- Nox - A vous de rallumer l'espoir.

La 6eme année touche presque à sa fin à Poudlard, le trio de Gryffondor, toujours dans le coma, ne peut rien faire contre l'avancée des Mangemorts...A vous de vous battre pour faire gagner votre camp !
 
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 Quand les esprits grignotent la nuit [Libre]

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Rigel A.Black
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MessageSujet: Quand les esprits grignotent la nuit [Libre]   Quand les esprits grignotent la nuit [Libre] Icon_minitimeSam 19 Mai 2012 - 10:35

    12 Octobre 1996

Un peu de cire fondue coula sur le parchemin.

Un soupire exaspéré accompagna la main qui vint gratter la tache inopportune. Travailler à la lueur de la bougie n'était définitivement pas sans conséquence. La main poursuivit sa trajectoire pour aller remettre une mèche de cheveux en place avant de reprendre la plume. Du regard, elle parcourut quelques lignes d'un livre. Silencieusement, elle articula les phrases en vieux celte pour mieux en saisir le sens. Il n'était plus une heure pour comprendre une langue disparue. A nouveau, les yeux d'un gris d'orage parcoururent la même ligne, se fermèrent un instant, puis un grattement de plume indiqua que le sens avait enfin été compris, elle notait ce qu'elle en retirait avant que ça ne lui échappe.

Rigel reposa sa plume et se frotta les yeux, épuisée par ce travail lent et minutieux qu'était la lecture d'un vieux traité de runes anciennes. Travail déjà fastidieux de jour et en pleine possession de ses moyens, la difficulté s'accentuait avec la fatigue mais surtout la lueur incertaine de la petite flamme. Cela faisait trois nuits qu'elle ne parvenait pas à dormir.

La flamme de la bougie vacilla un instant et la jeune fille remarqua que la cire était bientôt fondue. Elle se résigna donc et se leva pour aller fouiller dans une armoire, à l'autre bout de la chambre. Dans l'ombre, elle s’immobilisa. Illusion due à la fatigue ou sensation réelle ? Elle sonda la pièce du regard, en vains et elle le savait d'avance. Ces choses la ne se voient pas avec les yeux, elle les fixa donc quelque part, loin devant elle, sans rien regarder précisément. Juste, ressentant ce qui l'entourait. Ses sens ne tardèrent pas à confirmer son intuition, elle n'était pas seule. Rassurée, elle retourna à son bureau et remplaça sa bougie.

Oui, rassurée, elle savait à présent ce qui se trouvait avec elle. Un esprit. Non pas un fantôme, mais une âme défunte. Cette capacité à les ressentir, elle l'avait depuis toute petite, elle avait appris à vivre avec. La flamme s'agita un instant, comme prie d'une soudaine agonie, puis s’éteignit totalement, plongeant la pièce dans le noir. La jeune fille haussa un sourcil, ça par contre ce n'était pas normal. Puis une rue pavée s'offrit à son regard et elle comprit qu'elle rêvait. Non, en fait, elle ne rêvait pas, elle revivait simplement les derniers événements de la vie de son « visiteur ». Des cris derrière elle lui firent comprendre qu'il y avait un danger. Elle se mit à courir, les rues étaient sales et une odeur de fumée lui piquait la gorge. Elle ne cherchait même pas à diriger les choses, elle était que spectatrice. Par ailleurs, elle avait à présent assez d’expérience en ce domaine pour savoir que la vision finirait mal. En effet, elle fut rattrapée, ligoté et envoyée face à la potence. Un ancien criminel son ami de la nuit ? Probablement. Résignée, elle se vit passer la code autour du cou. Ironiquement, elle pensa à tous ces humains qui craignaient tant la mort, elle, elle en avait déjà vécu malgré elle un certain nombre. Bruit de trappe, elle se sentit chuter, une violente douleur partit de son cou pour parcourir l'ensemble de son corps qui trembla sous le choc. L'agonie fut, heureusement, brève.


Sa propre toux la réveilla. Rigel porta sa main à son cou en toussant violemment, peinant à retrouver son souffle qui s'était coupé durant son rêve. Les larmes aux yeux, elle se redressa dans son lit, étouffant sa respiration saccadée dans sa couverture pour ne pas réveiller ses voisines de chambre. Merlin ce qu'elle détestait quand on s'introduisait ainsi dans son sommeil. Certains morts manquaient cruellement de savoir vivre. La gorge encore douloureuse, elle se leva et sortit de la chambre. Pieds nus, vêtue d'une robe de nuit bleu pâle, elle descendit dans la salle commune et avisa une carafe d'eau mise à disposition des élèves. Elle vida un verre d'un trait, l'eau fraîche apaisant la douleur. C'était sans doute le principal inconvenant de sa proximité avec la mort. De temps à autre, des âmes tourmentées captaient cette capacité chez elle, partager leurs souvenirs les plus douloureux leurs permettaient d'être apaisés, c'était un devoir que Rigel avait envers eux. Ça ne rendait pas les choses agréables pour autant.

Le ciel s’éclaircissait à présent, elle avait réussit à dormir quelques heures pour une fois. Depuis l'été elle avait du mal à faire des nuits complètes, à croire que depuis le retour de Voldemort, la limite entre le monde physique et l’au-delà s'était légèrement affiné. On ne le répétera jamais assez, mais la magie noire était à aborder avec énormément de précaution. Rigel ignorait comment il était revenu précisément, mais une chose était sure, il touchait à des chose qu'il valait mieux laisser en place. Il ne se passait plus une nuit sans qu'elle ne soit contactée d'une façon ou d'une autre par une âme. Difficile d'avoir un sommeil complet et réparateur dans ces conditions.

Inutile de songer à se recoucher, elle remonta à sa chambre et, en silence, pris ses vêtements pour aller occuper la salle de bain. Aussi discrète que possible elle fit sa toilette. Il était dans les environs de cinq heures du matin, elle pouvait bien sortir de la salle commune à présent. Passant sa main dans ses cheveux, elle étouffa un bâillement. Il allait tout de même falloir attendre avant d'avoir droit à son thé de petit déjeuner.

Son sac avec elle, elle sortit de la salle commune et descendit, paliers par paliers, les escaliers de la tour. Un regard par la fenêtre lui indiqua que le temps était trop menaçant pour espérer sortir, la pluie pouvait tomber d'un instant à l'autre. C'est donc dans la grande salle encore vide qu'elle s’installa. Seuls quelques elfes de maison s'affairaient pour que tout soit prêt pour la journée. Elle du décliner quelques propositions de collation, refusant au moindre traitement de faveur de par son manque de sommeil. Elle attendrait les heures communes pour manger. Assise à un banc, elle ouvrit un carnet aux feuilles blanches légèrement granuleuse et sortit un crayon de bois. Distraitement et par désœuvrement, elle entreprit de faire quelques petits croquis rapides de la grande salle et du travail furtif, discret mais efficace des elfes. Elle ne prétendait pas à une œuvre d'art mais au moins ça l'occupait et éloignait son esprit de ses préoccupations. La seule chose qui la tira de sa concentration fut une ombre derrière elle, elle releva la tête avec une lenteur suffisante pour ne pas donner l'impression de sursauter et se retourna pour voir de qui il s'agissait.
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Justin Scott
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MessageSujet: Re: Quand les esprits grignotent la nuit [Libre]   Quand les esprits grignotent la nuit [Libre] Icon_minitimeLun 28 Mai 2012 - 14:51

Décor constitué de falaises. Une herbe grasse et sauvage avait poussé sur une majeure partie des rochers blancs, essentiellement du calcaire. Au loin, deux êtres informes, des amoureux, sans doute, étaient penchés au-dessus d'un repas copieux, présenté sur une indémodable nappe blanche, quadrillés par des carreaux écarlates. Au loin, deux enfants, âge de 9 et 6 ans, jouaient, courant et sautant dans le manteau vert et confortable. Vers l'horizon, on apercevait un ciel chargé par de gros nuages, signe évident d'une averse imminente. Les deux bambins s'approchèrent alors d'un précipice. Tenté par l'envie de s'approcher encore plus, le benjamin fut retenu soudainement par l'aîné, vraisemblablement Justin. Fraternellement, il expliqua à Martin, son petit frère :

"-On ne doit pas s'approcher plus, Martin. Le sol peut se dérober !

-Justin, depuis quand tu te soucies de ce qui est dangereux, ou non ? Laisse moi m'approcher !

-Non, Martin ! Écoute moi !"

Trop tard. Il s'était déjà approché. Planté là, Justin observait son frère, heureux d'avoir franchi les limites qu'on lui avait fixées. Écartant ses bras, le dénommé Martin s'imaginait, flottant dans les airs, légers comme les nuages. Malheureusement, il ne l'était pas, et Justin s'en rendit rapidement compte : une fissure était apparue juste derrière Martin. Submergé par la peur, Justin vit en lui l'image cruelle est horrible : le corps désarticulé de son frère, faisant une chute vertigineuse de plusieurs dizaines de mètres. Bouleversé, choqué, il ne put dire que "Martin ...".

La terre se déroba après qu'il eut prononcé le prénom de son frère. Il ne put voir que le visage blafard de son frère, puis plus rien. Un dernier bruit sourd, signe que Martin avait heurté la terre, plusieurs mètres plus bas. Un cri perçant, voire déchirant, brisa le silence funèbre, celui de la mère.

Enfin, un dernier écho se répéta, frappant les falaises, vint à l'oreille de Justin, dépité, se sentant coupable : "Tout est de ta faute ..."

A Poudlard, vers quatre heures, un élève de Poufsouffle se réveillait en sursaut.

[...]

Justin avait fait un cauchemar. Toujours le même, aussi. La culpabilité, cruelle et vicieuse, ne l'attaquant pas le jour, le rongeait au mieux pendant son sommeil. Respirant fortement, tremblant, les larmes aux yeux, il s'obstinait à ne pas céder au sommeil. Revivre le douloureux malaise de la culpabilité était insurmontable pour Justin. Une fois debout, il prit une longue douche, chassant ses idées passées. Ensuite, il enfila un épais pull de laine jaune canari, un bermuda bleu électrique et d'imposantes bottes noires. Il n'était pas encore l'heure de vêtir son uniforme, les cours n'ayant pas encore commencé. Ensuite, il quitta la Salle comme des Poufsouffle, et se promena dans les sous-sols. Ne sachant que faire, il errait, dans les couloirs pierreux et éclairés par les torches suspendues. A sa grande surprise, il vit que les portes de la Grande Salle étaient ouvertes. Il y jeta un coup d’œil, et il vit une jeune fille assise à la table des Serdaigle. Curieux et intrigué, il s'avança vers la jeune fille, qu'il reconnut. Il ne la connaissait pas personnellement, mais il savait qu'elle s'appelait Rigel Black. Au fur et à mesure qu'il s'avançait, doucement de manière à ce qu'elle ne l'entende pas, il se rendit compte qu'elle dessinait grossièrement le travail des elfes, qui s'affairaient autour d'eux. Justin les avait toujours respectés, admirant leur acharnement et leur rigueur au travail. Une fois derrière la Serdaigle, et sentant que la semi-inconnue sentait sa présence, il prononça doucement, de sa voix la plus amicale :

"Alors, on arrive pas à dormir ?"
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Rigel A.Black
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MessageSujet: Re: Quand les esprits grignotent la nuit [Libre]   Quand les esprits grignotent la nuit [Libre] Icon_minitimeSam 9 Juin 2012 - 10:42

Elle était absorbée par son dessin. Oh, ce n'était pas du grand art, loin de là. Elle ne faisait que dessiner très rapidement les formes générales, juste pour capter le mouvement, plutôt la sensation de l'animation matinale de la pièce. Les elfes s'affairaient, ne s’arrêtaient pas un instant, allumaient les bougies, nettoyaient et dressaient les tables. De toute façon ils bougeaient trop pour faire des dessins plus détaillés que les lignes principales. De toute façon, son but n'était pas de faire des beaux dessin, son but était uniquement de se concentrer sur quelque chose. Ses dessins n'étaient pas moches pour autant, elle dessinait depuis toute petite et savait maintenant capter très rapidement l’essentiel d'une scène, c'était juste un peu abstrait.

Elle venait de se retourner, se rendant compte qu'il y avait quelqu'un derrière elle. Il s'agissait d'un élève de Poufsouffle de son année, Scott. Elle ne le connaissait absolument pas personnellement, la preuve, elle ne se rappelait même pas de son prénom. Elle ne le connaissait que de vue, des cours. C'était curieux comme la séparation de l'école en plusieurs maisons provoquait une telle mise à l'écart. Rigel connaissait beaucoup de gens de sa maison, pas mal de Serpentard, étant elle-même très Serpentard dans le caractère (et le choixpeau ayant bien hésiter sur son cas), par contre même dans son année, elle ne connaissait que peu de gens des autres maisons. Pourtant ils étaient arrivés en même temps à Poudlard, ça faisait six ans qu'ils se côtoyaient, qu'ils allaient ensemble aux cours, et elle n'arrivait même pas à retenir le prénom de ceux qu'elle voyait depuis six ans.

Sans compter que les Poufsouffle, elle avait tendance à bien les aimer. Pour la plupart ils étaient très gentils, sachant souvent avoir le petit mot qu'il faut pour réconforter ou détendre l’atmosphère, compréhensif qui ne s'imposaient pas quand ils voyaient que ce n'était pas le moment. Rigel n'aurait jamais voulu mettre les pieds dans cette maison, elle n'y aurait jamais été à sa place, mais elle en appréciait les élèves. Contrairement à ceux de Gryffondor qui avaient tendance à l'irriter par leur simple façon d’être. Une maison qui repose toute sa philosophie sur « on est les meilleurs de Poudlard, tu peux pas test, si tu dis le contraire c'est que t'es trop un jaloux », c'était assez peu pour la séduire. Il semblait qu'à Gryffondor beaucoup étaient loin d'avoir le courage si précieux à cette maison, tout comme on se demandait bien ce que Crabbe ou Goyle fichaient à Serpentard.

-Je pourrais en dire la même chose pour toi. Commenta-elle en réponse.

Elle se poussa légèrement pour lui laisser la place, s'il le voulait, de s'installer aussi. Ils n'étaient que deux élèves dans la salle, il aurait été stupide de le repousser injustement. Par ailleurs, Rigel se sentait toujours un peu vulnérable après ses morts par procuration, un peu de compagnie ne pouvait que lui faire du bien. Le Poufsouffle s'était adresser à elle d'une voix amicale. Déjà de base il ne semblait pas partir avec la pensée de « c'est une Black, attention, c'est une méchante ».

-Il y a des réveils comma ça où peu importe l'heure, il sera impossible de dormir à nouveau.

Elle avait dit ça avec une certaine lassitude et d'une voix encore ensommeillée. Un petit elfe de maison, chaussettes sur les oreilles, venait de s'approcher d'eux et déposer deux tasses de thé furtivement avant de tenter de s'éloigner en vitesse.

-Dobby... je t'avais dit de ne pas t'occuper de moi enfin.

L'elfe s'était déjà sauvé, arrachant un petit sourire à la jeune fille. C'était autrefois l'elfe des Malefoy où elle avait été très souvent pendant son enfance. L'elfe connaissait bien la jeune fille et surtout sa gentillesse à son égard (enfin passé l'age ou tout ce qui l'amusait était de lui attraper les oreilles). Depuis qu'il travaillait à Poudlard en tant qu'elfe libre, elle le surprenait souvent à lui apporter des petits gâteaux ou autres présents de son propre chef. Elle protestait pour la forme mais au fond ça la touchait que l'elfe continue de s'occuper d'elle-même sans recevoir d'ordres.

-Bon et bien, il ne nous laisse pas le choix je crois. Dit-elle en désignant au Poufsouffle la tasse de thé qui lui était manifestement destinée. Et je n'ai même pas eu le temps le remercier...
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Justin Scott
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MessageSujet: Re: Quand les esprits grignotent la nuit [Libre]   Quand les esprits grignotent la nuit [Libre] Icon_minitimeVen 15 Juin 2012 - 16:36

"Je pourrais en dire la même chose pour toi."

Aux premiers abords, Justin avait cru qu'elle lui avait répondu froidement, voulant sans doute qu'il s'en aille. Si ça avait été réellement le cas, l'égau relativement sensible du Poufsouffle aurait souffert, et ce dernier se serait frustré, laissant Rigel enfin tranquille. Aussi, il aurait maugréer et jurer mentalement une bonne dizaine de jurons, prononcés simplement par la colère. Ensuite, il aurait sans doute prier pour que le mauvais sort tombe sur elle, poussé par une haine nouvelle, qu'il raviverait à chaque fois qu'il la croiserait dans les couloirs pierreux et froids de Poudlard. Évidemment, il n'aurait pas apprécier avoir des ennemis dans le château. Mais bon, si le Destin avait décidé de dresser Rigel A.Black à Justin Scott, ils n'auraient pu détourner le choix de l'Avenir.
Heureusement, le ton adopté par Rigel semblait tout à fait amical, bien que sa voix était encore ensommeillée. Ensuite, l'élève de Serdaigle se poussa, ayant interrompu son croquis, pour laisser une place près d'elle, pour le nouveau arrivé. Justin pouvait l'interpréter que d'une seule manière : Rigel l'invitait à s'asseoir avec elle, pour parler, et apprendre à faire connaissance. En plus, Rigel était, pour Justin, presque une inconnue. Il la connaissait, en effet, étant de la même année qu'elle. Mais bon, ils étaient relativement nombreux, en 6ème année. De ce fait, il était difficile de connaître tous les élèves. Et puis, il était facile de s'en rendre compte, la Répartition influençait facilement les liaisons entre les élèves. Par exemple, pour un Gryffondor, il était presque évident qu'il ne s'entendrait pas bien avec un Serpentard. Ces choses-là étaient presque logiques, et raisonnaient, rendaient logiques les connaissances des élèves. Pour Justin, devenir ami avec une Serdaigle ne le dérangeait aucunement. Il s'était toujours bien entendu. Et puis, il côtoyait assez souvent les Aiglons dans son quotidien ; certains occupaient même une place intégrante dans ses amitiés. La rencontre s'annonçait ainsi prometteuse ...

Justin s'assit, gardant encore le silence. Les paroles n'étaient pas toujours le moteur d'une rencontre. Souvent, des regards échangés ou rien que des actes apportaient à une rencontre silencieuse une dimension différente, secrète et mystique. Une fois installé sur le banc en marbre lustré, il posa à nouveau son regard sur la feuille de papier où, peu à peu, des formes grisées prenaient forme. C'était très réussi. On ne pouvait le nier, mais Rigel avait un réel don. Même si l'esquisse n'était pas encore achevée, la finesse des traits apportaient la beauté de le représentation. Il regardait encore le chef d’œuvre de la Serdaigle lorsqu'elle brisa le silence, jusqu'alors conservé, si on exceptait les bruits discrets et rares des elfes, travaillant sans relâche dans la Grande Salle :

"Il y a des réveils comma ça où peu importe l'heure, il sera impossible de dormir à nouveau."


Elle n'avait pas tort, dans ce qu'elle disait. Justin en savait pour quelques chose. Mais bon, dans son cas à lui, la cause de ses insomnies était expliquée, bien qu'elle ne fût pas partagée avec tout le monde. Il n'avait jamais osé avouer son passé, de peur qu'on le juge. Après tout, son petit frère était sous sa responsabilité. Tout était de sa faute, par conséquent. Ensuite, il est clair qu'il est impossible de s'endormir, une fois que le souvenir vous tourmente ... Personne n'y arrive, même les plus insensibles.

Justin voulut approuver la phrase pleine de sagesse et de vérité, énoncée par Rigel. Voulant lui répondre, il fut interrompu par un elfe, habillé d'une manière quelque peu bizarre. Il portait, effectivement, des chaussettes rayées, vertes et roses, sur ses oreilles tirant sur le brun. Il apporta deux tasses de thé encore fumantes, les déposant rapidement sur l'une des quatre tables. Puis, il disparut furtivement, quittant à vive allure la Grande Salle. Au début, Justin ignorait le comportement de l'elfe, mais comprit rapidement, lorsque Rigel, presque amusée, réprimanda l'elfe serviable :

"Dobby... je t'avais dit de ne pas t'occuper de moi enfin."

Elle désigna ensuite une tasse de thé, m'invitant à boire son contenu. Elle ajouta :

"Bon et bien, il ne nous laisse pas le choix je crois. Et je n'ai même pas eu le temps le remercier..."


Justin prit en main l'une des tasses, et baigna ses lèvres dans l'eau infusée, trop chaude à son goût. Après s'être brûlé les lèvres, il prit enfin la parole :

"Ne t'en fais pas, il reviendra. Il a l'air de beaucoup t'apprécier. Si ça se trouve, il arrivera dans quelques dizaines de secondes, avec une assiette recouverte de plusieurs biscuits à la cannelle. Au fait, tu dessines merveilleusement bien."


Comme s'il avait deviné, le même elfe, prénommé Dobby, l'air triomphal avec ses chaussettes accrochées à ses oreilles, apporta une petite assiette en porcelaine, sur laquelle il avait disposé une douzaine de biscuits bruns, appétissants. Avant qu'il ne s'enfuie encore une nouvelles fois, Justin s'adressa gentiment à l'elfe, adoptant un ton doux et amical :

"Merci, Dobby, c'est ça ? Tu parais être un charmant elfe."

L'elfe, aux grands yeux brillants, étira un large sourire, rayonnant comme si Justin lui avait offert un énorme cadeau.

"Oh, que Monsieur est poli ! Mais je suis là pour Miss Rigel. Et ses amis sont mes amis, Monsieur !"

Le petit elfe se retourna, toujours béat, sautillant dans l'allée formée par la table des Serdaigles et des Poufsouffles. Justin, prenant un biscuit, ajouta, cette fois-ci à Rigel, avec une note humoristique :

"Je te promets que je ne suis pas devin. Mais bon, je le voyais déjà arriver, avec ces biscuits. Franchement, qui pourrait boire du thé, sans avaler quelques biscuits ? Ah oui, au fait, même si on se connaît un peu de vue, moi c'est Justin. Justin Scott."
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Rigel A.Black
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MessageSujet: Re: Quand les esprits grignotent la nuit [Libre]   Quand les esprits grignotent la nuit [Libre] Icon_minitimeLun 25 Juin 2012 - 16:59

Ce sacré Dobby, on ne le referait pas. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, elle avait toujours apprécier cet elfe et n'avait jamais manquer de le lui faire savoir. Elle avait été toujours particulièrement douce avec lui, jamais elle ne l'avait menacé ou tout simplement insulté. Du coup, bien que l'elfe n'ait jamais été sous ses ordres, il s'était toujours mis en quatre pour lui faire plaisir. Évidement, elle protestait pour la forme, disant qu'il n'avait pas à en faire autant pour elle, surtout maintenant qu'il n'était même plus sous les ordres des Malefoy.

C'était même gênant vis-à-vis de Drago, Dobby avait été son elfe, il lui avait dû obéissance mais sitôt sa chaussette reçue, il ne lui devait plus rien. Et pourtant il continuait de « servir » sa cousine à qui il n'avait jamais été forcé d’obéir. Rigel avait toujours un peu peur que son cousin l'apprenne et qu'il le prenne mal, ce qui aurait été quelque peu légitime. Enfin, différence de tempérament obligeait, il fallait bien dire que Rigel était une humaine assez appréciée des elfes qu'elle côtoyait. D'ailleurs elle allait bientôt avoir une elfe personnelle chez elle, apparemment la dénommée Betsy avait été ravie d'apprendre qu'elle servirait la « si douce Miss Black ».

-Oh sans doute oui. Je le connais depuis que je suis toute petite, il a toujours été comme ça avec moi. Je ne sais même pas pourquoi je proteste encore.

Elle rougit au compliment, le dessin n'était pas une faculté qu'elle mettait en avant au naturel. En fait, rares étaient ceux qui savaient qu'elle avait déjà tenu un crayon dans sa vie. Aussi elle n'était absolument pas habituée aux compliments. Généralement, elle s'arrangeait pour être seule quand elle dessinait, de peur d’être prise pour une dessinatrice du dimanche et qu'on vienne l’embêter.

-Merci beaucoup ! J'ignorais que je dessinais si bien que ça.

Elle regarda sa feuille. C'est sûr que de son point de vu, elle qui avait réalisé le moindre coup de crayon, elle en connaissait tous les défauts. Ici une oreille disproportionnée, là une perspective faussée. Pour elle, ça sautait aux yeux, mais pas pour un regard extérieur qui n'a pas vu les choses comme elle, qui n'a pas vu naître chaque traits.

Comme prévu, Dobby revint à la charge avec un petit sourire espiègle et un plateau de biscuits. Il avait son air typique de « Oui Miss Black vous me l'avez pas demander, vous allez protester mais je le donne quand même ! ». Décidément, il était absolument attachant. Et tellement plus rayonnant depuis qu'il était libre. Autre chose qui forçait l'affection de la jeune fille, il était très diffèrent des autres elfes. Lui avait voulu être libre, lui voulait diriger sa vie, là ou les autres elfes estimaient que c'était un honneur d’être esclave. Il était l'espoir d'une renaissance pour son peuple. Dobby fila après une courte discussion avec le Poufsouffle après avoir capté le petit sourire amusé de Rigel.

-Heureusement, Trelawney essayerai de te recruter sinon ! J'avoue, le thé serait triste sans biscuits, surtout des biscuits à la cannelle. Il connaît mes points faibles le bougre ! Dit-elle en en grignotant un. Je m'appelle Rigel Black. Nous sommes de la même année il me semble ?
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Justin Scott
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MessageSujet: Re: Quand les esprits grignotent la nuit [Libre]   Quand les esprits grignotent la nuit [Libre] Icon_minitimeMar 26 Juin 2012 - 20:43

Assurément, Justin appréciait la compagnie de Rigel. Au fond, elle était très amicale, pour une heure aussi matinale. Justin aurait été, à la place de la Serdaigle, grognon ou de mauvaise humeur. D'un caractère facilement irritable, il est évident qu'il aurait remballé Rigel avait peu de tact et beaucoup de grossièreté. Il y avait des moments où il ne fallait pas embêter Justin, simplement. Mais bon, en y pensant, le Poufsouffle n'aurait pas eu le cran d'être ainsi détestable avec Rigel. Non, elle paraissait trop joviale, amicale ou sympathique pour la traiter ainsi. Et puis, ce n'était pas dans les habitudes de Justin, si on exceptait ses quarts d'heure irrités.

"Oh sans doute oui. Je le connais depuis que je suis toute petite, il a toujours été comme ça avec moi. Je ne sais même pas pourquoi je proteste encore."

Justin venait d'apprendre quelque chose de très intéressant. Alors comme ça, Rigel connaissait Dobby, depuis toute petite. Étrange, surtout que l'elfe appartenait à la maison Malefoy, vu la polémique qui avait éclaté dans les couloirs de Poudlard, lorsque Harry Potter avait organisé la délivrance du petit elfe indulgent et terriblement attachant. Et, vu les cris du vieux Malefoy, qui ricochaient sur les murs pierreux, froids et poussiéreux des couloirs de Poudlard. Vu l'intensité des cris, Lucius Malefoy aurait été hors de lui, à ce moment-là. Rien que pour rire, Justin s'imaginait le visage habituellement pâle et blafard de Malefoy devenir rouge violacé, avec des yeux globuleux et vitreux sortant de leurs orbites. Oh oui, assurément, cette simple image aurait pu le faire mourir de rire.

Seulement, en y pensant un peu, Justin devait sûrement garder son image comique pour lui tout seul. Si Rigel avait pu voir Dobby, c'est qu'avant tout elle avait été invitée par les Malefoy. De ce fait, ils étaient sûrement amis, et proches. Ne désirant absolument pas froisser une nouvelle personne, qu'il apprenait à peine à connaître. Et puis, le Poufsouffle ne voulait absolument pas se faire des ennemis. De ce fait, il mit sa continence à rude épreuve.

Puis la Serdaigle continua, répondant au compliment de l'adolescent, émerveillé par le talent dont elle faisait preuve :

"Merci beaucoup ! J'ignorais que je dessinais si bien que ça."

Elle avait fortement rougi. Naturel, chez la plupart des élèves de Poudlard. Seulement, Justin souhaitait que Rigel soit parfaitement à l'aise en sa compagnie. Aussi, elle finit par la réplique :

"Heureusement, Trelawney essayerai de te recruter sinon ! J'avoue, le thé serait triste sans biscuits, surtout des biscuits à la cannelle. Il connaît mes points faibles le bougre ! Je m'appelle Rigel Black. Nous sommes de la même année il me semble ?"


Oh, si seulement elle savait tout ce qui se passait avec Trelawney ! Avec ses attentions particulières, ses réflexions intensives ou ses pluies de compliments à propos de ses prédispositions en Divination. Enfin bref.

Après avoir avalé un biscuit, Justin répondit :

"Oh, on va dire que je suis le chouchou du Professeur Trelawney. Un ... un incident a développé mon Troisième Œil, d'après elle. J'apprécie, mais elle peut presque te harceler, pour que tu finisses en Spécialité Mystique."

Il étira un large sourire, sincère, regardant à nouveau le croquis de la Serdaigle. Mon Dieu, ce qu'elle dessinait bien ! Détournant à nouveau son regard, il poursuivit :

"Ah ... La Gourmandise, elle est si douce, par moment. Mais une fois sur la balance, c'est une autre histoire. Je n'insinue pas que tu es grosse, pas du tout ! Assurément, je manque toujours autant de tact !"

Il s'ébouriffa les cheveux, mêlant ses cheveux bouclés et châtains. Il revient une dernière fois à la charge :

"Ravie de te connaître, Rigel. Oui, c'est exactement ça : nous sommes de la même promotion. Bizarre, qu'on commence à se parler qu'après cinq années et demie, tu ne trouves pas ?"
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MessageSujet: Re: Quand les esprits grignotent la nuit [Libre]   Quand les esprits grignotent la nuit [Libre] Icon_minitimeLun 9 Juil 2012 - 7:59

Sa remarque sur Trelawney l'amusa, il était sympathique ce Poufsouffle. Si ce professeur savait que dans l'école se trouvait une élève qui avançait sur le chemin de la nécromancie sans jamais avoir mis les pieds dans sa salle de cours. La nécromancie, d'origine, consistait en la divination par les morts, c'était le fondement de cette science et ce qui passionnait réellement Rigel. Hélas, la plupart des gens n'en voyaient que l’application un peu plus controversée, à savoir la réanimation des cadavres. Plus contraignantes et bien moins amusant que de discuter avec Bowman Wright, le créateur des vifs d'or. Se plonger aussi dans « l'autre coté » lui permettait d’accéder à certaines connaissances, mais cela lui demandait bien plus de concentration que simplement invoquer temporairement un défunt pour discuter avec lui, s'il le voulait bien.

-Quel genre d'incident ? S’intéressa-elle. Je dois avouer que je n'ai pas trop envie de me frotter à cette prof, si la divination doit être intéressante, sa réputation relative à ses prédictions systématiquement dramatiques m'a fait renoncer à m'inscrire en cette option.

Elle avait donc choisit étude des runes et soins aux créatures magiques, deux matières qui étaient fort intéressantes. Dommage que Hagrid, qui était un temps professeur dans ce dernier cours, ait cruellement manquer de professionnalisme. Le cours sur les hippogriffes, les licornes ou encore les sombrals étaient pourtant très intéressant.

-Oh, je ne me sens pas vexée, ne t'en fait pas. Je ne suis pas une grande gourmande, ni une grande mangeuse tout court. Si j'aime les biscuits à la cannelle et bien d'autres choses, j'ai en contrepartie un appétit tellement faible qu'il m'arrive trop souvent d'oublier les repas. Et le sport m’empêche la tyrannie de la balance, sur laquelle je ne vais d'ailleurs jamais.

Pour elle, l’essentiel était de se sentir bien et libre. Peu importait un chiffre indiquant le poids. Elle était libre de ses mouvements et en forme, c'était ce qu'elle voulait. Cette mentalité la mettait d'ailleurs à part de bien d'autres filles qui, bien qu'elles ne soient pas toutes superficielles pour autant, surveillait leurs poids de très près et en faisaient toute une histoire quand celui-ci variait. Rigel estimait que tant qu'elle pouvait escalader le mur de chez elle le long de la gouttière pour aller se percher sur le toit, tout allait bien. À cette pensée elle jeta un coup d’œil à la fenêtre, Merlin qu'elle avait envie de grimper quelque part. Elle avait toujours rêver de monter sur les toits de Poudlard.

Justin était bien de la même année qu'elle, elle se força à ramener ses pensées de ses vagabondage sur les toits pour revenir à la discussion actuelle.

-C'est ce qu'on pourrait reprocher au découpage par maison. Certes efficace et représentatif mais il créé bien trop ce type de clivage. Et encore, nous on est des maisons « neutres ». Ravie de faire ta connaissance également en tout cas.

Elle touilla son thé à nouveau, constatant que du sucre était mal dissous dans le fond de sa tasse, et termina de le boire.
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Justin Scott
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MessageSujet: Re: Quand les esprits grignotent la nuit [Libre]   Quand les esprits grignotent la nuit [Libre] Icon_minitimeMer 8 Aoû 2012 - 12:24

"Quel genre d'incident ?"

Là, la Serdaigle commençait réellement à s'intéresser à Justin. Un peu trop même. De plus, le Poufsouffle n'avait aucune envie de se plonger dans un souvenir douloureux. D'ailleurs, rien que le cauchemar qu'il avait eu avant le résignait à avouer, à une élève qu'il apprenait à peine à connaître. C'était presque une inconnue, en y réfléchissant un peu. Une simple connaissance, et encore. Allez savoir si elle ne va pas répéter, le lendemain, dans la Grande Salle, à la table des Serdaigles, que Justin Scott a tué son frère, lorsqu'il était encore petit, âge de huit ans ... Enfin, ça se voyait ! Jamais elle ne ferait ça ! Ce n'était pas une Serpentard, fourbe ou fausse. Il pourrait très bien tout lui dire ...

Figé dans ses réflexions, Justin regardait inlassablement sa tasse de thé, vide. Non, il garderait le silence. Viendra bien le moment où il devra avouer sa faute, mais en cette heure très matinale, dans la Grande Salle, il savait, au fond de lui, que ce n'était pas le moment. Ce n'était qu'une question de temps, après tout.

"Je dois avouer que je n'ai pas trop envie de me frotter à cette prof, si la divination doit être intéressante, sa réputation relative à ses prédictions systématiquement dramatiques m'a fait renoncer à m'inscrire en cette option. "


Cette réplique fit sourire le Poufsouffle. Elle n'avait pas tort, Rigel. Pas une séance de Divination sans qu'un élève soit réellement destiné à mourir dans d'atroces souffrances, c'était presque habituel, à force. Ses prédictions étaient certes distrayantes, mais pas au point de satisfaire pleinement tous les élèves, lassés par les visions macabres de Sybille Trelawney. Aussi, Justin avoua, une pointe d'amusement se mêlant à sa voix :

"C'est vrai que ses visions sont chroniques, et très fréquentes. Mais bon, au moins, elle est débordant d'imagination, pour trouver les circonstances d'une mort qui n'arrivera jamais ..."


Justin se servit un autre biscuit, et croqua à pleine dent la petite pâtisserie, craquante et sucrée. Tandis qu'il mâchait bruyamment, il écouta Rigel, intéressé :

"Oh, je ne me sens pas vexée, ne t'en fait pas. Je ne suis pas une grande gourmande, ni une grande mangeuse tout court. Si j'aime les biscuits à la cannelle et bien d'autres choses, j'ai en contrepartie un appétit tellement faible qu'il m'arrive trop souvent d'oublier les repas. Et le sport m’empêche la tyrannie de la balance, sur laquelle je ne vais d'ailleurs jamais."

Il n'y avait rien à redire : Rigel était différente des autres filles de son âge. Pourquoi ? Un échec amoureux désespérant, un passé douloureux ou la perte d'un être cher ? Allez savoir. Ça ne regardait absolument pas Justin, et ce dernier préférait de loin ne pas s'insérer dans la vie privée des autres élèves, sauf s'il était invité. Et encore ! Aussi, il partagea son avis, tout en observant le croquis de son interlocutrice :

"Tu es différente, et c'est fort sympathique. Si tu savais combien de filles sont complexées par leur poids. Par la barbe de Merlin, ça te ferait froid dans le dos, crois-moi !"

Enfin, Rigel poursuivit, critiquant au passage le découpage en maison. Encore une fois, Justin partageait amplement son avis, et avança son propre argument :

"Je te donne entièrement raison. Et, entre nous, j'ai la constante impression qu'on nous prend pour les maisons les moins intéressantes, et les moins utiles. Franchement, entre la maison du Bien, et celle plus vicieuse, on se retrouve au milieu de leur conflit, que ce soit dans cette école ou à échelle mondiale. Seulement, ils ignorent tous que leur meilleure arme, c'est nous ! Les Poufsouffles, et les Serdaigles ! Nous sommes potentiellement neutres, pas vrai ? Du moins dans le découpage. Donc, par ce fait, on peut avoir l'ample choix d'aller dans les rangs de Tu-Sais-Qui, ou dans ceux de Potter. Seulement, tu peux me croire, aucun des deux clans ne gagnera réellement de têtes en plus, vu leur indifférence à notre égard. C'est presque ... navrant".


Justin plongea à nouveau son regard dans sa tasse vide, espérant qu'elle se remplisse à nouveau du liquide parfumé et brûlant. Enfin, il déporta son champ de vision un peu plus vers la gauche, observant longuement l'ébauche formée par Rigel. Il n'y avait pas de doute, elle était douée.

[HRP : Toutes mes excuses pour le loooooooooooooooooooooong retard :/]
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MessageSujet: Re: Quand les esprits grignotent la nuit [Libre]   Quand les esprits grignotent la nuit [Libre] Icon_minitimeVen 31 Aoû 2012 - 20:29

Aaaah l’éternel conflit des maisons, au moins, Serdaigle et Poufsouffle étaient en général d'accord sur ce point. Alors que Gryffondor et Serpentard se faisaient la guerre pour savoir lequel étaient les meilleurs, que Gryffondor cranait avec leurs cœurs courageux et pur et que les Serpentards, éternels incompris, faisaient exactement ce qu'on attendait d'eux, ils étaient unis sur une chose : leurs a priori sur leurs deux autres maisons. Là, il n'y en avait pas un pour rattraper l’autre. Les Serdaigles passaient tous pour des bouquineurs assidu et sans humour, les Poufsouffles pour des bonnes pâtes, gentilles mais bien niaises.

C'était d'ailleurs amusant comme les animaux représentant les maisons étaient plus parlante que les simples préjugés. Les lions, fiers, mais tellement paresseux, à l'image des Gryffondor se reposant sur leur réputation de courage, mais pour combien d'entre eux, ce fameux courage était endormit au plus profond de leur esprit ? Le serpent, plus rapide à mordre dès qu'il se sent agressé qu'à observer avant d'agir, leur vision n'était-elle pas d'ailleurs basée sur le mouvement ? Blessez un peu un Serpentard dans son orgueil et c'est comme si vous avez fait le pire affront possible. De leurs coté, les blaireaux, doux de nature et cherchant le calme, mais tentez de les attaquer, eux, leur nid ou leurs petits, et vous auriez mieux fait d'attaquer un dragon, les Poufsouffles n'étaient pas des gros niais, ils savent se défendre quand la situation l'exige, sans doute les gens les plus fiables en fin de compte. Et les aigles, planant en hauteur, passant plus de temps à observer, analyser, non pas par simple snobisme mais bien pour frapper avec la plus grande efficacité possible. Si les Serdaigles passaient tant de temps à lire, c'est pour agir ensuite avec la précision et l'efficacité d'un aigle fonçant sur sa proie.

Mais non, les Serdaigles étaient des bouquineurs et les Poufsouffle des mous du bulbe. Le côté déjanté et délirant des Serdaigles, la résistance et la fiabilité des Poufsouffles, les autres ne semblaient pas le voir. Combien de Gryffondor, se prônant pourtant gentils et chevaleresque, avaient-il traiter Luna Lovegood de « Loufoca », là ou sa maison l'appréciait pour son originalité et ses grandes connaissances sur des créatures méconnues. Bon, certes, le Ronflax était un peu tiré par les cheveux, mais depuis quand il ne restait plus le moindre mystère sur cette planète ? Ce n'était pas parce qu'on ne les voyait pas que les choses n'existaient pas, Rigel en faisait l’expérience avec « l'autre côté », ce monde auquel elle accédait, impalpable, mais pourtant bien réel.

-Ce n'est pas parce que nous sommes neutres que nous sommes forcés de choisir entre ces deux camps. Le monde n'est pas partagé entre le seigneur des ténèbres et la bande à Potter. Nous, on peut suivre notre propre chemin, celui de la justice, on a la chance de pouvoir se détacher de ces notions subjectives du Bien et du Mal, les mangemorts, de leurs points de vue, font le Bien après tout. Pour ma part, j'aimerais juste pouvoir suivre mon propre chemin.

C'était un peu tristement qu'elle termina sa phrase. Son propre chemin, elle s’efforçait de le construire mais de par son rôle, elle ne pouvait pas le faire franchement. Elle avait une mission et cette mission lui imposait de prendre partit. Quand tout cela serait fini, alors, si elle était encore en vie, elle pourrait suivre sa route, avancer sur le chemin comme elle l'entendait. Elle ne voulait pas passer sa vie à obéir à des ordres, encore moins à en donner. Juste, être elle et être libre.

Des bruits de voix la tirèrent de ses pensées. Les grandes portes de la salle s'étaient ouvertes et les premiers élèves entraient pour prendre le petit déjeuner. D'ailleurs, à peine entrés, les elfes firent apparaître les mets préparés pour le repas, un plat de croissants français tout chaud venait d’apparaître devant Rigel. L'odeur la fit craquer et elle en attrapa un tout en se resservant du thé. Changeant un peu de sujet, elle jeta un œil sur son emploi du temps.

-Oooh génial, métamorphose aujourd'hui. Je suis étonnée que McGonagall ne m'ait toujours pas virée de son cours et surtout qu'elle m'ait accepté pour les ASPICs, elle est vraiment exceptionnelle cette femme.
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Justin Scott
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MessageSujet: Re: Quand les esprits grignotent la nuit [Libre]   Quand les esprits grignotent la nuit [Libre] Icon_minitimeDim 14 Oct 2012 - 9:46

La conversation avait étrangement tourné vers les maisons, et le conflit qui les opposait les unes contre les autres. C'était un sujet incontournable, quand deux élèves voulaient parler sérieusement sur Poudlard. Justin avait, sans réellement comprendre pourquoi, levé ses yeux vers les larges bannières qui étaient attachées au plafond ensorcelé, exceptionnellement radieux en ce jour. Le Poufsouffle observa longuement les étoffes colorées, représentant chacun des animaux. C'était étrange, en y réfléchissant : seules deux maisons profitaient d'un monopole grandissant dans l'école, et, en l’occurrence, Gryffondor et Serpentard. D'ailleurs, il passa furtivement sur les bandeaux rouge et or et vert et argent, s'arrêtant plus longuement sur l'aigle majestueux, maître des airs. Cette maison l'avait toujours intriguée, d'autant plus qu'elle était souvent persécutée par les autres élèves, avançant qu'ils étaient insociables et toujours plongés dans leurs bouquins. Si on les comparait avec les Poufsouffles, c'est sûrement eux qui se prennent le plus pour leur grade. C'était presque navrant, comme certains élèves de maisons pouvaient être incisifs, et bien supérieurs aux autres ... A croire que leurs maisons étaient meilleures, et destinées aux meilleurs élèves.

Et puis vint ensuite le sujet de la guerre qui n'allait pas tarder à éclater, scindant le monde en différents partis, qui s'alliaient au clan Potter ou à Vous-Savez-Qui. C'est un sujet inévitable, à présent. D'un côté, les journaux en tiraient ds profits énormes, inventant des témoignages faux, jusqu'à ce qu'une population terrifiée croit ses canards, et daigne s'abonner pour se sentir correctement, bien qu'ils ne le soient pas.

Rigel prit la parole, enfin, expliquant son point de vue :

"Ce n'est pas parce que nous sommes neutres que nous sommes forcés de choisir entre ces deux camps. Le monde n'est pas partagé entre le seigneur des ténèbres et la bande à Potter. Nous, on peut suivre notre propre chemin, celui de la justice, on a la chance de pouvoir se détacher de ces notions subjectives du Bien et du Mal, les mangemorts, de leurs points de vue, font le Bien après tout. Pour ma part, j'aimerais juste pouvoir suivre mon propre chemin. "

Elle avait étrangement achevée sa perception tristement, sans enjouement. Ce détail n'échappa pas à l'oreille du Poufsouffle, qui crut comprendre. La Serdaigle devait, sans aucun doute, se sentir exilée dans ses choix, voulant suivre son propre chemin, sans être influencé par un mage noir ou son jeune rival. C'était compréhensible, après tout, bien que Justin ait accepté la voix plus bonne, dans la Magie Blanche.

Justin pinça ses lèvres, gêné. C'était une sorte d'aveu assez intime, personnel. Après tout, il ne connaissait à peine son interlocutrice, et n'osait pas exposer ses propres convictions. Et puis, à une heure matinale, il était sans doute préférable d'éviter d'exposer fermement ses réflexions politiques. Aussi, il se mura dans un silence méfiant, lourd et gêné.

La porte s'ouvrit tout à coup, laissant défiler un flot continu d'élèves affamés, encore plongés dans leur sommeil. Certains s'asseyaient déjà, attendant que le petit-déjeuner. Au loin, dans la masse compacte d'élèves, Justin reconnut l'ébauche large et costaude de son ami, Zach, qui semblait le chercher des yeux.

Rigel se réjouit ensuite, à l'idée d'aller en Métamorphose. Grimaçant, Justin rougit légèrement, presque honteux. Il devrait avoir Botanique, en première heure. Et, à vrai dire, il était toujours gêné par son échec. Mais, il en avait pas dit son dernier mot. Il avait prévu, même, de contacter le Professeur Dumbledore, sous l'impulsion du Professeur Chourave, persuadé qu'il est indéniablement un élément essentiel du cours de Botanique.

Justin se retourna vers Rigel, lui adressant un sourire amical. Il était temps pour lui de rejoindre les siens. Une file de Serpentards lui lâchaient déjà des regards appuyés, choquants. mal à l'aise, il se leva, ébouriffa ses cheveux, et expliqua, s'excusant :

"Je vais de nouveau avec les Poufsouffles. Ça m'a fait plaisir de te parler, et puis c'est plus sympa, comme nuit d'insomnie. Si jamais ça t'arrive de nouveau, je suis là !"

Il souleva sa jambe droite, passant par-dessus le banc en chêne. Il lâcha un dernier sourire éclatant, puis se retourna, se dirigeant vers la Table des Poufsouffles.

Une bonne rencontre, assurément ...
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