche. Je haussai les épaules : tant pis.

    Je sortis de la salle commune aussi vite que j'y étais entrée. Les couloirs étaient encore vides. D'une démarche tranquille, je parcourus les étages, en faisant bien exprès de ne pas prendre de raccourcis : j'avais du temps à perdre, autant en profiter. Durant ma petite balade, je ne croisai que quelques élèves et quelques fantômes. En somme, personne que je connaissais. Finalement, j'arrivai dans le hall d'entrée. La grande porte était fermée pour ne pas que des courant d'air viennent encore plus refroidir les murs du château. Cependant, le sol était couvert de boue. Rusard allait être heureux. Tant que j'y étais, je lançai un regard aux sabliers. Serpentard était en tête, avec 245 points. Les Serdaigle se défendaient bien. Nous étions à 225 points. J'étais certaine qu'on allait arriver les premier, à la fin de l'année. Quant à Poufsouffle et Gryffondor... ils étaient bons derniers avec 145 et 101 points. Depuis que Potter, Granger et Weasley n'étaient plus là, les lions n'avaient plus vraiment le courage de se battre en cours. Je fis une légère grimace. Les pauvre. Mais au moins, ils gardaient l'espoir que le trio revienne à la vie. À dire vrai, moi aussi, j'étais certaine que tout allait rentrer dans l'ordre. Du moins, je l'espérais. Enfin, je me rappelai le pourquoi j'étais venue ici.

    Revenant à la réalité, je fis quelques pas sur le côté pour me retrouver face au panneau d'affichage. Je n'y avais pas encore fait attention, mais quelqu'un était en train d'y épingler quelque chose. Il ne me fallut guère de temps pour comprendre qu'il s'agissait de Goldstein. Nous étions dans la même année et dans la même maison. Mais lui était préfet. Nous avions déjà eu quelques discussions ensemble, mais rien de vraiment concret. Il m'arrivait de lui prêter mes notes. En effet, si j'avais bien compris, il allait à des réunions d'élèves, ou un truc du genre. En fait, je ne m'intéressais pas trop à ce genre de machins. Et les autres aussi. D'ailleurs, il m'arrivait souvent de croiser Goldstein pendant qu'il tentait de distribuer des tracts, en vain. À chaque fois, je le saluais, lui en prenais un et repartais sans jeter un regard plus en profondeur à ce qu'il était écrit sur le parchemin que je venais de recevoir.

    En tous cas, cette fois il semblait encore plus acharné à épingler son machin. Fallait-il le déranger ou pas ? Boarf, pourquoi pas. Il était du genre sympathique à aimer la conversation -du moins c'était mon ressenti-. Je l'interpellai d'une voix qui se valait curieuse et calme.

    « Goldstein ? Comment vas-tu ? Et surtout... que fais-tu ? »

    Au moins, il allait me répondre, et au soir, j'irai me coucher moins stupide. Enfin j'allais savoir ce qu'il fabriquait et pourquoi il s'absentait à certains cours. Je tentai de voir ce que mon collègue avait affiché, mais il était plus grand que moi et me cachait cette partie du tableau.
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeSam 21 Juil 2012 - 18:14

Lundi 10 février 1997.

Ma journée de la veille avait été occupée à rattraper un cours que je n’avais pu suivre en raison d’une réunion sur l’établissement de nouvelles closes dans le règlement intérieur de l’école. Cette réunion n’avait pas été passionnante pour un sous sachant que pas grand chose n’avait été changé de primordial mais elle avait été longue et j’avais du écrire le compte rendu des changements établis que personnes de toute façon de comprendrait, si du moins ils en prenaient connaissance… Mais je m’étais fixé un devoir d’information envers mes camarades de l’école alors… J’avais fait le compte rendu en grandes affiches suffisamment lisibles qu’il me fallait épingler aux panneaux d’affichages.
Après mon cours d’étude des Moldus pas franchement transcendant vu le milieu ou j’avais vécu, j’étais passé à ma chambre pour récupérer mes affiches et quelques exemplaires du Poudlard Herald Tribune tiré la semaine précédente. Quelques élèves sympathiques ou intéressé le prendront sûrement, au moins pour faire les jeux proposés en avant dernière page, juste avant la publicité de Honeydukes Sweetshops, la confiserie de Pré au Lard.

Il s’avéra que personne ne voulait de mon journal, pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait pas grand monde dans les couloirs, en tout pas un seul lecteur habitué. Un petit groupe de seconde année faisait les malins à un croisement, je les réprimandais gentiment grâce à mon statut de préfet et leur confisquait leur paquet de Fizwizbiz qu’ils faisaient ingurgiter à leur chat. La pauvre bête en lévitation ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait. Cette vision me fit quand même rire un peu après leur départ pour leur salle commune. Un jeune garçon tirant un chat flottant dans les airs dans les couloirs, c’était cocasse comme vision. Je regardais le paquet de confiserie magique d’un œil rusé, si seulement ils savaient ce qu’il y avait dedans comme ingrédient…
Et je repris mon chemin vers les tableaux d’affichage en tentant de ne pas faire tomber mes affiches et mes journaux.

Ce ne fut qu’une fois arrivé devant les grands panneaux de bois que je m’aperçu avoir pris les mauvaises épingles. Celles ci étaient trop fines, pas assez solides pour être plantée dans le panneau. Je poussais un long soupir. Shit… Bon… Tant pi… On fera avec…
Je posais mon maigre paquet de journaux à mes pieds et pris une affiche que je déroulais le long du panneau. Je pris une épingle, et la regardais d’un air blasé. Appuyant dessus comme un troll écrasant une araignée contre un mur, je me fis une vielle trace rouge sur le pouce. Je regardais à droite, puis à gauche. Personne ? Tant mieux, je pouvais me sucer le pouce tranquillement pendant quelques secondes avant de retenter l’expérience avec une autre épingle sur le bord supérieur droit de l’affiche. L’épingle suivante s’enfonçait. Oui. Mais c’est bien parce que je poussais dessus comme un dingue.

« Goldstein ? Comment vas-tu ? Et surtout… que fais-tu ? »

Je ne l’avais pas entendu ni vu arriver. C’était la mignonne petite Luna Lodwick.
« Salut ! Ben ça va écoute. Lui répondis-je en prenant mon pouce meurtrit dans ma main. Je suis en train d’afficher le compte rendu de la réunion à laquelle j’étais hier pendant les cours. On a changé deux trois virgules dans des articles sans importance du règlement intérieur. C’est pas très important mais il faut bien que quelqu’un mette au courant les autres élèves, non ? Et comme les autres préfets ne sont pas vraiment chauds pour le faire… ben je m’y colle. » Continuais-je en tapotant l’affiche.

Elle n’avait pas l’air bien passionnée par tout ça. Inutile de lui proposer de prendre un exemplaire du journal, elle ne le prendrait que par pure politesse.
La vieille colle restante sur le panneau tenait le bas de l’affiche, nul besoin de me blesser définitivement le pouce donc.

« Quant aux autre affiches, ce sont un appel pour mon association et… ha oui ! Une énième publicité pour mon journal. Mais j’y pense il faudra que je te redonne tes notes de cours. Tu m’y feras penser en rentrant à la salle commune. »
Je fouillais dans ma poche et tombais sur le paquet de Fizwizbiz. Je racontais l’anecdote du pauvre chat à Luna.

« Je ne te propose pas un bonbon… bien… Il est cinq heure. Si on remontait à la salle commune prendre un thé ? »
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Luna J. Lodwick
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeDim 22 Juil 2012 - 13:55

    Goldstein se retourna vivement et me salua, et répondit à ma question en m'informant que le règlement intérieur de l'école avait changé. Ah. Puis, il précisa que ce n'étaient que quelques virgules. Les autres préfets ne semblaient pas très préoccupés par ceci, et trouvaient qu'informer les élèves n'était pas prioritaire. En fait, je me disais la même chose : si c'était pour dire aux autres que le règlement avait changé, mais seulement au niveau de la ponctuation, ce n'était pas très important. Surtout à propos du règlement de l'école, que les trois quarts des élèves n'avaient pas lu. Même moi, je n'avais fait qu'y jeter un coup d’œil quand j'étais rentrée en première. Le discours du Professeur Dumbledore était bien suffisant. En tous cas, Goldstein était bien trop sérieux pour me mentir : si le règlement avait changé de manière plus significative, il me l'aurait dit. Je me sentais assez mal à l'aise. Souvent, nous nous moquions de notre collègue, avec Rigel. Justement parce qu'il était du genre à en faire trop et à prendre très au sérieux ses réunions, dont tout le monde se fichait totalement. Certes, ce n'était pas méchant. Mais en parlant avec Goldstein, je voyais bien que même si il se plaignait, il tenait ces projets beaucoup à cœur. Et nous, nous nous moquions allègrement de lui. Bon au moins nous le faisions toujours dans son dos, dans notre dortoir. Mais ce n'était tout de même pas correct. Néanmoins, je ne pouvais pas rester muette.

    « Hum. Oui... d'un autre côté... je ne pense pas que perdre son temps à prévenir les élèves d'un changement de ponctuation dans le règlement soit très utile. Enfin, c'est peut-être obligatoire, je ne sais pas... »

    Il me parla aussi d'autres affiches, près de lui. Il s'agissait d'un appel pour son association. Pardon ? Il avait une association à l'école ? Comme quoi, j'étais totalement à la masse, à propos de tous ces machins. Je préférais de loin étudier et ne pas me mêler à tout ceci. Goldstein continua. Les autres tracts étaient des publicités pour son journal. Ça au moins, j'étais au courant. Mais une fois de plus, je n'avais jamais pris la peine de l'ouvrir.

    « Tu as une association ? Elle consiste en quoi ? »

    Bon, j'étais certaine qu'il m'en avait déjà parlé au moins une fois. Mais le connaissant, il n'allait pas prendre mal le fait que je lui redemande. Le brun était du genre à être toujours de bonne humeur et souriant, d'après ce que j'avais compris de lui. Je me demandai d'ailleurs souvent si un jour dans sa vie, il avait été de mauvais poil.

    « Pour les cours, ne t'en fais pas, prends ton temps. Nous n'avons pas encore de devoir sur ces sujets. Et quand bien même nous en aurions, je peux toujours faire des recherches à la bibliothèque. »

    Soudain, je le vis chercher quelque chose dans son sac. Il en sortit un sachet de Fizwizbiz et m'expliqua qu'il les avait confisqué à des élèves de deuxième année. Ces derniers en avaient donné à un de leur chat, qui avait gonflé comme un ballon. Il fallait avouer que c'était assez cocasse. Je ris doucement tandis que Goldstein continuait, me proposant de rentrer à notre sale commune pour boire un thé. Ma foi, pourquoi pas ! C'était l'occasion unique de faire plus ample connaissance, vu que je ne le connaissais que comme élève de ma classe et de ma maison, ainsi que membre de tous ces... groupes.

    « C'est d'accord ! Si tu veux, tu pourras me rendre mes notes, par la même occasion ! Nous ferions d'une pierre, deux coups. ... Pauvre chat quand même ! »

    J'attendis alors qu'il prenne tous ses papiers -ce qui prit pas mal de temps, il fallait l'avouer-. Pour l'aider, je lui en chopai quelques un et les tins dans mes bras tout en repensant à ce pauvre chat. Oui, pauvre bête. Je m'imaginais mal faire ça à Birdy ou à Swich. Même à douze ans, je n'aurais jamais fait une chose pareille ! C'était de l'irrespect total envers les animaux. Ah... voilà que je commençais à parler comme une de ces personnes super engagées. C'était pourtant pas mon genre.
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeDim 22 Juil 2012 - 17:58

Luna eu la gentillesse de m’aider à récupérer mes papelards et nous nous sommes emboité le pas vers notre salle commune.
Durant le trajet je lui expliquais qu’informer les élèves des changements de virgules dans le règlement intérieur n’était pas le meilleur de mon activité. Ce n’était pas obligatoire de la part d’un élève, certes mais il fallait bien que quelqu’un le fasse, non ?
Je préférais largement m’occuper de choses plus importantes. L’ouverture à une plus grande variété professionnelle pour les sorciers ou la meilleure intégration dans la société Moldu par exemple. C’était quelques uns des buts de mon association. Mais ma véritable vocation c’était l’information. Mon journal me prenait du temps parce que j’étais seul à m’en occuper. Heureusement quelques élèves me donnaient un coup de main en me transmettant quelques sujets ou des histoires à publier. Pour le reste je trouvais mes infos dans mes réunions avec les professeurs et les autres préfets… enfin… quand ces derniers s’y rendaient… Les préfets en général ne s’intéressent qu’au titre, à l’autorité qu’il procure.

Nous sommes arrivé à l’entrée de notre salle commune et j’ai dit « Neuf ! » sans attendre la fin de l’énigme. J’ai posé tout mon barda dans un coin et je suis allé préparer le thé.

« Mais dis moi Luna. C’est la première fois que tu as l’air vraiment intéressée par ce que je fais. Comment se fait-ce ? D’habitude tu m’écoutes seulement d’une oreille… »

Je lui servis sa tasse de thé et enchainais tout de suite avant sa réponse.

« Je sais qu’on me trouve quelque peu… spécial. Que parfois on doit se moquer de moi. Mais ça me dérange pas, ça n’est pas méchant, tant qu’on ne vient pas me chercher. Moi je sais que ça a de l'importance. Du moins... pour moi... Tout ça tient pour beaucoup du milieu dans lequel je vis à l’extérieur de Poudlard. »

Je pris une gorgée de thé en écoutant son début de réponse. Il était bouillant mais fort comme je les aime. Haaaaa le bon thé écossais !

« Ho ! Avant que j'oublie ! Je reviens je vais chercher tes notes le temps que ça refroidisse un peu. »

Je pris mon barda et montais vers ma chambre. Quelle andouille je suis « ça tient du milieu dans lequel je vis… » Mais on s’en fout de ça ! Tout le monde s’en fout de la vie des autres. Bwarf ! A Poudlard ce qui importe c’est la vie dans l’école et puis ce qui importait aussi c’était l’inquiétude des événements qui pourrait se passer avec les Mangemorts et Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer le nom. Il y avait déjà eu la disparition du trio fantastique. Je les regrettais sans les avoir vraiment connu. Hermione aurait pu être une bonne camarade. Enfin… La vie continue pour les autres, et il fallait qu’elle soit la plus normale possible.
Arrivé dans ma chambre je flanquais mon bazar sur mon lit. J’enlevais ma robe de sorcier. Ouf ! On était mieux sans quand même. J’enfilais un pull à col roulé à la place. Plus confortable. Je pris les notes de Luna posées sur la table. Elle fera peut être une bonne amie. Elle m’était déjà d’un précieux soutient pour les cours. Pour mes activités autant ne même pas y penser. Si elle s’y intéressait ça ne devait être que par désœuvrement, ou compassion, ou… quoique ce soit. Mais pas par intérêt réel pour ce que je faisais. Je réfléchissais en descendant les escaliers.

« Tiens, tes notes. Heureusement que tu as une écriture lisible, je n’aurais définitivement rien compris sinon. Encore merci, hein ? »
Je lui fit mon clin d'oeil habituel accompagné d'un sourire, me rassis et repris ma tasse de thé. Croisant les jambes et prenant l’allure supérieur que je copiais de mon directeur de père, je décochais un :

« Alors ? Où en étions nous ? »

Ce qui voulait évidemment dire que je savais parfaitement de quoi on parlait mais que je n’avais pas envie de commencer.
Je pris alors une gorgée de thé tout en observant Luna du coin de l’œil.
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeJeu 26 Juil 2012 - 22:00

    Tandis que nous prenions le -long- chemin vers notre Salle Commune, il m'expliqua que ce qu'il venait de faire n'était que le côté « ennuyeux » de son travail. Il faisait d'autres choses, comme par exemple, faciliter l'intégration des sorciers dans le monde moldu. En effet, c'était déjà plus amusant. Je l'imaginais tenter tant bien que mal de faire comprendre à un sorcier pure souche l'utilité du téléphone. Ou aussi, une plus grande ouverture niveau professionnel. Je souris.

    « Ça ne doit pas être de tout repos tous les jours. »

    Nous arrivâmes enfin à l'entrée de notre Salle Commune. Le heurtoir commença son énigme, et avant même qu'il ne termine, Goldstein lança un « Neuf ! » de son ténor. La porte s'ouvrit tandis que je haussai les épaules : j'aurais aimé pouvoir y répondre, moi aussi. Nous entrâmes et il s'empressa de déposer ses affaires à côtés de deux fauteuil. Il partit ensuite faire le thé. Je m'assis en l'attendant. Étant donné que nous étions une foule d'élèves arriva, rentrant des cours. Mais seuls deux ou trois restèrent dans la salle, loin de nous. Mon collègue piqua soudain dans le mille, me disant que c'était la première fois que je l'écoutais et m'intéressais réellement à ce qu'il faisait. J'étais assez mal à l'aise. C'était vrai, je ne l'écoutais toujours que d'une oreille. Simplement parce que je trouvais que ce qu'il faisait était totalement inutile. Je voulus lui répondre, tandis qu'il me servait une tasse de thé. J'eus juste le temps de le remercier qu'il me coupa dans mon élan. Il m'avoua qu'il savait que la plupart des gens le trouvaient assez spécial. Il supposait même qu'on devait se moquer de lui derrière son dos. Cependant, cela l'importait peu. Tout ce qui l'importait était que ce qu'il faisait lui plaisait et ça lui tenait beaucoup à cœur. Comme quoi, au moins j'avais raison sur ce point. Toujours aussi gênée, je pris une gorgée du thé qui me brûla littéralement la langue.

    « Eh bien... c'est vrai que je ne m'y intéresse pas beaucoup. Mais à te voir ainsi, à prendre ton travail à cœur, je me suis dit qu'il y avait bien une raison à cela. Et en effet, je ne suis pas déçue. Puis tu as raison, les moqueries ne sont pas méchantes. »

    Inutile aussi de lui dire que j'avais légèrement pitié de lui, à le voir toujours distribuer en vain ses tracts. Non, ce n'était pas le genre de choses à dire. Soudain, il se leva, me disant qu'il allait chercher ses notes. Il partit à grands pas vers les dortoirs des garçons. Pendant ce temps, je repris une gorgée de thé. Il était vraiment brûlant... je sortis ma baguette et donnai un coup de froid sur ma tasse, diminuant le liquide à une température respectable. Goldstein revint alors, tenant mes notes. Il me les tendit, me remerciant et me complimentant sur mon écriture. Je ne pus m'empêcher de rougir. Les compliments étaient tellement rares, pour moi. Surtout depuis que ma grand-mère était décédée. Il fallait aussi souligner le clin d’œil qu'il m'avait fait en me rendant mes manuscrits. Je les pris en main histoire de les aligner parfaitement. Je le remerciai d'une petite voix gênée.

    « C'est moi qui te remercie, Goldstein... c'est rare qu'on me complimente sur mon écriture. C'est rare qu'on me complimente tout court, en fait. »

    Il me demanda alors où nous en étions dans notre conversation. Je lui avais tout dit... que voulait-il entendre de plus ?

    « Eh bien... je crois que tout est dit... oh, quoique, tu m'as dit que ce travail était dû au milieu d'où tu venais... tu veux bien m'en dire plus. S'il te plait ? »

    Ma demande avait été aussi faite d'une petite voix. Ce n'était pas tous les jours que je demandais ce genre de choses personnelles à des personnes que je considérais comme des connaissances. Enfin, Goldstein était un garçon sympathique : j'étais certaine qu'il allait me répondre sans le prendre mal.
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeLun 30 Juil 2012 - 8:37

J’avais réussi à la mettre mal à l’aise, elle qui affichait habituellement une bonne confiance en soi. Derrière ma tasse de thé j’esquissais un sourire en coin. J’étais cependant un peu surpris qu’elle revienne sur mon allusion à ma vie hors de Poudlard. J’allais donc devoir raconter un peu ma vie. Mais comment résister et refuser « d’en dire plus » quand c’était demandé si aimablement… presque timidement ? J’ai donc posé ma tasse. J’ai regardé Luna toujours le sourire au coin des lèvres.

« C’est long à raconter. Pour la faire courte, j’ai l’habitude de dire que je suis fils de patron éduqué par des ouvriers. Pour la faire longue c’est beaucoup plus compliqué. Mes parents sont tous deux d’origine juive polonaise. Des deux, seule ma mère est une sorcière. Elle vient d’une famille de sang-pur quasiment disparue après les horreurs de la guerre. Mon père, lui vient d’une famille riche également chassée du continent par les nazis. Il a récupéré les investissements de sa famille dans les mines et les champs pétrolifères en mer d’Ecosse. J’ai donc grandi entre un château en Ecosse, un appartement à Londres et une villa sur la Côte d’Azur en France. Ma mère faisait très peu usage de magie à la maison, ne sachant pas vraiment comment je pourrai évoluer. Je n’ai donc découvert réellement tout ce monde que tardivement. J’ai été élevé par une femme dont le mari était ouvrier dans la mine de mon père qui justement était à Doncaster et a fermée le jour de ma naissance… En gros je suis élevé dans le luxe mais baigné dans des idées relatives au monde ouvrier, à la lutte des classes, et caetera. Mon père ne s’est jamais opposé à ce que je fréquente les gamins des bas quartiers pour jouer tant que je continuais par ailleurs à me comporter comme un enfant bien éduqué allant dans sa petite école privée londonienne, profitant largement de la fortune paternelle. Ce que je fais toujours soit dit en passant. Bon chic bon genre en famille et en société, et garnement avec les copains près des docks. Lorsque ma mère m’a révélée l’existence de cette partie du monde dans laquelle nous sommes tous les jours, je ne savais pas vraiment comment le prendre. J’étais déjà perçu par mes copains des docks comme étant différent parce que j’étais riche, mais si en plus j’étais un sorcier… ça faisait un double motif d’exclusion. Heureusement, être riche quand on est gamin ça amène les amis. Surtout ceux qui aiment les bonbons. Mais être sorcier… C’est un peu comme se retrouver seul anglican au milieu du quartier catholique de Belfast… ça sent pas bon pour toi… C’est surtout lorsqu’il a fallu préparer ma rentrée à Poudlard que le choc a été rude, puisque je n’avais pas révélé ma différence à mes camarades de jeu. Je vis comme un Moldu, je réfléchis même comme un Moldu, mais je suis un sorcier, donc je profite de ce que j’apprends ici tout en continuant à apprendre ce qu’apprennent les Moldus pendant ce temps. Je ne veux pas terminer enchainé par la magie, je veux vraiment continuer à vivre entre les deux mondes, profiter des avantages. N’être qu’un sorcier me donnerait l’impression de vivre de manière quelque peu rétrograde, dans une société cloisonnée, il se passe des choses fantastiques dans le monde pendant ce temps, tu sais ? »

Je pris une gorgée de thé. Luna m’avait apparemment écouté avec intérêt. Mais je pense que lui parler de l’ordinateur personnel et des consoles de jeux vidéo offerte par mon père aurait été parler en pure perte et je décidais de m’arrêter là dans les explications…

« Mais je ne vais pas non plus te faire mon autobiographie complète. Ce serait barbant. Pour toi comme pour moi d’ailleurs. Mais voilà à peu près d’où je viens et ce que je pense. Voilà pourquoi je m’attèle à cette activité d’information aussi. J’essaie de mêler dans mon journal aussi bien des nouvelles du monde des sorciers que du monde des moldus… Si on vit complètement à part, dès qu’il nous faut sortir un peu dans le monde moldu on nous prend pour des débiles profonds. Pour exemple, tu sais utiliser un téléphone ou envoyer une lettre sans faire appel à ton hibou ? Non… Pas étonnant qu’une fois sur le marché du travail on devienne tous fonctionnaire du ministère de la magie ou à l’hôpital Ste Mangouste, professeur à Poudlard, journaliste à la Gazette du Sorcier ou commerçant au chemin de traverse ou à Pré-au-Lard… Faut savoir s’ouvrir au monde, non ? »

Je fis une longue pause histoire de m’hydrater un peu la gorge en terminant ma tasse de thé devenue froide. Beurk… ça restait du thé tout de même…
Les quelques autres élèves présent dans la salle commune avait du prendre le temps d’écouter la fin de ma tirade parce qu’il me regardait d’un air de dire « Mais de quoi qu’il cause encore celui-là ? ». Mais comme je leur jetais un coup d’œil, ils se replongèrent dans leur activité de départ sans broncher.
Je ne savais pas comment Luna prendrait mes explications, mais je lui avait parlé franchement. Au moins, elle ne se demandera plus ce que je fais et qui je suis. C’était plutôt moi à présent qui se demandait qui elle était vraiment… Mais ma timidité et mon éducation se refusaient à lui retourner la question qu’elle m’avait posée. Cette demande serait pourtant légitime. J’osais tout de même en me remettant à l’aise dans le large fauteuil.

« Et toi ? Si ce n’est pas indiscret… Comment vis tu en dehors de ces murs ? »

Je me resservis une tasse de thé tiède puis regardait la petite Luna droit dans les yeux, attendant avec impatience quelle serait sa réaction.
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeMar 31 Juil 2012 - 20:51

    Goldstein me fit entrer dans son passé. Il m'expliqua qu'il venait d'une riche famille, mais qu'il avait aussi gambadé avec les enfants des docks moldus. En fait, d'après ce qu'il me disait, il était vraiment très riche. Pour couronner le tout, il n'avait jamais vécu dans l'idée d'être un sorcier. Pour lui, c'était donc un choc : il vivait et réfléchissait comme un moldu. Sauf qu'il était un sorcier. Et pour lui, ne vivre comme ça n'était pas ce qu'il voulait. Il voulait vraiment se mêler entre les deux mondes. Pourquoi pas. Après tout, j'avais moi-même vécu entre les deux mondes toute ma vie. Je ne le vivais pas si mal. Juste que je préférais de loin le monde sorcier. Il bus une longue gorgée de thé, tandis que je le regardais, attendant qu'il termine de m'expliquer son point de vue, ce qu'il fit sans demander son reste. D'après lui, c'était malheureux que les sorciers n'aient pas beaucoup de possibilités d'emplois en sortant de l'école. Je haussai un sourcil. Il continua, disant qu'il trouvait que les sorciers passaient pour des débiles profonds, à ne pas savoir se servir d'un téléphone ni envoyer une lettre sans hibou. Genre moi, je ne savais pas le faire, d'après lui. Je ne pus m'empêcher de lui lancer un sourire narquois. J'avais l'impression d'entendre du n'importe quoi. À ce moment, il termina sa tasse de thé. Un silence de plomb s'était installé entre nous. Certains élèves autour de nous le regardaient d'un air moqueur. Avaient-ils entendu ce que nous disions ? Probable. Enfin, je n'en avais rien à cirer d'eux.

    Alors que j'allais prendre la parole pour lui répondre, il me demanda ce que moi, je faisais en dehors des murs de l'école. Je terminai à mon tour ma tasse de thé, et repris. L'air de rien, il m'avait énervée. Moi qui était d'ordinaire si timide et renfermée... là, ça m'énervait : il mettait tous les sorciers dans le même sac.

    « Moi... je viens d'une famille de sang-pur. Pourtant tu vois, je sais envoyer une lettre par la poste, faire la cuisine avec une cuisinière, téléphoner, regarder la télévision et même utiliser le livre sterling. Et donc, je suis issue d'une famille de sang pur depuis... oh, des siècles. Accessoirement, je ne passe donc pas pour une débile aux yeux des moldus. Et je ne suis pas la seule : beaucoup de sorciers sont de sang-mêlé. Donc, ils jonglent entre les deux mondes. Les sorciers se faisant passer pour des débiles sont de plus en plus rares. Enfin, ils existent encore, je dois bien l'avouer... »

    Bon, je ne disais pas tout non plus. Si je connaissais si bien le monde moldu, c'était surtout parce que mon père était un Cracmol. Mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir. Mais Gowan qui lui, était de sang-mêlé, passait d'un monde à l'autre sans problèmes.

    « Qui plus est, tu parles d'un manque cruel de professions. Je pense que tu oublies qu'au Ministère de la Magie, tu as diverses possibilités de métiers... et il n'y a pas que ce que tu m'as dit. Il y a aussi les astronomes, les soigneurs et chercheurs de créatures magiques, les chercheurs en arithmancie et en runes... tu peux aussi devenir Auror... créateur de baguettes magiques, de balais, joueur de Quidditch... Bref, il y a l'embarra du choix je crois... »

    Argh et voilà. Je prenais mon air... hautain ? Non, ce n'était pas vraiment ça. En tous cas, j'étais assez énervée. J'avais l'impression qu'il me parlait de quelque chose qu'il ne connaissait pas vraiment. Ah oui. Une expression de défi était dessinée sur mon visage. Je me demandais sérieusement ce qu'il allait pouvoir répondre à ça.
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeMer 1 Aoû 2012 - 9:05

Luna avait changé de visage, et de ton de voix. Ça réponse claquait comme une rafale de mitrailleuse. On avait presque l’impression que c’était l’une des seules fois qu’elle s’énervait après quelqu’un. Je l’écoutais attentivement, et avec grand intérêt. Il était très rare que quelqu‘un me réponde aussi bien. Je sentais pourtant avoir touché Luna, quelque part… Je l’observais paisiblement tandis qu’elle me renvoyait tout dans les dents. Je posais ma tasse de thé vide sur la table tout en continuant à rester impassible afin de ne pas l’interrompre dans son exposé, puis je croisais les jambes et les doigts.
Son réquisitoire ne fut pas très long, mais bien ficelé, quoique l’on aurait pu avoir des choses à y redire. Les Aurors, les soigneurs, les chercheurs travaillant tous pour le Ministère de la magie on pouvait les classer dans la catégorie « fonctionnaires » sans peine. Les professions libérales étaient un peu plus restreintes qu’en étant fonctionnaire, mais elle n’avait pas tord : on avait l’embarra du choix. Sauf si on se découvrait une vocation pour être simple gardien de prison, auquel cas si l’on était pas né Détraqueur, on avait peu de chances de le devenir. Mais qui pouvait donc rêver d’un tel métier ?
La tirade de Luna terminée, je lui laissais le temps de reprendre son souffle. Elle eut l’air de savourer ce qu’elle venait de m’envoyer. Un peu comme un boxeur content d’avoir enchainé les droites sur un adversaire maintenant K.O. Puis, esquissant un sourire, je me mis à l’applaudir avec lenteur tout en la regardant droit dans les yeux.

« Bravo ! Ha oui… vraiment bravo. C’est bien la première fois que quelqu’un réagit de manière intelligente et réfléchie à ce que je peux raconter. Je commençais même à me demander si je pouvais réellement raconter n’importe quoi tellement personne ne m’écoute. »

Luna n’avait pas l’air de bien saisir.

« Hé oui ! A part le passage sur ma famille qui est véridique le reste n’est que foutaise. Ou presque… Mais ça n’a aucune importance. Tu viens de me prouver qu’il y a encore quelques sorciers ici bas qui savent réfléchir. Ça fait du bien !! Je sais bien que beaucoup d’entre nous jonglent entre les deux mondes. Tu as entièrement raison et je suis d’accord avec toi. »

Elle avait l’air complètement sciée. J’en profitais pour me servir une tasse de thé, que je réchauffais un peu d’un coup de baguette. Je lui fis un clin d’œil.

« Ce n’est pas du tout pour ça que je milite. Je t’ai mené en bateau. J’ai trois buts véritables. Premièrement, la lutte contre toutes les formes de fachisme, de discrimination. C’est quelque chose qui me révulse. Pourquoi rejeter un être humain parce qu’il a les yeux trop rapprochés ? J’exagère bien sûr… Mais pour moi il n’y a aucune différence entre un être humain, et un autre être humain. L’égalité est le maître mot entre les Hommes, et si l’égalité n’est pas possible il faut partir sur le principe de l’équité qui est un moindre mal. Je dis ça, c’est surtout au point de vu social et économique. Deuxièmement, la défense des droits des sorciers. Adultes comme élèves. Tu sais qu’il n’y a pas de charte de droits des sorciers comme la charte des droits de l’homme ? C’est grave ça. Je souhaite également une meilleur formation des apprentis sorciers et sorcières, avec des filières généralistes incluant des matières moldus comme la littérature britannique, les mathématiques, l’histoire non centrée uniquement sur les sorciers, la géographie et cætera… Pas forcément de manière obligatoire pour tous mais au moins en option obligatoire un panel de deux matières. Et puis possibilité d’une formation professionnelle mieux encadrée après les Buses, et même pourquoi pas après les Aspics possibilités de stages. Et puis troisième point, qui est plus personnel mais également important, la mise en place d’atelier d’art à Poudlard… C’est vrai quoi, pas de musique, pas de peinture, pas de théâtre. On est pourtant dans la patrie de Shakespeare, de Turner, et pour la musique n’en parlons pas… Entre Purcell et les Beatles on a l’embarra du choix comme tu dis. Il y en a qui font du Quidditch. Très bien ! Qu’ils se dépensent –et se blessent–, c’est bon pour le corps. Mais l’art c’est bon pour l’esprit. »

Je lançais cette dernière parole en me touchant légèrement et de manière répétée la tempe du majeur.
C’est vrai qu’expliqué comme ça tout ça pouvait paraître un peu dingue. Un élève qui voulait plus d’heures de cours. C’était bizarre et je le savais, mais néanmoins nécessaire pour beaucoup d’entre nous. Entre ceux qui luttaient contre la conjugaison, ceux qui se servaient d’un boulier magique pour leurs menus calculs et ceux qui avaient découvert récemment que la Russie n’était plus URSS depuis quelques années…

« Ceci dit… je pense quand même que le monde des sorciers est parfois quelque peu… Comment dire ? Moyenâgeux… ou plus exactement un peu trop attaché à des traditions vieillottes. Comme porter une robe par exemple… Non pas que je n’aime pas laisser ressortir ma part de féminité, mais disons que porter des vêtements moins larges et amples et longs… c’est souvent plus pratique, non ? »

Je repensais, tout en tentant un trait d’humour pour détendre l’atmosphère, à la fois où je m’étais pris les pieds dans les plis de ma robe durant un exercice en cours de Défense contre les Forces du Mal. Souvenir pathétique…
Je repris ma tasse de thé, et me remis à siroter. Je n’avais pas quitté Luna des yeux, guettant chaque réaction de sa part et écoutant chaque mot qu’elle plaçait entre mes interventions. De même, mon sourire en coin était toujours là.
Mais il y avait une question que la petite Luna avait rapidement passée. Je ne savais toujours rien d'elle à part qu'elle était sorcière 100% pure souche. Je grappillerai des informations à son sujets un peu plus tard.
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeSam 4 Aoû 2012 - 16:46

    Goldstein m'écouta tranquillement. Même si j'étais assez agressive dans le ton de ma voix, il ne tiquait pas. Au contraire, il semblait bien paisible avec sa petite tasse de thé. Il la posa d'ailleurs sur la table basse qui nous séparait. Il croisa ensuite jambes et doigts pour continuer de m'écouter. Il fallait bien avouer qu'il prêtait une oreille très attentive à ce que je disais. Il se rendait certainement compte que j'avais raison et que ce qu'il m'avait dit n'avait pas de sens. Les élèves autour de nous me regardaient avec admiration, comme si enfin je montrais mon vrai côté. Non, c'était faux : je ne le montrais pas « enfin », c'était juste que c'était la première fois qu'ils pouvaient me voir énervée. Certes c'était rare, mais ce n'était pas la première fois non plus. Alors que je terminais mon petit monologue, mon interlocuteur me regarda alors dans les yeux et se mit à applaudir. Quoi, c'était une sorte de test ? Il me félicita alors, comme quoi c'était la première fois qu'il voyait quelqu'un réagir ainsi. Il commençait même à se demander si il ne pouvait pas parler sans que quelqu'un l'écoute vraiment. À nouveau, je haussai un sourcil. Il continua. En gros, tout ce qu'il m'avait dit n'était que du charabia. Ou presque. Oui donc en gros, c'était une sorte de test. Il savait pertinemment bien que la plupart d'entre nous jonglaient entre les deux mondes. Certes...

    « Je vois... »

    J'avais dit ça avec amertume. L'idée qu'en fait, ce qu'il m'avait dit à propos de ses idéaux était vrai et qu'il changeait juste de discours pour faire belle figure. M'enfin soit. Il se resservit une tasse de thé froide qu'il chauffa d'un coup de baguette magique. Il reprit ensuite, après m'avoir fait un clin d’œil. Ça avait l'art de m'énerver. Enfin, je ne le laissai pas paraître. Il valait mieux rester en bons termes avec lui. Bref, ce n'était pas du tout pour tout ça qu'il « militait ». En gros, il luttait pour trois choses. La première, pour l'équité. Tout le monde devait être à égalité. Pff. Il aurait dû aller à Poufsouffle, avec des idéaux pareils. Enfin, je n'étais pas du tout pour mettre tous les élèves d'une telle maison dans le même sac. M'enfin... Bref, la deuxième chose était pour les droits des sorciers, élèves et adultes. Mouais, pourquoi pas. Enfin, nous avions tout de même les mêmes droits que les moldus. Nos devoirs étaient juste quelque peu différents. Pour terminer, il voulait absolument que nous ayons des cours de « moldus » tels que la géographie ou les mathématiques. Il voulait aussi une meilleure organisation des cours pour notre futur professionnel. Et aussi des cours plus poussés au niveau artistique. Car pour lui, il y avait aussi l'esprit. Quand il eut terminé sa phrase, il tapota sa tempe de son doigts. Quant à moi, je croisai mes jambes et me redressai un peu contre le dos de mon fauteuil. Je pris alors la parole.

    « Goldstein, sache tout d'abord que je n'aime pas beaucoup qu'on me mène en bateau. Prochaine fois que tu le fais, ne me le dis pas, je t'en serai reconnaissante. Sinon, je suis d'accord, tout le monde est à égalité. Mais va dire ça aux grandes familles de sang-pur, qui ont de l'argent à profusion. Je ne pense pas qu'ils aient les mêmes idéaux. Qui plus est, ce sont eux qui ont le monopole du Ministère. Du moins financièrement. Donc, je ne crois pas que tu auras facile. Mais c'est une belle cause, je te soutiens. Pour ce qui est des droits des sorciers... oui, il n'y a pas de charte les décrivant. Mais... je pense que nos droits sont les mêmes que ceux des moldus, non ? Nous avons par contre des devoirs différents. Comme par exemple, devoir rester cacher. Et je pense que c'est notre meilleur devoir. Tu imagines si jamais nous nous révélions au grand jour ? Ce serait une pagaille immense. »

    Je fis une légère pause et repris, ne lui laissant pas le temps pour la parole. Les autres n'écoutaient déjà plus ce dont on parlait. Sûrement était-ce trop compliqué ou pas assez intéressant pour eux.

    « Pour terminer avec les cours... je ne pense pas que des cours de géographie ou de calculs seraient les bienvenus. Exactement pour les mêmes raisons que celles de l'égalité. Les sang-purs sont heureux d'avoir leur propre culture sorcière. Et je pense que ceux qui veulent n'ont qu'à s'instruire par eux-même. La preuve, j'ai une bonne orthographe, n'est-ce pas ? Eh bien, c'est tout simplement grâce à mon apprentissage personnel. Maintenant, si certains élèves ou sang-purs veulent être des illettrés, grand bien leur fasse, tu ne crois pas ? Enfin, pour l'encadrement de cours permettant un apprentissage professionnel, je pense que le système est déjà assez bon pour l'instant... »

    En même temps, je lui lançai un sourie narquois. Bon, pour les cours d'art, là je devais bien avouer qu'il marquait un point. Parfois, ça me manquait de ne pas pouvoir apprendre à l'aide d'un professeur. Cependant, je parlais souvent d'art avec le professeur Scoundrel, et nous avions même depuis peu des rendez-vous « artistiques ». Nous peignions ensemble certains après-midi. Je repris mon air sérieux.

    « Par contre, je te comprends, j'aimerais aussi avoir des cours d'art. Mais j'apprends une fois de plus par moi-même. Finalement, nous sommes grands : être autodidacte est aussi un apprentissage et qui d'ailleurs permet d'en apprendre plus. Non seulement, il y a l'apprentissage de la matière ou de ce qu'on veut faire, mais aussi, de soit. On apprend à être organisé, ses limites personnelles etc. c'est bien plus enrichissant. »

    Bon certes, c'était l'une des filles les plus bosseuses de Serdaigle qui disait ça... mais je pensais tout de même avoir raison, même si ce n'était là que mon point de vue.

    Le brun reprit. D'après lui, la société sorcière était quelque peu vieillotte et puriste. Ma foi, il marquait une fois de plus un point. Quand il pointa du doigt le fait que les hommes se baladaient en robes, je ris doucement. Une touche d'humour, ça ne faisait pas de tord, il fallait bien l'avouer.

    « Hum eh bien... certes, notre société est très puriste. Mais je trouve que nous faisons des efforts à ce niveau-là. Il suffit de voir l'évolution des balais. Enfin... certes, nous négligeons la technologie. Mais nous n'allons pas nous mettre à voler sur des aspirateurs, tout de même. Enfin, nous avons évolués. La preuve : nous ne nous habillons plus seulement que de robes. »

    En même temps que je disais ma dernière phrase, j'avais écarté les bras pour désigner ma tenue. Mon jeans et mes converses ne faisaient pas très vieillots. Et même mon pull noir. D'ailleurs, il était trop chaud. Surtout que notre Salle Commune était bercée des flammes d'un feu ronronnant dans sa cheminée. Je décidai donc de l'enlever, laissant découvrir mon débardeur aussi noir que mon pull. Je haussai les épaules : non, ils ne s'habillaient pas comme ça, il y a quelques années de cela.
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeLun 6 Aoû 2012 - 9:35

Ma collègue Serdaigle était toujours remontée comme une pendule, mais je demeurais calme. Dans un débat, on ne marque pas de points si on s’énerve. De plus, ça n’aurait servit à rien de s’énerver, il suffisait de calmer le jeu. Il y avait quelques désaccords, mais je pensais surtout que ce qui me valait ce ton de la part de Luna c’était une certaine incompréhension, due sans aucun doute à mon entière faute qui n’avait pas su correctement exprimer deux ou trois choses. Je n’arrivais pas à me souvenir quoi. J’écoutais Luna calmement, posément, tentant de me souvenir quelques passages de son long discours, afin d’y répondre au mieux.
J’eu du mal à réprimer un sourire ou deux, surtout lorsqu’elle avoua ses points d’accord avec moi. Cette fille m’impressionnait. Peut être était-ce simplement parce qu’elle était l’une des première à me tenir tête, à avoir tout au moins du répondant.
La conclusion de ma camarade fut ponctuée d’un geste simple qui me prit au dépourvu : Luna enleva son pull. Je tentais de garder mon naturel et mon sérieux, mais la jeune fille ne me laissait pas totalement indifférent. Je me rassis dans mon fauteuil, regarda à droite et à gauche, toussa un peu, massa mon cou comme pour m’aider à avaler. Il faisait chaud en fait. La cheminée projetait sa chaleur et ses lumières dans la grande salle.
J’essayais de lui répondre, mais je me refusais à présent de la regarder. Pour me donner une contenance et ne pas avoir l’air trop bête devant ce spectacle d’une esthétique fort appréciable à mon goût, je me penchais, les coudes sur les genoux, les mains jointes, fixant le feu du regard.

« J’ai également de l’argent. Je ne suis pourtant pas de noble souche comme toi. Mais il est évident que je ne pense pas comme eux. Ce sont pourtant grâce à des gens lettrés et fortunés que se sont déclenchés les révolutions. Je ne suis pas révolutionnaire. Attention. Je suis pour une évolution. Une modernisation. Enfin à mon sens et sans que cela ne passe forcément par le vol sur aspirateur. »

Je fis un écart de la tête avec un sourire, tournant les yeux vers elle, puis repris ma position en reprenant mon sérieux.

« C’est par la qualité de l’instruction que commence les bons changements. Poudlard n’est pas une mauvaise école, mais on peut essayer de la rendre encore meilleure qu’elle ne l’est. Ce n’est pas une lutte facile. Si cela l’avait été, je ne m’y serais pas engagé. Seules les luttes sans espoir de fin sont valables. Il y a certes déjà quelques changements, mais il ne faudrait pas s’arrêter en si bon chemin. La révolution c’est comme la bicyclette, si on l’arrête, elle tombe. Il faut donc en permanence lui redonner de l’élan. C’est le but que je me fixe. Redonner suffisamment d’élan à ce vélo pour ne pas qu’il chute. C’est tout. »

Je remerciais Ernesto pour cette métaphore. Non, je n’étais ni Voltaire, ni Marx, ni Trotsky et encore moins le Che. Mais ça ne faisait rien. J’y croyais et c’était l’essentiel.
Je me redressais. Cette fois j’osais regarder Luna. J’étais plus détendu, mais je n’étais pas à l’aise. Je ne voulais pas le montrer. Je lui fis un sourire couillon.

« Et sinon… personne n’aime être menée en bateau… enfin bref ! »

Je fis un signe de la main en l’air comme pour dire, « ni pensons plus ». Je me mis à ramasser les tasses et la théière sur un plateau.
Un petit groupe de première année venait de rentrer dans la salle. Ils avaient manifestement envie de chahuter. Ils riaient aux éclats et se grimpaient les uns par dessus les autres. Les élèves qui travaillaient ou lisaient dans un coin levèrent la tête. Je du les rappeler à l’ordre, leur demandant de monter dans leur chambre ou de faire silence par respect pour les autres tout en brandissant mon insigne de préfet de la maison. Ils obtempérèrent, la mine basse et renfrognée. En levant mon bras je vis ma montre et l’heure qu’il était. C’était bientôt l’heure du repas et donc dans la foulée, de l’extinction des feux. Du moins pour les plus jeunes. Mais en qualité de préfet je devais surveiller le bon déroulement de cela. C’était donc ma dernière chance de prendre l’air.
Je me levais. Je pris dans ma poche le vieux Zippo de mon grand père. Cet objet Moldu me rappelait les histoires héroïques de l’époque où il était dans la Royal Air Force qu’il me racontait petit. Avec, je me sentais bien et j’avais l’habitude de jouer avec. Je tirais également de ma poche mon étui à cigarettes ciselé, souvenir familial d’une époque révolue.

« Je ne voudrais pas être impoli, mais je pense que je vais aller céder à mon vice et aller pétuner à l'extérieur. Il va bientôt être l’heure du repas, et comme j’ai la charge de préfet je dois surveiller un minimum la bleusaille. Tu sors avec… ? Euh… je veux dire… tu m’accompagnes ? »

Pourquoi m’étais-je repris dans ma phrase ? Mais quel couillon ! Ma bêtise me fit perdre ma contenance et je trébuchais sur le tapis en sortant du rectangle formé par les fauteuils pour prendre ma veste de cuir posée sur le dossier
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeMar 7 Aoû 2012 - 14:59

    Bizarrement, dés que j'eus enlevé mon pull, Goldstein changea de comportement. Il semblait avoir chaud. Il se massa même le cou et se redressa dans son fauteuil, mettant les coudes sur son genoux, et fixant le feu brûlant tranquillement dans sa cheminée. Il m'avait écoutée avec attention. Parfois, j'avais l'impression que ses yeux brillaient d'une malice incompréhensible. Mais sûrement me trompais-je. J'étais souvent du genre parano. Il m'expliqua calmement que lui aussi, avec beaucoup d'argent, même si il n'était pas de descendance noble, comme moi. Attends, depuis quand j'étais de noble descendance ? Boarf, il pouvait penser ce qu'il voulait. D'après lui, c'était grâce aux personnes fortunées que les révolutions avaient eu lieu. Mais ce qu'il voulait surtout, c'était une évolution. Même si ce n'était pas pour cela que nous nous mettrions à voler sur des aspirateurs. Certes, pourquoi pas. Même si je trouvais que pour l'instant, notre communauté était assez bien comme cela.

    « Hmm oui. Je ne partage pas vraiment ton point de vue. Je pense que c'est dangereux. Il y aura toujours des personnes pour ne pas être d'accord avec une évolution. D'ailleurs, dans un certain point de vue, je pense que Tu-Sais-Qui veut lui-même une certaine évolution. Certes radicale, mais ses idéaux restent tout de même une évolution. Enfin... ça ressemble plus à une révolution, en fait. »

    Pendant que je parlais, le regard de mon interlocuteur s'était tourné vers moi. Mais dés qu'il reprit, ses yeux regardèrent à nouveau le feu ronronnant. C'était bizarre, dire qu'il m'avait regardé tout le long de notre discussion. Il me parla du fait qu'il fallait faire évoluer l'école. Il m'avoua que ça n'allait pas être facile, mais que les cause les plus difficiles étaient les plus intéressantes. Oui. Il avait raison... il suffisait de voir l'enquête que je menais sur mon oncle : ce n'était pas des plus faciles, et pourtant ça en valait vraiment la peine. Je n'étais même pas spécialement pressée d'entrer en contact avec lui, tellement j'aimais faire des recherches sur lui. Mais ce n'était pas vraiment la même chose. Et je trouvais que Poudlard était une assez bonne école comme ça...

    « Certes, je suis d'accord sur le fait que les causes ayant peu d'espoir de réussites sont les plus intéressantes. Mais... je ne vois pas ce que tu veux faire pour améliorer l'école. Je ne pense vraiment pas que donner des cours de littérature, mathématiques ou géographie ferait le bonheur de tous... du moins si tu ne te moquais pas de moi à ce moment-là aussi... »

    Cette fois, il s'était redressé et me regardait droit dans les yeux ! Ah, justement, je m'étais un peu avancée, cherchant son regard pendant que je parlais. Je préférais de loin avoir mes yeux plongés dans les siens quand on se parlait. Un sourire étrange était dessiné sur son visage. Ma foi... il me fit remarquer que personne n'aimait être mené en bateau. Ah oui ça... c'était certain. Je ne relevai pas ce qu'il venait de me dire. Pas la peine. D'ailleurs, lui-même balança sa main pour me faire comprendre qu'il valait mieux que nous oublions ça. Oui, sauf que j'étais du genre à me rappeler toutes les crasses qu'on m'avait faites. Enfin soit, je n'étais de toute manière pas d'humeur à me disputer avec quelqu'un. Goldstein ramassa le plateau et les tasses de thé, et les rangea sur une petite table, visible aux elfes de maison. Soudain, un groupe de première année entra en chahutant dans notre Salle Commune circulaire. Ah, la jeunesse... ils avaient l'air motivés à faire du bruit. Mais notre préfet leur demanda de son ténor d'aller faire du bruit ailleurs. Finalement, les gamins finirent par obéir et s'assirent au milieu de la salle, parlant plus doucement. Je souris, tandis que le brun regardait l'heure. Son visage changea et il sortit un zippo ainsi qu'une boite de cigarettes. Ah oui, je l'avais déjà vu fumer quelques fois. Il se tourna alors vers moi, me disant qu'il allait finalement céder à la cigarette, car il était bientôt l'heure du dîner. Il me proposa alors de sortir avec lui. Enfin, il se rattrapa à la dernière minute, se corrigeant par « accompagner ». Pourquoi s'être corrigé ? J'avais bien compris que c'était juste pour prendre l'air avec lui. Je haussai les épaules tout en souriant.

    « Ma foi, pourquoi pas. Ça me fera du bien de prendre l'air. Cependant, tu devrais arrêter de fumer, c'est mauvais pour la santé. »

    Mon père aussi, fumait. Je savais donc de quoi je parlais. Souvent la nuit, je l'entendais recracher ses poumons dans une toux grasse. C'était juste horrible. Surtout pour moi qui voulait dormir. Enfin, c'était leur problème, pas le mien. Goldstein enfila sa veste en cuir. Quant à moi, je remis mon pull bien chaud. Par dessus, je remis ma cape noire aux broderies d'un bleu nuit. Je souris à mon compagnon et m'avançai vers la porte de sortie, le brun sur les talons. J'ouvris la porte et sortis rapidement. Dehors, trois deuxième année attendaient. Ils me remercièrent sincèrement : ils n'avaient pas réussi à trouver la réponse à l'énigme. Je souris en les laissant passer. Une fois dans le couloir, je lançai à Goldstein :

    « Les pauvres tout de même ! Je me demande depuis combien de temps ils étaient là... »
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Anthony Goldstein
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeMer 8 Aoû 2012 - 19:07

Tandis que j’envilais ma veste, Luna accepta ma proposition d’aller prendre l’air tout en me conseillant d’arrêter de fumer. Elle n’avait pas tord. Quelqu’un qui conseille à un fumeur d’arrêter de fumer n’a jamais tord. J’y penserai, un jour. Je mis mon étui à cigarette dans ma poche, je ne voulais pas que les jeunes me voient avec cet objet. Les jeunes chahuteurs étaient assis et me regardaient d’un œil peu favorable. Je leur fis un sourire et un clin d’œil. Puis je leur lançais le paquet de Fizwizbiz confisqué plus tôt.

« Faites pas de bêtises avec, et soyez à l’heure pour le dîner. »

Puis je mis mes gants de conduite en cuir. Je n’étais pas encore en âge de conduire, mais je n’attendais que ça avec impatience. En attendant, ces gants me servaient pour le vol sur balais et pour éviter d’avoir les doigts gelés. Je mis par dessus ma veste ma cape noire réglementaire en soupirant et en y accrochant mon insigne de préfet. Ma camarade passa la première. Un petit groupe de deuxième année nous remerciait d’avoir ouvert la porte. Ils avaient été incapable de répondre à l‘énigme la plus simple du monde. Luna me regarda en me lançant :

« Les pauvres tout de même ! Je me demande depuis combien de temps ils étaient là… »

« Tu vois ? Un peu de cours de maths ne leur feraient pas de mal… En tout cas, ça ne ferait pas de mal à leur peu de logique. »


Je jouais avec mon Zippo, m’amusant à le faire tourner entre mes doigts. Nous marchions côte à côte à allure lente vers le premier lieu ou je pourrais fumer tranquillement ma cigarette. Je ne voulais pas prolonger la conversation sur le sujet qui nous avait occupé précédemment. J’avais pourtant encore moult choses à dire, à expliquer. Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ne faisait pas acte de révolution, il voulait plutôt un coup d’état pour mettre en place un système de dictature tyrannique dirigée par une « élite ». Je préférais une évolution par le peuple et pour le peuple, ou chacun pourrait avoir un rôle à jouer. Une démocratie en fait. Mais une démocratie qui ne resterait pas figée.
Je pensais à tout cela, mais je ne voulais pas étaler cela. Vraiment pas. Ce qui m’intéressait c’était Luna. Je m’étais présenté. Elle n’avait que me dire dans quelle catégorie on pouvait la ranger. Une sang-pur. Pour le petit arriviste que j’étais, penser que je me baladais avec une fille de la noblesse sorcière me fit sourire.

« Dans tout ça je ne sais toujours pas d’où tu viens. »

Je trouvais une petite terrasse offrant une magnifique vue sur les lumières du Prés-au-Lard. Le soleil terminait de se coucher, la lune était déjà présente et était déjà accompagnée de quelques étoiles parmi les plus brillante de celles qui l’accompagneront toute la nuit. Je me servis une cigarette dans mon étui et l’allumais de la flamme haute mon vieux Zippo. Le vent emportait les volutes de ma fumée grossie par le froid qui régnait en ce mois de février.
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MessageSujet: Re: Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony]   Je n'ai jamais compris ce que tu faisais. [PV Anthony] Icon_minitimeVen 17 Aoû 2012 - 14:22

    Nous passâmes alors la porte d'entrée de notre Salle Commune, et nous arrivâmes dans le couloir. Là, des élèves attendaient. Goldstein leur lança le sachet de Fizwizbiz qu'il avait confisqué à d'autres élèves. Sûrement voulait-il se débarrasser de ce truc le plus vite possible. Normal, cela dit. Je n'aurais pas apprécié être préfète et me balader avec ça. Bref, le brun lança au groupe de ne pas faire de bêtises avec son cadeau, et leur ordonna d'être à l'heure pour le dîner. Un peu plus loin, alors que nous avions passé un coin de couloir, je compatis avec les pauvres élèves, me demandant depuis combien de temps ils pouvaient bien être là. Goldstein reprit alors son air « supérieur » et pointa du doigt le fait qu'ils avaient besoin de cours de mathématiques, histoire d'entraîner leur logique. Je haussai les épaules.

    « Si tu le dis... »

    En fait, je n'étais plus très motivée à défendre mes intérêts. Pas que je n'étais plus d'accord, au contraire. J'estimais juste m'être assez battue comme ça. Nous descendîmes les escaliers tranquillement, tandis que mon compagnon jouait avec son zippo, heureux à l'idée de pouvoir fumer une cigarette à son aise. Nous finîmes par arriver dans le Grand Hall, au pied des escaliers de marbre. Nous sortîmes et un vent froid me fouetta le visage. Sympathique. Goldstein trouva place à une sorte de petite terrasse. Je m'assis face à lui. Au loin, je pouvais voir les lumières de Pré-au-Lard. La vue était magnifique. Mon collègue me demanda alors d'où je venais, car lui, ne le savait pas encore. Je lui souris.

    « Désolée de ne te l'avoir encore dit. Je viens de Holy Island, dans le Pays de Galle. C'est un grand village très sympathique. Nous y sommes depuis des générations. »

    Soudain, je sentis une paire de bras m'enlacer doucement par derrière. Il s'agissait là de Gowan. En une fraction de seconde, je rougis comme une tomate. Mon petit ami salua mon compagnon Serdaigle et m'invita à dîner à la table des Poufsouffle, avec lui. Je ne pouvais refuser. Confuse, je m'excusai auprès de mon ami.

    « Je suis désolée Goldstein, je vais devoir te laisser... mais promis, je t'expliquerai en détail l'histoire de ma famille et tout ce qui va avec ! »

    Je le saluai de ma main libre, l'autre étant prise par celle de Gowan. Et nous partîmes ainsi. Au final, je trouvais que Goldstein était quelqu'un que j'avais mal jugé, et qui valait vraiment la peine d'être connu. J'étais pressée d'avoir une nouvelle conversation avec lui. Même si il fallait bien l'avouer aussi : il était parfois très casse-pieds.
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