Cormac avait passé une excellente nuit, mais comme la promo des septièmes années prenaient les cours assez tard, il avait profité de l'occasion pour dormir un peu plus que de raison. Aussi ce n'est que vers neuf heures qu'il s'extirpa de ses plumes pour aller se préparer.

Il trouva un uniforme propre et se dirigea vers la douche. Tous les autres garçons de sa classe avaient déjà déserté le dortoir ... ou alors dormaient encore lâchement en bavant sur leurs oreillers. Il profita de la vacuité complète de la salle de bain pour se délasser longuement sous les jets chauds.

Après de longues minutes sous l'eau brûlante, Cormac se rasa de près, mit de la laque dans ses cheveux et revêtit son uniforme promptement. Il s'assura de son apparence séduisante d'un clin d'oeil dans le miroir avant de sortir de la salle d'eau.

Il attrapa sa baguette sur sa table de nuit ainsi que son sac rempli des livres des cours de la journée avant de descendre rapidement l'escalier en colimaçon qui monte au dortoir des septième années.

Cormac traversa la salle Commune qui était relativement déserte à cette heure où tous sont soit en cours soit entrain de déjeuner. Il ne croisa malheureusement personne de sa promo avec qui aller manger, aussi il prit le chemin de la grande salle seul.

Il arpenta les couloirs à pas vifs lorsqu'il reconnut une silhouette fine et une masse de cheveux rougeoyants au carrefour avant l'escalier du cinquième étage. C'était Katie Bell, une fille de sa classe qui était extrêmement attirante mais définitivement lesbienne.

Ca faisait environ une éternité que Cormac faisait tout ce qu'il pouvait pour obtenir ses faveurs, mais rien à faire, elle restait une fervente adepte des jeunes filles. Et comment Cormac pouvait-il lutter contre une paire de seins ? Il ne pouvait pas.

Au juste, il pouvait essayer de l'éblouir sur la terrain -elle était sa capitaine mais les éloges de sa part était plutôt rares- ou de lui proposer un rencard pour la énième fois. Pas que ça fonctionne mieux, mais Cormac était du genre têtu.

En une dizaine de pas, le blond se retrouva à côté de la rousse et glissa un bras autour de ses épaules. Elle était au moins deux têtes plus petite que lui ce qui l'obligeait à se baisser, se tenant courber pour être à sa hauteur.

"Hey, Katie Chérie, comment vas tu ma belle ? Toujours lesbienne ?" demanda-t-il avec un sourire radieux en passant une main dans ses cheveux.

"Bon comme j'ai rien de mieux à faire, je vais faire l'honneur de t'offrir la compagnie si agréable de ma personne pour ensoleiller ton petit-dej'." conclut-il en ébourifant ses longues mèches rousses de sa large paume.

Cormac continuait de marcher près de sa capitaine en écoutant ses éternelles élucubrations sur sa lesbiennitude. Ca dépitait le pauvre Cormac qu'une si belle jeune femme se persuade de préférer les femmes ... Le blond lui lança un sourire charmeur quand elle parla de flocons d'avoine.

"Katie Chérie, je t'ai déjà dis que c'était un accident ! C'était pas ma faute si elles ont fini par balancer de la bouffe partout et que tu as fini avec un bol de porridge dans les cheveux ! Et puis tu sais, c'est après ça que j'ai décidé de ne plus sortir avec les troisièmes années ! Pas assez matures ces filles là !" expliqua Cormac en resserrant son étreinte autour de l'épaule de la rousse.

Ils arrivèrent bientôt à une intersection et ils poursuivirent leur chemin alors que Katie plaisantait sur son sommeil de la veille. Pour une fois, la nuit avait été plutôt calme. Il avait vu Ginny une petite heure ou deux et puis son polochon avait été son seul compagnon.

"Je te trouve bien médisante ma Puce ! Non, j'ai juste remonté un peu le moral de cette pauvre Ginny et après j'ai dormis comme un gros bébé joufflu. Et toi alors ? Pas trop de broutage de gazon au programme en ce moment ? C'est bon pour l'esprit de compétition et tout ça tout ça, faut que tu te lâches, je te sens toute tendue !" signala Cormac en s'arrêtant brusquement pour entrainer Katie à sa suite près d'une fenêtre, la tirant par le bras sans lui demander son avis.

"Allez viens là, je vais te faire un petit massage ! Tu vas voir, ça va te faire un bien fou" expliqua-t-il d'un air docte. "Et qui sait, tu auras peut être envie de plus après ça" ajouta-t-il avec un clin d'oeil charmeur.

Il força Katie à lui tendre son dos et passe ses larges paumes sur ses épaules qu'il s'appliqua à détendre en faisant de petits cercles avec ses pouces. Il détailla chacun des muscles des trapèzes aux deltoïdes en dénouant les fibres nouées par le stress.

"Alors, ça te fait du bien ?" demanda-t-il avec espoir.

Cormac aurait surement mis longtemps à expliquer à Katie pourquoi il aimait bien les filles plus jeunes mais il était à peu près sur que son raisonnement ne lui plairait pas. Après tout, si tout le monde était d'accord, ça ne posait pas de problème. Et puis le blond n'avait rien à se reprocher.

Il ne se montrait jamais volontairement sous un faux jour ni ne cachait ses véritables attentions. Jamais il n'avait embobiné une fille pour qu'elle couche avec lui en lui promettant des choses qu'il ne pourrait jamais lui donner. Ce n'était pas son genre. Il laissait faire le magnétisme quasiment animal qui l'entourait et attirait vers lui chaque femelle en âge de procréer non lesbienne et ouverte d'esprit.

Il laissa donc couler et ne répondit pas non plus quand elle l'agressa, lui hurlant de ne pas s'approcher de Ginny. Si Katie n'était pas au courant, alors Cormac avait encore surement fait une boulette en en parlant aussi ouvertement. Aussi, la rousse n'avait jamais désirer cacher plus que cela leur "relation", ce n'était donc qu'une histoire de temps avant que Katie ne soit au courant.

Après tout, si elle ne savait pas avec certitude ce qui se passait, vu sa réaction, ce n'était pas forcément un mal. Aussi Cormac décida de passer en silence qu'au moins une fois par semaine, il s'envoyait en l'air avec la rousse pour son plus grand bonheur. Autant éviter d'énerver Katie outre mesure sans nécessité vitale ...

Il profita du changement de sujet pour éclater de rire à la remarque de sa capitaine qui annonçait qu'il ne lui restait pas une fille pour brouter du gazon. Il était vrai que Cormac avait eu un bon nombre de relations mais pour autant, les lesbiennes -il était bien placé pour le dire- étaient pas franchement les filles les plus ouvertes au monde. Et ce n'était pas faute d'avoir essayer, foi de McLaggen !

"Ne te plains pas, il y a plein de goudounettes à Poudlard, c'est juste que tu cherche pas bien ! Regarde, j'en connais au moins une, l'ex de McKenzy, comment elle s'appelle déjà, une petite brune de sixième année avec une tronche de bulldog ... Ah oui, Parkinson ! Elle est plutôt pas mal, pourquoi tu tenterais pas le coup avec elle, hun ?" proposa Cormac en lui envoyant un petit coup de poing sur l'épaule.

Alors qu'il l'entrainait à l'écart pour lui masser le dos, constatant avec bonheur et satisfaction qu'elle se laissait faire, Cormac commençait à philosopher sur la condition de Katie, divaguant à loisir.

"Tu sais, je pense que ça te ferait quand même du bien de te faire un mec. Tu vois, juste pour voir si tu es vraiment cent pour-cent goudou ou s'il reste une partie de toi que tu vas frustrer à jamais à force de brouter du minou ! Je te dis ça en tout amitié, et je te propose même mes services pour que tu sois sur ! Y a pas de problème pour moi, ça me dérange pas de donner mon corps à la science ! Non mais sérieusement Katie, c'est quand tu veux Pupuce !" conclut-il en arrêtant de masser ses épaules alors qu'elle se dégageait de sa poigne avec douceur.

Cormac éclata à nouveau de rire lorsqu'elle lui fit une remarque sur sa faim et la non importance d'un état parfaitement conscient pendant le coït à ses yeux. Il fronça faussement les sourcils et sourit à nouveau.

"A t'entendre, on dirait que je suis le dernier des salopards ! Sérieusement Katie, je force personne tu sais, c'est pas ma faute si je suis pas rassasié et qu'il m'en faut toujours plus ! En fait, tu dis ça parce que tu es jalouse, coquine va ! Allez viens, on va s'en mettre plein la panse !" annonça-t-il en la reprenant par les épaules, posant son bras lourd sur sa nuque.

Marchant tranquillement avant de traverser le dernier couloir, Cormac et Katie arrivèrent enfin devant les portes de la Grande Salle.

La rousse ouvrit donc les portes et entra dans la Grande Salle. Katy donnait toujours l'impression qu'elle essayait de dissimuler sa présence, lorsqu'ils étaient ensemble en public. Surtout depuis le coup du porridge à vrai dire. Mais pour la frêle et petite capitaine, c'était peine perdu de cacher aux regards des centaines de filles en chaleur, le magnifique corps élancé de Cormac !

Cormac suivit donc son capitaine à travers la Grande Salle bondée et même si elle semblait plus ou moins l'ignorer. Elle s'était pourtant trouvé une place avec un voisin de libre. ce que Cormac prit pour une invitation avant de se rendre ses côtés avant de se pencher sur la table pour participer au festin.

Il se servit dans le buffet une assiette de bacon et de lard grillé, l'équivalent d'une douzaine d'oeufs qu'ils soient en omelette, brouillés, sur le plat, pochés ou durs. Il attrapa le pichet de jus de citrouille et s'en versa un grand verre ainsi qu'un grand bol de café brûlant dans lequel il rajouta une cuillère de crème fraiche

Il engloutit le tout à une vitesse hallucinante et sans un regard pour la rousse, il s'attaque aux larges tranches de pain recouvertes de beurre et de confiture . Il mangea sans doute l'équivalent de trois baguettes à lui tout seul mais ce n'était pas fini. Il saisit à présent des brioches et de la pâte à tartiner aux noisettes, ainsi que de la crème de marron et du beurre de cacahuètes.

Lorsque le tout fut absorbé par son estomac sans fond, il rota de satisfaction et se retourna vers Katy qui mangeait sobrement une pomme. Si elle avait dit quelque chose pendant son repas, il ne l'aura absolument pas entendu, mais par chance, il semblait que sa question n'arrive qu'à présent qu'il n'avait plus aussi faim.

"Bah, il y a pas mal de Poufsouffle en fait ! Megan Jones bien sur, même si je suis sorti avec elle, elle préférait tout de même les nanas -mais tu remarqueras qu'elle n'a pas craché sur mon corps d'Apollon, elle-, il y aussi Candice Elwing qui fricote avec Parkinson, Ambre bien sur mais tu le sais déjà, Parkinson évidemment huuum ... Je suis assez persuadé que Ketteridge de chez Poufsouffle l'est aussi même si elle ne parait pas avoir eu beaucoup de relation. June, la soeur d'Ambre est bi il me semble ... Euuuh écoute ça me semble déjà bien. Ah oui, Ginny aussi est un peu bi sur les bords mais pour l'instant elle n'a pas envie d'une relation, mais ça ..."

Il s'interrompit en regardant sa capitaine, pour voir comment elle allait réagir. Puis il enchaina avec sa propre question :

"Et toi alors, dis moi tout, quels magnifiques spécimens de la gente féminine mini Cormac n'a-t-il pas encore exploré en profondeur ?"

Cormac continua de se servir dans divers plats alors que Katie répondait à chacune de ses propositions par la négative. Celle-ci était son ex, celle-là était sa soeur de coeur, ou l'ex d'une amie, et tout un tas d'autres raisons qui laissait à penser à Cormac que la rousse ne désirait par réellement une relation au vue de la liste de ses doléances.

Le blond ne comprenait pas ce qui arrêtait sa capitaine car toutes ses raisons n'avaient rien de valables à ses yeux. Quand Cormac avait besoin d'un coup, il y avait très très peu de choses qui pouvaient le refréner. A noter l'appartenance à sa famille, comme Eileen, mais à part cela, Cormac ne voyait aucune autres barrières.

Bref, ça ne parvenait pas à couper son appétit pour autant, et il se plongea dans une sorte de mutisme trollesque pendant qu'il remplissait son immense panse de divers mets toujours plus délicieux. Il ne comprenait pas les complaintes de Katie et l'écouter l'agaçait, donc il préférait manger en silence.

Après un long monologue concluant qu'elle était seule et qu'elle ferait mieux de rentrer dans les ordres, Cormac retrouva un peu d'attention car sa capitaine lui conseilla comme promis, quelques femelles plutôt sympathique à se mettre sous la queu ... dent. La cadette Greengrass était certainement à son gout mais elle avait un côté effarouché qui le dérangeait un peu. Et Fierce, il y avait dans le regard de cette fille, quelque chose qui lui déplaisait profondément. Et puis, il la trouvait passablement laide.

"Greengrass est sur ma liste mais il faudra la travailler au corps je pense ! Quant à Fierce, même pas en rêve, cette fille a une tronche absolument atroce. Je pourrais pas, je crois bien."

Il ricana en essayant de se souvenir de "la nouvelle nana de Snape". Rien que la phrase le choquait et lu donnait envie de rire bruyamment. Imaginer cette vieille chauve-souris avec une femme c'était presque de la zoophilie. Quelle horreur !

"Non en fait le simple fait d'imaginer Snape en couple me donne des nausées. Et j'ai encore jamais vu cette femme trainée à Poudlard. C'est pas plus mal, si tu veux mon avis. J'ai pas envie de tomber malade."

Il éclata à nouveau de rire en engloutissant le contenu de son assiette. Thalia. C'était une bonne question. Cette fille avait quelque chose d'insaisissable mais en même temps, il l'avait approché à une époque. C'était compliqué, comme qui dirait. Que répondre à Katie ? Surtout qu'il y avaitt très peu de chance qu'elle soit lesbienne !

"Moi je serais toi, j'essayerais même pas avec Thalia. Cette fille a quelque chose de bizarre, mystérieux, je dirais. Et le peu que j'ai expérimenté n'augure pas une quelconque attirance pour la gente féminine." conclut-il avec un clin d'oeil explicite.

Son repas terminé, Katie finit par se lever alors que Cormac se servait une énième assiette de porridge. Elle l'informa qu'elle se rendait à la bibliothèque pour finir un devoir. La grimace du gardien quant à sa proposition de l'accompagner fut surement assez claire, mais il se sentit obliger de se montrer poli.

"Non c'est bon vas y sans moi ! Je vais finir de manger et m'entrainer un peu. Bonne journée, ma puce !"

D'un petit geste de la main, il la salua énergiquement en la regardant sortir de la grande salle. Il soupira un peu, avant d'enfourner dans son immense bouche, une cuillère remplie de flocons d'avoine. Le petit déjeuner ne faisait que commencer !